Savés

Poucharramet

Pff ... Comment graphier ça à première vue ? Le mieux est encore Pojarramet avec la tendance en Gascogne toulousaine à prononcer j quelque chose "ch".

Cependant, le village est "Podii Aremeg" au 13ème siècle, "Podi-Remegio" dans d’autres textes, la transformation du toponyme est donc étrange. C’est donc bien "Le Puy de Rémi".
Le village lomagnol de Saint-Arroumex fait état de la même transformation pour Rémi.
La forme authentique est donc quelque chose comme "Poucharramec" avec un c final devenu t, classiquement en ces régions garonnaises.


 

 

 

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Grans de sau

  • Le nom dèu men vilatge ont nasquèi qu’es mièi mondin (occitan dèu mièi) e mièi gascon :
    1°) POG = poi ( cf : POI de TOGES)
    2°) ARRAMET = a prostetic + doble "r" de ramet qui se tira de "rametum".
    Qu’èi parlat de POG-ARRAMET (en Garona Nauta).

  • Se podetz dire Beth arram (beau rameau) podetz també légir Poucharramet (puy boisé).

  • Remarquons que "Remegio" a été transformé avec ar- prosthétique, phénomène gascon : "Arremec".

    Une forme languedocienne de ce village serait Pechrémézy, quelque chose comme ça.

  • Notez que le prénom Rémi provient de la forme latinisée Remegio (d’où les formes gasconnes étranges, Arremet, Arremetch, Arremets, ..., c’est le même problème que pour pouch/pech, du latin podium !) via la confusion avec Remedium "remède" d’où Remesi en oc médian, (Ar)remedi dans les dialectes gascons qui ont maintenu d intervocalique.

  • Vincent, je suis tout à fait d’accord avec ton analyse, sauf la toute fin. Podiu >pog (poush, poutch) la g est en fait un j , c’est la j de pojar/pujar, qui peut se faire iod (y)= pouei
    Pareil pour Remediu (rémi)> Remeg, prononcé remetch.
    Ça ne peut donner en aucun cas un c en final, c’est là où je ne suis plus d’accord.
    Je pense plutôt ou bien une confusion -eg et -eth qui se prononce pareil arremeg > arremeth, ou tout simplement une confusion entre arremeg (arremetch) et arramet (petit rameau).

  • Bon, à force d’écrire en gascon, je n’arrive plus à écrire correctement le français.
    Donc je reprend : pog arremeg prononcé poutsh arremetch a donné poutsh arramet par confusion entre rémi et petit rameau. Donc : pojarramet (à confirmer par les locuteurs locaux)

  • Je suis assez d’accord, ma deuxième intervention infirmait la première à ce titre.
    Pas de -c final. Par contre, un -t final, c’est possible, dans de nombreuses régions gasconnes, podium donnera pout par exemple.
    Je m’étais laissé entraîner dans un premier temps par l’idée que l’étymon de Rémi aurait été Remegi.

    Je proposerais comme nom plutôt Pojarremet donc.

  • A mais je vois qu’un certain Christian de Poucharramet en 2006 avait déjà proposé Pog-Arramet pour le nom de son patelin.
    Bon, il propose comme traduction de Pog-Arramet : colline boisée mais Vincent a clairement montré que la colline était en fait dédiée à Rémi.
    (Pog Arremeg com a Toulouse Pèg David (Pech David). (Pèg, forme simplifiée de Puèg, variante languedocienne de Pog, en graphie catalane : puig (meme prononciation que l’occitan pog).
    Mais Rémi fut substitué par un rameau (arramet), praubòt !

  • Je suis assez opposé à ce qu’on utilise en gascon la graphie catalano-languedocienne -g pour signifier un son qui peut se rendre grosso-modo par -sh ou -ch selon les modalités, voire encore j en composition.
    J’y suis opposé car en gascon, un mot qui s’achève par une consonne sonore s’assourdit : intuitivement, un - g final se lira -k.

  • En conclusion provisoire du présent débat sur la graphie, j’écris en graphie alibertine "Pojarramet" au lieu du "Pojarramec" initialement proposé.
    Ce débat, sans doute ésotérique pour le grand public, n’est pas vain puisqu’il s’agit de tirer au clair un toponyme très gascon de Gascogne toulousaine.
    Une proposition de "panèu L.E.N.G.O.N."* pourrait suivre. Quoique la forme officielle "Poucharramet" est finalement acceptable et sera mieux lu que "Pojarramet".
    Mettre un trait d’union : "POJ-ARRAMET", et "POUTCH-ARRAMET" en graphie franco-phonétique ?

    * L.E.N.G.O.N. = Lhevami d’Espèr de Noms Gascons Oficiaus e Normalizats

  • Membre pendant 3 siècles de la commanderie de Boudrac (époque Hospitalière), Poucharramet est une sauveté dans l’ancienne forêt de Bouconne (cartulaire de Saint-Clar ADHG HMT 360). La première église se situe sur le territoire de FUSTILLAN, (évocateur pour lenvironnement) vocable du lieu : Saint Jean. Pas de Rémi donc, mais des arams (nom donné à la cérémonie des Rameaux par ma grand-mère. lire ecclesia de Podio Arrameto, inutile de traduire.


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