Rive droite gasconne Gascogne médiane Tonneinquais

Fauillet / Haulhet


 
en graphie alibertine :

Haulhet
Prononcer "Haouilhét"

holh / fenouil

Prononcer "houil". henolh (prononcer "hénouil") existe aussi. Cranh las (...)

"Et Fauillet qui est "de Fenoulleto" en 1270, l’équivalent du languedocien Fenouillet, à savoir le lieu où abonde le fenouil."


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Fauillet / Haulhet :


 

 

 

Grans de sau

  • La première fois que je me suis promené dans Fauillet, j’ai été impressionné par cette mise en valeur du centre du bourg.
    Et je me suis dit : "Si Fauillet y arrive, pourquoi pas Tonneins ?"

    J’ai appris par la suite que Fauillet avait adroitement dé-fusionné d’une première fusion avec Tonneins, puis avait refusé d’entrer dans la Communauté de communes "Val de Garonne" qui inclut Marmande et Tonneins.
    Ce faisant, Fauillet restait maîtresse de la taxe professionnelle de sa zone industrielle active, et pouvait mener une politique de taxe professionnelle basse pour attirer de nouvelles activités.
    L’exception fauilletaise n’est sans doute pas destinée à durer "aussi longtemps que l’impôt", mais pour l’instant ils en profitent...
    On a donc ici un cas de problème de regroupement des communes. Certaines ont intérêt à jouer la carte de l’autonomie, jusqu’à ce que les décideurs du niveau national décident d’obliger les communes récalcitrantes à entrer en communauté, voire même à imposer des communautés d’une certaine taille.

    La tendance présente (au moins dans le département du Lot-et-Garonne) est de pousser à des "Communautés d’agglomération" (minimum 50 000 habitants), et accéder ainsi à des financements spécifiques.
    Le nom même de cette structure de regroupement, apparemment faite pour les zones urbaines, devrait l’empêcher pour des territoires largement ruraux, mais les politiciens locaux qui pensent pouvoir prendre la tête de ces nouveaux regroupements ne l’entendent pas de cette oreille.
    S’ils réussissent (avec l’aide des décideurs nationaux), le département du Lot-et-Garonne pourrait être divisé en 4 à 6 ou 7 communautés d’agglomération.

    Certains imaginent que les départements pourraient être remplacés par ces "communautés d’agglo".
    A suivre : c’est l’avenir du découpage administratif de la France qui se joue ici.

    On notera au passage que la rurbanisation, qu’on observe déjà partout, pourrait être accentuée par ce traitement des zones rurales en communautés d’agglomération, où les équipements sont mutualisés (suivant le mot à la mode qui remplace le mot "délocalisé").
    Et la délocalisation des services publics signifie en zone rurale un recours accru à l’automobile.

  • Fenouillet au Nord de Toulouse est situé dans une zone géographique tout à fait semblable, rive droite de la Garonne.

    Il est intéressant de voir que Fauillet fait état de la chute du n intervocalique.
    Il faudrait savoir si la forme populaire avait également transformé le f initial en h.

    Je suppose que le village devait se dire quelque chose comme "Houlhét".

  • Je pense aussi qu’on devait prononcer quelque chose comme "Houlhét", comme l’avait repéré Cassini avec sa notation "Le Houillet" pour le lieu maintenant noté "Houlet" au Puch d’Agenais, et qui est, nos échanges le confirment, issu du même mot.

  • Cela pose la question du pourquoi ce qui sous-entendrait une diphtongue dans l’orthographe moderne du lieu ?

  • Sinon, un officiel de l’InOc m’a indiqué lors du salon du livre de Pau que le dictionnaire toponymique du Lot-et-Garonne allait sortir cette année.

    Personnellement, avec tout le respect que j’ai pour cette collection qui se met dans les pas de Grosclaude, je la trouve souvent insuffisante, bien qu’elle soit utile pour les formes anciennes.

    Pour un excellent ouvrage, et pour une fois cela se passe en "Midi-Pyrénées" (c’est rare quand les productions "régionales" sont meilleurs en MP qu’en Aquitaine), lisez "Toponymie du Tarn-et-Garonne" de Burgan et Lafon.
    C’est vraiment complet, lisible, avec de nombreux hameaux traités, et cela tient compte des dernières recherches onomastiques.

  • Lorsque les communautés de communes sont apparues, naïvement, j’ai pensé que quelque chose de cohérent venait de naître. Nos cantons et surtout nos départements auraient dû y trouver de quoi corriger les erreurs du passé.

    Que nenni, on a pris les mêmes et on a recommencé, hors de question de changer d’autorité, par exemple le conseiller général qui ne saurait plus à quels saints se vouer ! On en a profité pour augmenter les indemnités de leurs membres, alors que notre SIVOM fonctionne toujours !


Un gran de sau ?

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