Médoc

Blanquefort

- Vincent P.


 

Caychac

en graphie alibertine :

Caishac
Très certainement le "domaine de Cassius", avec le suffixe -acum.


Un parmi les innombrables hameaux du Bordelais en -ac, une église assez médiocre dans un style néo-gothique sans intérêt, le chaos périurbain de Blanquefort en son intensité maximale.

Cependant, le lieu-dit est intéressant linguistiquement : Caychac,c’est sans doute possible le domaine de Cassius, propriétaire latin (ou latinisé).

*(fundum) cassiacum > *caÿssac > caÿchac (mouillure)

Les pays linguistiquement languedociens s’arrêtent à l’étape Cayssac, qui est par exemple une commune de l’Aveyron. Les pays de langue d’oïl ont des variantes de Chassy.

En gascon, l’on obtient Caychac, avec yod. L’on sait que de nombreuses régions gasconnes ont alors connu une évolution ultérieure, avec suppression du yod : l’on aurait Cachac, qui est un toponyme très fréquent, du Bordelais au Toulousain.

Cependant, il arrive qu’alors même que le yod n’était plus prononcé, le toponyme officiel avait conservé sous la forme écrite le yod. C’est le cas notable de Caixon (65) où le digraphe -ix- (avec x=ch) n’était plus prononcé que [ch] (comme le son français).

Qu’en est-il du Caychac médoquin ? Était-il prononcé avec yod ou pas ? C’est à fouiller au vu de ce que l’on sait du dernier état du parler gascon local de ce qui est aujourd’hui la banlieue nord de Bordeaux.

A noter que la graphie alibertine note -ish-, sans faire la différence entre les zones où le son était prononcé [ch] et celles où il était encore [ÿch].


 

Un gran de sau ?

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