Haut Entre-deux-Mers Entre-deux-Mers

Monségur

- Gaby


 

Beysserat

N’est pas sans rappeler le saintongeais vécera, et le gascon veceric , désignant des vesces. La famille Boulin qui a vécu dans le château du Beysserat a pris le nom de Boulin du Beysserat au XIXe s.

Cad. napo. (Section C feuille 1 : Andraud) : Beyssera, Beysserat


 

Grans de sau

  • Ne pourrait-on envisager un mot à partir du guyennais

    VAISSO, BAISSO ABAISSO (g ), (rouerg.), (rom. vaissa, vayssa, b. lat. vaxa), s. f. Coudrier, noisetier

     ?
    Sur le modèle de castanherar,
    vaisserar pourrait être prononcé "beyssérà" dans une zone entre Guyenne et Gascogne.
    Je ne trouve cependant guère d’attestation allant dans ce sens ;
    quand même, mais c’est très loin, Baychère (09 Montbel) et LA BECHEROLLE (09 Génat, Pyrénées du Pays de Foix) ont peut-être cette racine.
    Il y a aussi des "(La) Beysse" en Entre-deux-Mers (Eynesse, Gornac, Baigneaux...) mais on peut toujours envisager une forme guyennaise de baisha (bas-fond)...

  • Non car vaissa n’est pas un terme local. Le FEW et Thésoc localisent vaissa en Aveyron, Cantal, Corrèze, Hérault, Haute-Loire, Lozère et Puy-de-Dôme. À la limite, il y a bien en Périgord la commune de Laveyssière (en Bergeracois) mais en macrotoponymie.

    La zone étant gavachisée depuis le XVe s, peut-être qu’un vieux toponyme avec vaissa aurait pu se maintenir, certes, mais sa présence ici m’étonnerait.

    D’autre part, -ièra (avec -i-) peut-il donner -erar si facilement ?

    En tout cas, le mot local de ces confins gasco-guyennais était nosilhèir / nosilhier, quand ce n’était pas auglanèir. Pour "noisette" le Thésoc donne nosilha dans le nord et l’est de l’Entre-deux-Mers (dont St-Vivien-de-Monségur) et le Libournais (y compris gabay), dans le nord-ouest du Lot-et-Garonne (y compris Beaupuy) et en Périgord.

    Pour moi, les différents toponyme de type BEYSSE, BEYCHE, BAYCHE..., sont des baissa/baixa/beixa. Celui d’Eynesse se trouve bien au débouché de la confluence de 2 ravins ; celui de Gornac se trouve au fond d’un vallon ; "les Beysses" à Baigneaux se trouve exactement dans un vallon sec d’origine karstique , un secteur avec des dolines à l’aplomb du ruisseau souterrain de la Ségayre.

  • D’une part, il faudrait savoir si le -y- était prononcé (bref, on ne saura jamais, mais il est possible que oui).

    D’autre part, je propose 3 pistes de réflexion :

    1° Un dérivé de veça "vesce" comme veceric/vecerit qui existe en Réolais/Bazadais... Voir aussi FEW 14 p. 413.

    2° Un patronyme déformé : Besserat est un nom rare (Marne...), mais pourquoi pas un nom du type Beysseras/Baysseras... Je n’ai pas encore cherché dans Geneanet.

    3° Un nom gallo-romain en -ac (hypothèse très douteuse). (A noter qu’il existe des lieux-dits "(le) Besseray" (Savoie, Isère) mais ça doit n’avoir aucun rapport)


Un gran de sau ?

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