Còr de Bigòrra

Saint-Sever-de-Rustan

- VERDIER Gilles


 

Le Cubouch de las Paguères / Lo Cuuboish de las Paguèras

en graphie alibertine :

(las,eras) Paguèras
Prononcer "Las Paguères", "Las Paguères"... (la,era) Paguèra

paguèra / ubac

Prononcer entre "paguère" et "paguèro". « Pièce de terre, versant exposés au (...)

(lo,eth) Cuuboish

cuuboish / partie exposée au couchant et la moins large d’une toiture ou d’un coteau

Pron. "cubouch". Tresor dóu Felibrige : Multidiccionari francés-occitan « (...)

Lo Cuuboish [ku’bouch] de las Paguèras - Les mystères d’un toponyme...

A Saint Sever de Rustan, le mot cuuboish désigne encore le côté au nord ou à l’ouest de la toiture, exposé au vent-pluie.
Mais c’est aussi un toponyme ancien qui désigne aussi la partie d’un coteau exposé au mauvais temps.
A Savaric, quartier de Saint Sever de Rustan, nous avons dans le terrier du XVIIIème siècle le Cubouch de las paguères .

Terrier de 1743 de Saint Sever de Rustan : le Cubouch de las paguères...

Ce toponyme aujourd’hui disparu des mémoires insistait doublement sur une mauvaise exposition : cuuboish + paguèra qui est aussi un versant mal exposé.
Coromines dans son livre « El parlar de la Val d’Aran » développe un long article sur ce mot toujours mystérieux (article « quiboix » p. 672). Il rappelle que dans la Gascogne pyrénéenne le sens est majoritairement celui d’un égout de tuile pour unir deux versants de toit. Dans le nord des Hautes-Pyrénées et le Gers « cuuboish » a les deux sens : toiture à la pluie et versant de coteau au mauvais temps.
Le sens général est bien un endroit (toit ou versant) qui reçoit de la pluie.

Etymologie.
Les explications de Coromines sur l’étymologie de « cuuboish » laissent le mystère entier.
Bien sûr il évoque :
• Le latin : cuu (latin culus = cul) ce qu’il trouve bizarre pour un mot désignant une partie de toit... et boish qui viendrait de boishar = nettoyer, essuyer dans le sens de lessiver par la pluie…).
• Le gaulois ko-bostio avec le préfixe celtique ko et le celtique « bostio » = récipient…. qui donnera en français « boisseau ». Il rappelle le nombre important de mots gascons relatifs à la construction traditionnelle qui proviennent de celtismes d’Aquitaine).

Encore un nom gascon entouré de mystères… et pour longtemps.


 

Un gran de sau ?

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