Bésaume Rive droite gasconne Gascogne médiane Tonneinquais

Gontaud-de-Nogaret


 

Lalane / Lalana / Lalano

en graphie alibertine :

Lalana + (la,era) Lana
Prononcer entre "lalane" et "lalano".

lana / lande

Prononcer "lane" dans la plus grande partie des Landes, "lano" en Gascogne (...)


Je crois que c’est Lalane mais peut-être que je me trompe.
[Vincent.P]

J’ai un Lalanne de Héraud à Fauillet, tout près de Latané et du hameau de Grandjean qui appartiennent à Tonneins.
Ne serait-ce pas celui-ci, si c’est un Lalanne ?
L’IGN donne aussi deux Lalanne voisins sur la limite Fauguerolles/Taillebourg, un dans chaque commune.
Mès a Gontaut, arren !-)
On remarque au passage que ce trait gascon de suppression du "n" intervocalique est très présent ici. Il faudrait que je regarde dans le "Fauché" si le parler de Tonneins l’avait conservé au 19e siècle.
[Tederic]


 

Grans de sau

  • Subtilité : c’est Lalane avec un seul n ! C’est dans la vaste plaine agricole entre Marmande et Gontaud.
    La photo est prise en venant de Marmande, sur la droite.

    farm4.static.flickr.com

    Réponse de Gasconha.com :
    Décidemment, le nombre de Lalan(n)e est impressionnant, par là, et il y aussi "Lalanotte".
    Curieux d’appeler landes ces terres qu’on pourrait penser fertiles puisqu’appartenant à l’arribèra de Garona.

  • Ce morceau de carte IGN chez flicker.com pourrait à lui seul servir de base à un cours de toponymie gasconne.

    Je remarque en particulier :
    Sauturon, qui pourrait être "sau turon" ("sur la colline") et correspondre, peut-être, aux Souturou d’Asasp et d’Issor, et
    Cujoula qui semble correspondre au cujalar pyrénéen (cabane).

    Pour ce qui est de cette "lane", je me dis qu’il n’y en avait peut-être qu’une grande, qui a engendré tous ces "Lalana" voisins. La carte montre de la forêt au milieu de cette zone.

  • On a également un toponyme gavache (Frappereau), un toponyme plutôt languedocien (Les Vitarelles, nom d’auberge), Lascombes qui semble indiquer que la simplification de mb n’a pas lieu mais infirmé par le Camaou voisin, les Lalanne qui indiquent que celle de nd a lieu sans ambiguité, la Carrère et Bacquey qui prouvent une distinction entre masculin et féminin du suffixe latin arium, Bignaous indique la vocalisation de l.
    Parmi les mystérieux : Talèze, Daspe.

    Réponse de Gasconha.com :
    Le Camaou n’est-il pas "camp mau"&nbsp ?
    Quant à "Daspe", qui est un nom de famille, on peut se reporter à ton commentaire sur Jeandaspe.
    Alain Champ, de Talence, mentionnait une possible explication commune de "Talence" et "Talèze".

  • Le Lalane de Gontaud de Nogaret existe bien mais il me semble que la photo prise n’est pas au lieu dit "Lalane" mais plutôt en amont en allant sur Gontaud.
    Lalane est plus près de Gontaud, plus dans les terres et se rapproche de Fauguerolles.
    Il est contigue au bois du "Tuquet", bois dont la surface est très réduite aujourd’hui alors qu’elle fut beaucoup plus vaste dans un passé ancien. De là surement le nom de Lalane —> Lalande.
    P.S. Mon pseudo thopital reprend la consonnance de mon prénom Théo et du lieu dit que j’habite à savoir "l’hopital" qui jouxte le lieu dit "Lalane"...

  • Après recherche par Géoportail et ses photos aériennes, je crois pouvoir confirmer que la photo ci-dessus n’est pas le Lalane de Gontaud.
    Par ailleurs, c’est en cherchant "Lalanne" (avec deux "n") que l’IGN ne m’avait rien donné à Gontaud.
    Mais "Lalane" marche très bien.

    Bref, il nous reste cette photo-mystère à resituer, avec ce qui semble être un séchoir à maïs, une grosse maison-cube paysanne et une maison-grange aussi grosse...

    Quant au vrai Lalane de Gontaud, j’essayerai de venir le photographier.

    Nous sommes donc dans une ancienne zone de landes et de bois qui semble s’être étirée d’ouest en est au sud de la Canaule.
    Cela suggère que la terre n’y était pas considérée comme propice à l’agriculture.
    Cela devait continuer plus à l’est de l’autre côté du Tolzac, puisqu’il y a Lalanne de Héraud et aussi "les Coumuns" (sachant que les "communs", zones utilisables en commun par les habitants, par exemple pour le pacage, étaient aussi, en général, des zones considérées comme impropres à l’agriculture).

  • Fauguerolles/H(e)ugaròlas (fougeraies) est une preuve toponymique, et pas la moindre, de la présence, jadis, d’une lande sur cette terrasse de la rive droite de Garonne entre Tonneins et Marmande.
    Nous aurions donc eu de chaque côté de Garonne des terrasses peu fertiles (rive gauche : Feugarolles, les forêts qui demeurent au Mas d’Agenais et à Villeton...).
    Si on ajoute à ces terrasses un peu sauvages l’arribère dangereuse par ses inondations, on entrevoit une coupure assez nette entre les côteaux de Gascogne, et les côteaux de Guyenne qui se font face. Et la langue différait sans doute beaucoup entre Villefranche du Queyran (gasconne) et Agmé (guyennaise), par exemple.
    Une ville comme Tonneins était cependant un trait d’union.

  • Et Fauillet qui est "de Fenoulleto" en 1270, l’équivalent du languedocien Fenouillet, à savoir le lieu où abonde le fenouil.

    Réponse de Gasconha.com :
    Je vais de ce pas ajouter cette explication sur la fiche Fauillet.
    Voir aussi le mot fenouil=holh, henolh et Le Houlet, sur la terrasse de Garonne, rive gauche.
    Dans la fiche "fenouil=holh, henolh", je lis "Préfère les sols riches en humus". Je ne sais pas si c’est compatible avec un milieu landais. A creuser...
    [Tederic M.]

  • Je continue à chercher des témoins toponymiques d’une ancienne lande sur cette terrasse de Garonne qui s’étend entre Marmande et Tonneins.
    Je trouve :
     Pinadas (près de Lalanne de Héraud, commune de Fauillet),
     Piet (que j’analyse comme synonyme de "pinède") au nord-est de Tonneins,
     Lalanne de St-Germain (à Fauillet, je ne sais pas si on l’avait déjà noté).

  • Autre témoin toponymique d’une ancienne lande, cette fois dans la commune de Tonneins :
    La Touje

    J’ai cherché aussi rive gauche de Garonne, entre Damazan et Villeton, en faisant l’hypothèse d’une identité de terrain, suggérée par la présence du Houlet/Houillet.
    Là je trouve un Lalanne près du bois de Villeton, un Escoubet (lieu ou pousse du genêt) à Damazan, Lugat (petit bois) et Lalanne dans la commune du Puch d’Agenais.
    Et il y a le bois de Villeton avec deux "Les Pins" dont l’un est aussi la remarquable borde As Pins.

  • Concernant la maison dit du lieu dit "Lalane" mais qui n’est pas au lieu-dit "Lalane" comme je vous l’avais affirmé car je connais très bien cet endroit, je vous précise que le lieu dit exact de cette maison est "Ramès", sans aucun doute possible.


Un gran de sau ?

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