Pays de Born Pays negue Landes de Gascogne Mar e còsta gascona / Ma é coste gascoune

Biscarrosse

- Halip Lartiga


 

Le Coupe-feu du Cheval Blanc / lo Vira-huc deu Xivau Blanc / lou Bire-huc dou Chibaou Blanc

en graphie alibertine :

(lo) Virahuc
Prononcer "(lou) Birehuc".

virar / tourner

Prononcer "bira". dérivés : arrevirar : traduire, convertir ? (...)

huec, huc / feu

"huc" est plutôt gascon maritime. Variante de la Gascogne intérieure : huec (...)

Lo Chivau Blanc
Prononcer "Lou Chibaou Blanc".

chivau / cheval

Prononcer entre "chibaou" ou "chibaw". Sans doute un emprunt très précoce (il (...)


 

Grans de sau

  • Un (micro ?)toponyme transparent !

  • Permettez-moi une digression qui nous amènera der aute costat de Gasconha, en souvenir d’une explication (fantaisiste ?) étymologique du toponyme Tournefeuille dans la banlieue ouest toulousaine (4e ville de Haute-Garonne) que m’avait donné une ancienne résidente qui s’y était installé quand il n’était encore que village : "torna huec".
    D’origine gasconne (des environs de Massat), cette dame de plus de 80 ans dans les années 90 s’élevait contre l’interprétation moderne du toponyme et l’utilisation abusive de la FEUILLE comme logo de la ville.
    Pour elle il était évident que le village et son bassin était l’endroit où le "feu" (=les orages, la foudre...) "tournaient".
    J’ai pu constater, en été, comment les orages tombaient à Colomiers au nord ou à Cugnaux au sud-ouest sans jamais éclater sur Tournefeuille, bien malheureusement.
    "Lo Virahuc" (je ne crois pas qu’il faille un trait d’union ici en graphie IEO) pris en photo par Halip m’a fait faire cette association d’idée.

  • Comme ça, à l’intuition, Tournefeuille (incontestablement gasconne : le quartier dit Belbèze était encore Bet-Bèze vers 1800) me semble à rapprocher d’Endoufielle qui me semblent des déformations assez étranges de toponymes en -ville (qui deviennent -vielle en gascon).
    Tournefeuille pourrait donc être l’homonyme du village normand de Tourneville (la villa de Thorn, quelque chose dans le genre).

    On aurait Tournevielle devenu Tournefielle puis Tournefeuille, la paronymie pouvait jouer avec Aigrefeuille sur la rive droite (qui lui doit venir du latin acrifolium, le houx).

    Evidemment, il faut des attestations anciennes et une prononciation locale fiable.

  • Je ne crois pas trop en cette évolution [β] > [f] en gascon ou languedocien aussi plausible parait-elle pour ces toponymes.
    Et que viendrait faire Thorn dans ce coin ? S’agirait-il d’un nom similaire à porté par le dieu nordique Thor ?
    Quand à la paronymie, elle est évidente dans un même bassin de vie (il reste à prouver qu’Aigrefeuille et Tournefeuille en fissent partie car la première est nettement lauragaise) mais peut aussi être valable avec la piste précédente ou d’autres.

  • C’est plus la mutation en f qui me gène que la présence d’une formation germanique dans les environs de Toulouse.
    Toute la région toulousaine est parsemée d’implantations wisigothiques en -ville ou -ingos (ens) : Escalquens (Scalco), Préserville, Flourens, Gameville, Francarville (les Francs ?), Auzeville (Alda), Mondonville (Mundo), Ramonville (Raginmund), Menville, Merville, Mérenvielle (cf Mérens), Goudourvielle (Gothorum), Frégouville, ...

    Quand je dis Thorn, je donne une forme étymologique : il est évident que les populations d’origine germanique installée à Toulouse avaient latinisé leur nom (Tornus donc).

    Il me semble qu’Endoufielle et Ségoufielle ne peuvent s’expliquer autrement. Alors pourquoi cette mutation ? Se pourrait-il que le v devenu intervocalique ait été dès lors prononcé w ?
    Ou alors nous sommes dans une micro-région qui a connu un v labio-dental, un son qui maladroitement exécuté n’est pas loin du f labio-dental.

  • Oui pourquoi pas...
    On n’a pas accès facilement à des relevés d’études phonétiques sur ce qui est aujourd’hui le Grand Toulouse.
    Il y en a eu pourtant.
    Se contenter de l’Est surtout gascon et de l’Ouest surtout languedocien semble réducteur.
    Les études occitanistes semblent avoir craint ce qu’il en ressortirait quand c’était encore possible, jusque dans les années 80.
    Il semble donc que notre mini "thinktank" doive raisonner en hypothèses sans données fiables.
    Pour finir, et désolé si cela semble sans rapport, l’on voit combien l’oeuvre de certains peut être nuisible, les articles spécifiques toulousains (lé et non pas lou par exemple) ou d’autres spécificités dialectales ont complètement disparu de la communication en OC(citan).


Un gran de sau ?

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