Còr de Bearn

Carresse-Cassaber

- Vincent P.


 

Mamouret / Mamoret


 

Grans de sau

  • On ei davant e darrèr stp ?

  • Aquère maysou ne s’apère pas Mamoret mès Lavie. La maysou Mamoret qu’é darré aquère. Qu’y a abut, qué bertat, ue famille Mamouret en aquère maysou mès qu’é s’et apèrabe toustem Lavie.

  • Quand on se promène dans ces coins, on se rend bien compte de l’inanité du concept de "Béarn". Le Béarn ce n’est pas l’ancien évêché de Dax. Le Béarn c’est l’ancien pays des Beneharnenses, point final.
    Regardez cette maison. Elle vous semble "béarnaise" ?

  • Oui, le Béarn n’existe pas, et j’ai eu l’occasion de l’écrire en de nombreux endroits, étant généalogiquement un Béarnais des confins orientaux.

    Le patriotisme béarnais de l’IBG me semble à plus d’un titre une reconstruction romantique du XIXème siècle, autrefois propre à Pau et à une certaine élite nostalgique des États de Béarn, qui s’est bizarrement étendue au reste du Béarn, très récemment, pour partie via l’occitanisme orthézien dans les années 50-60.

    Maintenant, il ne faut pas minimiser la réalité béarnaise, notamment à l’époque moderne. Cette maison est ainsi l’exception qui confirme la règle : Carresse est un village aux limites extrêmes du Béarn, à quelques encablures du Pays d’Orthe.

    Partout ailleurs, architecturalement parlant, c’est le style béarnais, variante de la maison pyrénéenne, qui prédomine, jusqu’aux frontières du Béarn. Sauf à Léren, Saint-Pé-de-Léren, Lahontan, et Sault-de-Navailles.

    Ce qui est intéressant, c’est de remarquer que des villages comme Malaussanne, sur la frontière septentrionale des Pyrénées-Atlantiques, et dits béarnais de nos jours (encore qu’ils relevaient du diocèse de Lescar), sont aussi majoritairement de style pyrénéen.

    Bref, ces maisons béarnaises ne sont pas plus vieilles que la fin du XVIIIème siècle en général, et sont généralement et massivement du XIXème siècle, postérieures à la départementalisation, de telle sorte que le Béarn, même architecturalement, semble s’être unifié tardivement.

    Dans cette partie béarnaise de l’ancien évêché de Dax, il convient surtout de mettre en avant les maisons dites "clouques", qui sont clairement une fusion des styles autochtones gascon et pyrénéen. Et bien entendu, il faut distinguer les très vieilles maisons béarnaises des XVIème et XVIIème siècles qui sont clairement à façade sous pignon, mais avec toiture inclinée. J’en connais 3 à 4 exemplaires en Béarn, encore debout.

    Donc, oui, le Béarn n’existe pas, mais il est quand même une réalité. Le tout est de savoir dire, au moins architecturalement, qu’elle a 2 siècles d’existence.

  • Cette maison n’est ni la maison Mamouret ni la maison Lavie mais la maison MARQUILLE.


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