Bas Adour Pays d’Orthe Pays negue

Saint-Étienne-d'Orthe


 

Fronton / Hronton !* / Hrountoun !*


[Vincent.P]

*Forme hyper-gasconne choisie par moi après une méga-discussion passionnée.
[Tederic M.]


 

Grans de sau

  • Allons pour la forme hyper-gasconne, la seule cohérente d’un point de vue identitaire.

  • Ce fronton est très récent. Il faut mettre ce renouveau en parallèle avec l’apparition de maisons modernes typiquement basques sans allusion aucune au style landais.
    En s’intégrant dans la banlieue bayonnaise, ces villages de la rive droite se basquisent.
    Je pense que le signal définitif sera le jour où les églises seront blanchies et les boiseries peintes en rouge :D
    (sachant que les maisons du Bas-Adour sont traditionnellement blanchies à la chaux).

    Il y a une vraie opposition qui a lieu entre le modèle de développement bayonnais et le modèle de développement dacquois, Dax étant dans un moule étalage urbain/provençalisation pavillonnaire (Narrosse, il faut le voir pour le croire, dans 50 ans on rase tout) quand Bayonne semble plutôt dans une optique plus balnéaire de résidences de standing néo-néo-basques.
    Les petits pays dans l’orbite de Bayonne font donc état des deux tendances. Dans les deux cas, on peut se demander si les modèles sont soutenables.
    Le modèle dacquois qui est le modèle méridional français au Sud d’une ligne Nantes-Besançon, est d’une bêtise sans nom, conséquence la plus directe de l’erreur d’avoir confié l’urbanisme aux communes et non pas aux départements.
    Mais est-il par ailleurs raisonnable que le BAB connaisse une telle implosion démographique ?
    Outre ce que cela implique culturellement, il faut bien avouer que la côte dite basque est engorgée (en fait de Hendaye à Capbreton, c’est le bordel).
    Cependant, construire en hauteur est une bonne idée.

  • Tout cela est très juste. J’ai écrit un article pour Le Festin de l’automne 1999, n°31-32.
    J’étais déjà en colère à cette époque. Je crois savoir que ça n’avait pas plu au maire de Biscarrosse du moment.
    C’est avec lui que Biscarrosse s’est occitanisé, méridionalisé, provençalisé.
    Aujourd’hui le mal est profond, il faudrait tout faire sauter. Les petits lotissements chichiteux.
    Demain, je fais une photo d’un lotissement biscarrossais et je vous mets au défi de me dire si on est à Blagnac, dans la banlieue de Montpellier, à Villenave-d’Ornon, au Lavandou ou à Narbonne.
    C’est les occitanistes qui doivent être contents, l’uniformisation marche bien de ce côté là. Oh ! collègue ! On se le boit ce pastaga, bout du con !
    Je suis toujours très en colère aujourd’hui.
    Ne pas confier l’urbanisme à des gens sans sensibilité régionaliste, sans culture vernaculaire.
    Grossière erreur.

  • La culture vernaculaire est une chose qui se transmet.
    Soit en famille mais comment faire aujourd’hui dans une époque de grandes migrations, de mouvement ?
    Qui aujourd’hui peut se dire enraciné ?
    Ce goût devient un loisir de retraités, comme la généalogie ou la belote.
    Les jeunes gens qui font construire ne sont pas éduqués.
    A titre personnel, c’est mon grand-père maternel qui m’a éduqué sur cette question.
    Mon grand-père avait refusé de travailler sur des chantiers - il était artisan - dans les années 80 car il trouvait que les matériaux employés n’étaient pas assez nobles (de l’éverite au lieu d’ardoise) !
    Il me montrait les vieilles maisons du village, comment on les blanchissait à la chaux, les toits hauts d’ardoise, ...
    Il pleurait devant ce qu’était devenue la maison de sa grand-mère (un lotissement dans le grand jardin, ce qui était la devanture du commerce une baie vitrée, et aujourd’hui, il ne le voit pas fort heureusement, la maison est peinte en verte et le balcon de bois néo-colonial XIXème siècle a été remplacé par une horreur en toc).
    Quant à mon autre grand-père, qui avait été enseignant au Pays Basque, il avait décoré sa maison "Soubac Aymat" de bascotilleries en pagaille (des têtes de Basques, des horloges basques, ...).
    Au final, mon univers esthétique aura été forgé entre ces deux pôles, les Pyrénées et le Pays Basque.

    Soit à l’école. Il y a dans les programmes scolaires une initiation à ces thématiques, c’est fonction de l’enseignant, de son ancrage local.

    Plus largement, je ne comprends pas le désintérêt des mouvements régionalistes pour ces thématiques.
    J’ai eu l’occasion de côtoyer de jeunes Basquaises et Basques. La manière dont tous (outre qu’ils parlent basque) font de la question de l’aménagement du territoire le totem sacré est proprement renversante.
    Moi je crois qu’il y a dans l’occitanisme un manque de goût pour la chose publique locale.
    L’occitanisme ne réagit qu’en fonction de la politique nationale. Il va s’engager sur des thématiques qui le dépassent et transcendent largement l’espace dit occitan.
    Il y a un dédain, au fond très jacobin, pour les thématiques localisantes.
    Quand on compare avec les mouvements breton, basque, corse, ... l’occitanisme est proprement ridicule,
    il n’articule aucune pensée. Je crois qu’il y a deux raisons : plus personne ne s’intéresse à ces thématiques et on ne peut pas avoir un discours unique sur l’Occitanie, car il n’y a pas de nation occitane, donc pas de solidarité.

    Pour ma part, tu ne peux pas être plus en colère que moi, j’ai ça depuis 5 ans en face de chez moi :)

    flickr.com

  • Putain de merde ! Comment t’as fait pour pas te flinguer ? Tu vas rire... en fait non, tu ne vas pas rire.
    J’ai la même, à un poil de couille près, à cent mètres de chez moi. Et en plus, elle s’appelle "Le Mas". Vraiment jusqu’à la lie mon pauvre drolle. Occitanie, quand tu nous tiens.

    Réponse de Gasconha.com :
    On essaye de rester zen, et de positiver !

  • Tedericòt, je suis grossier hein !?
    Bon, pardon à tous les gasconnautes.

    Réponse de Gasconha.com :
    Sès perdonat.


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document