Agenais guyennais Bésaume

Seyches


 

Mayne / Maine / Maÿne

en graphie alibertine :

(lo) Maine
Prononcer "(lou) Maÿné" en mettant l’accent tonique sur Maÿ.

maine / domaine

Très fréquent dans nos campagnes, souvent écrit "Mayne". Prononcer (...)


Au hameau de Saint-Laurent.
[Vincent.P]

Légèrement au-delà de la limite lingüistique de la Gascogne ? Je ne sais plus...
En tout cas, l’architecture fait gascon !
[Tederic M.]


 

Grans de sau

  • Très malaisé de dire, Saint-Laurent est une ancienne paroisse très au Sud du territoire communal de Seyches et située à la lisière de Virazeil, il est possible que le Bois de Saint-Martin ait constitué la frontière ethno-culturelle (énormément d’anciennes forêts sont indiquées sur les cartes IGN).
    La toponymie de ce hameau n’est pas suffisamment conséquente pour en tirer des leçons : Mayne, Labaysse, Massonnabe, Cujoula, Jourdes, Penau, Vignoble, Tardy, Maisonnette, Bousigues de Tonny, Les Nauzes, Lassole, ... Puymiclan est de même ambigu.

    Par contre, l’architecture est gasconne. Bâtiment de gauche de "Mayne" :
    flickr.com

  • Mayne : terme de distribution plutôt gasconne mais il est présent en toponymie également en Agenais guyennais et plus généralement en Guyenne/Limousin

    Labaysse : difficile à dire, une forme gascon serait chuintée en "Labache" mais on trouve ponctuellement en Gascogne une telle orthographe pour un son qui sera chuinté évidemment
    . Seyches est chuinté ! Comme patronyme, Labaysse est gascon.

    Massonabe : v intervocalique n’est plus prononcé w à la gasconne mais ce n’est pas le cas non plus dans l’Entre-Deux-Mers gascon ou à Aiguillon (mais oui à Marmande). Le passage du son "z" à "s" est également étrange dans "masson" (qui doit être "maison"). Trait local ?

    Cujoula : distribution guyennaise dans les environs de Verteuil avec des équivalents exacts gascons.

    Jourdes : clairement non-gasconn probablement patronyme, soit charentais, soit languedocien.

    Penau : on retrouve "Penau" à Saint-Colomb-de-Lauzun. Comme patronyme, c’est gascon (Gensac en Gironde, Sainte-Bazeille, ...). C’est gascon ? Ces villages sont connus pour leurs fortes infiltrations gavaches, il s’agit certainement de la déformation du patronyme oïlico-limousin Penaud/Penault.

    Vignoble : aucun intérêt sauf qu’entre le cadastre et la carte IGN, on remarque que "le" s’est perdu.

    Tardy : distribution claire guyennaise dans notre région. Je ne vois pas pour quelle raison tardiu "tardif" serait déformé de la sorte, je vois plutôt un dérivé suffixé de tard, sobriquet : "Tardin", prononcé à la guyennaise donc avec dénasalisation. Le gascon aurait conservé le n final. Cf Dardy patronyme et lieu-dit de la même région.

    Maisonnette : pas de chute du n intervocalique, mais enfin bon, même en Gascogne centrale, ça ne serait pas tombé dans des dérivés récents. Encore que : à Damazan, on trouve "La Maisouette".

    Bousigues de Tonny : Tonny c’est (An)tòni, quant à bouzigue, c’est indifférencié, ce peut être aussi bien gascon que guyennais.

    Les Nauzes : distribution guyennaise/languedocienne avec des infiltrations en Gascogne garonnaise, désignerait un lieu marécageux.

    Lassole : énigmatique, aussi bien gascon que guyennais.

    En conclusion, on ne peut pas conclure ... De plus, difficile de faire la part entre les vrais toponymes et les patronymes, même si un patronyme réparti en Périgord signifie quelque chose du tropisme de la zone.
    L’ambiance générale si je puis dire, est quand même plutôt guyennaise, parce qu’on n’a pas vraiment la formation qui nous ferait dire "ça c’est la Gascogne". Si l’on va un peu au Sud à Birac-sur-Trec, la teinte est différente : La Clavère, Bourdieu, Pédaugé, Galindon, Bertranon, Escoubès, Rance, ... on entre violemment en Gascogne.

  • Vincent, si je t’ai bien lu, le v intervocalique serait resté [w] à Marmande ?
    Alors, excuse-moi de te contredire pour une fois, mais je peux t’affirmer que dans ce cas il ne peut, ou plutôt il ne pouvait s’agir que de personnes non natives de Marmande où le v intervocalique était bel et bien un b fricatif noté [β] en API.
    Par contre, la terminaison -èva de la 3ème personne du singulier de l’imparfait à l’indicatif se prononçait courament d’une façon tronquée [-èw], ce que je restitue à l’écrit sous la forme -èv’, mais qu’il conviendrait peut-être mieux de noter simplement -èu’, au risque de faire grincer les dents des amateurs d’idéogrammes.

  • L’ALG était imprécis du côté de Marmande, cela a été corrigé par l’ALLOc, le locuteur de Beaupuy en effet n’a pas w intervocalique :
    http://fedora.tge-adonis.fr:8090/fedora/get/CRDO-Paris:144840/DEPOT_47-BEAUPUY-2_22km.wav

    Il est rageant que cet extrait de parabole, comme celui de Fauillet, soit dit "Languedocien" sur la fiche technique qui s’y rapporte.


Un gran de sau ?

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