Bordeaux / Bordèu

Bègles


 

rue Caillibaud / Los Calhivòts / Lous Caillibòts

en graphie alibertine :

(lo) Calhivòt
Prononcer "(lou) Cailhibòtt"...

calhiva / cheville

Semble une métathèse de cavilha. Le plantoir de maraicher attesté "cahibot" (...)

Dans cette ville de Bègles où la plupart des rues ont reçu des noms de personnalité à honorer, j’essaye de débusquer des noms qui datent d’avant la grande urbanisation.
Depuis longtemps, Gasconha.com a mis en ligne le chemin Barbedegat. (Bègles)
Chemin Barbedegat

Mais dès lors que j’ai trouvé dans le Cadastre napoléonien "aux Quaillibots" près de l’actuelle rue Caillibaud, je n’ai guère de doute d’en tenir un de plus*...

En plus, dans le texte gascon béglais qu’un gasconhaute nous a indiqué l’autre jour (Lous secrets daou diable, accessible intégralement chez Gallica), j’ai justement trouvé « plantet autourt tretze caillibots » (p.8).
Bon, je pense qu’il s’agit donc pour ce "Caillibaud-Quaillibots" du mot calhivòt (caillibot), dont le sens reste à préciser pour un nom de lieu.
Dans la fiche de cavilha/cheville figure ceci :
« Le plantoir de maraicher attesté "cahibot" en Bordelais »

* J’ai aussi trouvé l’impasse Dupuch, ou du Puch (du coup, c’est cette dernière forme qui est plus correcte parce qu’elle ne cultive pas l’ambiguïté avec un nom de famille) qui correspond sur le Cadastre napoléonien au lieu "au Puch".


 

Grans de sau

  • Par les hasards de la vie, avant que je ne tombe sous les coups du covid il y a 10 jours, ma dernière promenade fut à Bègles, justement rue Caillibaud !

    Mon camarade de promenade doutait qu’il s’agisse d’un toponyme gascon avec son -aud final, personnellement, je n’avais pas de doute, malgré cette finale limousinoïde.

    J’en profite pour illustrer.

  • Pour être plus précis sur les attestations du Cadastre napoléonien :
     La Section D feuille 1 Birambits (non datée précisément, mais qui est clairement la plus ancienne parce qu’elle ne donne pas encore le tracé actuel des rues) est celle qui donne "aux Quaillibots".
     La feuille C7 Birambits de 1846, qui montre déjà le tracé des rues actuel (avec même le cours Victor Hugo !)*, donne à la fois la rue Caillibaud là où elle est maintenant et, à environ 300 m à l’est, près de là où est maintenant la poste, le lieu "Caillibot", là où la feuille plus ancienne donne "aux Quaillibots".

    * Attention, il apparait que les feuilles du Cadastre napoléonien ont été retouchées au 20e siècle pour y superposer la voirie récente. Par exemple, les mentions "Cours Victor Hugo" et "Rue Ferdinand Buisson" se superposent, dans un style graphique différent, à la mention d’origine "chemin de Bordeaux à Birambis".
    On peut aussi retrouver une rue du Maréchal Pétain sur un cadastre supposé du 19e siècle !
    La rue Caillibaud n’existait pas à la date du Cadastre daté 1846, mais elle y figure, superposée et faisant fi du dessin des parcelles. Par contre, le lieu "Caillibot" est manifestement d’origine sur cette feuille cadastrale.

    Caillibaud (avec quelques attestations Caillibaut) est attesté en Bordelais - et pas ailleurs en France - comme nom de famille (Geneanet, Geopatronyme).
    Caillibot est attesté en Bretagne, mais semble sans rapport.


Un gran de sau ?

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