Dissabte 9 d’octobre a la Canau : 5au Amassada de Gasconha !

- Tederic Merger

Après Samatan, Labastide-Cézéracq, Samatan, Saint Sever, Lacanau !

Retorn sus l’intervencion de ReGasPròs (en gascon) :

Voir en ligne : L’intervencion de ReGasPròs a la Canau

Grans de sau

  • Puisque je dois participer à cette amassade médoquine avec RéGasPros, je compte mettre ici quelques matériaux de réflexion...
    Allez, c’est parti !
    Et pour commencer, remarquez que j’écris bien "médoquine" et pas "médocaine" ; ce dernier a été forgé tardivement sur le modèle de "américain/américaine" et remplacé le medoquin d’origine, qu’on trouve encore en toponymie.
    Maintenant, c’est aux medoquins de se le réapproprier s’ils le veulent...
    Médoc

  • Médoquine comme le nom de l’ancienne salle de concert de Talence...

    Faut il réserver ou bien peut on se présenter au dernier moment ?

  • Oui, cette salle de la Médoquine portait haut et fort le gentilé que nous aimons (enfin moi, je l’aime)...
    Selon les règles phonologiques du gascon - en tout cas ses règles tardives - je suppose que la prononciation était "Médouquine", mais les noms écrits peuvent fossiliser des prononciations, ou des conventions graphiques, anciennes.

    Il n’y a pas de réservation, puisque le programme dit "Entrée libre".
    Pour le repas, je me demande et vais essayer de me renseigner.
    Cristian, il y a peut-être possibilité de covoiturage depuis la métropole....

  • Ce n’est pas encore sûr mais si je suis à Bordeaux le 9 octobre je pense que j’irai à l’amassada.
    Il y aura peut-être des mesures covid19 mais maintenant ceux qui ont bien voulu se faire vacciner ont leur passe.
    Pour ce qui est du covoiturage, je n’aime pas conduire et je suis prêt à laisser le volant de ma voiture à un chauffeur.

  • Le "quartier de la Médoquine" était déjà au Cadastre napoléonien (Talence, feuilles C1 et C2 : La Médoquine), pas encore chez Cassini ; il semble tenir son nom d’une bastisse assez importante, peut-être une chartreuse avec des jardins.
    La commune de Talence identifie encore un quartier "Médoquine - Haut Brion".
    Le quartier déborde sur la commune de Bordeaux, avec des immeubles hauts néo-régionaux que Gasconha.com avait remarqués.
    Une exploration sur le web montre vite que le quartier de la Médoquine est prisé des promoteurs immobiliers, par exemple Anosta (!).
    Ils tablent peut-être sur la réouverture, prévue en 2023, de la gare de la Médoquine.
    Cette réouverture a fait l’objet d’un combat associatif opiniâtre.
    Ce quartier de la Médoquine deviendrait alors un noeud ferroviaire entre le Pays de Buch et le Médoc !

  • Christian Coulon, médoquin qui utilise la graphie médoquin*, évoque le jeu d’identité entre Médoquins et Bordelais, les seconds voyant les premiers comme des sauvages :
    https://journaljunkpage.tumblr.com/post/90446634617/le-m%C3%A9doc-pour-d%C3%A9butants
    On est dans les clichés, peut-être aussi le cliché de l’opposition ville-campagne.
    Au sud de Bordeaux, medoquin pourrait être remplacé par gascon...
    Or, nous, nous savons que la Gascogne englobe tout ça : Bordeaux, le sud de Bordeaux, l’ouest de Bordeaux (le Médoc)...

    *« Il utilise délibérément l’orthographe gasconne : médoquin. Et nous avec. »
    C’est bien ! mais médoquin est plus précisément l’orthographe française la plus ancienne, qui colle certes au gascon d’origine, avec le suffixe -in pour un gentilé, qu’on trouve aussi pour Vendays : vendaysin(e)

  • Le génie du lieu permet la lecture géopoétique d’un MEDOC réinventé à Paris Haussmann. . La salle, en forme de presqu’ile d’entre deux rues (...)

    Décryptage : ce restaurant chic de "Paris Haussmann" exploite jusqu’au bout sa situation à la pointe entre deux rues pour évoquer la carte du Médoc :

    Un podium central en huit courbes de niveau reçoit les deux comptoirs d’un double MEDOC, le MEDOC Ribeyron du pays de la rivière et le MEDOC Landescòt du pays de la forêt, tous deux structurés de part et d’autre de la Lévade, ancienne voie romaine allant de Bordeaux à Cordouan.

    J’entends dire que le Médoc et les médoquins ont à Bordeaux une réputation détestable (sauvagerie, cupidité...).
    Mais si le Paris chic peut aimer le "médòc"* y compris dans sa partie "landescòte" (la plus sauvage), tous les espoirs sont permis pour que l’image du Médoc change dans le Bordeaux chic, puis de proche en proche dans le Bordeaux moyen...

    * Avec cet accent grave (médòc), on a un exemple de jeu graphique qui mélange le code français et le code occitan alibertin dans un but d’étrangeté charmante.
    La marque de bière médoquine Naùera joue aussi avec un accent grave exotique - à l’origine peut-être une entrée de dictionnaire erronée (ce serait normalement navèra), mais finalement ça marche !).

  • Adiu Tederic
    Finalement je reste dans le Sud Landes où je me trouve en ce moment.
    Meteo-France prévoit du beau temps.
    Bonne amassada à tous.

  • C’était hier et nous en reparlerons.
    Mais tout de suite : merci à bravo aux organisateurs d’Esprit Gascon !

    Une première pensée personnelle, un rapprochement que je fais à partir de la belle conférence de Jean-Jacques Fénié et d’un beau livre qui était vendu là par celui qui l’a fait et produit de A à Z, "Mes landes de Gascogne" de Lucien Arlaud : l’idée de populariser une contre-histoire, de la Gascogne, des Landes de Gascogne... une histoire qui s’écarte de l’histoire officielle ou convenue.
    Howard Zinn est cité par Lucien Arlaud :

    Tant que les lapins n’auront pas d’historiens, l’histoire sera racontée par les chasseurs.

    Et il a été cité également hier par Fénié, je ne sais plus si c’est pour cette phrase !
    L’après-midi, Région Gascogne Prospective continuait dans un non-conformisme de bon aloi, mais cette fois sur une vision d’avenir du Médoc, et ça a produit un clash avec un élu local ribeyron...