Bourgeais, Cubzaguais, Fronsadais

Bourg


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Bourg :


 

 

 

Grans de sau

  • On dit simplement BOURG (c’est sur la Dordogne depuis belle lurette ! ), a fortiori en gascon, où l’on ne s’embarrasse pas de ces ajouts administratifs.

  • « Bourg fut occupée peu de temps après et cette arrivée de troupes fut mal reçue : les français étaient des étrangers. La barrière linguistique séparait les occupants de la population : ici on parlait gascon ! »
    [Bourg et le Bourgeais - l’histoire d’une identité - Pierre Boyries - BURGUS éditions]

  • « Lorsque le roi* vient pour la première fois en Gascogne, il jure ou fait jurer par son sénéchal de défendre la ville envers et contre tous »
    [Bourg et le Bourgeais - l’histoire d’une identité - Pierre Boyries - BURGUS éditions]

    *Il s’agit du roi d’Angleterre.
    Cette déclaration du maire de Bourg montre qu’il considérait que sa ville était en Gascogne.

  • Je ne me lasse pas de cette vue sur la Dordogne depuis la place de l’Arc à Bourg. Cette ville serait une "banlieue" idéale de Bordeaux si elle était reliée par le train.

    http://voiesferreesdegironde.e-monsite.com/pages/s-e-de-la-gironde/blaye-saint-andre-de-cubzac.html

  • A défaut de banlieue, la périurbanisation est en cours depuis quelques années à Bourg : des pavillons de mauvaise qualité sont construits tout le long de la D669 hélas. Jusqu’en 2015-2016 ce n’était pas le cas.

    Par ailleurs, est-ce réellement un sort enviable pour Bourg ? A voir arriver des navetteurs pendulaires entre Bordeaux et Bourg, la pression foncière serait terrible et l’on assisterait à une dégradation rapide des paysages qui font justement le charme de Bourg et des communes environ.

    Je peux me tromper, mais l’"isolement" relatif du Bourgeais ainsi que la valeur des terrains viticoles le préservent encore de l’horrible destinée des communes du nord du Cubzaguais le long de l’A10 et de la N10 (Marsas, Peujard, Cavignac, Cézac, Saint-Savin), au paysage entièrement bousillé.

  • Les animateurs de Gasconha.com sont en général amoureux des vieux centres ou coeurs de bourg et de ville, et déplorent leur abandon, leur descadénce*.
    Ils ne jouent plus le rôle de vrais centres, le commerce s’étant déplacé en périphérie, et les habitants aussi... et ce depuis des décennies : nous sommes même peut-être en fin de cycle...

    Constatant que la dynamique locale ne suffit pas pour initier un nouveau cycle vertueux de retour au vieux coeur de bourg ou de ville, on peut rêver d’une renaissance attisée par des gens venus d’ailleurs, culturellement sensibles à ces environnements descaduts, et capables d’en tirer parti.
    Pas de pudeur de gazelle : ça s’appelle gentrification ou boboïsation !
    Vincent nous informe que c’est en cours à la Réole, par exemple, et la souhaitait pour le vieux centre de Gabarret, rue Capet... Potentiel bobo (Gabarret)
    Rue Capet

    La Réole nouveau satellite bordelais Et la Gascogne dans tout ça ?

    Il est à prévoir que notre esprit critique acéré s’exercera aussi contre les excès de boboïsation !-)

    En tout cas, nous ne préconisons pas du tout pour Bourg la périurbanisation pavillonnaire que vous déplorez ci-dessus, JD !

    *descadénce : je lance en français ce mot gascon que tout le monde comprendra !

    Palay :
    descadénci,-cie sf. – Déchéance.
    descadùt,-de, descasegùt,-ùdo (L.) adj. – Déchu,-e.

  • Aucune envie de mon côté de voir le Bourgeais noyé dans des pavillons (que l’on voit poindre à Prignac-et-Marcamps en quantité), justement, ma mélancolie du train, c’est la possibilité de permettre aux gens qui travaillent à Bordeaux de vivre au cœur de Bourg, sans avoir à prendre leur voiture. Car sur ce point, tristement, je vois que le renouveau des villes moyennes en Gironde passe par un apport exogène de gens passés par Bordeaux.

    De manière plus globale, il n’est pas satisfaisant qu’une ville comme Blaye ne possède plus de chemin de fer (par ricochet Bourg), c’est un vrai manque. Constatons du reste que le Blayais et une partie du Bourgeais échappent à la métropolisation bordelaise, sans vraiment qu’il n’y ait de raisons rationnelles, en l’état des distances en voiture, en comparaison avec la lande girondine.

  • Pour varier un tout petit peu, une autre vue de Bourg, prise depuis la place de l’Éperon : en lieu et place de la fameuse publicité pour la cave Brouette, voici celle pour les caves Bassereau.

    J’ai été tenté de dire que comme souvent, tandis que la toponymie est très gasconne, la patronymie à Bourg est très marquée par les migrations d’oïl, mais Geneanet permet de voir que la famille Bassereau est arrivée dans le coin au début du XXème siècle en provenance du Maine-et-Loire.

  • Merci à Tederic et Vincent pour vos réponses. Malheureusement, l’extension de la ligne de TER de Saint-Yzan à Blaye semble avoir le bec dans l’eau, malgré les bonnes volontés affichées dans les collectivités. La dernière perle en la matière, au conseil municipal de Blaye, reste la proposition de transformer l’ancienne ligne de chemin de fer en piste cyclable à vocation touristique (peu évidente), sous prétexte que la plupart des habitants ne verraient pas l’intérêt du train. D’autres arguent que l’on peut faire l’un et l’autre... Bref, la desserte ferroviaire du Blayais et du Bourgeais n’est pas pour demain si vous voulez mon avis.

    A savoir que l’on peut tout de même se rendre travailler à Bordeaux depuis Bourg sans voiture grâce à la ligne de car 201, qui est l’une des mieux servies du département. Cela ne vaut certes pas le train car le trajet est long.

    J’aurais une simple question concernant la linguistique du Bourgeais, si les aimables membres de ce forum avaient quelques éléments à ce sujet : comment expliquer le maintien du gascon à Bourg et aux environs jusqu’au début du XXe siècle malgré ces migrations saintongeaises ? Je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de rencontrer de personne le pratiquant en Bourgeais. La locutrice la plus proche que je connaisse est une agricultrice retraitée d’Asques, au bord de la Dordogne, mais nous voilà déjà en Fronsadais.

  • Je laisse Vincent répondre sur la question socio-linguistique du maintien du gascon en Bourgeais.
    Sur la réactivation du train, c’est un de ses partisans raisonnés qui vous parle (et fondateur jadis de Rail Gascogne !) :
    Partout, les volontés, parfois nostalgiques, de remise en service du train se heurtent aux réalités économiques. La route a été constamment choisie contre le rail depuis plus d’un siècle ; on ne va pas renverser la vapeur d’un seul coup !
    Que s’i parla deu tornar de la linha de trin Aush-Agen

    Les habitudes sont prises, l’implantation de l’habitat et des zones d’activité, depuis au moins un demi-siècle, se fait le long des axes routiers, et non ferroviaires...
    Et faire circuler des trains quasi-vides n’est pas intéressant.
    D’ailleurs, là où par chance une voie ferrée a été maintenue, elle est parfois sous-utilisée : la Voie ferrée du Médoc...
    La Voie ferrée du Médoc Un privilègi ignorat

    La voie Bordeaux-Arcachon donne maintenant un exemple plus encourageant...

    Un exemple de projet de transformation de voie ferrée en voie verte :
    Albret Communauté travaille sur l’aménagement d’une piste cyclable entre Feugarolles et Condom, qui reliera les bourgs des villes traversées
    Une phrase de cet article de Sud-Ouest m’a frappé :

    Puisque chez les voisins du Confluent, le projet n’intéresse pas, c’est de Feugarolles que cette voie verte partira. « Elle traversera Vianne, Lavardac, Nérac… Et surtout, elle passera au cœur des centres-bourgs. C’est-à-dire qu’au-delà des touristes, la population de notre bassin de vie pourra l’utiliser pour ses déplacements quotidiens.

    L’usage d’une voie verte pour les « déplacements quotidiens », voici un aspect que les élus mettaient rarement en avant jusqu’à présent, ne voyant que le tourisme...

    Mais revenons à Bourg :
     Si une piste cyclable sur l’ancienne VF préserve l’emprise de celle-ci, pour peut-être y refaire circuler des trains après-demain, c’est mieux que saboter l’emprise, comme ça a été fait ailleurs ! Des solutions de trains légers sont expérimentées ici et là, mais c’est pour... après-demain !
     La ligne de bus n’est pas à négliger, et je suis content d’apprendre qu’elle est relativement bien servie.

  • Apparemment, il y a des conflits entre militants en faveur du train, et ceux en faveur du vélo !

    Haute Gironde : du rififi sur le devenir de la ligne ferroviaire entre Blaye et Saint-Mariens

    Il n’est pas certain que relier Blaye via Saint-Yzan sans desservir le Bourgeais soit l’avenir pour le train dans cette contrée. Les voies entre Saint-André-de-Cubzac et Bourg ont-elles été déposées ?

  • Malheureusement, les voies entre Saint-André-de-Cubzac et Bourg ont été déposées, alors qu’elles existent encore entre Saint-Yzan et Blaye. À moins de changement radical de système de transport, il est fort peu probable que l’on reconstruise entièrement cette ligne, dans un futur proche en tout cas.

  • Pour Blaye - St André de Cubzac par Bourg, c’est "mort", et je ne vois même pas l’ancienne VF sur la carte de "l’IGN 1950".
    Mais je ne crois pas non plus à la remise en service de la voie Saint-Mariens - Blaye, « à moins de changement radical de système de transport » comme le dit JD (qui serait aussi un changement de civilisation, selon moi !). Bon, à l’horizon de 50 ans, on peut tout imaginer...
    J’ai suivi d’autres cas semblables de cul-de-sacs ferroviaires que des militants du rail voulaient réactiver : Penne d’Agenais - Villeneuve sur Lot, Marmande - Casteljaloux, Agen - Nérac - Condom.
    C’est toujours la transformation en voie verte qui finit par s’imposer, parce que dans le contexte économique, technique, réglementaire, institutionnel, actuel, il faut des bassins de population autrement importants et denses pour justifier une remise en service ferroviaire !

    Je vois que la VF Blaye Saint-Mariens desservait aussi St Savin et St Yzans de Soudiac* qui sont en forte croissance de population (presque 6000 habitants à elles deux, donc plus que Blaye !).
    Toutes ces communes sont en pays gabaye et donc légèrement hors du champ de Gasconha.com, mais elles sont des points géographiques reconnus par le site (Vincent est déjà allé fureter là-bas), sur lesquels je brancherai mes commentaires...
    *A y regarder de plus près, la gare dite "de Saint Mariens" est commune avec St Yzans de Soudiac, et dessert plutôt cette dernière commune que Saint Mariens.

  • On peut supposer que certains événements contemporains (hausse du prix de l’essence, constat de l’archipélisation française, nécessité de mettre fin à l’étalement urbain compte tenu d’enjeux écologiques, dont l’indépendance alimentaire) conduiront assez vite à élaborer des plans de transport sur 50 ans, et qui sait, en poussant maintenant certaines idées, elles pourront se matérialiser.

    En tout cas, les régions sont saisies de ces thématiques : dans la bien mal nommée Occitanie, la réouverture de la Montréjeau-Luchon est en bonne voie. Mais il s’agit de lignes interrompues dans les années 2010.

    Occitanie. Quelles sont les lignes de train que la région prévoit de rouvrir dans les prochaines années ?


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document