Pays de Born Pays negue Landes de Gascogne

Uza / Usar ?


 

 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Uza / Usar ? :


 

 

 

Grans de sau

  • La responsa figura, entre autas, dens :

    "Toponymie des pays occitans", par B. et J.-J. Fénié, 2007, 450 pages.

    "Dictionnaire des Landes", par B. et J.-J. Fénié, 2009, 350 pages.

  • Adishatz,

    Ací lo nom per Uza en gascon : Husar.
    Vient d’un collectif végétal en hèuç + suffixe en "ar", heusar.
    Forme ancienne de 1280 avec h, très proche de l’étymon.
    Forme negue "èu" prononcée en "u", y’za.
    Véder lo tèxte sancèr p247 sus : Dictionnaire toponymique des communes landes et Bas-Adour B.B-Fenié Editions Cairn.

  • Heuç et pas hèuç. En negue c’est d’ailleurs plutôt huuç (huws) ou huutç (huwts). èu serait prononcé èw et jamais oew.
    A noter qu’Uza n’était qu’un quartier de Lévignacq et a été érigé en commune assez tardivement, sans doute pour le profit des Lur Saluces.
    Le problème avec cette proposition est : quid du H si fortement aspiré en gascon et qui se conserve généralement très bien en toponymie ?

  • Historiquement, Lévignacq n’était pas grand chose au Moyen Age alors que le castrum d’Uza, créé pense-t-on par Richard Coeur de Lion sur des terres vraisemblablement confisquées aux vicomtes de Dax fut un fief gascon important dominant les terres du Born et du Marensin, vicomté dès le début du XVè siècle. Il passa des vicomtes de Tartas *aux vicomtes de Fronsac puis aux Pommiers, aux Monferrands et enfin aux Lur Saluces (tout cela par héritage) sans oublier un passage aux mains des del Soler (les Capulets de Bordeaux opposés aux Colomb,leurs "Montaigu"...).
    *Les vicomtes de Tartas étaient au XIIIè siècle maîtres du "castet d’Uza", avec ses dépendances et "tota la justicia gran e pauca de Born ab la justidia de Mimizan", la "montanha et la costa" de Biscarrosse et de Bias.

    Quant à la graphie (très) savante Husar, même si son étymologie était avérée sans doute aucun, elle est beaucoup très éloignée de la prononciation normale qui est ...Uza. Elle ne peut que créer de la confusion chez tous ceux qui prononceront Huzar en la voyant sur des panneaux d’entrée de ville.

  • « la petite fontaine de la font d’Uzas » (admirez le pléonasme !) existe à Meilhan sur Garonne : http://www.valdegaronne.com/?Meilhan-sur-Garonne
    De même, Uza à Saint Pey de Mons près de Langon. (Saint-Pierre-de-Mons / Saint Pey / Sent Pèir)
    Uza

    Je trouve bizarre qu’on ne trouve aucun lieu "Huza" ou "Husa" : pourquoi le H aurait-il toujours disparu ?
    Le FANTOIR donne cependant "A HOUZARET" à Larroque-Saint-Sernin (32196) où on peut voir "Heusaret" dérivé de "Heusar" dont "Husar" serait une variante.

  • Il n’y a effectivement aucun toponyme Husa(r)/Huza(r) identifié ailleurs en Gascogne et quasiment pas de dérivés, ce qui ne milite pas en faveur de cette hypothèse fougeraie. D’autant plus que ce collectif relatif à une plante commune et répandue partout devrait être très présent en toponymie sous cette forme, ce n’est pas le cas.
    L’explication n’est donc pas satisfaisante et cette étymologie n’est donc pas avérée. Les sources bibliographiques c’est une chose, la réalité du terrain et de la langue parlée une autre. A Uza, il n’y a pas plus de fougères qu’ailleurs et personne ne prononce un éventuel H...
    Tous les noms de lieux ayant un rapport avec les fougères ont d’ailleurs conservé le H dans l’écriture ET la prononciation.

    La commune d’Uza a été créée en 1872 en prenant des terres à Lévignacq, Lit-et-Mixe et Saint-Julien-en-Born. Avant, ça n’avait jamais été une paroisse.

  • Et si Uza = *eusar/*uusar < euse ’’yeuse’’
    Comme Montuzet < montem ilicetum ?
    Sur le littoral landais les yeuses sont présents ( ils sont certes endogènes au nord du Bassin d’Arcachon)

    • Je cherche cette racine euse, qui est dans des dictionnaires gascons, dans la toponymie gasconne et ne la trouve guère, même en appliquant les suffixes -ar, -eda...
      L’IGN donne « èouse, 31310 Rieux-Volvestre ».
      Les attestations sont plutôt en domaine languedocien ou encore plus à l’est, où ces chênes verts sont aussi plus fréquents.

  • Justement, et si les formes Uza / Montuzet / Montauzey... venaient directement du latin ilex, avec une ’’fossilisation’’ dans quelques noms de lieux ? L’arbre, rare, aurait fini par n’être plus appelé que casse verd. Cependant, il faudra vérifier dans la flore de Dussaussois car j’ai l’impression qu’il citait euse en Gironde.

  • Hop, un petit document :

  • Je vois que dans Gramática histórica provenzal, est cité le Castet aperat Usar qui correspond à notre Uza landais ; l’auteur fait des rapprochements avec d’autres toponymes gascons ou non, dont Uchaa/Uxar... Il semble (mais le texte n’est pas totalement disponible) qu’il argumente une racine uz=promontoire.

    Il y a aussi un lieu Uza à Hinx (Chalosse).

    Sans que la discussion soit close, pouvons-nous mettre Usar comme forme normalisée ?

    Mise à jour 2021 :
    L’Abbé Baurein parle de l’"ancienne vicomté d’Usar".


Un gran de sau ?

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