Còr de Bearn Pyrénées

Aramits


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Aramits :


 

 

 

Grans de sau

  • "Aramitz" en gascon à défaut d’autre chose : il n’y a jamais eu de décision sur la manière d’orthographier les sifflantes d’origine basque.

    Réponse de Gasconha.com :
    Et l’accent tonique est bien sur "mitz" ?

  • Non, j’ai oublié l’accent tonique sur la pénultième : à corriger, c’est bien Aràmitz, conformément à l’origine basque du nom (cf Biarritz).

    Réponse de Gasconha.com :
    Ce sera corrigé.

  • J’ai entendu que ARAMITS venait du basque ’aran’, la vallée. Mais je ne vois pas comment un ’n’ initial se serait transformé ainsi.

    Noté ’Aramiçs’ en 1270, ’Aramitz en Baratons’ en 1376, et ’Irimitz’ en 1383.

  • C’est vrai que beaucoup d’auteurs expliquent le nom de ce village, indubitablement basque, par le terme aran=vallée suffixé en -itz -suffixe locatif avec sifflante).
    Sans jamais expliciter phonétiquement l’assemblage : or il me semble très difficile selon les règles du gascon qu’Aranitz donne Aramitz.
    On aurait plutôt la conservation de l’étymon (la question de la chute du n intervocalique n’est pas résolue pour les étymons basques).
    Par contre, en basque, de tels phénomènes de "bilabialisation" sont fréquents, notamment en Haute-Soule à laquelle le Barétous est lié :
    ainsi le terme zunhar pour ormeau peut donner dans les textes médiévaux aussi bien sunarte (hameau béarnais de Sauveterre), suhart, çuguarriaga et çumarraga.
    De même la base ancienne inhi=jonc, conservée en souletin, a donné dans des dialectes qui ont perdu les nasales "ihi", mais probablement le hameau médiéval ymizcoyz de Basse-Navarre.

    Pour résumer, un n intervocalique peut en basque être conservé, passer à h dans des dialectes qui ont perdu les nasales (cf la nasalité en gascon) ou être "bilabialisé" et passer à m.
    C’est probablement le cas d’Aramits dont la langue ancienne devait être le souletin qui conserve bien les nasales et parfois même les palatise (cf Larrau qui est le nom gascon de la commune qui se dit en souletin Larrañe, sur-écolution de Larraun, en gascon, dénasalisation de la finale, en souletin palatisation).

    Donc, Aramitz peut très bien selon les règles de la phonétique basque, être issu d’Aranitz, tout comme il aurait pu donner Arahitz/Araitz, ou même Arañitz.
    En basque, il n’y a pas de règle absolue. Sinon, il faut envisager des assemblages plus complexes sur aran, qui en composition dans les pays souletins donne ara- (pour le coup, dénasalisation finale), et un terme obscur et non-identifiable.

  • En 1385, la presque totalité des maisons porte un nom gascon : Sarrulhe, Abadie, Domec, Safores, Glere, Carrere, Casebone, Anglate, Arripe, Hondebiele, Labordesse, Pocolo (?), ... Seul semble basque : Achari.

    La domonymie médiévale d’Aramits fait peu état de la présence basque.
    Remarquons cependant que les noms des maisons sont très classiques, comme en Aspe : on a l’impression que le gascon vient traduire des termes précédents.
    Dans l’actualité, on parle encore basque sur le territoire d’Aramits dans la vallée du Joos qui fait frontière avec la Soule aux quartiers Mizpira et Lapeyrère : Oyhenard, Logeberry, Arhancet, Aïtzaguer, Mendioudou, Garay, ...

    Dans la vallée du Vert, axe principal du Barétous, on trouve : Mousquil, Larrande, Lurbet, Gourroure, Atchouètos (?), Lardieg, Escary, ...

  • Le recul de l’accent tonique (qui est également typique des zones de contact gasconnes charnégous du Bas-Adour) pose une question :
    pour quelle raison n’a-t-il pas lieu pour les suffixes en -os qui sont généralement conçus dans une plus vaste famille de suffixes locatifs à sifflantes (-atz/otz/itz) ?
    Sachant qu’en basque, il n’y a pas d’accent tonique.


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