La calandreta de Barsac recherche un enseignant d’occitan de toute urgence. Vincent.P

- Vincent P.

http://www.vallee-du-ciron.com/Documents/Nouvelles/DocumentsLies/353c.pdf

Vu le CV demandé, je suppose que le gascon n’est pas obligatoire.

Grans de sau

  • Niveau A2 !! Mais c’est à peine le niveau de la plupart des occitanistes en gascon ça ma bonne dame !!
    Mais pour Calandreta c’est la norme et ça devrait suffire. Nuls ils sont, nuls ils resteront ces pauvres occitanistes. On ne parle même pas de méchants occitanistes Monsieur Trobat, on parle simplement de gens qui ne savent pas parler le gascon et qui ont l’outrecuidance de vouloir l’enseigner.
    Mais vous ça ne vous choque pas, pourvu que ça ait l’étiquette occitan.
    Depuis Michel Audiard on sait que les cons osent tout et que c’est même à ça qu’on les Nous avons hâte d’entendre l’infâme gloubiboulga qui sera enseigné à Barsac. Je pense qu’il vaut mieux rien que cette merde en perspective. Vous avez raison, ils ne vont pas les manger, ils vont faire pire que ça, ils vont les décérébrer et les dégasconniser en les occitanisant.

  • Barsac est en Gascogne, l’occitan y sera donc enseigné dans sa variante dialectale GASCONE, n’en déplaise aux ....... qui nous rebattent les oreilles avec la théorie de la langue de substitution (les méchants occitanistes, aux ordres des immondes toulousains, enseigneraient le languedocien aux petits gascons, et peut-être mangent-ils un ou deux enfants en prime...).
    En revanche on peut s’interroger sur le niveau de langue requis : A2 ce n’est pas lerche pour de l’enseignement immersif.
    A titre de comparaison, pour enseigner en section bilingue dans le public le niveau B2 est requis...

  • Ce ne sera certainement pas le gascon des Graves en tout cas. Du néo-béarnais de l’UPPA probablement.

    Il faut se poser la question aussi de savoir si dans l’urgence, face à un très bon candidat languedocien, l’école aura le courage de refuser.

    Et qu’on ne me dise pas que les enseignants de toute façon savent parler tous les dialectes.

  • Oui, du néo-béarnais sans QUE énonciatif par exemple. Ce sera du light genre "Cèu/cèl mon marit !".
    Le truc qui est enseigné à la fac et n’est absolument pas du gascon. Mais soyons d’avance persuadés qu’il ne sera exigé aucun niveau minimum de compétence linguistique. Pauvres drolles de Barsac-en-Occitanie !!
    Le seul truc positif de Calandreta c’est la pédagogie, ce pourquoi les parents choisissent cette voie. La langue, ils n’en ont rien à foutre.
    Alors, si on enseigne du languedocien à leurs enfants, ils n’y verront que du feu. Amen.

  • L’urgence n’est pas bonne conseillère.

  • Allez donc voir ce que signifie le niveau A2. Il s’agit du niveau "intermédiaire ou de survie".
    Lisez attentivement ce qu’est ce niveau A2 et vous me direz, M. Trobat si les occitanistes de Calandreta sont des gens sérieux.
    Mais dans la gêne il n’y a pas de plaisir et le ridicule ne tue pas, nous le savons bien.
    Vous, en tant qu’occitaniste, vous trouverez cela normal puisque c’est labellisé "occitan".
    Ce qui me dépasse totalement, c’est le degré de mauvaise foi dogmatique qu’il faut pour continuer à s’enthousiasmer avec l’occitanisme.
    Donnez-moi votre recette M. Trobat, je suis un peu déprimé en ce moment.

  • Les enseignants savent parler le dialecte du lieu où ils enseignent.
    Et si tu parles réellement le béarnais, ce dont je doute, je te suggère de rencontrer la directrice de la Calandreta Pauline, languedocienne d’origine, pour vérifier qu’elle parle le béarnais. Et qui sait, elle aurait peut-être des choses à t’apprendre ?
    Le néo-béarnais ? Qu’ei aquo ?

  • Il n’y aurait aucun motif d’inquiétude pour le gascon en Béarn si les Béarnais avaient mes connaissances de la langue locale, haha.

    "Les enseignants savent parler le dialecte du lieu où ils enseignent."
    Et oui, parce qu’ils auront lu avant d’être embauché, "Le gascon de Barsac" par l’abbé Escaudey, mis en graphie alibertine par l’IEO33 dans les années 90, sans oublier l’indispensable dictionnaire français-gascon (Graves) de Paul Hicaubert.

    Et puis, si ça ne suffit pas, pas de problème, il suffit d’aller faire des enquêtes linguistiques auprès des milliers de locuteurs de gascon de Barsac, à la sortie des classes à 17h.

  • @ soldat inconnu :
    J’ai dit moi-même que le niveau A2 était plus que léger pour enseigner, on est bien d’accord.
    Cela dit si vous fréquentiez les occitanistes béarnais, vous sauriez que nombre d’entre eux ont des compétences linguistiques nettement supérieures à cela.
    Mais j’imagine que chez vous, à l’IBG, vous êtes tous des pointures du point de vue de la langue et que vous l’avez tous transmise à vos enfants...

    Vincent, tu me fatigues avec des déclarations à l’emporte-pièce sur des choses dont tu ne sais rien. Alors s’il te plait, va pousser la porte de quelques calandretas en Béarn pour voir quel est le niveau de langue des enseignants et on en rediscutera après, mais après seulement...

  • Où ai-je parlé du niveau des enseignants de calandretas en Béarn ?
    Je n’ai fait que moquer l’éventualité que l’enseignant qui sera recruté puisse se familiariser avec la langue des environs de Barsac.

    En plus, je m’en fous qu’on enseigne le gascon des Graves à des gamins qui de toute façon ne sont pas autochtones (Barsac, c’est presque déjà la banlieue pavillonnaire bordelaise) et ne sont mis dans ces écoles que pour la pédagogie appliquée.
    Au pire, c’est mieux dès à présent de favoriser l’émergence d’un standard gascon, même si je ne le trouve pas assez typé.

    Pour ce qui est du niveau de langue des enseignants en calandreta, j’accepte bien aisément qu’il soit bon, d’ailleurs il suffit d’écouter Radio Païs pour constater combien cette langue est mélodieuse.
    "Qu’etsssss susssssseeeeeeuh Radiou Païïïïsssss"

  • En tant qu’ancian regent de l’escòla aqui citada, vos convidi a venir véder un chic çò que s’i passa, dens aqueras escòlas qu’escompissatz tant gaujosament, shens ne sàber arren. sénher Inconnu, en dus ans de tribalh a la Calandreta de Siron, pas jamei audiri a parlar de vos, de vòsta coneishéncia lenguistica e de vòstas capacitats pedagogicas. de tot biais, sénher Inconnu -l’insulta, es curios, es tostemps anonima, e los defensors deu gascon blos parlan tostemps francés-, de çò que s’i passa vertadeirament, vos en trufatz bèth drin, l’important es de hèser tot lo brut que pusquitz per lutar contre lo desvelopament d’aquera lenga que n’atz pas sabut transméter e hèser viver. coneissem la canta que repicatz, dempus lo temps. es mei aisit d’escupir sus calandreta que de’s hicar a l’òbra... raperi totun au monde que si lo bouste poulit patoues es dens la situacion qu’es, e si digun parla pas mei barsaqués a barsac, es pas briga pr’amor de calandreta, sinon d’aqueths locutors eroics que mei s’estimèren francimandejar dab los dròlles, dab grand coratge, e d’aqueths saberuts anonimes que corren l’internet, mès que vedem pas jamei au moment de hèser viver la lenga, de l’emplegar o de demandar per era un estatut vertadèir.

  • Bravò ex-regent. Se me sovèni bien, ’quò’ra vos que lugissèvatz lo tèxte de Bellòc a la darrèira dictada occitana : n’i avèva ren a rediser per la prononciacion :D

    Mès solide que lo gascon ensenhat a Barsac n’es gaire barsaqués. çò que m’estona, Vincent, es que los ipèr-gasconistes coma tu vòlen tornar a una lenga pura, calcada.... suus paròlis mèi conservators, donc mèi meridionaus. Donc te planhis pas que se parli biarnés a Barsac !!

    Una infò per tots : en nòrd Gasconha, preu moment, am un excellent dicò de gascon, lo de Yolande VIDAL.

  • lo gascon ensenhat a Barsac es gaire barsaqués, aquò’s possible.
    mès la tòca èra totun de transméter una lenga deu parçan, conjugasons en -iss e pas en -eish, subjonctius en -i, lo huc e pas lo huec (e encara mensh lo fiòc, solide !), pas o pauc d’enonciatius, la carunha, la pluja, la nèit, la palomèira e pas la caronha, la ploja, la nuèit, la palomèra... après, podem pas tanpauc ultra-localizar la lenga qu’ensenham aus còishes, que l’objectiu es totun que’s pusquin comprénder dab l’exterior, pas solament dab los tres papets que parlan encara patoes dens lo parçan (susquetot qu’aqueths, hecim çò que hecim, trobaràn tostemps quauquarren que va pas "nousautres, om ditz pas la cadèire, om ditz la tchèise, d’alhurs om ditz pas non pus la came om ditz la jambe")...

  • C’est possible ou c’est vrai que le gascon enseigné n’était pas très local ?

    De toute façon, c’est la grande mode des locuteurs d’occitan, le mélange informe de tout, hier j’écoutais sur Radio Païs un locuteur, je crois connaître un peu les grandes zones dialectales gasconnes, alors il nous pondait du h gascon, des "aqueth", des "que" énonciatifs, mais l’article féminin était immuablement "una" (un Bordelais ?), puis il enchaîne sur du "falia pas". C’est quoi cette langue ?

    Je suis partisan pour ma part, s’il faut acter la mort des dialectes, d’un standard hyper-gascon typé.
    Puis, quand nous acterons la mort de la langue en elle-même, il faudra défendre l’accent du Sud-Ouest. Et dans deux ans, quand on se rendra compte que la France du Sud-Ouest jappe le titi parisien, je ne sais pas ce qu’on fera.

    Quant au mépris des locuteurs naturels de Barsac dans le message précédent, no comment.

  • En tout cas si la langue doit mourir, je me demande bien ce que tu auras fait pour la défendre et la transmettre, hormis critiquer les initiatives que prennent les autres.
    Alors oui, je serais ravi de voir les anti-occitanistes qui postent sur ce forum créer des radios et des écoles pour nous montrer ce qu’est le "vrai" gascon au lieu de perdre leur temps à critiquer ce qui se fait en dehors d’eux.
    Comme disait l’autre, la critique est facile mais l’art est difficile...

    Réponse de Gasconha.com :
    Ce sont nos parents, grands parents, arrière grands parents... qui pouvaient transmettre la langue comme il faut, quand ils la possédaient.
    Ils le pouvaient aussi parce que les locuteurs étaient encore assez nombreux pour que l’enfant trouve normal d’apprendre et de parler cette langue.
    Nous, nous arrivons après la bataille et ne pouvons transmettre que les bribes que nous avons réussi à rassembler. C’est ce que fait Gasconha.com.

    Donc pas de culpabilisation svp !


  • Quand j’interrogeais ma grand-mère sur comment elle disait telle ou telle chose en "patois", quand elle me répondait par un francisme, que je savais flagrant, je ne me suis jamais permis de lui dire qu’elle se trompait.
    Le basque des locuteurs naturels est plein de francismes de la sorte, hier à Isturitz, j’ai même lu sur un panneau "afixaze" pour "affichage", qu’on aille leur dire qu’ils parlent mal le basque ... Et c’est pas pire que le "pantaila" du batua !

    Hier pareillement, j’ai été secouru par des paysans bascophones en Soule (j’ai raté ma marche arrière en bagnole à Oyhercq, je me suis coincé sur une murette d’un fronton) : ils parlaient basque entre eux, une belle langue à l’oreille (j’adorais leurs h aspirés), mais pour dire "marche arrière", ils disaient "marxarrierë" (je ne comprenais rien sauf leurs francismes). Ils parlaient mal le basque ?

  • Je ne peux pas la transmettre, parce que ce n’est pas ma langue maternelle (donc déjà, ce ne pourra jamais être qu’une reconstruction artificielle), et parce que je ne suis pas père ou enseignant, que je n’ai donc personne à qui transmettre, ou que ce n’est pas mon métier.

    Je peux m’évertuer à faire aimer le gascon, à sensibiliser les gens à ses sonorités, à expliquer les lieux-dits aux gens qui me le demandent souvent ("ça veut dire quoi ce nom de village ?" Bon, dire que c’est un fundum latin, ça parle pas beaucoup aux gens).

    On m’accuse de vouloir un vrai gascon.
    Je sais ce que c’est, je l’ai entendu toute mon enfance. Je ne peux pas le parler, au pire m’en inspirer.
    Je ne sais pas d’ailleurs si cette langue existe encore, même dans la bouche des derniers locuteurs naturels.
    Car le problème, cela n’a jamais été les francismes lexicaux, toujours bien adaptés aux phonèmes de la langue, mais bien plus la dégénérescence de la prosodie, la francisation phonétique et l’abâtardissement de la grammaire.
    Sur ce dernier point, il n’y a rien à faire car nous n’avons pas à notre disposition une grammaire digne de ce nom sauf l’ouvrage introuvable de Bouzet.
    Nous sommes condamnés à calquer le français. Ou lire les grands auteurs type Camelat pour nous en inspirer.
    Lire un roman pour me familiariser avec la grammaire, c’est au dessus de mes forces, et puis la fac sert à ça, à former les étudiants qui pondront les grammaires du gascon.

    Pour ce qui est de la prononciation, une fois que le r roulé s’est perdu, c’est très difficile de le faire réapprendre.
    On a le truc ou on l’a pas. J’ai entendu toute mon enfance ma grand-mère rouler les r, cela a probablement joué dans ma capacité à articuler ce son.
    Pour ce qui est des assimilations phonétiques, la graphie alibertine n’aide franchement pas, il y a une vraie tendance à ne plus élider certaines consonnes finales, car absence de référent oral de qualité.
    C’est surtout un problème en languedocien (écrire "dels vailets" ce qui se prononce "di baylétss" me semble de la folie, je ne parle même pas de ce pauvre limousin).

    Pour ce qui est de la prosodie, là aussi c’est mort, il faudrait de toute urgence enregistrer les derniers locuteurs potables.
    Mais le problème sera ce que j’appelle la jurisprudence "Tisseoc" : les néo-locuteurs trouveront que cela fait trop paysan !
    Sur Toulouse, ils ont obtenu que des annonces du métro dans un accent sud-languedocien parfait soient remplacées par du francitan ...

    Dans tous les cas, il n’y a plus rien à faire d’un point de vue de la renaissance linguistique, politiquement j’entends.
    Le gascon ne peut plus être une arme de résistance intellectuelle, juste un objet du patrimoine.
    Que ceux qui veulent l’exaltation de l’Histoire en marche apprennent le basque. Les autres peuvent mobiliser leur énergie à défendre les autres facettes de l’identité régionale.

  • Vincent, est-ce que tu n’as pas fait exprès de rater ta marche arrière pour établir le contact avec ces paysans soulétins ?
    Comme le géographe Deffontaines faisait semblant de crever à vélo pour établir le contact avec les paysans de Moyenne Garonne...
    Moi, je n’ai hélas pas besoin de simuler les crevaisons !-)

  • En général, je prétexte m’être perdu, je demande la route de la ville la plus proche, et j’enchaine assez vite sur "e parlat patouéss ?". Plus difficile de prendre en photo ...

  • Je ne suis pas d’accord, quand quelqu’un comme Vincent critique les initiatives prises par le milieu occitaniste (écoles immersives, radios, etc...) en leur reprochant de tuer le "vrai" gascon (relire sa prose) on peut légitimement lui demander ce qu’il fait, lui, pour défendre sa langue et sa culture. Et lui demander de créer les médias et les écoles où on parlera la vraie langue.

    S’abriter derrière "ce n’est pas ma langue maternelle" (où on retrouve "le gascon on le parle ou on le parle pas" c’est quasiment génétique) est un faux-fuyant...

  • Je ne leur reproche pas de tuer le "vrai" gascon, il est mort avant. Par contre, j’ai tendance à penser que cela ne sert pas à grand chose de sauver une novlang qui n’est vraiment qu’un lointain cousin de la langue qui se parlait avant.

    De toute façon, la seule question que je pose n’est jamais que : "à quoi bon ?".
    Je me demande parfois pour quelle raison les occitanistes apprennent l’occitan.
    Par patriotisme ? Pour s’occuper en attendant la mort comme nous tous ? Je ne sais pas, ça me dépasse.
    Et ce qui me dépasse le plus en fait, c’est la totale dichotomie qui est faite entre la langue et toutes les autres facettes de la culture locale.
    J’ai l’impression d’avoir des religieux qui prêtent à la langue des pouvoirs surnaturels, du surmoi nietzschéen.

    Parler une langue qui ne correspond plus à une entité administrative, à une ethnie ou à une culture, je n’en vois pas l’intérêt.
    L’amour de la langue, de cette langue ? Sans civilisation derrière ?
    Ils en inventent bien une, dite occitane, les pires poncifs de la France méridionale.
    C’est du virtuel total, complètement déconnecté des réalités contemporaines. L’occitan a été soldé en 1945.

  • J’ai aussi un problème avec cette histoire de transmission, ce devoir transcendantal qui s’impose au pauvre locuteur, même néo-locuteur.

    On ne transmet pas tout à ses enfants. On transmet ce qu’on veut, ce qu’on juge utile. On transmet ce qu’on peut : un enfant est partagé avec un conjoint, les deux parents sont cotitulaires de l’éducation de l’enfant. Pourquoi un Gascon, féru de culture locale, transmettrait-il à son gosse né à Paris, de mère bretonne, qui vivra toute sa vie d’ailleurs à Paris, une modalité linguistique dont il n’aura aucun usage ?

    Et puis la transmission, ce n’est pas que la langue. Je ne vois pas les occitanistes s’indigner de la cessation de la transmission du patrimoine immobilier par exemple.
    Dans ma famille maternelle, nous habitons la même maison depuis 2 siècles, je connaîtrai probablement ce moment que je redoute depuis toujours où il faudra vendre pour des raisons économiques, légales, ... Est-ce que ce n’est pas aussi douloureux que la perte d’une langue ?

    Il faudra un jour que les occitanistes sortent de leur tropisme linguistique ...

  • Cela devrait s’inscrire dans les travaux et les logiciels généalogiques, surtout en Gascogne où la maison a eu une importance spéciale.
    Concrètement, il faudrait que les logiciels de généalogie reconnaissent une entité "maison" assortie d’un identifiant unique.
    Je ne sais pas si c’est facile, ou si c’est une révolution logicielle...
    Par une recherche "maison" sur les bases de données généalogiques, on pourrait alors retrouver leur histoire (en tout cas des traces de leur existence, les noms de leurs mèstes é daunes et autres habitants (les cadets...), les différents noms ou formes du nom des maisons...).
    Je lance la bouteille à la mer aux généalogistes, dont je ne suis pas.

    Ensuite, aux historiens de s’emparer de tout ça.
    On verrait par exemple les différents modes d’héritage selon les lieux (droit d’ainesse etc.).

    On verrait aussi par contraste, mais on s’en doute, l’ampleur du chambardement actuel : en deux ou trois décennies, je suppose que la plupart des maisons existantes ont changé de main par vente à des étrangers, hors héritage.
    Donc, marchandisation, perte de mémoire...

    Gasconha.com a déjà naturellement une inclination à diffuser l’histoire des maisons.
    Je pense par exemple à la maison Malichecq, carrément transplantée et muséifiée, elle...
    Je vois qu’une maison emblématique comme la Maison Baoure ne semble pas avoir d’histoire accessible sur le web. C’est le genre d’anomalie qui devrait aussi disparaitre.

    Enfin, si nous avons la chance d’hériter d’une maison, tentons de la garder, ou au moins d’en transmettre l’histoire aux acquéreurs !

  • De l’excellent témoignage de l’"ex-régent de Barsac" je retiens qu’il y -il y avait en tout cas- moyen d’y parler et d’y enseigner un gascon de très bonne facture, du nord-gascon pas hyperlocalisé.
    La question est de savoir si les normes des calendretes actuelles (et au delà la situation de la formation donnée aux futurs enseignants) permettent de pérenniser cette qualité : le niveau A2 mentionné rend dubitatif à ce sujet pour le moins
     ; qu’en dit notre ami "ex regent" ?

    Pour les réflexions amères qu’en tire Vincent, s’il a raison, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle radicalement et à aller s’installer en Californie ou n’importe où ailleurs qu’en Gascogne.
    Mais je crois au contraire que la langue est durablement attachée à notre ethnie et à notre culture, que celles-ci, formidablement secouées certes, n’ont pas disparu corps et bien.
    Je crois aussi qu’en effet nous ne parlerons plus jamais comme nos aieux d’hier (tant mieux, à lire les témoignages croisés de l’"ex regent" et de VP : ça patoisait ferme, ultimement !) ni même d’avant-hier.
    C’est du reste pareil dans toutes les langues : il y a eu de tels changements sociologiques ces 50 ou 100 dernières années (en gros) que le français, par exemple, mais aussi l’anglais ou l’allemenad, ne sont plus du tout parlés par les jeunes générations comme du temps de leurs grands ou arrière -grands parents.
    Les mots, la musique, parfois la syntaxe même, ont bougé et beaucoup, pour le meilleur parfois, pour le pire souvent mais c’est ainsi...

    Aco rai ! Parlar gascon que dona taben bonur : cada cop qu’at hèi, dab personas pas mèi locutors naturaus que jo, qu’en héi l’esperiencia.
    Bonur d’audir tabé : au ser deu 15 d’agost, que’m passejavi per las carreras deu vilatge de Port de Lana peu dusau e darrer jorn de la "Hesta deus brocs" (los brocanturs, pas las plantas qui hissan) e tot d’un cop qu’enteni parlar a vutz hauta (habitualament quan s’audeix parlar gascon en public, qu’es a vutz baixa com si la gent avossi honta de’s deixar audir) un gascon deus mielhers, parlar un chic negue, la gent que semblava parlar de Sostons).
    N’ei pas podut m’empachar de donar un leuger còp amistos sus l’espatla d’un deus tres locutors dab un arriser autanleu bravament tornat e d’us diser lo gai que’m haseva d’audir parlar gascon atau !
    C’est sans doute ( très ) naif mais il y a des moments où on a le sentiment qu’il s’en faudrait de peu ...

  • Ua question que seré de pausar : quau atge avèn aqueth monde, qu’èran vielhs, joens, o enter los dus ? !
    Qu’atz arrason, que’s cau patacar, e contunhar de parlar gascon, quitament se pòt paréisher absurde oei lo jorn !

  • A Casthèts :
    non sèi pas trop,qu’es mauaisit de donar un atge : qu’éran dus omis e ua hemna, benlèu enter 55 e 65 ans ... N’èi pas pensat a’us demandar los papèrs d’identitat !

  • C’est qui ce nase "inconnu" qui’s permet d’escopir hens la topia ??? Los de la Calandreta de Siron -dont soi- me demandèn de tornar responsa en lenga nòsta :o) per lo pregar de véner participar au CA venider de la calandreta en Barçac.
    Et ben non, ce sera plutôt un RDV sur le pré à 06h00 du mat, avec témoins, au sabre d’abordage ou au katana.
    Mais comme apparemment c’est du jus de navet qui te coule dans les veines... dis-moi bel "inconnu" mérites-tu la corde pour te pendre ou bien sera-ce alors le seul émoi que le noeud coulant te provoquera, lorsque la question sera définitivement tranchée, ou serrée ?
    Cf la légende de l’origine la mandragore.
    Avèvi desbrembat a quau punt los debats èran estèrles, mei que mei dens l’anonimat

  • Ensenhaira trobada, e suberbona, otra los lèds francofònes guardians de la gasconeria actitud.
    Dusau responsa politicament corrècta aquesta sénher webmèste ?
    Hesem beròi.

  • C’est qui l’inconnu anonyme ?

  • Censuré ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Plait-il ?

  • Alors moi je suis parent d’un enfant scolarisé dans cette Calandrette et je suis juste scandalisée par ce que je lis.
    A quel moment avez-vous ne serait-ce que pensé à ces enfants qui sont restés sans enseignant pendant de longues semaines ? S’il était si facile de trouver un enseignant avec de telles compétences dialectales à chaque coin de rue, ça se saurait.
    Si vous, grands défendeurs de la langue occitane, vous vous mettez à saborder les structures capables de l’enseigner à vos enfants, il est clair que je ne donne pas cher de son avenir.
    De toutes les manières les langues vivantes évoluent, c’est aussi le cas du français et c’est immuable.

  • A un (e) seconde inconnu(e) de ce fil qui retrouve aujourd’hui une nouvelle jeunesse :
    Relisez attentivement là-dessus ce qu’ont écrit les uns et les autres depuis 2012.Vous constaterez que :

     les contributeurs cherchent surtout à promouvoir la culture gasconne avec la langue si possible,bien sûr mais aussi tout ce qui fait ou a fait la vie de la Gascogne et des gascons.Sur la langue "occitane" ils sont en général ,disons ,indifférents(si cette indifférence vous étonne, c’est un ensemble de fils de discussion qu’il vous faudra relire ;vous n’y perdrez ps votre temps,ils sont souvent très intéressants ) ;

     la critique est libre ici et parfois vive mais elle sait s’accompagner de louange quand il le faut.Critiquer n’est pas "saborder" et il y a toujours quelque chose à en tirer quand on veut bien la prendre ...positivement.

     que les langues évoluent:je l’ai moi même écrit plus haut et personne ne vous le contestera ici mais attention,il y a évolution et évolution ;dans ce domaine tout ne se vaut pas et il faut rester vigilant en particulier devant le risque d’une évaporation des spécificités gasconnes devant une sorte d’"occitan standard ou central" .Le risque n’est pas imaginaire quand les locuteurs natifs ont disparu .


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