Que torni responer a aquò, de Gaby (http://gasconha.com/spip.php?article2276#forum59130) :
"- per vosauts, l’essenciau SEMBLA pas la lenga
- per los occitanistas de basa, la lenga es l’unic sutgèit de desbat"
Ende jo, adara, l’essenciau qu’ei la Gasconha, e pas lo gascon.
Totun, qu’arribèi a la Gasconha pr’amor de la lenga (pr’amor e per amor !).
E soi impressionat peu pes de l’amor de "la lenga" dens los engatjaments occitanista o gasconista.
[Adara en francés, pr’amor que m’i vau escàser miélher :]
Je suis impressionné par le poids de l’amour de la langue ancestrale dans l’engagement occitaniste ou gasconiste.
Même gasconiste...
C’est même un problème pour moi :
cet engagement fondé sur la conscience d’une différence lingüistique touche, certes très fort, un nombre hélas réduit de gens, qui connaissent peu ou prou "la langue" (parfois seulement quelques lambeaux de phrases entendues d’un grand père...).
La langue, ou l’amour de langue, est un moteur sur-puissant, mais pour une petite minorité de la population, qui, de plus, n’arrive pas à diffuser sa motivation dans la population générale.
Un moteur pour aller où, d’ailleurs ?
Pour seulement sauver la langue ? Ou pour reconstruire une communauté - gasconne, pour ce qui est des gasconistes ?
Mon "mix" serait :
– accueillir et encourager ceux qui sont motivés par l’amour de la langue,
– tenter de faire déboucher leur énergie sur un projet plus large que la langue, un projet de reconstruction d’une communauté gasconne, au moins culturelle, qui d’ailleurs accroitrait les chances de sauver quelque chose de la langue,
– amener à ce même projet ceux, plus nombreux, qui n’ont pas la motivation de la langue, parce qu’ils ne la connaissent pas du tout, ou par d’autres raisons variées qui font que la langue ancestrale n’est pas un ressort chez eux.
Vous avez remarqué que la langue n’est qu’une rubrique ("lengue nouste") parmi d’autres, sur Gasconha.com.
Les autres rubriques (cuisine, architecture, histoire, jòcs, cants, peut-être chasse et pêche ou écologie demain...) sont supposées être d’autres ressorts d’une attitude pro-Gascogne.
Mais c’est la rubrique "langue" qui semble la plus forte.
Pourtant, je pense que si la langue est notre seul ressort, nous échouerons, aussi bien pour la langue que pour le reste.