Traduction Jacques Hazera

Bonjour,

Comment traduire la phrase suivante : « Maintenant que le loup est dans la bergerie, il suffit de fermer la porte ».

Je propose ceci, mais je ne sais pas si c’est correct : « Adare que lo loup qu’es hen le borde, m’in bau ana barrat a clau ! ».

Quelqu’un peut-il me donner son avis ?

D’avance merci.

P.-S.

Adishatz Jacques !
La traduction (en "parla negue") est presque faite, mais les gasconhautes auront peut-être des observations à transmettre.
Trois remarques d’emblée :

 par souci de cohérence graphique, il faudrait écrire "lou loup" ;

 "m’in bau" (qui d’ailleurs est "je m’en vais" et non "il suffit de") : peut-être écrire plutôt "m’en bau" et même "me’n bau" ;

 "ana barrat a clau" : "barrat" irait pour un participe passé ("fermé) ; mais ici, il doit s’agir d’un infinitif ("fermer"), et alors, ce doit être "ana barra a clau".
E quin loup es aqueuth ?-)
[Tederic M.]

Grans de sau

  • Ne faudrait-il pas indiquer dans la seconde partie de la phrase que c’est la bergerie que l’on ferme à clé avec un "la" pronom personnel (qui sera "le") ?

    "que me’n le baw ana barra a claw"

    Je ne sais pas l’ordre des déterminants et des pronoms en gascon de la lande.

    Le gascon de la lande postpose-t-il les pronoms après un infinitif ?

  • Jou que diri : "adare lou loup qu’es hen le borde, n’i a pa sounque a barra le porte"

  • O enqüèra : "adare que lo loup es hen le borde i a pas sonque a li clava le porte peu nas"., aquò dit en tot ce n’arrider....

    Réponse de Gasconha.com :
    Siam coërents : "lo lop" o "lou loup" !-)

  • Adare que lou loup éy dehéns la borde (de las aulhes), que suféch de barra la porte.

  • Merci à tous pour cette aide à la traduction (et merci aussi à Félix Arnaudin) !

    Finalement, j’ai fait un panachage de vos diverses solutions, en espérant ne pas avoir ajouté d’erreurs. Voici ce que ça donne : « Adare lou loup qu’es hen le borde, n’i a pas sounque a li clava le porte peu nas ! »

    Il s’agit d’un loup venu des forêts du Nord-Est, et qui s’est mis en tête de relancer le gemmage dans nos Landes, mais en nous marchant dessus. Je le connais très très bien, et je ne conseille à personne de fricoter avec lui.

    Je lui ai tricoté un petit mot d’amour consultable sur mon blog : http://www.pijouls.com/blog/jacques-hazera/sylviculture/pin-maritime/2012/12/06/le-gemmage/

    Encore merci !
    Jacques Hazera

    Réponse de Gasconha.com :
    Le frase que’m pareish boune !
    Tchis/merci a touts. [Lou webmèste]

  • Totun, s’es en les Lanas, "le pòrte pReu nas" o quitament, " le pòrta suu nas"... "Peu" qu’es biarnés. "Preu" mé landés.

  • En parla negue que diden "prou nas".

  • Jusqu’où s’avance au Sud la forme "li" face à la forme complète "lou" ?

  • J’ai modifié le texte de la façon suivante : « Adare lou loup qu’es hen le borde, n’i a pas sounque a lou clava le porte prou cu ! ».

    Ça me semble plus proche du parler noir de chez moi. Qu’en disent les spécialistes ?... que je remercie encore une fois.

  • Oc. "Preu" o "prou", que depen s’ecrívem en grafia normalisada o non.

    Réponse de Gasconha.com :
    Oui. "preu" en graphie alibertine = "prou" en graphie franco-phonétique.
    Il fallait le rappeler, mais visiblement, J. Hazera l’avait compris, puisqu’il utilise "prou" ("prou cu" !) dans sa dernière mouture.

  • Peu nas/ preu nas : contraccion de : per lo, l’emplec pas tan trencat qu’aquò geograficament. Qu’audivi los dus..
    Per çò qu’es de l’òrdi deus pronoms e déterminants :
    "Que le me’n bau ana barra a claw".
    Mès lo parlar populari que’ns hè eslissar tôt aquò adaisa : lo Manciet qu’a utilizat aqueth desplaçament anarquic hens la soa poësia aquera.
    E que’m disè : "mès n’at cau pas diser ! Qu’es un secrèt !" (ne calè pas deishar descobrir qu’aqueth metòde èra tirat deu parlar populari)

  • en parla negue, que diri mélèu "a li clava le porte"

  • Photo prise avec mon téléphone, exécrable qualité, je ferai mieux plus tard.

    http://farm9.staticflickr.com/8483/8255131248_e4da133009_b.jpg

    Le datif "li" ("lui" en français) n’existe dans les Landes que sur une petite bande horizontale Biscarrosse-Sore.

    La distribution du phénomène, à mon avis, montre clairement qu’il s’agit d’un phénomène garonnais, plus largement occitan (le languedocien connaît aussi le datif), quand le bloc hyper-gascon ne connaît que la fusion entre accusatif et datif pour le pronom. Sauf bizarrement en Aspe.


Un gran de sau ?

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