Wanted : Standard occitan Hopeful Harry

Le besoin croissant se fait sentir d’un occitan de référence intégré et faiblement diversifié : "a growing need" for "standard occitan with moderate pluricentric adaptations", qui serait la seule solution pour assurer l’avenir de la langue : "the Hopeful Scenario", le scénario de l’Espoir.

Consulter sur cette planification prometteuse :

http://www-oedt.kfunigraz.ac.at/ndv-conf/present/31-Domergue%20SUMIEN-Occitan-Harmonizing%20non-dominant%20standards%20through%20four%20states.pdf

Grans de sau

  • "Le besoin croissant se fait sentir d’un occitan de référence intégré et faiblement diversifié", ah bon, et pour qui donc ?
    Le lien donne accès à une conférence diaporama de Dominique Sumien (Domergue Sumien est de l’école occitano-occitaniste) qui est à la recherche d’un occitan standard (logique dans sa démarche de chercheur, voir sa thèse, Université de Montpellier). Au final : diapo 28/ Hopeful scenario : harmonization (2), nous avons une galaxie de standards occitans par dialectes et au milieu de l’univers, GENERAL STANDARD OCCITAN (Lengadocian), en majuscules et en rouge. Tout çà pour çà ! Merci POWERPOINT !

  • Tot aquò n’ei pas sonque ua tintèina de linguista.
    Los hèits sociaus ne son pas objectes de laboratòri. N’i aura pas nat "occitan estandart" parlat de Pau dinc a Nissa. Quitament quan seram crebats despuish bèra pausa...

    Qu’ei interessant de notar l’emplec de l’adjectiu "non-dominant". Que’m de cap a ua expression de la pensada Potonors (Bisounours en francés). Entà que n’i aja pas un dialecte que podesse dominar los autes, que’us cau tots suprimir en mesclà’us en un estandart linguistic. Aquò que fonctiona dens un libe de linguistica, mes pas au nivèu deus pòbles...

  • Voyage dans le passé

    Le langage de MONTAIGNE :
    « Mon langage François est alteré, et en la prononciation et ailleurs, par la barbarie de mon creu. Je ne vis jamais homme des contrées de deçà, qui ne sentist bien evidemment son ramage, et qui ne blessast les oreilles qui sont pures Françoises. Si n’est-ce pas pour estre fort entendu en mon Perigourdin : car je n’en ay non plus d’usage que de l’Allemand ; et ne m’en chault gueres. C’est un langage, comme sont autour de moy d’une bande et d’autre, le Poittevin, Xaintongeois, Angoulemoisin, Lymosin, Auvergnat, brode, trainant, esfoiré. Il y a bien au dessus de nous, vers les montagnes, un Gascon, que je treuve singulierement beau, sec, bref, signifiant, et à la verité un langage masle et militaire, plus qu’aucun autre, que j’entende : Autant nerveux, et puissant, et pertinent, comme le François est gracieux, delicat, et abondant. »

  • Despuish que parlan pas mei l’occitan e lo gascon, solament tà har "estyle", daubun explican qu’hens cadun vilatge i aveva ua auta lenga. Mes au segle XIXau, tot lo monde comprenava e Jansemin e Mistrau. Las lengas de vilatge qu’eran mesclar...
    Non pas voler mesclar las dialectas b’es un idea de linguista.

  • Le fait d’ériger des frontières entre villages, notamment dans les parlers, n’est en rien une construction de linguistes, c’est tout simplement l’expérience de ceux qui ont vécu au milieu de locuteurs naturels qui faisaient de la moindre variation dialectale une barrière infranchissable.

    La question de savoir si cet esprit de clocher linguistique fut une création récente est intéressante, elle peut être la conséquence du cloisonnement français du 19ème siècle qui a détruit les relations économiques intermédiaires, et a rétréci l’horizon des populations, notamment méridionales, qui ont perdu par exemple le contact avec l’Espagne, mais aussi toute une sphère de marchés régionaux où l’on échangeait, des denrées mais aussi des mots.

    Ma grand-mère, gasconophone naturelle, disait qu’elle ne comprenait pas ce que racontait Yan de Nadau. Elle n’était apte à communiquer avec aisance qu’avec les paysans du canton. Il faut cesser aussi de faire de nos ancêtres des génies polyglottes, leur monde était quelque peu borné à un espace de vie donné, et pour peu que mentalement, il y ait eu une fermeture sur l’apport extérieur, la communication était impossible.

    Mon grand-père, plus ouvert, disait que dans le "Gèr" et les Hautes-Pyrénées, on parlait la même langue. Mais que ce n’était plus la même qu’à Toulouse.

    Dans ma famille, personne n’a jamais récité Jasmin ou Mistral. Le félibrige était un loisir de snobs, d’une petite élite locale. En Béarn, nous avons eu peut-être un félibrige plus local, Palay a eu un certain succès.

  • Les linguistes étudient d’abord les parlers et en principe ne se mêlent pas de les confondre ni de les fondre. L’intercompréhension ne peut plus être étudiée aujourd’hui, et de toute façon elle dépendait de trop de facteurs pour être objective (instruction, oreille, expérience, littération, circonstances...).

    En repérant des faits linguistiques cohérents, les travaux des linguistes honnêtes (ceux de l’A.L.G.) font envisager ce que pouvait être l’intercompréhension au temps des monolingues gascons (et ce qu’aurait pu être l’élaboration, en partie spontanée, d’un standard gascon, si la langue était demeurée première jusqu’à nos jours dans tous les domaines de la vie sociale).

  • Vertat qu’entaths vielhis, eras termièras linguisticas qu’èran coma barats. Qu’ei clar entre gascon occidentau e gascon orientau dejà. A Nistòs per exemple, que disen eth parlar dera Barossa n’a pas arren a véir.
    Mes, aqueras percepcions que son de mau interpretar pr’amor ena Varossa, que diseràn eth aranés qu’ei quasi çò de mèma que çò que parlan a casa. Coma hossa darrèr, era Val d’Aran, quan i a tot eth luishonés entre, eth luishonés qu’a dejà un parlar diferent qu’eths barossics.
    Interessenta tanben eras diferenças de percepcions linguisticas segon que siatz en país vòste o hòra país. Se i avia ,ath vilatge, era gran mair d’un tau qu’èra d’Avairon, çò que parlava qu’èra tostemps de non compréner, mes s’aqueth monde gascon anavan en Avairon, entath servici militar per exemple, que didian qu’aciu "que parlan patoès tanben". Mes qu’ajustan tostemps : "mes n’ei pas eth mèma".
    Era consiénça tanben qu’eth "patoès" de Tolosa ei diferent. Sovent entenut díser qu’en Biarn (ací que parli deras mias experienças en Comenge), que parlavan quauquarren que’s semblava hòrt ath parlar locau.
    Non cau pas denegar eras diferenças ni exagerar-las, non pas hèr nat mite dera intercomprenença tanpòc.

  • Countes de Trensacq
    Lou campané
     how pourcaté de le pourcatére !
     as jamé bis ue cawse ataw !
     k’éy lou debantaw tout eskiçat, un debantaw de sede !
     é doun jou le mie broye pelhe dap flous !
     é jou, ke-m éy petat les cameligues !
     é moun chapew, l’as bist ? le Rosine ke li es cadude dessus. l’a tout esclapoutchat !
     ke-m suy perdut ue espartelhe !
    > lou prawbe pourcaté se ’n poudé pa de mé. ke-s awé croumpat ue camionéte nawe, é lou platéw de darré, se hadén pa cas, - mouderne k’ére -, ke lhewé lou cu. ke haden ataw mé adayse per carga é descarga lou pourkumi.
     plourits pa, plourits pa ! de l’awte part de le dune, ke draban brusk, é k’arriban a le ma tout lis.
    > lou pourcaté ke s’ére pourtat, aket dimenge, un ligot de dawnes é de gouyates, per ana bede le ma de Mamizan.
    > sounke... a le glise bielhe, le dune, dap lou bén, ke-s ére hawçade dink-a le couroune d’ou campané, é le route, aki, biné réggle, réggle.
    > lou platéw moudérne - séy pa coum se héy ? - k’awé lhebat lou cu, toute le hemnelhe k’awé héyt lou birebok, les ues dessus les awtes.
     A ! ke ’n as héyt ue broye garbure ! ke-ns ’n soubiram, d’ou biatge a Mimizan.
     k’as aki un carriot de perméres !
    > lou pourcaté, pertan, k’awé argansat tout coum calé : banks dap coutchins, é tout ako pudiwe brigue a le pourcalhe.
     créys pa a’ou mens ke-t bam paga ?
    > é justemen k’awé dawn d’akets sos dens le setmane. K’awé croumpat le camionéte dap credit, é signat papés. poudou pa droumii, aket desse. le bankiére, le madame U .., se le traite ére pa pagade, k’anéwe soulide lou méte en falhite.
    > lou diluns, ke-s ’n anou bede lou Victor, lou fraté.
     escoute, Victor. ke suy en ue male passe. le madame U.., akere marmawtche, ke-m ba tout saisir.
     N’éy pa nat soriket, jou !
     k’ik séy. mé per enténe dide, le bankiére ke-t a boulut méte en falhite, pr’amou k’awés signat papés.
     Ako bray. Papés per un paket de Cheramy.
     é coum ke-t l’as birade ?
     Prawbe de tu, k’éy déwut prouméte de rasa lou soun omi, l’Ulysse, per arre penden toute le biwe.
     é alabets jou ke li déwréy pourta coustouns é camajouns toute le biwe ?
     Ke-t baw bien acounselha. Qon lou téms e-s hikera a’ou bét, ou per le héste de le ma, ke pourteras gratis lou moussu Ulysse a Mimizan. é qon siis a’ou campané, crak ! Birebok lou moussu !
     é aprés ?
     hécis en awan, dache courre.
     é s’es mort ?
     sas, gén coum ako mouren pa jamé !
    ****************
     O-bé-de-bray ! Akere male-gén ne mourén jamé...
    Le récit original, en graphie occitane, se trouve dans le livre "Casaus perduts" de Bernad Manciet
     edicions reclams-
    Le texte en "grafy fonétike", est destiné à un enregistrement audio, proche de la musique du parler noir de Bernard Manciet, mais impossible de reproduire en lisant, à haute voix, la publication en occitan.
    Voici, ci-dessous la traduction en français par Bernard Manciet :
    "les murmures du mal" -L’Escampette éditions-2006

    LE CLOCHER
     Ho porcher de la porcherie !
     A-t-on jamais vu pareille chose !
     J’ai mon tablier tout déchiré, un tablier de soie !
     Et moi donc, ma belle robe à fleurs !
     moi j’ai fait éclater mes jarretelles !
     et moi, mon chapeau, tu l’as vu ? Rosine est tombée dessus . Elle l’a tout aplati.
     Moi j’ai perdu une espadrille !
    Le pauvre porcher n’y pouvait rien. Il avait acheté une camionnette neuve, et si l’on n’y prenait garde le plateau de l’arrière, moderne, se soulevait. Cela facilitait le chargement et le déchargement des porcs.
     Ne pleurez, ne pleurez pas ! De l’autre côté de la dune, cela descend brusquement et l’on arrive tout doux à la mer.
    Le porcher avait voituré, ce dimanche, un troupeau de femmes et de jeunes filles, pour aller voir la mer de Mimizan.
    Or, à l’ancienne église, la dune, avec le vent, s’était haussée jusqu’à la couronne du clocher, er la route à cet endroit, devenait abrupte, très abrupte.
    Le plateau moderne -"je ne sais comment"- s’était soulevé et la compagnie des femmes avait fait la culbute, toutes les unes sur les autres.
     Ah ! Tu as fait un beau ragoût ! L’on s’en souviendra, du voyage à Mimizan !
     Tu as là une brouette exceptionnelle.
    Le porcher, pourtant, avait tout arrangé avec soin ; des bancs avec des coussins, et nulle odeur de porcherie.
     Tu ne t’imagine pas que nous allons te payer ?
    Il avait justement besoin de cet argent dans la semaine. Il avait acheté la camionnette à crédit, et signé des papiers. Ce soir-là, il ne réussit pas à dormir. La banquière, madame U., si la traite n’était pas honorée, allait le mettre en faillite.
    Le lundi, il alla consulter Victor, le coiffeur.
     Ecoute, Victor, je vis une mauvaise passe. Madame U., ce monstre, va tout me saisir.
     Moi, je n’ai pas un sou vaillant !
     Je le sais. Mais à écouter les gens, je crois que la banquière a voulu toi aussi te mettre en faillite, parce que tu avais signé des papiers.
     Rien de plus vrai. Des papiers pour un paquet de Cheramy.
     Et comment l’as-tu esquivée ?
     Hélas, j’ai dû promettre de raser son mari, l’Ulysse, gratis pour toute la vie.
     Alors moi je devrais lui porter des carrés de porc et du jambon toute la vie ?
     Je vais te donner un conseil. Par beau temps, ou pour la fête de la mer, tu porteras gratis monsieur Ulysse à Mimizan... Et lorsque tu arriveras au clocher, crac ! culbuté le monsieur !
     Oui, mais après ?...
     Continue ton chemin, laisse courir.
     Et s’il est mort ?
     Tu sais, cette engeance ne meurt jamais.

    téne dide,

  • Dernière épisode de la marche irrésistible vers l’Unité Linguistique Occitane :

    http://loblogdeujoan.blogspot.fr/

    (Divendres 14 Gener de 2014)


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