Arts taurins : Sud-ouest ou Gascogne ? Gérard Saint-Gaudens

Le musée de Borda à Dax abrite depuis septembre une exposition consacrée à "huit siècles d’art tauromachique dans le sud-ouest".
Or tout le contenu de l’exposition montre clairement que l’art taurin, sous la forme des "courses landaises" puis également des corridas à l’espagnole, ne s’est réellement implanté qu’en terres gasconnes.
Le "grand Sud-ouest" au delà d’Agen et Toulouse n’a absolument pas mordu et il faut aller loin à l’est, à la limite de la Provence, pour retrouver le pays de "la bouvine" comme disent les Provençaux. Mais à l’évidence, on a du mal à appeler un chat un chat et gascon ce qui relève de la Gascogne.
A ce propos, le terme de "championnat de France" m’étonne toujours s’agissant des "courses landaises", celles-ci n’étant pratiquées que dans trois départements gascons et pas du tout aillleurs ; "championnat de Gascogne" suffirait bien à circonscrire l’ambition des écarteurs et sauteurs !

Grans de sau

  • 3 départements ?!
    La course landaise est pratiquée dans le 64-65-32-33 et 47.

  • Vous avez formellement raison Julian,on trouve quelques lieux en 33 (Captieux,Bordeaux pour les corridas à l’espagnole) ,en 65 ou en 47 mais si vous regardez la carte des arènes ,en particulier de courses landaises,les grosses concentrations sont dans les Landes,le Gers et le coin NO du Béarn(64).
    Cela dit,vous allez complètement dans le sens de ma contribution puisque les départements que vous citez sont tous gascons , au moins en bonne partie (celle oèu se pratique l’art taurin,justement).N’y manquent qu’un bout de l’Ariège et un bout du 31 !
    Adixatz a tots !

  • A signaler la sortie en 2013 d’un livre(éditions des Régionalismes d’Eric Chaplain ) qui comble au moins partiellement un manque réel jusqu’à présent :une « Petite histoire de la course landaise des origines à nos jours » par Pierre Bordes,un connaisseur expérimenté qui est quasiment « né dedans » puisque fils du chroniqueur Henri Bordes .

    Cette sympathique petite histoire, assortie d’illustrations photographiques sans doute assez rares,donne la biographie des principaux acteurs des cent dernières années au moins. Elle donne aussi bien l’idée du climat qui présida aux principales évolutions,en particulier à la création en 1951 du challenge de l’Armagnac puis l’année d’après du Challenge des Landes et du Béarn pour aboutir en 1953 à la création de la Fédération française de course landaise dont les statuts furent calqués sur ceux de la Fédération française de rugby.Pierre Bordes en est actuellement président d’honneur.

    On aurait apprécié toutefois que cette petite histoire soit plus précise sur tout ce qui concerne la notation des écarts et des sauts,qu’elle n’envisage, avec l’ensemble des aspects règlementaires ,qu’assez partiellement : pp 101/102(la course formelle) et 132/133 (l’ « escalot »).Ce sera peut-être la tâche d’un livre ultérieur du même auteur ou d’un autre.

    Le dernier et bref chapitre(VII) est consacré « au gascon et à la course landaise ».il déplore l’effacement de notre langue tout en notant une timide flamme d’espoir dont « la course landaise,qui a conservé grâce à lui (le gascon) certaines expressions en usage, est fort aise ».


Un gran de sau ?

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