Plateau jmcasa

Comment traduiriez-vous "plateau" en béarnais/et-ou/gascon ???
Je vous dirai pourquoi...

Grans de sau

  • "planè" (nm) : c’est le terme dans le Palay.

  • Adishats,

    Au mié semblar, lo mot mes emplegat tà descriver aqueste tipe de relhèu qu’ei "plan" (prononciat [pla] o [plô] en las vaths bigordanas). La toponimia montanho’la qu’at assolida.

    Que podem tanben mentàver un mot gascon ancian : baleish ou baleix.

    A lèu.

  • Palay donne aussi : "plâ" ;sm. plateau, plaine, place, surface plane et horizontale.N. de p. et de l. Plaa, Bètplâ, Duplâ,..."plâ de bach"traduit par des cartologues "plan des vaches".
    Mais il donne aussi : "plané" ( lou planè de Sequite en Barétous), et "platé.
    Pour le plateau du garçon de café il indique "platèu".

  • S’il s’agit de plateau dans le sens du plancher de tournage d’une émission ou d’un film, aucune raison de ne pas dire "platèu" puisque c’est certainement via le français qu’un tel terme aurait transité en gascon, et qu’il existe une très vieille tradition d’adaptation des mots français en -eau via le suffixe -èu.

  • Palay donne aussi :"planoulhét" ;(Os.) ;sm. petit plateau. N.de l. Le lieu d’assemblée à Louvie-Soubiron(B.P.) s’appelait "planoulhet arredoun".
    Ceci dit il indique aussi il indique aussi "planét" pour un petit "plâ".

  • Dit-on aussi "plèr" ? (En Gironde : plèir, planèir)

  • Merci de vos réponses.

    La Communauté de Communes de la Vallée d’Ossau a installé des panneaux de randonnées en signalétique bilingue, français-béarnais en graphie "occitane".

    Randonnées en Vallée d’Ossau a été traduit par Rondaleis en vath d’Aussau et la traduction pour Plateau du Bénou a donné : Planas deu Benon ! Etonnant, non ?

  • La seule attestation ancienne relevée par Paul Raymond dans son dictionnaire topographique est celle de "Port de Beno".

    Il est possible que les personnes chargées d’élaborer ces panonceaux aient fait une enquête in situ. Mais "plana" signifie quand même plutôt plaine ...

  • Il faudrait vérifier sur place l’appellation locale car PLANAS ne peut se traduire que par plaines (au pluriel, alors que le plateau est au singulier). Même si du point de vue topographique le relief du Bénou n’est pas un plateau mais un ensemble de plats ou de "plaines" entourées de montagnes.

    Dans la confirmation de la Charte de Bruges (région de Nay), datée de 1360, on trouve : "Item que los besiis e singulars de la diite bastide ayen atenta e padoensa de talh, de dalh, de dent e de jazilhe en totz los herms portz et plaas d’Asson."

    De même, que les habitants et chaque particulier de la dite bastide aient droit d’entrée et dépaissance, droit de couper et de faucher, de faire paître et gîter dans tous les vacants, ports et plateaux d’ Asson. Traduction de B.M. de Laroque.

    Encore une enquête passionnante sur le riche vocabulaire d’une "langue régionale" !

    Boune anade e dinc à las purmères !

  • Adishatz a tots
    j’ai suivi avec attention le dénouement des commentaires et le débat amené par jmcasa et ne suit nullement surpris de l’issue de son analyse, il serait bien qu’enfin lui et ses amis apprènent vraiment à écrire la langue qu’ils veulent défendre car ces panneaux au benon sont écris en occitan du béarn, enseigné et reconnu par la république Française, que l’écriture dite béarnaise plutôt phonétique serait plus adéquate dispensée par les sapiens de biarn toustèm ou ibg a été déboutée par jugement en appel à bordeaux courant novembre...l’anti occitanisme primaire et ridicule ne passe plus..
    Pour être plus constructif en cette nouvelle année je signale simplement qu’il existe une vieille chanson ossaloise qui parle du Bénou
    2 versions chantées une branle , une classique, mais comme souvent les vrais et purs béarnais qui défendent le vrai béarnais ne connaissent même pas leur patrimoine chanté ou dansé ou musical..
    Donc cette chanson dit :
    las planasdeu benon que la don don dène las planas deu benon que la don do do, i aver ua bergèra (bis) qui guardavar los motons que la don....(bis)..a l’ombra dun brusho que la don dondena...(bis) era sei adromida .(bis) quan era se desvelha perdutstotslos motons ...
    je me tiensà votre dispo pour la chanter.
    a remarquer l’écriture qui quoi qu’en dise casa colle très bien à la prononciation denotre langue gasconne,,mais la mauvaise foi sera t’elle encore présente en 2014...
    bona anada a tots

    plus...

  • Ce n’est pas une question de graphie, Michel ! Le débat était de savoir comment les autochtones appelaient en gascon le plateau du Bénou. Le terme qu’ils utilisaient.

    Tu fais la preuve de l’usage de "plana" au pluriel pour désigner le site, c’est parfait, tu apportes la solution à l’énigme !

  • En participant une fois de plus à ce forum (de façon positive et ouverte, me semblait-il !), je savais que j’allais être mis sur le feu de la critique occitaniste de Miquèu ! Mais sa contribution est positive, merci Miquèu !!!
    Il existe bel et bien une chanson et branle très connus, ADIU BIELE ET BILHERES, qui raconte :
    " A diu Bièle et Bilhères (bis)
    Las planes deu Bénou
    Que la doun doundène
    Las planes deu Bénou
    Que la doun doundoun."
    (source internet : site Cauhapé)

    On trouve aussi AU ME BÉNOU CARIT avec : Lou nouste Benou.
    Plane renoumade, Plane soubirane Qu’es la flou d’Aussau !
    (source internet : site Cauhapé)
    Dans Allegrie, Allegrie on lit : "Qu’an passat Bielle y Bilhères y las planes deu Benou (source : livre Jean Poueigh, 1926) etc..

    Sur le blog de Jean Baylaucq, maire de Bielle en Ossau, l’auteur écrit : "Las planes dé Bénou" et "les plaines du Bénou".

    Ainsi donc, le plateau du Bénou est sur le terrain qualifié par les Béarnais de Plaine(s) ! Pour ce qui est de l’orthographe PLANA(S), c’est un choix de "normalisation occitaniste"...

    En Daban, Toustém !

  • Adiu Miquèu e bona annada,
    Petita disgression :
    Shens voler te picar, pr’estar lo "shantre" de la grafia occitana, fau pas hèser tròp de fautas d’ortografa... :
    i aver —> i avè
    guardavar —> guardava
    brusho —> bruishon
    sei —> s’ei
    quan —> mème se los occitanistas escriven atau, "qüand" es lo mèi logic ! (quan=kang ; qüand=kwann)
    Mès suspausi que prononças coma fau... conclusion, la grafia es mens importanta que la prononciacion.

  • Le fait de se demander si "planas" traduit bien "plateau" me fait drôle. Ne faut-il pas plutôt se demander si "plateau" est une bonne traduction de "planas" ?
    Faut-il se référer au français pour juger d’une re-traduction en gascon d’un lieu... gascon ? Je ne le crois pas, c’est le nom français qui doit être regardé comme traduction ici.
    Ataw key mes ayzit, süban ju ;)

  • Non, même pas. Il faudrait se demander comment les autochtones disaient. Et parallèlement, ce qui explique l’appellation "plateau" : soit une traduction d’un vocable local pris de la bouche de gens du cru puis reporté en français sur les cartes, soit une décision purement géographique du fait de la disposition des lieux, l’absence de transmission populaire ou la méconnaissance des lieux au-delà de la vallée expliquant que le terme de plateau ait eu pareil succès.

    Il serait intéressant de savoir si les derniers locuteurs ossalois disent "planos".

  • Mais je croyais que la question était réglée, plano kes dits ! ou planos ou plaa etc...

    Remarque en tant que modeste "autochtone" alors (je coupe la politesse aux Grate-papès, qu’ils me pardonnent) :
    on dit surtout lou bénou (avec un "ou" qui dure un peu) tout court. En français c’est vrai qu’on systématise le nom commun devant le nom propre. Ex : le Pourtalet devient le col du pourtalet, Aneu devient le cirque d’Anéou, Ossau devient la vallée d’Ossau et le bénou devient le plateau du bénou. C’est un peu redondant. On peut certes utiliser des expressions semblables en patois comme un plus, mais dans la plupart des cas, on s’en passe, parce qu’on en a pas besoin.

    Ce qui ne contredit pas le fait qu’on qualifie Bénou de planos, plano ou plaa etc... si la précision est utile ou si on est en registre poétique (comme dans les chansons ci-dessus). Là j’admets qu’on peut rentrer dans les subtilités de la langue quant au choix de ces "compléments", et je reconnais volontiers que je suis limité comparé à la précision du parler des anciens. Mais baste !

    Donc le "plateau" français je pense que soit il vient traduire ces expressions soit il vient du "géographisme" que j’ai décrit plus haut. Mais je réitère, c’est bizarre de raisonner comme ça (à mes yeux) à l’envers : la nouvelle inscription en patois traduit-elle bien le nom en français ? !!! Et même je pense que c’est dommage.

    Bu diyo aws amiks dew benu, de tut pew !


Un gran de sau ?

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