L’utilisation agricole des eaux de l’Adour

- Charles Latterrade

On pourrait penser l’irrigation née de la folie productiviste d’une agriculture hyper-moderne, de sa hantise de manquer d’eau et de créer de la ressource.
Une mise en perspective historique de ces préoccupations en démontre leur permanence depuis des siècles.
D’ailleurs le nom de rivière Adour a donné naissance au terme gascon ancien Adourga qui signifie irriguer, creuser des rigoles, conduire l’eau.

Dans la seule plaine de Tarbes sur une soixantaine de kilomètres de la partie haut-pyrénéenne, nous avons un chevelu de 1000 km de canaux.
Et nous verrons plus loin que la partie gersoise de cette même vallée ne déroge pas à cette constatation.

Prenons l’Encyclopédie du XIX° siècle (1836-1853) : elle cite trois régions françaises à la pointe de l’irrigation : le Comtat Venaissin (pied des Alpilles, l’eau venant de la Durance), le Roussillon et enfin l’Adour dans le département des Hautes Pyrénées (cite le canal de la Gespe, canal d’Alaric entre Pouzac et Cahuzac).

Ce système est très ancien : certainement depuis le Moyen Age. Mauran, Froidour l’ont décrit. Ces canaux sont-ils wisigothiques (on les retrouve parfois dans les pays de piémont qui ont été occupés par les wisigoths : Adour, Roussillon, Valais, Aoste, Lombardie) ? Mais les Wisigoths ne sont ils pas les continuateurs des Romains ?
Conservons donc aux Wisigoths leur paternité supposée jusqu’à la découverte de documents plus précis.

Onésime Reclus, géographe « La France à vol d’oiseau » 1908 :
« A partir de la plaine de Tarbes, l’Adour se fait triple : au centre le vieil Aturus, à l’Est le canal d’ Alaric, à l’ouest l’Echez….. Véridiquement, le fleuve n’est pas triple mais décuple, vingtuple, centuple : partout des artérioles dérivées de ces trois artères, un dédale de canaux et de sous-canaux qui s’enfuient, se joignent et s’entrecroisent ; soleil, lune, humus, des gazons drus, des chevaux célèbres, des maïs gigantesques ; contrée à souhait tiède, chaude, éclairée, autour de Vic, de Rabastens, de Maubourguet. L’Adour y descend au dessous de 200 m et sort enfin de la Bigorre, de plus en plus hors de lui-même, dans des canaux plus que dans son large lit, au pays de Rivière Basse, circonscription d’antan plus ou moins flottante entre la Bigorre et l’Armagnac »

"chevelu d’artérioles" autour de l’Echez près d’Andrest, au nord de Tarbes (illustration de Tederic)

Un même constat de Bagnères à Aire

D’abord une idée à combattre : seule la plaine de Tarbes connaîtrait cette irrigation : dans le Gers si on totalise tous les canaux anciens (selon le terme d’un PV du CG 32 en 1862) on dépasse 77 km (Moulins 219 ha irrigués, Rouges 78 ha, Cassagnac 100 ha, Riscle,Tarsaguet, Larras, Gée – Bernède – Barcelonne chacun pour quelques dizaines d’ha).

En 1865, ces canaux sont en mauvais état d’entretien et le Directeur de l’Agriculture lance une association syndicale pour « le curage à vif fond et à vieux bords, enlèvement des arbres et des arbustes croissant sur les bords ». Mais au-delà de l’entretien de l’existant, c’est toute une dynamique de création de canaux nouveaux qui va voir le jour notamment au travers du canal de la plaine de Plaisance.

L’idée de Bernard Adolphe Granier de Cassagnac (le bonapartiste-maire de Plaisance) est de profiter de la prise d’eau du canal des Moulins pour alimenter un canal à trois branches de 15,366 km au débit de 1,5 m3/s et qui irriguerait 1500 ha dans la plaine. Les études sont terminées en 1853, et le 7 juillet 1856, Napoléon III, son ami intime, lui concède le canal à charge de le réaliser. Seule la branche principale de 6,400 km est réalisée en 1861 et fait tourner les deux moulins Cassagnac (petit et grand) à Plaisance. Ils sont inaugurés en 1863 et 1864.

La partie irrigation est faible : 54 ha en 1863, et 134 ha en 1874. On est très loin des 1500 hectares prévus dans un objectif irréaliste.
En 1875, si l’on fait le total des surfaces irriguées (Cassagnac + système Alaric) on obtient tout de même un chiffre significatif : 430 hectares pour 444 prises d’eau.

Les projets de prolongement

En 1870, « M Granier de Cassagnac est en instance pour obtenir l’autorisation de faire procéder aux études du prolongement de son canal jusqu’à Monguilhem soit en plus une longueur de 40 km environ ». Le projet évolue peu et en août 1876, le Conseil Général approuve le vœu « que les eaux du canal de Plaisance soient à leur sortie des usines lancées dans la vallée du Midour, à l’aide d’un tunnel à construire sous le coteau de Lasserrade ». Le projet ne se fait pas, heureusement car il aurait rencontré un problème technique de taille : entrée du tunnel de transfert à 127 m d’altitude, sortie dans la vallée du Midour en bas de Lasserrade 130 m. Des ingénieurs de la trempe de Colomes de Juillan [1] auraient su corriger ce défaut de conception … mais il venait de mourir.

Un projet de canal à l’Ouest de l’Adour

Le 25 août 1853 le CG souhaite la création d’un canal de 12 km dans la plaine de Riscle à partir de Cahuzac jusqu’au bas de Saint Mont, soit par un canal dérivé de l’Adour, soit par un canal dérivé du Louet à Laloncagne (commune de Castelnau Rivière Basse).
Le 1° mars 1854, le ministre de l’Agriculture donne son accord pour engager les études sur la base d’un débit de 3 m3/s et de 1200 hectares irrigués.

Usages et règles

Ce réseau sert essentiellement à l’Irrigation par submersion des prairies (mais pas forcément le maïs qui coûte trop cher en fumier) et à une foule d’autres usages tous liés à l’agriculture : drainage des parcelles ou des quartiers de ribère, délimitation de parcelles, abreuvement du bétail, force motrice pour les moulins ou les modestes forges, foulons ou scieries, croissance ou conservation des osiers, alimentation par la pèche, étalement des crues, réalimentation de la nappe superficielle si bien que ceux qui n’étaient pas tout proche du canal et les maïs en profitaient quand même…
D’ailleurs le lit étant moins enfoncé qu’aujourd’hui, la nappe superficielle était un peu plus proche de la surface.

En tous cas ces canaux sont entretenus : les documents sur l’agriculture nous parlent de recurement des écouloirs, entretien des écluses… en mars on nettoie les fossés et écouloirs, leur humus est réparti sur les parcelles.

Dans la plaine de Tarbes, on irrigue au printemps deux ou trois fois si la prairie n’a pas été fumée en hiver, ce qui est rare.
Sinon, la première mise en eau se fait après la coupe du foin (juin) et ensuite 48 heures tous les 10 jours. Si l’eau devient trouble par suite d’orages, on ne la fait pas rentrer dans les canaux car le sable les colmaterait et les prairies seraient ensablées. Au contraire plus en aval, on utilise les eaux limoneuses qui enrichissent les prairies. L’irrigation prend fin en septembre.
« Pas de vaches au pré après le 31 mars, le foin coupé avant le 6 juin » disait–on à Hères.

Ces canaux sont demandés fortement par les riverains : une prairie irriguée rapporte 4,5 fois plus qu’une prairie sèche et la plupart des Cahiers de Doléances s’en font l’écho sur le thème « on demande la faculté de puiser dans l’Echez - ou l’Adour - pour arroser les près….afin de transformer des terres quelconques en grasses prairies »
Ces canaux sont si utiles – et sources de conflits - que la puissance publique va les réglementer.
A Campan le premier texte réglementant les usages d’arrosement date de 1500. Les droits d’eau (bégades) sont définis en fonction de la surface à irriguer avec un débit réservé qui est égal à un trou de 4 cm de diamètre percé dans la pierre d’estanque. Ces droits d’eau tournent dans la semaine : la nuit, le jour….

Pour l’ensemble des canaux issus de l’Adour, le Préfet « règle les modes et conditions de distribution de ses eaux pour l’irrigation des propriétés et fixe les heures d’ouverture et fermeture des vannages ».

Ce règlement de juillet 1812 est toujours en vigueur en 1858. Il limite les heures de fermeture, possible de 6 h du soir à 6 h du matin du 15 juin au 1° octobre. Sauf en amont d’Ordizan (Haut Adour) où la fermeture n’est autorisée que du samedi soir 6 h au dimanche matin 6 h afin de préserver la ressource des irrigants aval.

Et ce besoin d’eau va entraîner, bien avant l’institution Adour, bien avant le maïs hybride.

LA QUESTION DE LA RESSOURCE EN EAU.

Deux facteurs se conjuguent pour exiger un accroissement de la ressource : la demande d’assainissement urbain très forte au XIX° siècle (bien que les villes de Bagnères, Tarbes, Vic et Maubourguet aient déjà été dotées d’un réseau de « tout au canal » performant) et la demande agricole.

La création de ressource s’articule autour de trois dossiers :

- Le difficile siphonnage du Lac Bleu
Ce lac de la vallée de Lesponne est équipé en 1831d’un siphon en fonte d’un diamètre de 30 cm, plongeant de 9 m dans ses eaux. Sa mise au point est difficile, en raison de la baisse de pression atmosphérique en altitude, difficulté d’acheminer des tubes en fonte.. L’étude est reprise en 1853 : le choix est fait du percement d’un tunnel avec 7 vannes à pelle, débouchant sous 22 m d’eau. Travaux très longs pour ne pas inonder la galerie (sécurité des ouvriers) qui se terminent en 1860.

- Le transfert du Gave de Pau dans l’Echez
Le régime nival du Gave le rend abondant en été alors que l’Adour est largement déficitaire car aucun glacier ne l’alimente. Cette observation n’a pas échappé à un jeune secrétaire général de la préfecture du nom de Pierre–Toussaint de Laboulinière (1780-1827).

Extrait de son « Annuaire statistique du département des Hautes Pyrénées…. » Tarbes 1807, 411 pages + tableaux. :

« D’ailleurs le même but pourrait être rempli avec bien plus d’avantages et incomparablement moins d’inconvénients en se servant de la rivière de l’Echez que l’on grossirait par des dérivations faites à l’Adour et au Gave avec lesquels on établirait ainsi d’utiles communications. Ce canal serait éminemment utile, je me borne à en indiquer le projet….. ; l’été elles (les eaux) seraient employées à l’arrosement des terres…  »

Si vous pensiez que l’idée de transférer des eaux du Gave vers l’Adour-Echez était sortie d’un carton de technocrate du XXI° siècle, vous voilà déçu : elle a au moins 200 ans.

Cette idée va être travaillée par notre ingénieur en chef Colomes de Juillan : le premier jet en 1858 vise à établir une prise d’eau de 30 m3/s en face de la ville de Lourdes et à alimenter directement l’Echez, le Luy, la Fronde.

Ensuite, deuxième version inspirée par le rôle de château d’eau du plateau de Lannemezan : une rigole prendrait l’eau à Argelés, passerait par les côtes de Sarsan, sous celle de Poeyferré par un tunnel et se rendrait sur le plateau de Ger pour faire des réalimentations « à la gersoise ». Une autre branche irait réalimenter l’Echez et le Mardin sur la commune d’Ossun.

Et ce transfert est un dossier qui est mené conjointement par trois départements, les ancêtres de notre Institution Adour : leur première réunion sur ce dossier a lieu le 29 mai 1872 à la Préfecture de Tarbes pour constater le blocage par l’aval (Basses-Pyrénées).

Colomes est un visionnaire, le projet est techniquement réalisable même s’il doit simplifier le projet et limiter les valeurs de débit à 7 m3/s pour tranquilliser les Béarnais.
En fait, il se heurte à l’absence d’investissements forts de la puissance publique qui préfère investir dans les chemins de fer. L’ Etat proposera bien 50% de financement en 1876 (3MF), ce sera jugé insuffisant.
En 1878 encore le CG 65 relancera le dossier et en 2011, il est toujours d’actualité.

- L’eau de la Neste pour la Gascogne gersoise
Quant à des applications à peine plus récentes, sachez que le Canal de la Neste est une idée encore du même Laboulinière (ou du moins rapportée par lui). Le chantier commence au début du XIX° siècle et est assez long à cause de la mauvaise qualité des terrains entre Sarrancolin et Lannemezan. Nombreuses fissures, pertes, si bien que prévu pour 7 m3/s il peine à atteindre 2,7.

Il irrigue effectivement une partie du Gers depuis 1863 à partir de sa prise d’eau de Sarrancolin.

A partir de 1880 le ministère de l’Agriculture songe à utiliser les eaux du secteur d’Orédon pour le soutenir. Le 21/06/1883, une décision ministérielle autorise la création de cette réserve et en 1884 des études complémentaires sont lancées pour le rehausser et doubler sa capacité.

La ressource est donc loin d’être une manie moderne : c’est un héritage quasi culturel. Sa gestion a impliqué des réflexes collectifs : règles d’usage, solidarité amont-aval et notion de bassin, intervention de la puissance publique sur lesquels se fonde encore tout aménagement.

Notes

[1Joseph COLOMES DE JUILLAN

Tarbes 1799-1870.
Ingénieur polytechnicien (promotion 1817) Ingénieur à Tarbes de la subdivision des travaux hydrauliques des Pyrénées (comprend Gers Hautes et Basses-Pyrénées)

Théoricien des chemins de fer. Publie en 1845 « Considérations générales sur les chemins de fer, suivies de leur application à la ligne de Paris vers le Centre de la France et son prolongement vers le centre de la péninsule » (Paris). On lui doit les études sur le tracé le long de l’Adour vers Riscle, Aire, Morcenx, la liaison de Tarbes vers Garonne et Toulouse, un projet de Paris Madrid comportant un percement ferroviaire sous le cirque de Gavarnie avec relevés très précis du versant espagnol.

Au plan hydraulique, second aménagement du lac Bleu, réalisation du canal de la Neste, projet de dérivation des eaux du Gave de Pau vers plateau de Ger et Ossun.

Grans de sau

  • J’ai publié sur mon blog naberes de nouste un texte de 1680 traitant globalement de toutes les utilisations de l’eau pour laquelle les Bigourdans semblent posséder une grande maîtrise

    Sur le même blog, vous trouverez un article Pasejade au bor de l’aygue qui reprend quelques termes gascons relatifs au milieu aquatique.

    Charles Latterrade

    Voir en ligne : http://naberesdenouste.over-blog.co...

  • Le pompage des eaux du gave de Pau vers le bassin Adour n’est plus d’actualité depuis 2009-2010 contrairement à ce qui est dit dans cet article.
    En 2011, les 2 seules solutions d’actualité sont les barrages de l’Ousse et de la Géline.
    Voir ici : http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article6961

    Un débat sur l’usage de l’eau devrait avoir lieu prochainement au Conseil Général

    Voir en ligne : Les barrages de l’Ousse et de la Géline : mise au point des syndicats agricoles

    • {{}}Le terme d’actualité est mal choisi de ma part, car il semble y avoir un moratoire sur la question. Vous êtes un observateur attentif de l’agriculture bigourdane et ne pouvez ignorer quelques tendances lourdes

      1 ce n’est pas parce que le monde agricole y est favorable que les barrages ( surtout celui de l’Ousse) se feront. Ils rencontrent sur le terrain des oppositions. A ce titre je vous renvoie à la phase préparatoire de Gardères Eslourenties qui a duré une bonne décennie. Par ailleurs je ne vois pas l’activité économique ( agri, industries IA, tourisme....) limiter sa dépendance à l’eau

      2 les politiques que vous citez sont tous des Haut Pyrénéens, or l’Institution Adour est une agence interdépartementale ( 32-40-64-65) qui doit tenir compte du poids de chacun. C’est le rôle du Pdt de l’IA et à ce titre Claude Miqueu fut exemplaire

      3 techniquement rien ne s’oppose à ce transfert : régime, volumes prélevés, ruisseaux de transfert....
      Toutefois, je ne suis pas assez spécialisé ( je suis simplement historien du monde rural) ,pour juger de l’impact global sur l’environnement.

      Ma conviction est que - après une période où " les pratiques vertueuses" chères au Pdt Miqueu ont permis de stabiliser la question de la ressource-, le sujet ressurgira inévitablement.

    • Il semble, sous réserve, que Claude Miqueu n’étant plus Président de l’Institution Adour (remplacé par Jean-Claude Duzer), il n’ait plus l’influence passée. Par ailleurs, si j’ai bien compris, son action (ou son inaction pour d’autres) est fortement contestée surtout allié à Jean Glavany. http://www.institution-adour.fr/

      Je pense que toute idée de pompage du Gave est sans avenir sans l’accord des usagers de l’aval qui manquent, eux aussi, d’eau notamment les nombreuses activités ludiques. Ou alors il faut coupler le système par un réservoir à remplir au printemps. Mais j’ai de sérieux doutes puisque ce projet n’apparaît plus dans les divers documents récents.

      Pour terminer je dirais que les décisions ne peuvent plus se prendre comme par le passé ni même la préparation des dossiers puisque ces aménagements touchent sérieusement à l’environnement. Il faut respecter l’article 6 ou 7 de la charte de l’environnement constitutionnelle (convention d’Aarhus) et il existe de nombreuses règles de protection assez difficiles à articuler (Notamment le SAGE) qui font que des projets anciens ne peuvent plus se réaliser et que d’autres doivent impérativement recevoir une certaine acceptation sociale quel que soit l’avis des politiques.

      Une affaire à suivre pour écrire une autre histoire....

    • Ne vous déplaise mais il n’y eu aucun moratoire sur l’abandon du prélèvement sur le Gave sauf qu’à l’époque toutes les assos de pécheurs et des écolos et en catimini les curés des sanctuaires de Lourdes ont coulé ce projet. Mais celui qui était le plus intéressé était le Maire de Pau dont le réseau d’assainissement de la ville partait directement dans le Gave. Il ne voulait pas la moindre baisse de débit qui aurait pu faire apparaitre cette lacune. Je crois qu’aujourd’hui le problème est résolu. Mais c’est dans la culture Béarnaise de s’approprié les eaux du Gave même quand elles coulent dans le 65.
      Depuis plusieurs décennies la profession agricoles fait beaucoup d’investissements pour économiser l’eau. Tout d’abord par l’abandon progressif de l’irrigation par submersion au profit de l’aspersion. Les restructurations foncières successives on permit l’installation de rampes d’arrosages ou pivots qui assurent une irrigation plus douce et nécessitants moins d’énergie. Par l’installation de régulations électroniques sur les enrouleurs. Par la mise en place par les Chambres d’Agricultures d’information techniques aux irrigants pour piloter au plus justes leur irrigation. Et surtout par une grande évolution technique des agriculteurs par de la formation professionnelle continue. Tout cela a permis à l’agriculture d’économisé des millions de m3 d’eau en deux décennies.
      C’est vraie que Monsieur Miqueu a tenu compte du poids de chacun il a réalisé beaucoup de retenues pour les autre départements de l’institution rien pour le 65. Il a même « donné » aux autres départements l’aménagement du Lac Bleu réalisé et financé un siècle avant par le CG 65. En bon homme politique il partage facilement ce qui lui ne lui appartient pas. En bon professionnel de la représentation il est resté 30 ans dont 10 comme Président de l’Institution Adour et il n’a apporté aucun M3 d’eau directement aux irrigants du 65, alors vous savez l’exemplarité du personnage est très surfaite.
      Mr Miqueu donne souvent des leçons de vertu aux autres mais sa vertu ne l’empêche pas de demander aux CG 65 une subvention, heureusement refusée, pour une formation qu’il souhaite faire à bientôt 70 ans.
      Pour la conclusion je suis d’accord avec vous lorsque nos décideurs seront détachés de leur réélection, insensibles aux modes des bobos écolos et libre de leur financement et des bureaux d’études peut être que ce projet pourra aboutir. Mais ce monde-là n’existe plus ou du moins on pourra le connaitre qu’à l’avènement d’un nouveau dictateur à la tête de la France. Dans l’état ou est notre démocratie il est impossible à un politique de raisonné a plus de 5 ou 6 ans. Une retenue collinaire il faut parfois une vie d’homme pour la voir se réaliser, ce qui n’est pas l’espérance de vie d’un politique.

    • Votre contribution enrichit effectivement le débat sur deux points : les raisons qui ont abouti à l’abandon actuel du transfert Gave-Adour, les "pratiques vertueuses" en irrigation (Irrimieux, acquisition d’une expérience partagée, abandon progressif de l’irrigation par submersion appelée chez nous"à la planche")

      Pour le rôle joué par des personnalités politiques, il ne m’appartient pas d’en juger mais je veux faire deux remarques
      la vision de l’IA doit être de traiter du fleuve " de la source à l’embouchure" et ne doit pas s’arrêter à un département plutôt qu’un autre. Effectivement la politique de ressource menée depuis les trente dernières années vise à alimenter le fleuve là où le débit était pénalisant pour la "santé" du milieu et l’activité économique, c’est à dire en aval de Maubourguet (grosso-modo).
      le rôle du Président est justement de "créer de la confiance" entre des groupes qui peuvent sembler avoir des intérêts divergents sinon contraires. Avec un recul plus "historique", on sera, par exemple, obligé de mettre au crédit de l’équipe du Pdt Miqueu la conduite à bonne fin du projet de Garderes Eslourenties qui a vu les passions s’exacerber pendant 30 ans.

      Nous sommes bien d’accord : les politiques d’aménagement ont besoin de temps.....et le temps politique est incomparablement plus bref. Mais je fais encore confiance aux liens ( historiques, socio-économiques, linguistiques) qui unissent le peuple de l’Adour pour se trouver plus de points communs que d’égoïsmes.

    • Le problème est avant tout d’entretenir les canaux dans toute la plaine de l’adour !
      Aujourd’hui des villages entier du nord du département se retrouvent privés d’eau car deux ou trois obtus n’entretiennent pas ces canaux. C’est avant tout vers eux qu’il faut se retourner ! Ils faut que les agriculteurs s’occupent de "leurs brebis égarées" de manière à se que toute la communauté agricole puisse utiliser cette ressource au combien précieuse qu’est l’eau et faire cesser la très mauvaise image que les producteurs de maïs ont.
      Nos anciens savaient faire eux. Pourquoi ne pas regarder ce qu’ils avaient fait ?
      Si vous mettez des barrages certes il y aura de l’eau dans les barrages, oui il permettront de libérer de la ressource quant il en manque. Mais à quoi peuvent ils servir si l’eau se déverse dans les rivières sans pouvoir être amenés là où on en a besoin ?

  • bravo de shouter les messages qui ne vous plaisent pas encore une illustration de votre étroitesse d’esprit.
    Pendant ce temps mon village n’a toujours pas d’eau Merci les cons


Un gran de sau ?

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