Le Langonnais en Bazadais ? Vincent.P

Difficile à dire : Langon a aussi appartenu religieusement au Bordelais. C’est une région contestée.

Grans de sau

  • Je suis au regret de contester cette version.
    Langon n’appartient religieusement à la province de Bordeaux que depuis que l’évêché de Bazas a été rattaché à celui de Bordeaux, c’est à dire à la Révolution.
    Auparavant, Langon participait du diocèse de Bazas, qui se trouvait lui-même dans la province ecclesiastique d’Auch.

    Langon est née de Bazas, pour lui servir de port. Il est absurde de séparer l’un de l’autre. C’est comme séparer Arcachon de La Teste ou Oloron de la vallée d’Aspe.

    Quant au vin, celui de Langon n’était pas considéré comme du Bordeaux sous l’Ancien Régime, mais comme du vin dit de Bazas.
    Plusieurs barriques de vin de Langon vendues sous l’appellation Bordeaux furent d’ailleurs détruites et jetées à la Garonne au XVIIè siècle.
    Les Langonnais ont été obligés d’acheter le privilège de vendre leur vin comme Bordeaux, comme le firent d’ailleurs à l’époque les gens de Marmande, de Buzet et de Bergerac, par la suite rayés des listes.

    Enfin, je tiens à rappeler que le nom de Langon-en-Bazadais n’est pas de mon invention, c’était le nom officiel de la ville jusqu’au début du XXè siècle, quand Langon a pris le rang de sous-préfecture à Bazas. De nombreux actes attestent ce nom.

    Amistats
    David

  • Nulle contestation que Langon a appartenu au Bazadais des siècles durant et qu’elle est aujourd’hui bazadaise, mais elle a aussi appartenu au Bordelais, dans des temps plus reculés sous son nom d’Alingo.
    La source est Les Variétés Bordeloises de l’abbé Baurein et la géographie écclesiastique le confirme.

    Si l’on tape guienne dans le moteur de recherche de gallica.bnf.fr, l’on trouvera des cartes. Langon est tantôt en Bazadais tantôt en Bordelais.

    L’exemple d’Oloron est intéressant :
    certes, Oloron commande la vallée d’Aspe en tant que débouché, il n’en reste pas moins qu’Oloron n’a jamais été aspoise (au sens donné par la vicomté de Béarn) et que son centre de gravité a toujours été le bien nommé Piémont Oloronais, en gros le gave jusqu’à Navarrenx.

    Il n’y a rien d’anormal à ce que des territoires aient été vigoureusement contestés. Et les diverses appartenances issues du peuplement ethnique et de l’administration féodale ne facilitent pas la tâche.

  • N’ayant aucune prétention historienne et préférant me tourner vers l’avenir qui reste à construire, je ne suis pas centré sur les vestiges.
    Si je respecte le passé, j’ai pu constater à plusieurs reprises que les évolutions de notre société ont généré des frustrations souvent à l’origine de rancoeurs, et d’incompréhensions ou de rejets de l’autre.
    Je sais aussi qu’en ces périodes de rares accords entre Bazadais et Langonnais, ma philosophie épicurienne me confirme régulièrement que le vin des Graves Langonnaises et le boeuf de Bazas ont trouvé un excellent compromis, que beaucoup nous envient...

    Pour moi, et à maints points de vue, le Sud-Gironde est identitaire.
    Dans cette acception on peut aussi bien s’entretenir du passé fondateur d’une appartenance, que s’appuyer sur des complémentarités porteuses d’un avenir commun.
    Au delà de certains orgueils stériles, retenons la fierté qui donne la force d’avancer et bâtir, dans le respect des différences sources de richesse, et la conviction des complémentarités, terreau des levées de demain.


Un gran de sau ?

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