Har véder la nosta lenga #3 Besoin d’une méthode pour écrire les noms de lieux

- PJM, Tederic Merger

Usages écrits

Beaucoup de gens se demandent comment écrire les noms de résidence,
de commune, de rivière, etc. en gascon (ou, selon les appellations les plus
fréquentes, en béarnais, en occitan gascon, en langue d’oc, étant entendu que
la forme « en patois » est tenue pour la réalisation authentique et intime pour la génération qui en garde trace).

Les manuels ou les dictionnaires d’usage courant consacrés aux noms de lieux ne satisfont pas toujours cette curiosité ou ne sont pas souvent consultés.
Ils ne répondent d’ailleurs pas pleinement à la question, puisque le travail d’établissement d’une forme officielle (ou considérée comme
telle) est distinct de l’enquête toponymique, de terrain ou d’archives.

La réflexion sur les formes écrites à privilégier ne vient qu’après l’enquête, et
peut ne pas venir du tout.
Pour l’heure, la question se complique de querelles graphiques sans doute mal appréciées mais assez fortes pour crisper le débat, quand débat il y a.

De plus l’opinion générale confond le plus souvent la langue parlée dans ses
divers états (dialectes, parlers, koinè, etc.), la langue écrite, la graphie, le statut
social et la définition linguistique.
Cette ignorance, entretenue, fait obstacle aux réflexions sérieuses sur les divers aspects de la langue (Voir ici l’Annexe n° 2).

Il faut de toute façon s’inquiéter des approximations, voire des erreurs,
qu’amèneraient des choix signalétiques peu réfléchis ou hasardeux, entraînant
des solutions malheureuses pour la langue.

Il convient donc de montrer comment on peut parvenir à l’établissement d’une « forme gasconne normalisée » (le mot est assez sec, mais il est utile).
Il est certes difficile de respecter les traditions écrites et les exigences de l’adaptation dans les normes choisies sans heurter certaines habitudes et sensibilités. Le résultat ne va pas de soi.

Il importe donc de définir une méthodologie appuyée sur des cas précis en la
justifiant par quelques exemples clairs
.
Le point de départ de l’action toponymique doit être un inventaire raisonné.

On rencontrera des questions naguère confinées au domaine des rares spécialistes, ou des rares amateurs.

Outre les faits linguistiques (phonétique, phonématique, graphématique, soit
la connaissance des sons, de leur fonction et de leur notation), on doit compter avec le sentiment, le goût, les habitudes.
Tel tiendra pour une notation de la prononciation locale, sans trop s’inquiéter du système graphique, tel autre s’emportera sur la graphie, tel autre plaidera la cause d’une forme officielle pluriséculaire mais au fond aussi arbitraire que les autres.

Évolution et dégradation

La toponymie de la Gascogne est moins et plus dégradée qu’on ne le croit.
Moins parce que certaines graphies conservent des éléments justifiés par
l’histoire de la langue ; plus parce que sous des dehors « méridionaux » elle est souvent altérée.
Les scribes et l’administration locale ont leur responsabilité.

Un gran de sau ?

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