Le drapeau à la Dame Ben

Le drapeau à la Dame (retouché par Ben)
C’est le drapeau le plus représentatif de la Gascogne. Triangle, rouge et blanc, dame de Brassempouy (de profil, suivant la décision du Conservatoire du patrimoine).
Tout y est. En plus il est très beau. Vive le drapeau à la Dame.
Ben


C’est le drapeau le plus représentatif de la Gascogne. Triangle, rouge et blanc, dame de Brassempouy (de profil, suivant la décision du Conservatoire du patrimoine).
Tout y est. En plus il est très beau. Vive le drapeau à la Dame.

Grans de sau

  • Pas mal, mais pourquoi avoir "revisagé" la Dame ?

    Je préfère le visage original, il a plus de caractère.

  • Trop cro-magnoïde peut-être ?
    Plus sérieusement, une des grandes règles de la vexillogie, c’est que le drapeau soit reproduisible par le quidam.
    Je pense qu’avec la Dame, on retombe dans le travers du blason.
    Restent les couleurs, rouge et blanc, qui pour le coup n’ont rien de spécifiquement gasconnes.
    Et puis bon, prendre pour symbole une micro-statuette préhistorique, je trouve que c’est renouer avec un mysticisme romantique assez vieux-jeu.

  • Grâce à l’informatique, le quidam peut assez facilement reproduire des dessins compliqués.
    Pour les grands formats, et les supports autres que le papier, le problème pointé par la vexillogie ( ?) subsiste.
    Mais les corses se débrouillent assez bien de leur "tête de nègre", et il me semble que de nombreux drapeaux récents sont complexes.

    L’ancienneté de la dame au capulet est un inconvénient :
    manque d’actualité, référence à une période où la Gascogne n’était pas constituée...

    Mais cette ancienneté peut signifier notre exigence de mémoire et notre recul historique.

    Le clin d’oeil à l’aspect matriarcal de la société pyrénéenne d’autrefois, même s’il est un peu "tiré par les cheveux", signale une originalité g(v)asconne qui interpelle l’homme d’aujourd’hui.

    Le rouge et blanc est un bon choix, pas plus arbitraire que les autres.
    Ce choix est déjà fait spontanément par la ville de Dax au moment de la féria, par exemple.

    Et le triangle rouge permet de communiquer sur le triangle gascon Pyrénées-océan-Garonne.
    On a la chance d’avoir une figure géographique simple, utilisons-la !

  • Seuls ceux qui ne connaissent pas la Gascogne peuvent dire que le rouge et le blanc représente rien chez nous.
    Et la dame de Brassempouy a un avantage : elle est mondialement connue, ce qui peut favoriser à populariser ce drapeau et à faire savoir d’où il vient.
    La dame, un trésor archéologique incomparable, c’est le premier visage humain concret que l’on connaît de l’homme, c’est un chef d’oeuvre artistique, il faut l’utiliser.
    Elle est la preuve que la Gascogne a une histoire ancienne et forte.

    J’ai pris un autre visage parce que l’original n’est pas d’assez bonne qualité, c’est tout !

  • C’est bien plus l’histoire de l’Humanité que l’histoire de la Gascogne, celle-ci étant grosso-modo le fruit de l’indo-européanisation de l’Europe occidentale, d’une part par les Celtes, d’autre part par les Romains.

    Le coup de l’aspect matriarcal, c’est largement surestimé dans une optique qui veut faire des Gascons des gentils sauvages hors de la modernité.
    On refait les mêmes erreurs que les Basques du XIXème siècle, empêtrés dans des symboles ascientifiques.

    Pour ce qui est d’un drapeau, ce n’est pas non plus un logo de Conseil Général.
    Sans son tricolore, la France ne serait peut-être pas ce qu’elle est. La modernité du drapeau français, c’est d’avoir coupé avec la tradition héraldique.

    Quant au rouge et blanc, ce ne sont pas mes couleurs : les miennes sont jaune et rouge, (relevées par un peu de bleu), ce sont celles du Béarn, de l’Aragon, d’Andorre, ...

    NB : Le problème du design reste prégnant malgré les avancées informatiques. Quand il faut se barioler pour les fêtes ou les événements sportifs. On aura l’impression de supporters monégasques.

  • Pas mal mais je préfère celui où la dauna est de face.

  • Vincent.P, je pense qu’un petit point historique s’impose.
    L’Aquitaine n’a rien de Celtique.
    Je vous laisse aller vous balader sur le forum du site www.archeolandes.com où vous pourrez trouver tout ce qu’il faut.
    Ou si vous n’avez pas trop de temps, gasconha.skyblog.com fait un rapide point historique.

    Les couleurs culturelles sont le rouge et le blanc, c’est comme ça, mais c’est vrai que dans votre Béarn il n’y a pas de fêtes comme on a dans les Landes, où là, on voit tout en rouge et blanc !
    Le Béarn est un cas à part :
    du fait qu’il était indépendant politiquement plus longtemps que les autres pays Gascons, il a tendance à oublier un peu qui il est réellement.

    Ensuite vous parlez de laisser de côté l’héraldique, alors laissez tomber le jaune et le rouge. (Qui soit dit au passage n’a rien d’occitan non plus : il y en a dans au moins la moitié des blasons de france. (Normandie, etc...))

    Adishatz !

  • Je ne peux donc pas me contenter d’ellipses, je dois scolairement développer ce que j’ai dit.

    La Gascogne est bien le produit de l’indo-européanisation de l’Europe, d’une part parce qu’elle réchappe plus ou moins à la celtisation (plus ou moins, cf onomastique des plaines garonnaises), d’autre part parce qu’elle subit la seconde vague venue de Rome cette fois-ci sur une échelle des temps difficiles à préciser (avec probable frontière sociale entre élites romanisés et peuple encore aquitain).
    Dans tous les cas de figures, c’est bien l’indo-européanisation qui définit la Gascogne, une première fois négativement, une seconde fois positivement.
    Sinon on parlerait encore des langues pré-indo-européennes partout en Europe de l’Ouest et pas de Gascogne qui soit.

    Le coup du Béarnais austère, c’est un cliché éculé.
    Nous n’avons pas besoin de nous grimer en festayre pamplonais pour nous divertir.
    Quant au Béarn, j’aurais plus tendance à dire qu’il sait plus que tout autre qui il est et que ce sont les autres pays gascons qui ont perdu la mémoire.

    Pour ce qui est du jaune et du rouge, je n’ai pas fait allusion à ces couleurs comme celles de l’Occitanie mais comme celles de l’Aragon et de l’Andorre, auxquelles j’ajoute la Catalogne, et surtout la Bigorre.

    Réponse de Gasconha.com :
    E be que hè parlar, aquèra Dauna !-)
    Benlèu que va càlher daubrir ua debat dens Gascogne-débat...

  • Scolairement, pas quand même, je pense être assez calé historiquement pour ne pas avoir à recevoir de leçon de toi.

    Vous ne vous "grimez" pas en festayre (pourquoi pamplonais, les habits que l’on porte pendant les fêtes ne viennent pas de là bas, pour preuve : festayre, cinta, estanquet... c’est des mots Gascons !), et bé vous ne savez pas ce que vous manquez tè ! C’est mieux que les bals vieillissants ! En plus je fais mes étude à Pau, et je connaîs beaucoup de Béarnais qui font les fêtes Landaises et Gersoises tout fiers de porter le rouge et blanc.

    En tout cas les couleurs des blasons n’ont rien avoir avec celles d’un drapeau. Blason et Drapeau sont deux choses bien distinctes. (Et le rouge et le jaune n’est pas représentatif de toute la Gascogne.)

    Réponse de Gasconha.com :
    Le "rouge et blanc" est récent du côté français, et semble bien une copie de Pamplona.
    Mais c’est très gascon de copier Pamplona, non ?
    Ces questions de couleurs justifieraient un article de fond dans Gascogne-débat.

  • Oui de toute façon c’est le même peuple, la même culture !
    Surtout la Navarre plus que les autres provinces Basques, ce qui serait un argument de plus pour l’hypothèse que les Vardules, Autrigons et Caristes sont Vasconisés !

    Adishatz !

  • Les Vardules, Autrigons et Caristes sont plus probablement des Basques celtisés dans leurs couches sociales les plus élevées (ne laissent des témoignages écrits que les gens aisés).
    La langue du peuple a toujours été le basque (mais un basque différent encore aujourd’hui, probablement commun anciennement avec la Cantabrie), de la même manière qu’on est passé de l’aquitain au gascon dans les marges gasconnes girondines, agenaises et toulousaines, bien que sous domination formelle celte.

    Le vrai mystère, c’est la manière dont ont été romanisés la Gascogne, le Haut-Aragon,... Pourquoi telle vallée et pas une autre ?
    Je ne crois pas que ce travail, qui mêle ethnologie, géographie, histoire,... ait été fait.

    Réponse de Gasconha.com :
    Souhaitons que cet appel au travail pluridisciplinaire sur les origines de la Gascogne soit entendu !
    L’onomastique et la lingüistique gasconne font partie des disciplines qui doivent coopérer.

    Côté français, il y aura des blocages parce que le "nos ancêtres les gaulois" qui fonde l’unité française risque d’être mis à mal.
    Le milieu universitaire du pays basque sud devrait être beaucoup moins inhibé...


  • Pourquoi au Nord des Pyrénées les Aquitains ont changé de langue alors qu’au Sud les autres, tout aussi latinisés, l’ont gardée... ?
    Il y a encore plein de questions, et la plupart des réponses déjà trouvées à d’autres questions ne sont que des hypothèses...

    Il y en a, oui, du boulot ! Et j’espère bien, parce que je veux pas être au chômage à la fin de mes études !

    Réponse de Gasconha.com :
    Ceux qui ont gardé leur langue, au nord ou au sud, sont ceux qui ont été le moins latinisés ou romanisés.

  • Les Vascons sont pourtant dit "Parfaitement latinisés", et ils se battent aussi à la Romaine. Donc c’est à étudier !

  • Je croyais que toute la rive gauche de la Garonne avait été vieille européenne, comme les Basques et qu’elle n’avait pas eu la première invasion indo-européenne - la celtique - comme le restant de l’Europe ?
    Je croyais qu’on en trouvait encore des survivances dans le système d’héritage, etc. etc.

    Romanisée la Gascogne ? Oui bien sûr, (et ceux-là ce sont bien des indo-européens), comme tout ce coté du limès et cela a laissé sacrément de traces.

    Mais il ne faudrait tout de même pas oublier le "superstrat" WISIGOTH.
    Mes profs m’ont toujours dit que la frontière entre langue d’oc et langue d’oil était aussi celle du royaume wisigoth.

    Quant au coup du "nos ancètres les Gaulois" c’est de la propagande nationaliste hexagonale du 19ème siècle, comme la "sainte de la patrie" négociée en urgence par les bouffeurs de curé avec le Vatican pour préparer la guerre de 1914.
    Je crois que c’est en 1911 seulement que Jeanne d’Arc a été béatifiée et seulement béatifiée.
    Pour les va-t-en-guerre, il y avait urgence.

    De toute façon l’idéologie hexagonale actuelle n’a plus rien à faire des Gaulois :
    elle parle seulement des Grands Principes de 1789 et du métissage universel.
    Le modèle français prétend toujours être un modèle mais il ne se cherche plus de racines que dans l’idéologie. Alors pas de problème "celtique" ou autre. RIRE


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs