Les conséquences du midi-pyrénéisme Vincent.P

Les conséquences du midi-pyrénéisme
Triste constat que celui de cette Bigorre dont les représentants parlent comme d’une région sans culture véritablement propre (cf Pyrénées Magazine) et adoptent tout l’attirail symbolique occitan en réaction au Béarn voisin qui exhibe fièrement ses "vaquetas".
En fait, difficile de savoir : midi-pyrénéisme ou occitanisme ?
NB : Sur l’autre face, le blason bigourdan apparaît.
Vincent.P


Triste constat que celui de cette Bigorre dont les représentants parlent comme d’une région sans culture véritablement propre (cf Pyrénées Magazine) et adoptent tout l’attirail symbolique occitan en réaction au Béarn voisin qui exhibe fièrement ses "vaquetas".

En fait, difficile de savoir : midi-pyrénéisme ou occitanisme ?

NB : Sur l’autre face, le blason bigourdan apparaît.

Grans de sau

  • La juxtaposition du blason bigourdan et de la croix occitane montre une capacité louable à articuler des niveaux d’appartenance.

    Le problème, c’est que l’appartenance à une région artificielle, "Midi-Pyrénées", supplante l’appartenance pyrénéenne, et l’appartenance gasconne, qui sont plus profondes.

    D’un aute costat, la hont qu’ei beròia , e l’idea d’i escultar blasons tanben.
    E’s tròba a un virolet (rond-point) ? E lavetz seré doncas ua d’aqueras "òbras de virolet" tant criticadas e mespretzadas per l’elita de l’art...

  • Non, il s’agit du devant de la salle polyvalente.
    Je dois avouer que l’aménagement urbain est remarquable à Gardères, centré autour du château, tout en conservant le caractère dispersé du village.
    C’est franchement rarement le cas ailleurs dans la région proche (trottoirs en pleine campagne, lampadaires laids, minéralité excessive, rejet des matériaux locaux : galets, briques, ...).
    Les Bigourdans des enclaves sont généralement plus soucieux de leur patrimoine (ce qui a longtemps paru pour du passéisme aux yeux des voisins béarnais).

    Il semble que cette rénovation s’inscrive dans le projet du château. Ils ont dû bénéficier de la compétence technique de quelques organismes.
    www.chateaudegarderes.com

  • Pourquoi ils n’ont pas mis le blason gascon à la place de cette maudite croix de Toulouse ?!
    Moi je dis qu’il faut profiter de la popularité de l’Occitanie pour s’en retirer et montrer qui nous sommes ! (voir mon article plus haut)

    Réponse de Gasconha.com :
    L’Occitanie n’est pas populaire en Gascogne, en tout cas pas en Gascogne occidentale, mais le problème, c’est que la Gascogne non plus...
    Mès sustot, SIAM POSITIUS !

  • Dans les Landes c’est vrai que l’occitanie a du mal à "s’installer".
    Mais je passe mes semaines à Pau, et je peut jurer que j’entend jamais parler de la Gascogne, mais par contre de l’Occitanie... (Et un peu du Béarn quand même.)
    Et je suis un grand optimiste !

    Réponse de Gasconha.com :
    Eh oui, c’est le grand illogisme qui s’installe en Béarn depuis quelques années, mais aussi en Bigorre, voire ailleurs :
    L’échelon gascon est sauté, au nom d’une unité occitane mal comprise.

    Si les béarnais disent qu’ils ne sont pas gascons, c’est qu’ils utilisent le critère historique (au sens étroit) et non le critère lingüistique.
    Mais alors, ils ne sont pas occitans non plus, parce qu’ils n’ont jamais fait partie d’une Occitanie politique !
    Alors que - mais ce n’est même pas nécessaire de recourir à cet argument, car la langue suffit, le Béarn a bien appartenu à l’Aquitaine du temps de César, puis à la Novempopulanie, puis au Duché de Gascogne.

    Cela dit, ce problème d’incohérence n’affecte que le petit monde occitaniste. Nous devons lui expliquer, bien sûr, mais nous devons aussi nous adresser aux béarnais non occitanistes (la majorité) qui se croient "béarnais-et-c’est-tout".


  • En l’occurrence, ce que cette "banèra" démontre, c’est que face au patriotisme béarnais, ce sont les Bigourdans qui vont se réfugier dans les symboles occitans, essentiellement du fait de Toulouse (l’omniprésence de la croix est un pur coup de comm’ des édiles des années 70-80 parce que Toulouse, avant d’être cette pompeuse et mythifiée capitale du Sud, voire carrément du monde méditerranéen, était une bonne grosse ville de la plaine garonnaise, charriant les influences pyrénéennes).

    L’occitanisme en Béarn, c’est essentiellement un mouvement artistique. Sa façade politique est noyée dans le "Biarnés cap e tot".

  • Era Bigòrra n’ei pas occitana !

  • "Cela dit, ce problème d’incohérence n’affecte que le petit monde occitaniste. Nous devons lui expliquer, bien sûr, mais nous devons aussi nous adresser aux béarnais non occitanistes (la majorité) qui se croient "béarnais-et-c’est-tout"."

    Ce petit monde occitaniste récolte à lui tout seul la plupart des maigres subsides locaux, régionaux et nationaux alloués aux culture et langue locales, voilà le plus grave.
    On ne peut rien faire sans passer par eux. Ils s’autoproclament défenseurs et seuls acteurs, descendent ceux qui n’adhèrent pas au catéchisme occitaniste, se nomment les uns les autres aux postes clefs, et défilent entre deux miroirs pour faire du monde.
    Qui plus est, en question de langue, ils sont assis le cul entre deux chaises : le rouleau compresseur uniformisateur venu de Toulouse et Montpellier d’un côté, et leur côté têtu et supérieur que l’on retrouve fréquemment chez les Béarnais vis à vis des autres "Gascons"...
    Ils ont enfin une fâcheuse tendance à mêler une certaine politique politicienne d’une certaine gauche à tout avec des relans neo post soixante-huitards.
    Ça fait beaucoup et j’en passe...

  • Tout à fait d’accord avec Txatti...

  • Vous vous tracassez pour une identité que vous avez qui est bien acquise, pensez aux auvergnats qui se trouvent au centre de la France, qui ne savent pas vraiment s’ils font partie du sud-est ou du sud-ouest voir du centre et que personne ne veut, surtout pas les gens du sud-ouest comme vous...
    Pensez aux personnes comme moi dont le père est de Tarbes et la mère de Clermont-fd, et dont la famille regette parce que les Pyrénées n’aiment pas les autres montagnards d’auvergnats...
    Adishat...

    Réponse de Gasconha.com :
    A Gasconha.com, on aime l’Auvergne et les auvergnats.
    Et les montagnards pyrénéens qui rejettent les auvergnats sont idiots et méchants !

    Les auvergnats auraient donc des problèmes d’identité pires encore que les notres ?
    A noter : l’Auvergne appartient, comme la Gascogne, au monde d’oc, qui est certes très divers (la preuve !).
    Sur la Gascogne, l’Auvergne a un avantage : elle existe comme région administrative, ce qui assure sa pérennité, sans l’amenuisement progressif qui menace la Gascogne.


  • L’Auvergne administrative est quand même un peu un monstre qui regroupe des régions assez dissemblables comme le Bourbonnais d’oïl, l’Auvergne (traditionnellement écartelée entre la Haute-Auvergne, clairement du Sud et liée au pays guyennais et la Basse-Auvergne pays de marche autour de Clermont) et le Velay (qui lui est déjà un pays "rhodanien").

    A part cela, il est un fait que tous les témoignages historiques concordent à faire de l’identité gasconne quelque chose de bien défini culturellement.
    Au même titre que les identités bretonne, provençale, flamande, ...
    Toutes les régions n’ont pas cette "chance" : l’Auvergne et les pays satellites qui l’entourent, du fait de leur orientation géographique, de leur passé ethno-culturel, sont une terre de transition entre le "Sud" et le "Nord".
    Je pense que les occitanistes en ancrant la terre d’Auvergne dans la mythique Occitanie ont accéléré le mal-être pudiquement dit "nord-occitan", pour la simple et bonne raison que les Auvergnats ne peuvent pas se reconnaître dans le romantisme méridional induit par l’occitanisme, dont le tropisme ibéro-catalan est évident.

    Ils ne peuvent pas se reconnaître, non pas qu’ils seraient plus francisés, moins "purs" pour expliciter brutalement ce que pensent vraiment de nombreux militants occitanistes, mais tout simplement parce que leur langue même annonce les pays d’oïl, et constitue en fait un résidu de l’ancien continuum linguistique gallo-roman, mis à mal par la poussée oïlique nordique.
    Lisez ce résumé sur la thèse médioromane :

    pagesperso-orange.fr/auvergnelangueciv

    Dès lors, je pense, vu de "loin", que les Auvergnats soucieux de défendre leur culture doivent revenir vers l’idéal félibréen, plus décentralisé, plus respectueux de la diversité d’oc, un idéal qui a permis à l’Auvergne de posséder de grands écrivains, un idéal qui ne niait pas le caractère médian de ce pays.pagesperso-orange.fr/auvergnelangueciv
    Entre la France du Nord et la France du Sud, je suis convaincu qu’il y a une identité à construire, qu’il s’agisse du pôle "arpitan" autour de Lyon et du Rhône, du pôle poitevin entre Gironde et Loire, enfin du pôle montagnard central qui rassemble deux vieux pays gallo-romans : Limousin et Auvergne. Le tout loin des lubies exaltées des Cathares et du languedocentrisme.

    Isoglosses en "Occitanie septentrionale" :

    flickr.com

    NB : La méfiance à l’égard des Auvergnats est une réalité ancienne au sens où ceux-ci, population assez mobile, étaient intégrés dans le concept large de "gavache".


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