Captieux - Panneau de la Résidence Peyré Dussillol Tederic M.

Captieux - Panneau de la Résidence Peyré Dussillol
L’omission de l’accent aigu à "Peyré" est une source de mauvaise prononciation.
D’ores et déjà, la moitié des mentions de l’adresse par une recherche Google omettent aussi l’accent.
On peut donc prévoir la montée en puissance d’une prononciation aberrante "Pèr Dussillol", et peut-être un jour sa traduction dans l’espace public par "Père Dussillol", qui fera que les historiens locaux du futur chercheront l’existence d’un abbé.
Sauf si Gasconha.com réussit à rétablir la vérité...
Quant au nom Dussillol, ce serait un ancien Duffilol ; confusion entre le s et le f permise par la manière dont on écrivait les s jadis...
Remarquons aussi, sur ce joli panneau, la présence de l’écureuil, qui figure aussi sur le blason de Captieux, et qui est souvent pris comme emblème dans ces contrées landaises.
Tederic M.


L’omission de l’accent aigu à "Peyré" est une source de mauvaise prononciation.
D’ores et déjà, la moitié des mentions de l’adresse par une recherche Google omettent aussi l’accent.
On peut donc prévoir la montée en puissance d’une prononciation aberrante "Pèr Dussillol", et peut-être un jour sa traduction dans l’espace public par "Père Dussillol", qui fera que les historiens locaux du futur chercheront l’existence d’un abbé.
Sauf si Gasconha.com réussit à rétablir la vérité...

Nom Dussillol/Deusilhòl
Nom Peyré/Peirèr

Remarquons aussi, sur ce joli panneau, la présence de l’écureuil, qui figure aussi sur le blason de Captieux, et qui est souvent pris comme emblème dans ces contrées landaises.

Grans de sau

  • Supposons (malaÿe !) qu’on soit arrivé à "Père Dussillol"... et qu’il y ait encore des occitanistes...
    Ils pourraient proposer une signalisation occitane "L’Abat Delsilhòl", créant ainsi une polémique avec des gasconistes qui soutiendraient que la forme authentique est "La Vath deu Silhòu".
    En supposant que ces gasconistes aient l’oreille des autorités "capsylvaines", le sens "vallée" s’imposerait, et dans un souci d’intégration des nouveaux venus (Captieux étant parallèlement devenue une banlieue de Bordeaux grâce à la halte SRGV), on mettrait un panneau bilingue "La Vallée du Sillou / La Vath deu Silhòu".
    Nouvelle perte d’accent graphique, donc "Sillon" penseront certains débutants, et des gasconistes un peu moins débutants répondront que c’est une erreur : en gascon, "sillon", c’est "arrèga".
    Donc "La Vath de l’Arrèga" ! Pléonasme, rétorqueront d’autres gasconistes hòrt saberuts, ce doit être "L’Arrec" tout court !
    Tot aquò sus un planèr, e a partir de "Peyre Dussillol" !
    Atau que va la vita / Ataou qué ba la bite...

  • L’IGN aussi omet l’accent sur "Peyré" !

  • Les nombreux "Peyre" hors-Gascogne me laissent penser que la forme sans article a été assez répandue en toponymie, il ne s’agit donc pas nécessairement d’un Peyré.

  • Je ne comprends pas bien ton argument, Vincent. Peux-tu développer ?-)
    Je penche plutôt pour un "Peirèr", sans, je le reconnais, avoir de preuve.
    Peut-être parce que le nom de famille Peyré me semble plus courant que Peyre. A creuser.
    Mais aussi, je pense que l’accent aigu dans les écrits a plutôt tendance à être omis qu’à être rajouté.
    Or, dans les mentions de l’adresse Rés. Peyre-Dussillol, je trouve environ moitié qui ont l’accent aigu et moitié qui ne l’ont pas. Bonne résistance de l’accent aigu, quand même.
    Il faudrait interroger de vieux capsylvains, et déjà savoir d’où vient ce nom composé qui a donné ce nom a une résidence, un lotissement en fait, je crois.
    Par Geneanet, recherche "Peyre [sans accent] Captieux", je trouve 3 résultats avec accent, qui datent de vers 1825.
    A suivre.

  • Si les attestations anciennes tendent à indiquer dans ce cas précis un accent, il n’y a aucune raison de ne pas croire qu’il s’agit d’un Peyré. Il faudrait demander sur place en fait.

    Mais la cohabitation en pays languedocien ou guyennais des formes "Peyrié" (équivalent en gascon : Peyré) et de "Peyre" (idem en gascon) me laisse penser que le mot "pierre" a été utilisé sans article dans de nombreux cas, soit que la formation du lieu-dit est antérieure à la généralisation des articles, soit qu’il s’agit d’un patronyme devenu toponyme (qui peut signifier "originaire de Peyre"), soit tout simplement que les hasards de la langue ont fait que le lieu-dit est arrivé jusqu’à nous sans article.

  • Merci Vincent, ça y est, j’ai compris :
    le détour hors de Gascogne, où l’ambigüité "peyre/peyré" n’existe pas (puisque "peyré" n’existe pas, mais "peyrié") permet de voir que "Peyre" peut exister comme nom de lieu ou de personne.
    Une faille peut-être :
    hors Gascogne, "Peyre" peut être le prénom Pierre, ce qu’il ne peut pas être en Gascogne.

    Je note qu’il faudrait que j’enquête sur le terrain lors de ma prochaine exploration à Captieux. A moi les vieux capsylvains !-)

    Pour les gasconhautes qui me suivent, Captieux devient pour moi une zone test majeure en Gascogne, avec son passé vasco-landais, et les bouleversements en cours :

     passage de l’autoroute de Gascogne,

     projet de LGV (alors que l’ancienne voie ferrée Langon Mont-de Marsan a été jetée à la poubelle),

     projet de halte SRGV sur cette LGV, avec l’idée de faire de Captieux une banlieue de Bordeaux,

     projet de zone d’activité dite "écopole" près de cette gare, qu’on peut rapprocher des scénarios de l’INRA quant à la valorisation de la biomasse-énergie.

  • En Gasconha, se ditz pas "peirèr" mès "peirèir". Donc pòdem suspausar qu’aquò’s "pèira"

    Réponse de Gasconha.com :
    Que’s ditz "peirèir" sonqu’en nòrd-Gasconha.
    Lo noste Dàvid qu’a remarcat qu’en Vasadés som a la termièra èir/èr.
    E aqueste "PEYRE" que pareish un nom de familha qui pòt éster vengut d’un chic mei capsus (au sud).
    Bon, l’enquesta ençò deus vielhs "capseuvans" qu’es prevista ende’u dimenge qui vien...
    [Tederic M.]

  • Captieux est en domaine -èir pour le suffixe masculin mais -èra au féminin, dichotomie typique du Bazadais.

    Pour le reste, Peyré est un patronyme béarnais très commun, et on sait les liens généalogiques entre cette partie des Landes sur les grands chemins de transhumance, et les Béarnais des montagnes.

  • Ah, s’aquò ven d’un nom pròpe, d’acòrd.

  • Vèni de m’avisar que dens mon gran (grun) de sau deu 13 d’abriu, avèvi escriut "en Gasconha".... quala marganha ! solide que volèvi diser "en Gironda" !! ...Lo còp que ven, fadrà que me relugissi :D

  • Le nom de la Résidence Peyré-Dussillol (Peyré avec un é !) vient des noms des deux personnes qui ont été successivement propriétaires de l’usine à gemme de Captieux en activité de 1882 à 1923/1924 (antérieurement à la création en 1924 de l’usine à gemme de la coopérative).
    François Dussillol puis son gendre Henri Peyré (mon grand-père maternel) possédaient de nombreux terrains autour de l’usine dont celui qui fut cédé à la commune pour la création de cette résidence communale. C’est pour remercier la famille d’avoir consenti des conditions financières intéressantes pour la commune que la résidence a été baptisé Peyré-Dussillol.
    Le père d’Henri Peyré était originaire du Béarn (né à Aubin). Quant à François Dussillol, ses lointains ancêtres sont originaires d’Escaudes (3 générations connues au 18ème siècle) puis émigrèrent à Préchac (3 générations connues au 19/20ème siècle).


Un gran de sau ?

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