"A Haut de Bosdarros, la langue béarnaise à l’honneur" (panneau bilingue)

- Tederic Merger

En fait ce n’est pas un panneau bilingue : "Lou Chapelot" n’est pas forcément plus gascon que "Haut de Bosdarros", enfin, ça dépend comment on prononce ce dernier.

Mais c’est , semble-t-il, la restitution de l’appellation d’origine supplantée officiellement par une autre appellation.

Le maintien de l’article "lou" est important : on aurait pu avoir en appellation officielle "Le Chapelot" au lieu de "Haut de Bosdarros". Ouf !

Pour être précis, "Chapelòt" est du gascon tardif donc francisé, un suffixe gascon posé sur le mot français "chapelle".
Le gascon authentique serait "Caperòt".

Mais l’important dans l’affaire, c’est que le maire a voulu faire béarnais. Bravo !

Voir en ligne : La République des Pyrénées

Grans de sau

  • la langue béarnaise ça veut dire quoi ?...
    LEQUEL BEARNAIS celui d’Aspa avec articles eth ou era celui de garlin ; d’Ossau avec lo et la, ...bref une fois de plus une provocation imbécile et lamentable d’incompétence de la part d’un pseudo institut , auto proclamé institut et dont de vieux réact. dont certains anciens membres de l’oas ou plus récemment membres du bloc identitaire tirent les ficelles...

  • Attention à ne pas plaquer sur la situation actuelle une grille d’analyse anachronique et fabriquée ad hoc, à des fins qui relèvent exclusivement du jeu médiatique français tel qu’il est.

    Politiquement, bien que ce site ne soit pas politique, on peut y souhaiter quand même qu’on ne juge pas de la valeur d’un homme ou d’un milieu, et de ses compétences, à l’emporte-pièce.

    C’est une vieille habitude de faire aller de pair la graphie, les opinions politiques, les attitudes sociales, le rapport avec l’idée occitane etc. Ce clivage est ancien, il est largement exposé un peu partout. Il a sans doute un fond humain (un peu caricatural), mais faut-il en rajouter ?

    Personne n’ayant la propriété, l’exclusivité, de la défense de la Gascogne ou de l’Occitanie, seul le travail effectif tranchera. Toute confiscation est de toute façon inadmissible. De plus, nous ne savons pas comment auront évolué dans dix ou vingt ans ceux qui font profession aujourd’hui de s’engager sur une thématique plus ou moins régionale (que ce soit chez les Libertaires Occitans, au PNO, ou chez les pseudo-identitaires fransquillons), voire la grande masse de ceux qui ignorent tout de notre pays et s’en moquent. La crise qui s’amplifie peut changer bien des façons de voir.

    Cela dit, le béarnais en soi n’existe pas, ses parlers divers relèvent du gascon. Entretenir l’ambiguité sémantique serait préjudiciable à la langue. Cela ne justifie pas pour autant l’Occitanie hypertrophiée et l’étiquette occitan.

    • Par pragmatisme, employer "langue béarnaise" en Béarn ne devrait pas poser de problème. Même si assez clairement, le béarnais en tant que modalité linguistique n’existe pas : il est traversé par la macro-division Ouest/Est qui divise le domaine gascon en deux (pour simplifier Bordeaux et la lande face à Toulouse et les Pyrénées).

      En littérature, il existe une langue béarnaise illustrée par les écrivains de l’école Gaston Fébus. Elle est dite béarnaise parce qu’elle s’inspire des parlers palois.

      En histoire, la langue des Fors, qui est gasconne, peut être dite béarnaise quand on fait allusion à elle d’un point de vue sociohistorique (et ce que cela a impliqué aussi dans la constitution d’une orthographe autonome).

      Je pense néanmoins qu’aujourd’hui, il serait bon également de faire la promotion en Béarn, non pas vraiment du terme de gascon, mais en tout cas de la Gascogne.


Un gran de sau ?

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