Panneaux "Vediau d’Aura" aux "Véziaux d’Aure"

- Tederic Merger

Merci à Halip de http://www.scoop.it/t/vallee-d-aure pour l’info.

Une petite précision qui n’est pas un pinaillage, par rapport à "« Vediau d’Aura » (comprendre Véziaux d’Aure)" qui figure dans le texte explicatif du site de la Communauté de communes :
"véziaux" porte avec son "x" la marque du pluriel, alors que "vediau" est au singulier.
Au pluriel, "vediau" fait "vediaus", et le "s" se prononce en gascon.

La forme au singulier figurant sur les panneaux parait logique, chaque panneau signifiant que la commune où il est arboré est une [1] des "vediaus" qui forment la communauté.

Le mot vediau : il va falloir y signaler la variante "vediau".

Voir en ligne : L’intercommunalité [des Véziaux d’Aure] renoue avec la culture occitane

Notes

[1parce que vediau/vesiau est féminin

Grans de sau

    • On passe de l’affichage linguistique à la falsification historique qui impose la notion d’Occitanie en contrebande (et il ne s’agit pas ici de graphie). Le jacobinisme occitan, qui avance en cheville avec les Institutionnels "régionaux", fabrique un territoire virtuel, un cadre vide (et qui sera de plus en plus vide). Ces panneaux vont se généraliser, tandis que les crédits d’Etat pour les langues dites régionales vont se tarir. Où sont les priorités ?
      Ces panneaux obéissent à une tactique de relations avec les pouvoirs régionaux en place. En soi, ce ne serait pas un mal puisque la région devrait ou pourrait être l’échelon protecteur contre le pouvoir central. Il n’en est rien. L’abus de confiance se fait au détriment des peuples réels (de ce qu’il en reste). Il faudrait analyser la genèse de ce "territoire virtuel".

      Si le CPG n’avait pas renoncé à la croix flammée d’or sur fond rouge qui pouvait fournir un pendant graphiquement efficace à la croix de Toulouse et au lauburu basque, et si une campagne de promotion avait suivi, on n’en serait peut-être pas là.

      Par quel carré donc remplacer ou recouvrir la croix cléchée ? Tout a été proposé sur ce site, dont si ma mémoire est bonne des affichettes "Ici ce n’est pas l’Occitanie" ou quelque chose d’approchant, bien explicites... Pourquoi pas le blason de la province ou de celui de la commune ?
      On ne pourra pas dire que ce site n’a pas contribué à faire connaître nos emblèmes. Encore faudrait-il que nos élus aient un peu de curiosité et qu’ils soient bien informés. Quand on pense aux beaux panneaux L.E.N.G.O.N. de Tédéric !

      En Gascogne, qui va protester ? Faut-il établir une lettre-type ?

      Au fond, n’est-ce pas que tout peut passer, qu’on peut faire n’importe quoi avec ce qui reste ?
      Quel que soit notre degré d’admission et d’interprétation de la notion d’"Occitanie", ne soyons pas la matière première de l’occitanisme.

    • Plan beròi, de’s plànher, de díser, "oh los beròis panèus LENGON", mes çò que hètz ? Se n’ètz pas contents, apitatz ua associacion, un moviment, hètz quauquarren que non singui pas virtuau per un còp ! Çò que son aqueths panèus que parlatz com s’èran reaus, e que cadun los coneishè ? Idèias... Perdonatz-me, mes a bèths còps, aqueth siti que’s sembla estar hantat per "geeks" ! Aquò, qu’es lo pètge d’internet, créder que pr’amor qu’escrívetz quauquarren, que tòcatz lo monde... Nani. Se vòletz cambiar les causas, e donc deishar d’arromegar en lo vuit, apitatz quauquarren de concret.
      Un chic mensh de parligòis, e mèi d’accion.
      _

    • Sui d’acòrd damb YAKAFOKON, ren ne remplaça l’accion concreta. Fadré una associacion, òc, creem-la. Sui partent !

    • Ouais ! Marre de ces gens qui passent leur temps libre à écrire, disserter, réfléchir sur l’avenir de leur région via un médium qui met en relation tous les individus de la Terre et sur lequel toute personne de moins de 50 ans va désormais chercher l’information ! Vive les gens qui agissent vraiment, en se réunissant tous les premiers jeudis du mois à 5 ou 6 à la salle communale de Castetnau-sur-Gavarrouet et qui ont convaincu le maire de la commune voisine de Labastide-de-Pompognac d’inscrire au budget de la commune la réfection des panneaux indicatifs avec traduction assurée par Michel Groscolas, le prof d’espagnol à la retraite ! Enfin des gens ancrés dans la réalité.

    • Par nature un site Internet est un instrument de communication, ce qu’on ne peut pas lui reprocher. C’est sa finalité. Il constitue aussi une action gratuite qui permet à des gens très dispersés géographiquement de consacrer une partie de leur temps à leur pays (la Gascogne) et de le donner à partager (y compris les désaccords et les disputes). Ce n’est pas nécessairement facile. Obtenir un panneau bilingue non plus, certes, mais ce n’était pas le fond de la question.

      Le contenu de Gascohna.com n’est pas "virtuel", il est au contraire bien concret et informatif, conformément à son intention première. Ce site n’est pas responsable de l’ignorance des élus, des erreurs de la signalétique digraphe, du massacre des paysages et de l’architecture, dont il donne des exemples concrets et référencés. On peut ne pas en tenir compte, mais il n’est pas interdit non plus de s’informer.
      De plus, en quoi la nécessité d’aller sur le terrain serait-elle incompatible avec la réflexion et l’information sur la toile ? La liberté d’expression se prouve par la pratique, et quand la critique s’accompagne de propositions argumentées (dont les propositions ’Lengon’, tiens), elle se recommande.

      Les questions que soulève la signalétique incriminée demeurent. La mention des ’panneaux Lengon’, qu’on ne peut en effet connaître sans venir sur ce site, n’est pas là pour flinguer la bilinguisation, mais pour poser la question de fond qui a amené ce fil de discussion : le rapport avec la notion d’"Occitanie". Sans doute, je le reconnais, il aurait mieux valu écrire : "Les panneaux dits ’Lengon’ sont malheureusement peu connus mais ont le mérite de proposer une alternative à l’occitanisation administrative. La graphie n’était pas du tout en cause, mais bien un usage abusif de l’emblème languedocien." Un peu long, non ?
      Dans la situation actuelle, ce n’est pas un point mineur. Quand les marqueurs qui accompagnent la signalétique bilingue servent à faire passer une conception fausse de la Gascogne, c’est le début d’un escamotage réel fait au nom d’un pays virtuel. La contradiction interne est patente (à moins de la nier). Rien n’interdisait aux initiateurs de la bilinguisation de faire des choix plus judicieux, respectueux de l’histoire et des territoires d’Oc. À moins que cela ne soit pas possible pour telle ou telle raison.
      Ce site - pardonnez-lui d’exister -, a donc soulevé là une question très gênante et qui ne va pas s’effacer d’elle-même.
      Respects.

    • Amic Yakafokon (o meilèu Nankathaquatkauha" benleu gessit d’ua tribù algonquina de cap-hora ,non ?) :

      Un siti non jòga pas lo medix rònle qu’ua associacion:s’es plan gabidat (com aquèth !) qu’es un lòc on se poden encontrar ( escambiar hòrt sovent,pelejà’s a beths cops !) gents actius en associacions despararieras o quitament opausadas (l’IBG e lo moviment de la calAndretas per exemple e per non pas trop personalisar...) e tanben gent de nada associacion , mès qui deman o delà doman en crearan ua après mantuas disctutidas ,aqui sus aquesta moderna "agora".Qu’es inutil,aquò, de vertat ?

    • La croix occitane sur ces panneaux, est ambiguë : pour les occitanistes, elle représente l’Occitanie (avec l’Auvergne, la Provence etc.) ; pour la Région, elle doit représenter plutôt, comme l’a dit Desman par ailleurs... la région (Midi-Pyrénées). Et pour la population locale, difficile à dire. Celle-ci ne se sent-elle pas d’abord haut-pyrénéenne ?

      Ces panneaux célèbrent une communauté de villages d’Aure, leur texte "d’Aura" remplit cette fonction.
      Apparemment, le graphisme qui accompagne le texte a pour but de situer cette communauté dans un ensemble plus large.
      Quel niveau de rattachement choisir ? c’est la question complexe sur laquelle nous débattons.

      Bien sûr, en promoteurs de la Gascogne, on aimerait que celle-ci soit candidate. Mais la Gascogne ne doit pas fonder un nouveau jacobinisme. Le niveau de regroupement identitaire approprié pour ces "Vediaus" serait peut-être, si je peux me permettre de le dire du dehors, "les Pyrénées gasconnes".
      Mais comme l’occitanisme institutionnel ne défend pas ce regroupement identitaire, et que nous sommes encore trop jeunes pour le défendre à sa place, il n’y a pas de symbole graphique disponible...

    • Mès après fau se recontrar per de vrai, quò’s benlèu mèi eficaç e mèi conviviau (...autorn d’una brava taulada !) Me sovèni qu’avèva estat hèit, dens la Lana Gran, aquò hèi una pausòta (n’avèvi pas poscut participar). Fadré organisar rencontras un còp per mes, o cada dus o tres mes, sabi pas, en alternant los lòcs : Bordèu/Biscarròssa/Tonens/Pau/Aush/Tarba ...
      Crear una associacion poiré se hèser, e fau avoar que la populacion locala, los elugits, serén benlèu mèi a l’escota de gasconistes que non pas d’occitanistes.
      A véser !

  • Pétez un coup les gars, ça ira mieux. Plus que la croix ’d’Occitanie’ je vois le logo de la région Midi-Pyrénées. Pour moi la seule solution est de redécouper les régions actuelles, régions qui d’ailleurs risquent d’avoir de plus en plus de prérogatives (à moyen terme ça dépend de l’issue des prochaines élections).

    • Cela pourrait dépendre du poids respectif des tenants du centralisme et des "régionalisateurs". Le rapport des forces, renforcé par le poids de la Fonction Publique et celui de la région parisienne (qui est aussi culturel) est dans cette période de crise plutôt en faveur des premiers. C’est une tendance lourde de la vie française, qui peut se faire sentir et se reproduire à l’échelon régional. Le redécoupage des régions mettrait en cause bien des situations acquises, comme aussi la redéfinition des départements ou la suppression d’un échelon administratif. À suivre de près, bien sûr.

    • Les réactions des lecteurs au rapport Balladur étaient très favorables sur certains points, comme la fusion de régions. La dislocation de la région Pays de la Loire au profit de ses voisines était également populaire. Cependant il est vrai que le redécoupage (rattachement de départements) au profit/dépend de régions déjà et toujours existantes est une autre problématique...

    • Le rapport Balladur (et aussi un peu le rapport Attali qui préconisait la suppression des départements) a/ont engendré la réforme des collectivités locales votée sous la législature Sarkozy et promise à l’abrogation par Hollande, notamment pour ce qui est de l’institution du conseiller territorial.

      Comme souvent, des projets ambitieux se perdent dans les marais des intérêts acquis de nos politiciens. Les conditions mises aux modifications de la carte régionale sont quasiment rédhibitoires.

      Que restera-t-il de tout ça si la gauche revient aux affaires ?
      Hollande prétend approfondir et clarifier la décentralisation, mais s’oppose à la fusion départements/régions.
      L’abrogation de l’institution du conseiller territorial sauvera pour quelques années encore le département, dont les compétences se recoupent avec celles des régions des communautés d’agglomération, par exemple pour les transports, l’action économique, ce qui crée forcément de la complexité inutile et du gaspillage...

      Seule l’Alsace va peut-être réussir à aller jusqu’au bout de sa fusion départements/régions et donc à constituer une collectivité régionale forte. Si la réforme des collectivités locales est totalement abrogée, cette fusion risque à mon sens de ne plus avoir de base légale.

      A noter, concernant la Gascogne : le président d’Aquitaine, Alain Rousset, est sincèrement décentralisateur. Je ne suis pas sûr qu’il tienne mordicus aux départements, mais il ne peut pas le dire. Par contre, il est, je suppose, toujours totalement opposé à un regroupement Aquitaine-Midi-Pyrénées qui réunifierait la Gascogne et la Guyenne.


Un gran de sau ?

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