Extrait du refrain de La heste au Chapelot (sus la musica de Vino Griego)

- Tederic Merger

E las paraulas e la particion que son ACÍ , avec les autres morceaux du valeureux groupe Los de l’Ouzoum.
[Bernat]

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Grans de sau

  • Refaire des paroles sur Vino Griego, c’est facile et cela n’apporte rien à la culture gasconne.
    C’est sans intérêt.
    En revanche écrire et composer des chansons est beaucoup plus intéressant et enrichissant. Même si les paroles ne sont pas toujours très poétiques (tout le monde n’est pas Jan de Nadau), l’effort de création est louable.
    Los de l’Ouzom est un groupe qu’il faut encourager mais qui doit prendre garde à ne pas tomber dans la facilité de Vino Griego...

    Réponse de Gasconha.com :
    La création est bien sûr à encourager.
    Mais la culture gasconne, c’est aussi avoir un répertoire commun qui peut être chanté en choeur en toute occasion. Il n’est plus alors question de créativité (ou moins) mais de communion, festive ou solennelle. C’est précieux aussi.
    D’ailleurs, ça s’est toujours fait, de reprendre un air connu et populaire, et de lui donner de nouvelles paroles, ou de les transformer un peu, pour l’adapter au contexte.
    Ex : "l’Estela de la Mar" landaise, qui est en Béarn "Bona mair deu Bon Diu" et existe en Pays basque avec un autre texte...

    "Vino Griego" est devenu en Gascogne un air populaire. Faudrait-il ne pas le chanter, ou le chanter avec les paroles d’origine, qui sont... allemandes ?


  • Ce qui ressort de la lecture de l’ouvrage d’André Hourcade, c’est que des airs purement gascons, il y en a, mais ce ne sont plus les connus, en tout cas pas les plus au goût du XIXème siècle qui a été le siècle de la vulgarisation.
    Beaucoup d’airs de chansons gasconnes sont ainsi pris au vieux folklore ouest-européen, l’originalité résidant dans l’interprétation, ou même en fait dans le simple fait d’avoir conservé ces airs très tardivement.
    On retrouve pas mal des airs de chansons gasconnes connues dans La Clé du Caveau mais il est difficile de savoir comme le dit A.Hourcade s’il s’agit d’un chansonnier gascon qui a communiqué cet air de son pays ou si des paroles ont été greffées sur un air venu d’ailleurs.
    Exemple de Yan de La Reule qui figure dans La Clé du Caveau sous le nom de ... Jean de la Réole.
    On est peut-etre en face du prototype de la chanson pan-gasconne.
    Exemple de chanson inspirée : Bèth Cèu de Pau au ton si gérémiard et si béarnais, ça ressemble vachement à Minuit Chrétien.

    Maintenant, sachez que Vino Griego, c’est pour le commun des mortels "la chanson de l’aviron bayonnais". De la force de l’identité basque qui assimile tout pour le faire sien. De la pauvreté de la culture régionale aussi qui s’identifie très vite à des oripeaux un peu ridicules.

  • Le groupe Béarnais de la Vallée de l’Ouzom est un groupe de très grande qualité qui a su dans ses textes et dans ses mélodies donner un rythme entrainant et dynamique.
    Reprendre des airs connus n’est pas interdit ni nouveau, et il n’est pas d’origine bayonnaise !
    Le seul regret c’est que le choix de l’obédience occitanniste les a obligé a changer la graphie de leur dernier disque (Adishatz) en Los de L’Ouzom à la place du titre précédent de Lous de L’Ouzoum (Cantà).
    Quand on est membre de L’Ostau Bearnés il faut se plier aux directives linguistiques de la Croix de Toulouse !
    L’uniformisation orthographique mélange le mythe occitan et l’authenticité béarnaise.
    Lous de L’Ouzom que soun Biarnés y qu’ei tout. En daban hestayres d’Ouzoum !
    Amistats

  • Moi je les aime bien, et particulièrement la hèste deu chapelòt.
    Vous remarquerez que dans cette chanson, les grands-parents béarnais parlent bien GASCON avec les enfants à la fête deu chapelot.
    Non seulement les paroles de cette chanson sont sympas, mais elles sont pédagogiques (et incitatives).
    Òsca !

  • D’eux, j’aime énormément les chansons un peu nostalgiques à la guitare sèche.
    Ils ont vraiment de superbes voix masculines, très puissantes.
    J’aime particulièrement "Adishatz" et "Amor d’Aussau".
    Après, comme je l’ai indiqué, je suis moins client des passages obligés que sont aujourd’hui "L’Estaca" ou "Vino Griego", pour de basses raisons idéologiques (car les mélodies sont superbes), à savoir que je pense que la chanson gasconne doit dans la mesure possible s’appuyer sur le répertoire proprement gascon, non pas par chauvinisme, mais avant tout parce qu’il est menacé de tomber dans l’oubli !
    Qui enregistre encore ce qui était l’hymne gascon du temps d’Henri IV, à savoir "Joan de la Rèula" ?
    Un groupe folklorique basque comme Oskorri, au milieu de ses créations, enregistre toujours de vieilles chansons basques souvent oubliées.
    Les musiciens du Pays Basque s’approprient l’ancien répertoire de telle sorte que des chansons souletines comme Bereterretxen Kanthoria (la plus belle chanson basque ?) sont connues de tous les Basques aujourd’hui.
    Nous autres, à part un Se Canti phonétique ...

  • Suei de ton avís Vincent.
    Totun, fau pas s’amagar dinc’a quau punt l’endemicitat d’una melodia es enganaire.
    L’estudi das sorças ancianas o muisha clarament : atau, un timbre dau manescriut de Nòsta Dama daus Dòms d’Avinhon (circa 1589) se pòt arretrobar en país gallò devath la fòrma d’un "rond de Loudéac".
    Es lo cas de la cançon popularisada peu grop nantés Tri Yann, "Prince qui en vos mains tenez", que las paraulas son dau poèta breton d’expression francésa Jehan Meschinot, mes la musica ven d’un timbre provençau dau sègle XVI present au manescriut de ND daus Doms (Anem filhètas).
    E quitament, arren n’assegura qu’aqueth quite timbre sigue vertadèirament provençau, e n’estut pas eth tanben emprontat ad un aute repertòri.
    Fau hèser shau : l’ancianetat d’una sorça, pasmei l’aspècte "locau" d’un aire ne son balhadas ojectivas.
    La musica se passejava dehet mei astat que ne pensam pas adara.
    Per çò qu’es das musicas vertadèirament gasconas, çò qu’es a díder sensadas estar eishudas de l’engeni musicau daus menestrèirs gascons, es en çò daus recuelhs d’Arnaudin qu’o fau anar cercar.
    S’i tròban pèças de fòrmas frem arcaïcas, en sistèm modau, o hasent referéncia ad eveniments hòrts vielhs e locaus (sègles XVI e XVII).

  • Pour Vincent on peut écouter un répertoire de vieilles chansons sur deezer
    dont joan de la reula (album de 2001) :
    www.deezer.com/—ensemble-instrumental-des-landes/cants-deu-sud
    Un peut trop lyrique à mon goût et surprenant, mais bon, c’est agréable à écouter
    Avis donc à nos musiciens pour des reprises !!

  • Je possède cet album depuis sa sortie.
    Je trouve le défi assez enthousiasmant : faire jouer nos classiques d’Aquitaine (administrative ...) par un orchestre !
    Bizarrement, je trouve que les morceaux les plus réussis sont souvent les chansons périgourdines : "La vila de Sarlat", "Entre la rivièra e la mar", ... ("Davant Bordèu" est-elle périgourdine ou gasconne des bords de Dordogne ?).
    Mais ce n’est pas si étonnant que cela : les chansons traditionnelles du Périgord sont souvent prises à un fond classique français, ce sont des vrais morceaux de musique, alors que nombre de chants gascons sont avant tout des chansons de danse.

    "Triste ei lo cèu" est par contre une chanson récente, probablement pompée sur une chanson basque, paroles de Palay.

    La musique basque originelle :
    www.euskomedia.org/cancionero

    C’est Canteloube qui note la correspondance dans son ouvrage des chansons de France.
    D’ailleurs, il ne se trompe pas et indique que les paroles sont l’oeuvre d’un lettré (sans savoir qu’aujourd’hui on croit savoir que c’est Palay). En effet, le thème et l’écriture n’ont rien à voir avec les chansons populaires.
    Canteloube ajoute que D’Indy a repris le thème basque au 2ème acte de Fervaal.
    Toute la question est de savoir si Palay a repris une mélodie d’un fonds commun basco-béarnais (une autre chanson béarnaise est sur la même mélodie :
    "Ma vita abans quin èra doça" ; source : Hourcade) ou s’il a repris la mélodie basque.
    A mon oreille, la mélodie sonne basque.

  • J’ai réécouté en boucle au casque, et je reconnais que c’est magnifique.
    Pourquoi j’ai dit étonnant car ce n’est pas le genre de registre que l’on a l’habitude d’entendre sur les chants gascons.
    Je suis d’accord à mon oreille aussi je retrouve la mélodie du morceau Aiñara avec des arrangements plus lyriques mais la base est là.


Un gran de sau ?

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