Se Canto nouvel hymne au Stadium

- Tederic Merger

"Depuis dix saisons le TFC grandit et s’affirme petit à petit comme le véritable représentant du football et des valeurs du Sud-Ouest.
Depuis plusieurs saisons, le club affiche sa volonté de tisser des liens forts avec ses supporters ou ses partenaires.
Depuis aujourd’hui, le TFC a trouvé un hymne, son hymne. Et le choix s’est porté sur « Se Canto », la ballade amoureuse la plus populaire de la région, que les Indians Tolosa reprennent depuis toujours dans leur virage.
Alors à partir de demain au Stadium, pour la réception de Brest, les toulousains pourront chanter leur hymne juste au moment où les joueurs entreront sur la pelouse."

Refrain du Se Canto :

"Se canto que canto,
Canto pas per you,
Canto per ma mio
Qu’ès alen de you."
[]

Voir en ligne : Se Canto nouvel hymne au Stadium

Grans de sau




  • ça a été pas mal !
    la version choisie était très bien, musique + chant, assez fort pour entrainer le public
    Après, pour les paroles, je suis pas assez spécialiste...
    Et puis, à Toulouse, sur les forums, entre supporters, c’est forcément beaucoup question d’Occitanie....

  • Je ne peux pas m’empêcher d’y voir une appropriation d’un patrimoine commun* par Toulouse qui dispose pourtant d’une longue tradition de patriotisme local, et donc de chansons se prêtant fort bien à cela, par exemple La Toulousaine.

    * : La chanson est cependant pyrénéenne originellement et la mélodie que nous chantons est une version abâtardie.

  • N’etant pas supporter de foot mais de rugby, et pas du stade, c’est avec plaisir que j’ai pu réecouter cette chanson que me chantait ma grand mere dans le Gers.... emotion...

  • Amics rassurez vous il n’y a que Vincent P triste parmi les tristes pour arroganher une fois de plus et je ne suis étonné qu’à moitié..
    C’est une très bonne initiative le Se canto au stadium, en plus contrairement aux conneries habituelles déblatérées par ce cher Vincent le Se canto est devenue le chant de référence du Béarn aux alpes sur tout le territoire de langue d’oc, Vincent ne doit pas sortir beaucoup !!!
    Il y a une version ossaloise un peu plus enlevée mais bon c’est bien, d’ailleurs le témoignage de Frédéric du Gers est significatif, cette chanson est devenue universelle sur le territoire occitan et au delà, une de plus de plus Vincent est à côté de la réalité du terrain.
    Adishatz.
    Au fait ayant joué au rugby à Oloron pendant des années et ayant gardé des contacts dans le milieu rugbystique, je signale à Vincent que pour la finale du top 14 entre le Stade toulousain et Montpellier un énorrrrrrme se canto sera chanté au stade de france..
    Ne regarde pas ou tu vas attraper la "cagèra"..

    Réponse de Gasconha.com :
    Miquèu, qu’acabi enqüera de passar ua pausa a botar las majusculas dens un ton gran de sau... E las poderàs botar, lo còp qui vien ? Ne supòrti pas de véser "bearn", "gasconha", "miqueu", "vincent p"... shens majusculas...
    E Gasconha.com que dèu demorar ua referéncia ençò de la redaccion :-)
    [Tederic M.]

  • Salut Gascougne !

    Que l’histoire des identités est curieuse.
    Voilà Toulouse (la languedocienne) capitale auto-proclamée d’Occitanie faire d’Aquéres Mountagnes-Que canti l’hymne officiel du TFC !
    Mais la Ville Rose possède déjà La Toulousaine de Lucien Mengaud (1844) qui écrivait
    " Ô moun pays !ô moun pays !ô Toulouso, Toulouso !(...) Aymi tabès nostro lengo gascouno, Que tant nous douno, que tant nous douno de gayetat !"
    Quand au superbe Claude Nougaro dans la très connue Toulouse il déclamait : "Je revois ton pavé, ô ma cité gasconne".
    Alors comme Pierre Rectoran chantons La Gascogne : "Salut Bayoune, peutite flou,(...) Maynade a la berbe gascoune (...)" !

    jmcasamayou

  • Miqueou ferait justement mieux de lire un peu plus souvent "les conneries" de Vincent, il arrêterait alors peut-être de déblatérer sur... quoi déjà ? l’occitanie (sans majuscule pour moi désolé Tédéric ;)) ?
    Il doit y avoir encore 3 loloï qui y croient à celle là. Trois qui assurément ne connaissent pas leur Histoire.

    Réponse de Gasconha.com :
    Même pour "Occitanie", j’exige que Miquèu, Bin’ et les autres mettent une majuscule !-)
    Tederic lo webmèste

  • Adishatz brave monde !!
    bin,ban un aute valhador de gratèra...
    D’abord Bin tu vas écrire correctement mon prénom stp c’est miquèu et c’est comme ça sur mon état civil !!!
    Apprends à écrire gascon après tu viendras me donner des leçons, mon histoire c’est sûrement pas un pinpoi comme toi qui vas me l’apprendre !!!
    Le mouvement dit Occitaniste respecte scrupuleusement les idiomes locaux comme le gascon ici, d’ailleurs dans les calandretas du béarn c’est le gascon qui est enseigné, ces mêmes calandretas créées par des occitanistes béarnais.
    Mais c’est vrai que sur Gasconha.com on n’aime ce mouvement pourtant je suis aussi gascon que vous tous, cet amalgame nauséabond sur ce qu’est vraiment l’occitanisme et toutes les contre vérités expliquées sur ce site commencent a harter...
    En particulier sur la Vath d’Aran, ma fille y travaille et enseigne le gascon d’Aran ce qui est raconté par Vincent et les commentaires de Gérard sont faux, les Aranais tiennent à leur langue et il n’a jamais été question d’un soi disant occitan central.
    C’est entre autre le genre de fantasme des anti occitanistes primaires pour expliquer combien les occitans sont dangeureux voire cons ..dixit Vincent.
    Par contre c’est sûr c’est ce Bin...mister Bin qui va me donner des leçons.
    A BETH LEU
    Arrosères

  • Je ne vois pas comment mes commentaires pourraient être faux puisque c’est le président du "CAOC" lui même qui écrit en "occitan central" un texte concernant le Val d’Aran : encore une fois, je ne connais pas ce CAOC mais suspecte qu’il est une voix "occitaniste" ("orthodoxe" ou supposée telle) en Val d’Aran.
    Vertat o non, Miquèu ?

  • Le CAOC est le Comité d’Afrairament/Agermanament Occitan-Catalan.
    Son dirigeant principal est Enric Garriga Trullols, qui considère que l’aranais, selon lui dialecte périphérique de l’occitan, doit s’effacer au profit du languedocien, le seul occitan digne d’être officiel.
    L’occitanisme dirigeant, côté français, ne dit pas cela, mais
    ne s’indigne pas non plus... et semble avoir désapprouvé les réactions aranaises de défense de l’aranais contre la tentative (délirante à mon avis, et plus ou moins masquée) d’imposition du languedocien.
    Rappelons-nous que la reconnaissance de l’occitan comme langue officielle dans la Generalitat est due au seul fait aranais. Aucun territoire de la Generalitat ne parle le languedocien.
    C’est renversant de demander à une communauté qui a fermement défendu son parler (l’aranais, une forme de gascon commingeois) de l’abandonner au moment où elle vient de remporter une victoire dans ce combat. C’est exploiter la victoire des aranais contre les aranais !
    Pour ceux qui veulent observer l’évolution de l’occitanisme, c’est un cas d’école passionnant.

  • Car amics, renseignements pris auprès de ma fille effectivement Enric Garriga ne fait pas l’unanimité en Vath d’Aran par ses prises de positions concernant le languedocien par contre ses écrits sont en graphie normalisée de type Gasconne d’Aran enfin pour l’instant.
    Si je peux vous rassurer l’enseignement dispensé et obligatoire pour les gamins dans les écoles est toujours le gascon Aranais, ma fille l’enseigne au village de Villamos.
    Les jeunes Aranais tiennent à leur langue et la défendent par contre ce qui est vrai c’est que les Aranais comme les Gascons du Béarn dont je fait parti se reconnaissent dans cette notion de peuple Occitan car tous issus de la même famille et même peuple cela n’empêche pas de garder ses ses spéficifités linguistique locale d’ailleurs c’est celles là qui sont enseignées partout sur le territoire de langue d’oc.
    Je me répète mais je pense avant tout que cette notion d’occitanie ou de territoire occitan avec bien sûr ces différences vous horrifie.
    Pourtant c’est une réalité et le salut de notre de culture.
    Par contre je suis contre une langue centrale unifiée et les occitans du Béarn également.
    D’ailleurs la réalité du terrain le prouve, l’enseignement dispensé que ce soit en immersion ou dans les écoles publiques est dispensé en respectant les différentes formes parlées.
    Je rappelle également que la sauvegarde de notre langue passe par l’enseignement et que nos enfants sont notre avenir.
    Alors de grâce arrêtons de nous "pélejer" avec des luttes intestines stériles et unissons plutôt nos énergies à défendre, sauvegarder et transmettre ce que nous avons reçus vous et moi.
    Nous avons un devoir de transmission chacun avec nos compétences.
    Mercès dera voste escota.
    A beth leu.
    Eth miquèu.

  • S’appuyant sur le dynamisme aranais qui est avant tout endogène (particularisme montagnard), les occitanistes entendent greffer leurs concepts lourdingues en faisant de la vallée ex-commingeoise (tout comme ils le font en Italie dans les vallées du Piémont) le porte-drapeau de la normalisation occitane, celle que David Grosclaude a appelée de ses voeux avant de s’engager en politique dans son dernier discours comme acteur culturel.
    Tout cela est cousu de fil blanc et pour peu que l’on soit convaincu de l’existence d’un peuple occitan, on ne voit pas pour quelle raison on ne tenterait pas d’imposer comme standard une langue normalisée de communication en le seul endroit où celle-ci devient officielle.
    Cela s’appelle le sens politique : le Val d’Aran a un rôle historique qui le dépasse.
    En d’autres termes, c’est une prise en otage. Or, quand le viol est manifeste, couche-toi et prends plaisir.

    Evidemment, quand on ne croit pas dans l’existence de ce peuple occitan fantasmé, on envoie gentiment chier tous ces pompeux et leurs projets millénaristes.

    Pour ce qui est du discours de Miqueu, tropisme occitan classique, ce n’est pas vraiment que l’idée d’un territoire d’Occitanie m’horrifie, c’est que je me sens si peu d’atomes crochus avec les gens du Limousin, du Vivarais, de Provence, voire du Languedoc que je me demande comment il est possible qu’il y ait encore des gens qui se battent pour cette idée saugrenue, idée purement française d’une France méridionale.
    C’est l’intériorisation par les peuples du Midi des clichés parigots. Elle est belle l’émancipation.
    Mon cher Miqueu, tu as plus en commun avec les Navarrais et les Aragonais, ne serait-ce que généalogiquement, qu’avec les lointains Provençaux, les gens des Alpes ou les Auvergnats.

  • Bonjour Miquèu,

    L’Occitanie ne m’horrifie pas, elle m’indiffère parce que je considère, aux vues de notre Histoire g(v)asconne, que cela ne nous concerne pas dans la mesure où c’est une construction mythologique récente, basée sur l’éventualité vite avortée d’une nation occitane qui n’a jamais existé.
    Ce qui m’agace par contre est l’arrogance de certains occitanistes, dont vous ne faites peut-être pas partie, et qui veulent me vendre à tout prix cette idée d’Occitanie éternelle, tout comme les Français nous ont vendu la France éternelle. Mutatis mutandi.
    Pour avoir étudié l’Histoire en général, et celle de notre peuple en particulier, je pense que la seule chose qui nous unit aux autres pays d’oc est notre appartenance commune à la Nation française.
    Construction millénaire qui s’est faite sur les ruines des nations, ethnies ou peuples de l’espace aujourd’hui français.
    J’ai bien peur que, malgré tous les beaux discours de façade, l’occitanisme ne soit affligé des mêmes maux depuis ses origines.
    Mythologie pseudo nationale, fantasme de la langue unique qui s’est fragmentée en "dialectes", Cathares, troubadours etc...
    Contrairement à ce que vous pensez, ou feignez de penser, je n’ai aucune sympathie pour l’IBG avec lequel je suis en presque total désaccord.
    Peut-être existe-t-il un occitanisme tel que vous le vivez et le décrivez.
    Ce que j’observe est bien différent.
    Cet occitanisme, quand il s’exprime officiellement par la voix de ses représentants institutionnels et officiels, ne laisse présager rien de bon par rapport à ses intentions de moins en moins masquées d’hégémonisme linguistique notamment.
    Mais je crois bien que nous ne voyons pas la même chose. L’un de nous deux a forcément tort.

  • Le cas aranais est très intéressant quand on évoque une certaine "occitanisation" des cultures et des pays d’oc, même si chacun semble avoir sa vérité.
    Les armes officielles d’Aran consistaient en un écusson mais il a été intégré dans une croix toulousaine bien plus grande sur un fond rouge.
    Il est vrai qu’un certain Grosclaude y avait signé d’importantes conventions linguistiques en tant que chef de L’IEO.
    Lui qui est maintenant en charge des langues régionales en Aquitaine (élu conseiller régional) au sein de l’"Amassada".
    Ce nouveau drapeau officiel n’est pas sans ressemblance avec celui qui s’affiche de plus en plus en Béarn où le drapeau béarnais se voir crucifié sur la même croix... il y a quand même des symboles qui ne trompent pas.
    On peut défendre ce que l’on veut (en argumentant poliment) mais pas faire n’importe quoi ! A chacun son combat, a chacun sa bannière !

    Amistats !
    jmcasamayou

  • "L’un de nous deux a forcément tort." (P.Lartigue)
    Cher ami, je crois justement que non. Tout le monde a le droit de croire en ce qu’il veut. Les contes n’ont pas besoin d’être fondés.

    Simplement, quand on en arrive à vendre pour vraie une histoire assez branlante fondée sur des faits volontairement biaisés (comme toute histoire me direz-vous ; j’aime bien le mot "peuple" utilisé à tort et à travers, surtout lorsqu’il est précédé de "même", ce qui confirme que les manuels d’histoire - je n’oserai pas aller jusqu’à l’archéologie - ne sont pas souvent ouverts), il faut bien s’attendre à recevoir des critiques et les accepter sans mauvaise foi aucune, en bon intellectuel dirait M. Umberto Eco.

    Mais quand en plus de ça on parvient à s’en révolter à ce point, cela devient inquiétant et le chemin de la psychanalyse (ou du chamanisme, les deux étant les mêmes en fin de compte) devient une réelle option.

  • En relisant les 5 derniers posts écrits à partir du cas assez particulier (aberrant dira Miquéu, emblématique, diront Vincent et Halip) du Val d’Aran, je trouve que des points très importants ont été soulevés et surtout dans un esprit de respect mutuel laissant loin derrière les échanges de mots doux récents. Quel progrès !
    J’invite Miquéu à réfléchir tranquillement à l’objection de Vincent sur ce que peut impliquer la notion de "peuple occitan" en matière d’unification linguistique quand on considère à la fois les brassages permanents de population et le délabrement (même si on ne s’entend pas sur son degré d’avancement) de nos langues ou dialectes d’oc, langue gasconne incluse.
    Par contre, c’est vrai qu’il y a une parenté culturelle évidente entre parlers et terroirs d’oc, même éloignés les uns des autres, une sorte de complicité affective en quelque sorte, une ambiance en partie commune (et pas seulement parce que tous ces terroirs sont devenus français, deux cas mineurs, dont Aran, mis à part.
    Ça ne suffit certainement pas à constituer un peuple unique : en Dauphiné du sud le week end dernier (zone thèoriquement de provençal alpin) j’étais partagé également entre ce sentiment de communauté (des terres d’oc) et un réel sentiment d’exotisme.

    Bref, j’y reviens toujours, pas un peuple unique, pas même une langue unique ou commune, mais un lien justifiant des instances communes dans tel ou tel domaine, ne serait-ce que parce que nous vivons (je rejoins Vincent) une même communauté de destin... à l’intérieur de l’ensemble français.
    Mais bien sûr pas au risque de se voir un jour subrepticement dépossédé de nos identités au profit d’une autre.
    Le cas des emblêmes locaux souterrainement accompagnés d’une croix occitane non historique dans les régions concernées me parait aller au delà de l’anecdote : autre motif de méditation, je pense.

  • Bonjour,

    Le mouvement occitaniste a très tôt compris que, à l’instar de ce qu’ont fait les Etats-Nations comme la France, le critère linguistique est plus que pertinent, il est fondamental dans la création d’une entité/unité nationale.
    L’école de Jules Ferry est aussi venue du constat que la cohésion nationale n’était absolument pas assurée au moment de la défaite de 1870-1871, du fait de pratiques linguistiques trop variées.
    Comment un Breton, Basque, Gascon monolingue pouvait-il se sentir véritablement français ? Il a donc fallu imposer la scolarisation obligatoire des petits Français.
    Il était nécessaire de parachever l’unification du territoire, très théorique encore dans les années 1870.
    Le meilleur outil était l’imposition d’une langue nationale, d’une Histoire, souvent mythologique, nationale.
    La Marseillaise est devenue l’hymne, Clovis, Charlemagne, le bon roi Henri ou Jeanne d’Arc ont étés promus au rang de symboles identitaires.
    La France est devenue, sinon éternelle, du moins quasiment bi-millénaire.
    Et puis il fallait domestiquer ces corps qu’on destinait aux machines des usines. Relisez Ferry, il le dit ouvertement.
    Les révolutionnaires de 1789 avaient déjà bien compris que notre pays était une mosaïque de peuples, d’ethnies, de langues, de coutumes etc...
    Mais les priorités étaient ailleurs et, jusqu’à Guizot, aucune velléité en faveur de l’éducation de masse n’avait vu le jour.
    Barrère ne fut qu’un épiphénomène révélateur et annonciateur.
    En 1881-1882, il s’agissait de préparer une génération à la revanche sur l’Allemagne. Il fallait créer le sentiment national en vue de l’inévitable guerre à venir.
    Face à l’unité allemande obtenue par Bismarck après Sadowa et Sedan, il fallait opposer une autre unité nationale sans failles.
    Pensez à l’insoumission des provinces non francophones jusqu’à la première guerre franco-prussienne.
    Les occitanistes ont bien observé l’Histoire et essaient d’appliquer les mêmes recettes à leur Occitanie mythique.
    Langue unique, et cela est confirmé par le discours des leaders quand il arrive au niveau politique institutionnel, David Grosclaude en est l’exemple type, Garriga-Trullols en est une autre exemple.
    Histoire mythologique avec mythes fondateurs, troubadours et autres Cathares.
    Je suis intimement convaincu que si une Occitanie naît un jour, une nation occitane, ce dont je doute énormément, l’occitan central, c’est à dire une espèce de languedocien, sera la langue nationale de ladite Occitanie.
    Les dialectes/patois, dont le gascon, n’auront plus aucune existence officielle et, de toute manière, auront disparu depuis bien longtemps des bouches des des consciences, bien aidés en cela par la propagande, je pèse mes mots, occitane déjà en cours aujourd’hui.
    Cette propagande qui ne parle jamais de gascon mais d’occitan de Gascogne, dans le meilleur des cas.
    Nier le nom d’un peuple et le nom même de sa langue devrait nous mettre la puce à l’oreille.
    Un jour, si ce jour arrive, on nous demandera de faire le sacrifice patriotique de nos patois sur l’autel de l’Occitanie à venir, tout comme l’abbé Grégoire avait demandé aux français des provinces de faire le sacrifice patriotique de leurs patois sur l’autel de la Nation française.
    Patrick Sauzet, qui fut mon dircteur de recherches à Toulouse l’a parfaitement résumé.
    Je crois que la phrase est de lui. En substance que l’Occitanie n’a jamais existé et que c’est pour cela qu’il est intéressant de la faire.

  • J’ai oublié de dire, au sujet de la croix dite occitane, ce qui est une reconstruction éhontée de l’Histoire, qu’elle me fait furieusement penser aux fleurs de lys que les Français rajoutaient aux armes traditionnelles des régions conquises. Exemple du Léopard aquitain, promptement fleurdelysé après 1453.

  • Sur le programme de "Tarba en Canta [?]", découvrez la nouvelle carte de l’occitan :
    "Los Pagalhos" et autres groupes polyphoniques qui chantent en gascon sont étiquetés "occitan pyrénéen" (avec ensuite "Béarn", "Bigorre"... selon les cas).
    Un groupe de Toulouse ? "occitan" tout court !
    Le gascon n’existe plus ! Peut-être, s’il y avait un groupe landais ou gersois, ils consentiraient à l’étiqueter "occitan gascon", comme ils font avec "occitan provençal".
    Que’ns panan la montanha, justament la darrèra "plaça-hòrta" gascona" !

  • Je souscris tout à fait à l’analyse de Philippe, qui d’une certaine manière rend hommage à l’intelligence stratégique de l’occitanisme.
    On sent quand même que c’est un mouvement structuré intellectuellement, loin de l’auberge espagnole de l’IBG.

    Oui, nous avons face à nous une mythologie nationale occitane et je crois que nous vivons des années cruciales à savoir que celle-ci commence à devenir la doxa, qu’elle touche désormais des secteurs de la société très divers, bref on s’accapare l’Occitanie dans le peuple.
    Les quelques discussions que je peux avoir avec des gens de ma génération sont très édifiantes : de Gascogne il n’y a plus, il y a par contre une Occitanie (dont la Gironde ne fait pas partie au demeurant pour cette nouvelle génération).

    Donc, voici une mythologie nationale : la seule question qui mérite d’être posée est au fond celle-ci : "est-elle bandante ?".
    Franchement, certes, les goûts et les couleurs, mais je crois que l’on peut en toute objectivité affirmer que l’imaginaire national occitan est d’une aridité effroyable.
    Le roman national occitan ne dit rien sur nous.
    C’est Monségur, la cathédrale d’Albi et les causses.
    Quand on longe les chemins de "crête" du Gers face aux Pyrénées (par exemple entre Eauze et Aire), qu’a à me dire l’Occitanie ?
    Est-ce qu’elle m’explique l’omniprésence des maisons à façade sous pignon ?
    Est-ce qu’elle me fait vibrer à l’évocation des Vascons des montagnes venus reconquérir "leur" plaine après la fin de Rome ?
    Entre "Eluza" et "Atura", j’ai la tête ailleurs que dans les oliviers et la garrigue.
    Ce n’est pas l’Occitanie qui est derrière le miracle d’Hossegor, les paysages bordelais entre vigne et pignada, l’univers pyrénéen.
    Nous avons eu notre propre roman national, il faut de toute urgence y revenir.

  • Bien vu, bien dit, Vincent !
    L’Occitanie (qui pour moi est une réalité lingüistique, donc historique, mais ancienne et en voie d’effacement, tout comme la réalité gasconne) est trop grande pour être associable à un paysage, à une atmosphère.
    Attention, la Gascogne est diverse aussi. Entre les Pyrénées et le Médoc...
    Mès totun...

  • Dans l’idéal, ce serait chouette que chaque pays gascon développe sa propre mythologie.
    Il y a des choses qui y ressemblent : le Béarn possède clairement ses oripeaux, la lande du Verdon à Anglet également (mais là cela demande réactivation et surtout réancrage de la lande girondine).
    Il est assez regrettable cependant que dans les Pyrénées, on ait du mal à dépasser le XIXème siècle (thermalisme et tutti quanti), et qu’en Gascogne centrale, on se complaise un peu trop dans le foie gras et confit d’oie (je pense que le département du Gers a par exemple pour effet de niveler via les clichés les différences pourtant notables entre - pour simplifier - les 3 entités que sont l’Armagnac, la Lomagne et l’Astarac).

  • Elle est diverse, mais unie.
    Un seul exemple, qui a finalement du poids dans de nombreuses disciplines : la lande.
    Outre les landes sableuses, le sud de l’Adour aussi était tenu en landes.
    Deux sols radicalement différents, mais unité dans la façon de l’exploiter (jusqu’aux révolutions agricoles).
    Unité dans la culture, car contacts, flux permanents, et forts qui plus est.
    La transhumance ne va pas jusqu’à Marseille il me semble.

  • André Dupuy, "Historique de l’Occitanie" p.21 :
    "Il a fallu des rapports humains permanents jusqu’à l’aube de ce millénaire, à travers tous les pays d’oc, pour que tous ces peuples aux langages et aux mœurs si divers finissent par ne plus parler qu’une même langue et n’avoir qu’une même civilisation.
    L’une comme l’autre n’ont pas été imposées, elles sont le fruit de la convivència (coexistence pacifique et tolérante), ce qui explique la tolérance de l’homme d’oc."

    Je suis d’accord avec la première phrase (il n’y a pas d’affinité de langue sans histoire commune à un moment ou à un autre), mais pas avec la fin de la deuxième (convivéncia etc.).
    Il n’y a pas toujours besoin d’un Etat pour diffuser une langue, il suffit parfois d’un espace de relations.
    Et l’histoire doit rendre compte autant des espaces géographiques de relations que des Etats.
    Un exemple en Afrique : il me semble qu’il y a une langue, le dioula, qui sert dans une partie de l’Afrique de l’Ouest aux échanges. Supposons que cela ait finalement abouti à un espace dialectal dioula... cet espace non étatique serait pour moi un fait historique.
    En ce sens, c’est pour moi une erreur d’asséner que "l’Occitanie n’a jamais existé". C’est une vision statocentrique !-)
    La Gascogne, elle, semble avoir eu quelque chose qui ressemblait à un Etat, avec le Duché de Vasconie. Et cette entité politique semble avoir survécu tant bien que mal comme espace de relations, espace identitaire et lingüistique jusque vers le 20e siècle.


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