FESTAYRES EN COLERE

- Tederic Merger

(page Facebook)
Ils n’ont pas forcément raison, mais il faut en débattre. La Gascogne doit avoir des réponses.
[Tederic M.]

Voir en ligne : FESTAYRES EN COLERE

Grans de sau

  • Il est assez clair qu’il ne ressort pas des compétences d’une commune d’organiser un événement qui dépasse largement l’intérêt local (ici sous sa dimension festive et culturelle).
    Dans le cas contraire, la commune se substitue aux initiatives privées, et d’ailleurs la solution pourrait être là, de contacter des sponsors importants, encore que je ne sache pas vraiment ce qu’il en est du financement des ferias de Vic en l’espèce.

    Alors comme je sais l’importance de ces fêtes dans le Grand Sud-Ouest (et que moi-même je prends plaisir à assister de temps en temps aux fêtes les plus sympas de notre Vasconie), une solution pourrait être dans une augmentation du nombre de fêtes, donc fatalement plus réduites en masse mais peut-être plus ancrées localement, et donc plus intéressantes pour véhiculer l’identité gasconne.
    Marciac et Mirande pourraient prendre le relais plutôt que de se faire les chevaux de Troie de la culture mondialisée.

  • Bonjour,

    J’observe depuis plusieurs années l’évolution des fêtes gasconnes et je me souviens que, l’année dernière, je vous faisais part de mon agacement à propos des fêtes de Bayonne.
    Je reste convaincu, jusqu’à preuve du contraire, que nos fêtes traditionnelles sont en perdition et, à terme, menacées de disparition.
    J’ai aussi fréquenté ces fêtes locales il y a 25-30 ans et je me souviens qu’on y buvait pas mal... du blanc limé.
    Mais il y avait une ambiance assez conviviale et je ne me souviens pas de ce spectacle hallucinant de bêtise fortement alcoolisée qui nous est donné aujourd’hui.

    J’ai vécu et travaillé en Andalousie en 2001 et j’ai assisté à la feria de Seville, au pèlerinage du Rocio, LES référence tout de même.
    Je peux vous dire que ça n’a rien à voir avec l’affligeant spectacle de Bayonne, Dax, Mont-de-Marsan ou autres. Les gens ne se donnent pas en spectacle, c’est très familial, bu nouveau-né à la grand-mère.
    Vous voyez un gamin et la mamie déambuler au milieu de ces hordes en quasi état délirium tremens ?
    Je le redis, les fêtes gasconnes sont en danger de mort !
    Trop de monde, trop d’excès, trop de vulgarité, trop de stupidité.
    Quant au caractère gascon de tout cela, je ne le vois pas beaucoup tant ces manifestations se "mondialisent".
    L’ignoble mondialisation culturelle, anéantissement des particularisme jugés "réacs" et ringards au nom de je ne sais quel universalisme idiot, béat et mal compris.
    Ou quand la bêtise aussi se mondialise...

  • Je partage en grande partie le constat et l’inquiétude de Halip, et aussi les réflexions de Vincent.
    J’ai commencé à fréquenter quelques fêtes gasconnes il y a environ 5 ans, c’est à dire presque arrivé à la cinquantaine, et je le regrette : il reste quand même, malgré tout, quelque chose de précieux dans ces "hestes" (ça me fait deuil d’employer le mot "fête", et "féria" aussi).

    Mais ces fêtes sont aussi des auberges espagnoles, des "porteteni".
    Je pense qu’un groupe de 5 ou 6 personnes qui sait chanter d’une voix forte des chansons entraînantes en gascon (ou pas), peut trouver bon accueil à Dax, et cela autant auprès des jeunes que des "madurs".
    Le problème est plutôt de réunir ce noyau de cantayres (mais je lance encore un appel pour les hestes de Dax avant le 15 aout ! elles sont pour moi le clou de l’été).

    La journée "bandas" de Dax est sympa, elle met à l’honneur les bandas des bourgs chalossais ou landais (une banda d’Orthez est déjà qualifiée plus ou moins d’étrangère, car "du 64" ! c’est vrai, le niveau de conscience gasconne est bas, nous le savons, mais des restes de Gascogne rurale se manifestent...).
    Je n’ai pas vécu la nuit dacquoise (je quitte vers 19 h30 !) qui voit sans doute se déchaîner l’ivrognerie, mais je peux dire que l’après-midi, il y a une convivialité qui mêle tous les âges , et que les jeunes sont plutôt amicaux avec les madurs comme moi, même si goguenards et joueurs, sous l’effet d’un début d’alcoolisation, je le concède.

    J’ai été l’an passé pour la première fois aux fêtes de Bayonne, et je n’ai pas trouvé autant de convivialité qu’à Dax, ni de bribes de gasconitat (mais pas non plus grand chose de basque).
    Presque pas de bérets (ni noirs ni rouges), un public quasi "parisien".
    C’est une impression ressentie en quelques heures de promenade ou d’arrêts dans une marée humaine, donc prudence : je n’ai qu’une vision très partielle !
    Un souvenir pourtant, qui me revient maintenant, et va contre ce que je viens de dire : en pleine rue, je me suis fait inviter à danser (mais c’est moi qui n’ai pas donné suite : je suis cantayre mais pas dansayre, je n’ai jamais réussi !)...

    Bayonne est probablement déjà plus atteinte que Dax par ce que Halip nomme "mondialisation".
    Mais j’affirme que ce qui manque, c’est une offre gasconne, par exemple une offre de chants que le public pourrait reprendre.
    La demande est là, mais passive et inculte !
    L’offre, elle, est erratique et faiblarde : si on chante, ce sera parfois des airs des années 60. Mais pourquoi pas ? Pourvu qu’on chante... Mais en fait, on chante peu, parce qu’on ne sait plus, on connait quelques airs (le plus souvent d’un fonds français avec quelques chansons à coloration basque folklorico-exotique comme "Airetun txikitun laire" qui marche plutôt bien) , mais pas toujours les paroles...

    A noter : un des nouveaux tubes des férias gasconnes est "l’Encantada", avec un air entraînant de type hispanique et des paroles en gascon écrites par Nadau (la mélodie aussi, je crois).
    Beaucoup de bandas le jouent, bien peu dans le public sont capables de chanter les paroles. Moi je connais au moins celles du refrain, et j’apprends celles des couplets...

    Je voudrais aussi rendre hommage au festival des bandas de Condom, qu’on peut classer dans les férias, mais plus dédié à la musique.
    Entrée du périmètre (le centre ville) payante et même assez chère (dans les 13€) mais il y a une bonne ambiance, je trouve. Cette année, j’ai pu y rester au delà de minuit, et ça restait convivial et sympa.
    Tout est contradictoire : l’après-midi du samedi, le présentateur avait l’accent parisien et la manière d’un animateur de supermarché, il prononçait "Layrac" "Lèrac"...
    A noter la mise à l’honneur de groupe de polyphonies gasconnes pyrénéennes, que le présentateur a bien sûr présenté au premier abord comme "basques", avant que les intéressés rectifient par le terme... "occitan".

    A l’opposé, un vécu négatif : mon incursion à Vic-Fezensac cette année pour la première fois m’a donné une très mauvaise image de "Pentecôtavic". Laisser-aller, saleté, trop peu de musique de bandas, rupture de l’équilibre entre générations...
    Il y a bien un gros problème à Vic, petite ville qui ne peut pas maîtriser le séjours de (dizaines de ?) milliers de jeunes, ceux que Vincent désigne par "arsouilles du Grand Sud-Ouest", je suppose, qui génèrent des dépenses municipales importantes sans faire rentrer d’argent dans les caisses de la ville, et dont beaucoup sont pourtant en recherche d’une vraie "heste", à mon avis.
    Pour mémoire, c’est ce débordement vicois qui a déclenché un ras-le-bol des habitants, repris par la mairie, et par contrecoup cette "colère des festayres".

    L’univers hestayre (menacé de devenir seulement "fêtard") est donc immense, complexe.
    Il charrie, entre autres, le déracinement des jeunes que la francisation a provoqué avant la mondialisation.

    Les jeunes viennent de partout dans nos "férias" pour trouver un mythique "esprit du Sud-Ouest", mais risquent précisément de le noyer, au cas où des bribes en subsisteraient.

    Les municipalités sont déboussolées, elles sont souvent tenues par des gascons qui n’ont pas de "fiertat gascoune" collective et conquérante, et continuent globalement à oeuvrer au déracinement culturel tout en le déplorant parfois.
    Je note, en voyant les affiches officielles plus espagnolardes et taurines que jamais, une vague tentative de recentrer la "feria" sur le "toro" et les espagnolades (et moins sur la course landaise).
    A mon avis, ce n’est pas la bonne réponse, ou c’est une réponse insuffisante.
    Il faudrait renforcer le côté chant, en gascon, en français, en espagnol, en basque...
    Mais il est bien tard, et là encore, les occitanistes qui pouvaient faire de la culture populaire n’ont pas occupé le terrain dans la seconde moitié du 20e siècle, préférant les bals trads aux bodégas...

  • Les fêtes de Saint-Jean-de-Luz ont conservé leur dimension "patronale" : d’un côté la fête foraine évidemment, de l’autre déambulent dans les rues les gens de tout âge en attente du toro de fuego.
    Il n’est pas rare de trouver dans les bistros des groupes de musique basques qui entonnent des airs repris par le public, en partie bascophone.
    Sur la place principale, un groupe de musique, là encore en basque, on voit les jeunes danser le fandango ou reprendre des chants patriotiques.

    Il doit être possible de s’inspirer de ces fêtes.
    Mais toutes les villes n’ont pas su conserver leur âme comme Saint-Jean.
    Et surtout le même jour les fêtes d’Hasparren attirent les arsouilles du Grand Sud-Ouest.

  • Les fêtes de Bayonne ? le problème, elles sont devenues à la mode avec une réputation de beuverie et des trains entiers de Paris amènent leur lot de jeunes décidés à boire, fumer au-delà de leurs limites.
    Mais il ne faut pas oublier les autres initiatives… qui montrent que les fêtes gasconnes ont un avenir, il faut laisser le temps au temps :
    www.sudouest.fr/2011/07/10/le-gascon-s-est-invite-dans-la-capitale-basque

  • Bonjour,

    Les fêtes de la plage, à Biscarrosse, ont été (re)créées il y a quelques années.
    Pour le moment ça reste bon enfant et convivial. Je ne sais pas si ça durera.
    Les fêtes de Parentis, quant à elles, ont pris depuis plusieurs années le mauvais virage de la beuverie juvénile et je n’y vois pratiquement plus rien de gascon, si ce n’est un vernis vaguement ibéro-folklorique, comme partout ailleurs me direz-vous.

  • Pour paraphraser le bon Karl : "Arsouilles de tous les pays unissez-vous"

  • S’il faut avoir 4 grammes d’alcool dans le sang pour s’amuser, alors je suis un pisse-vinaigre parce que ce n’est pas ma conception de la fête.
    Tout comme je n’ai pas, encore du moins, besoin de viagra pour baiser dans la joie et la bonne humeur.
    Cette dérive est LA raison principale pour laquelle je ne vais plus aux fêtes locales qui m’exaspèrent au plus haut point.
    Je ne supporte plus le spectacle de cette viande saoule et imbécile qui n’a aucune notion de ce que devrait être la fête gasconne.

  • Des fêtes pour qui ?

    Quelques réflexions à la volée : Une vraie fête locale ne se conçoit pas en dehors d’une communauté dont elle constitue un moment fort, au même titre que le travail : fête patronale, repas de classe d’âge, premier mai.
    C’est l’occasion d’une transmission de valeurs entre vieux et jeunes, d’innovations et parfois de revendications.
    La fête se développe ou se désagrège avec la société qui la porte, elle est son miroir.
    Ce qui se passe depuis plus de trente ans est exactement l’inverse, sous les espèces de la rentabilité et du spectacle : Dans un pays dont je tairai le nom, qui hait viscéralement l’authenticité, méprise le folk-lore et le monde paysan, où la ’culture’ se définit comme un certain niveau de suffisance au lieu d’être une forme de partage, on assiste à la destruction du lien social entre générations (cassure linguistique) et entre gens du même lieu.
    Depuis vingt ans au moins les conduites dérégulées s’amplifient. L’agitation remplace le rythme, la caricature chasse le pittoresque.(Il y avait un art de faire la fête, voire de se saouler.)
    La pseudo-fête est imposée de l’extérieur comme un produit de consommation, alors que ’la hesta’ devrait être une réjouissance que le peuple se donne à lui-même.
    Une vraie fête est le contraire d’un spectacle ; une population acculturée est le contraire d’un peuple.

    À force de vouloir attirer le touriste, des municipalités en mal de notoriété ou de gros sous ont créé la fête-parasite, comme le festival-parasite.
    L’important est de faire venir le plus de monde possible, parce qu’on n’est pas capable d’exister par soi, parce qu’on est vide.

    La fête, ce devrait être le plaisir de s’affirmer dans l’entre-soi, dans un rythme propre, dans des formes héritées, et loin du regard d’un autrui (indigène complaisant aussi bien) qui va finir par tuer le pays dont il aura profité avant de le jeter après usage.
    Problème de société et, au fond, de mentalité.
    Recréer des fêtes "à côté", "libérer la fête" par une thématique non récupérable ?
    Condamnés à innover dans un esprit ’de retour et de recours’ à la conscience d’identité.

  • C’est dommage de sombrer dans la nostalgie à la lecture d’un lien gascon, mais cette discussion sur la fête me donne le cafard, les souvenirs reviennent de fêtes gasconnes et basques des années 50, 60 et 70, Pampelune en 71 et 72 avant la mort de Franco ce furent des fêtes qui avaient quelque chose à dire, indépendamment du "spectacle".

    Une certaine Saint Jean à Arcachon en 1950 aussi, à l’Aiguillon port de pécheurs à l’époque, pas encore d’estivants en cette fin Juin, mais les feux et un toro de fuego et ma grand- mère chantant avec toute la place "Diou vivan ! Diou vivan ! Les Landais sont têtus, surtout quand ils ont bu !"et "Où aller s’amuser ? rigoler ? Arcachon !"

    Ceci dit, même en dehors des "fêtes" dans la vie de chaque jour, on chante beaucoup moins me semble-t-il, qu’alors, on écoute tout le temps mais on ne pratique plus.
    Il y avait aussi des chansons "locales" sur les villes et les villages qu’on entonnait bien sûr aussi pour les gens d’ailleurs, mais pour soi, pour se sentir liés.

    Vraiment dommage ces beuveries ce n’est ni l’usage du vin, ni même de l’ivresse que nous connaissions.

  • Réponse à PJM :
    Tout à fait d’accord avec vous.
    Comment ne pas penser non plus à la décadence des fêtes sacrées dont le plus bel exemple est Noël, devenu la "fête" des culs et des ventres ?
    On a la fête qu’on mérite !

  • J’ai des propositions, mais je vois que je ne peux pas les laisser sur la page Facebook des "Festayres en colère" sans faire partie moi-même desdits "Festayres en colère"...
    Or je ne suis pas en colère, mais j’observe un dysfonctionnement !-)

    Dans la vie, pour recevoir, il faut donner. Bref, il faut échanger.
    A Pentecôtavic, les hordes de jeunes occupent la ville sans lui donner leur dû.
    D’où l’amertume des vicois.
    Il faut trouver le moyen de faire "participer aux frais" les hestaires !
    Le principe du consommateur-pollueur-payeur doit s’appliquer là comme ailleurs.
    Le maire de Vic dit que c’est impossible de dessiner un périmètre payant.
    Soit. Il faut trouver quelque chose.

    Je propose que la mairie de Vic organise le bénévolat des hestaires, et en particulier de ceux qui viennent de loin.
    Un appel serait lancé sur Facebook, et un ou plusieurs week-ends de préparation seraient proposés aux hestaires volontaires, pour leur permettre d’assurer l’accueil pendant la fête, de percevoir une participation financière destinée à la ville (dont les bénévoles seraient exemptés), pour faire respecter les consignes sur les gobelets, pour faire une sorte de service d’ordre amical...

    Les bénévoles pourraient aussi distribuer et faire chanter un ou deux chants de la fête (préalablement diffusés sur le net)...

    Bref, responsabiliser les hestaires venus de loin, en les associant à l’organisation.

    Je ne dis pas que tout ça serait facile à mettre en place, ni gratuit.
    Mais c’est plus intelligent, et finalement plus praticable, que d’augmenter à grands frais le nombre de vigiles privés.

    J’observe d’ailleurs que les réactions des vicois rapportées par la presse sont trop souvent primaires, étroitement sécuritaires.
    Si on aborde la question par la seule sécurité, ces fêtes devront disparaître, parce qu’un quadrillage policier est à la fois trop cher et contraire à l’esprit de la fête.

    Il faut miser sur la responsabilisation des jeunes et construire avec eux quelque chose de mieux qu’un espace pour béouets.

  • La "gasconitude" prend de sacrés coups dans l’aile avec tous ces festayres, bandas,bodegas,
    tapas, penas, ferias, sangrias qui prennet la place des HESTAYRES, de la HESTE et du floc de Gascogne !

    Bounes hestes d’estiu a touts !

    Viva Espana !

    Casa

    Réponse de Gasconha.com :
    Viva Gascuña sustout !-)

    Ce qui est râlant, c’est qu’au moins une partie de ces jeunes sont en demande de gascounitat.


  • Bonjour,

    Ils sont vraisemblablement en demande de gasconnité, ou bien même de vasconnité, le tropisme basque est évident, du moins dans les Landes.
    Mais que leur offre-t-on ?
    D’un côté l’occitanisme qui entend bien en finir avec toutes les expressions de gasconnité, en nous rattachant au monde méditerrano-occitan et en nous coupant du monde basco-aquitain.
    De l’autre côté un gascono-béarnisme réac qui n’attire sûrement pas les jeunes.
    L’occitanisme attire un peu plus mais est castrateur en matière d’identité basco-gasconne, puisque la revendication de cette identité va à l’encontre de l’idéal "Grand Sud" occitaniste.

  • Je réagis un peu tard mais relève la suggestion de Tederic :
    composons un groupe de 5 ou 6 chanteurs gascons avec une demie douzaine de chants pour le 11 août, la première et plus gasconne des journées des fêtes de Dax (qui se terminent par un concours landais à 21 30 auquel j’ai l’intention d’assister).
    A votre bon coeur,amics cantaires !

  • Merci Gerard !
    C’est en partie grâce à ta réponse et ta présence...
    Je le dis aux gasconhautes :
    Qu’am avut lo plasèr de cantar, e cantar enqüera, ad aquera jornada deu 11 d’agost a Dacs.
    D’abòrd au "Café gascon", aprèps au restaurant dab los cantaires deus Esclatats d’Ondres e deus Pingorlats d’Anglet (on gausèm cantar pendent tot lo repeish, autorizats per l’esprit hestiu qui bohava sus la hont de la Neha...).
    A las hèstas de Dacs, quauqu’un qui a enveja de cantar, e pas pòur de se lançar lo prumèr, que n’a mantuas escadenças.
    Hàscam enqüera miélher a las hestas 2012, si Diu ac vòu ! Vivant, e va càlher aténer tant longtemps ?

  • Disparition de la "Feria" de Vic, sur décision des habitants eux-mêmes, qui en ont ras-le-bol.
    Et je ne pense pas qu’à Vic la population exogène est majoritaire.
    Sud-Ouest du 13 septembre 2011
    C’était prévisible.
    Qui va suivre ?
    Ou l’overdose des habitants face à la dégradation de l’esprit "Hestayre" et ses conséquences désastreuses.
    Certains ici avaient joué les oiseaux de mauvaise augure, les pisse-vinaigre, les chiants pessimistes de service. Ils avaient malheureusement raison.
    L’épée de Damoclès sur toutes les fêtes gasconnes, devenues de stupides beuveries du "Sud-Ouest" fréquentées par de jeunes cons irresponsables de plus en plus nombreux.
    Comment a-t-on laissé faire cela ?
    Que de renoncements au nom de je ne sais quelle "tolérance" à la mords-moi-le-noeud. Comment ne pas être en colère ?

  • C’est l’occasion de remplacer progressivement les "ferias" par des "hestes" !
    Si la Gascogne avait su faire de ses fêtes des moments forts de son identité, de ses particularités, au lieu de tomber dans l’espagnolade, on n’en serait pas là.
    Quant à l’esprit "hestayre", où est-il, quel est-il ? La présente crise devrait conduire à le mieux définir et propager.

  • A lire tout de même la réaction de Philippe Martin, le même qui nous fit un caca nerveux quand son voisin Henri Emanuelli avait voulu, à juste titre, rebaptiser son département "Landes de Gascogne".
    La seule chose qui semble le chagriner est la perte d’argent qu’entraînerait la disparition de Pentecôte à Vic.
    Donc, M. Martin n’a non seulement aucune idée de ce qu’est la Gascogne, un comble tout de même, mais utilise le nom comme un simple concept marketing, au même niveau que Bonux ou Ajax W-C.
    Avec des élus comme ça, notre chère Gascogne n’est vraiment pas sortie de l’auberge !!

  • Martin est dans son rôle de président de ce qui est une administration qu’on le veuille ou non, plus précisément d’un établissement public territorial.
    Bref, c’est ainsi, mais en France, le patron d’une collectivité se conçoit comme un chef d’entreprise obsédé de développement économique, dans une optique tout à fait gaullo-keynésienne.
    Bref, grands projets souvent bidons.
    Et pour financer tout cela, il faut de la ressource fiscale. Les fêtes gasconnes sont vues dans cette optique comme un élément indispensable, aussi bien d’un point de vue privé que public.
    C’est comme ça, un département n’est pas une administration culturelle, voire une communauté : son rôle est encadré par des lois précises, son domaine de compétence est l’action sociale majoritairement (ça a quoi de départemental ?) puis à la marge l’action économique en concurrence avec la région.

    Quant au terme de Gascogne, dans une optique de concurrence entre établissements publics territoriaux pour attirer les investissements et les nouveaux-venus, c’est du tout bon, d’où le regard méfiant sur l’initiative d’Emmanuelli ... qui motivait la sienne pour les mêmes raisons.
    Pour ma part, j’étais contre par peur que les Landes gasconnes de Gironde ne soient plus alors "de Gascogne". Mais c’est un autre débat.

  • Peut-être que l’on peut faire un peu de "sociologie" sur le milieu où les fêtes se font, et l’origine de ceux qui pratiquent.
    Pour l’essentiel la Gascogne est rurale, et même les "grandes villes" ont une taille réduite.
    C’est pourquoi à l’origine ces fêtes (en particulier Dax) étaient des fêtes de village, avec l’esprit "village", car les jeunes arrivaient des communes des alentours (en gros jusqu’à il y a 20 ans. Et tout ça était "bon enfant", sans trop de malice, encore imprégné des fêtes familiales, des noces ou banquets.
    A ce moment là un neveu habitant la région parisienne me dit "Ah vous voulez faire venir des gars des villes ! Vous n’allez pas être déçus ! Ils ne savent pas chez eux faire ce que vous faites. Ils viendront mettre le "bordel", c’est leur fête à eux !"
    C’était l’époque où Dax se vantait : "Nous à Dax on sait faire la fête !"
    C’est exactement ce qui s’est passé. Ce n’est pas que je veuille idealiser les gascons, ni dire qu’il n’y a pas des braves gars chez ceux qui débarquent, mais je vois bien que les locaux sont débordés, que désormais 80 pour cent des fêtards ont l’accent pointu.
    L’esprit gascon du début qui était tout de même ténu, est désormais noyé... dans la beuverie générale.

  • Il nous faut cependant prendre en compte cet attrait pour la festivité gasconne dans la jeunesse française : c’est un fort moyen de promotion en ce que je suis malheureusement persuadé qu’en France, créer quelque chose passe par Paris.
    Bref, si Paris peut voir dans la fête du Sud-Ouest le sentiment gascon et à terme le vendre de la sorte (tout pareil à ce qui s’est passé avec l’identité basque).
    Bref, ne pas faire reposer sur les communes pauvres de Gascogne cette charge mais réfléchir à une organisation coordonnée, peut-être via une association qui irait négocier avec les maires un peu comme cela s’est fait avec les rave parties en somme.

    Après, pour ce qui est de l’ambiance, on ne décrète pas des valeurs culturelles, la solution immédiate pour la Pentecôte pourrait être comme je le proposais la mise en place des contre-feux en mettant en place d’autres fêtes le même week-end.

  • 12 ans après... les FESTAYRES EN COLERE semblent esvanits (au moins sur Facebook).
    Mais Pentecôtavic laisse toujours à désirer :

    <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
  • Extrait choisi de l’article de la Dépêche en lien ci-dessous :

    « Les Basques ont ensuite investi le kiosque du centre-ville. De quoi ravir petits et grands avec des chants qui ne laissent pas indifférents les sudistes en particulier. »

    Un week-end marqué par un esprit festif et familial à Pentecôtavic

    J’ai fait une recherche de gasco dans le texte de l’article... ça aurait normalement pu donner "Gascogne", "gascon", "gascoun"... Hélas, nada ! (arren !)
    Maintenant, je n’y étais pas... (mais si je n’y étais pas, c’est que je n’y croyais pas...)

    Pour comparaison : Jan de Nadau a animé le dernier Festival des Bandas de Condom ; là j’ai raté, mais je l’ai regretté...


Un gran de sau ?

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