Une très intéressante interview de la présidente de la région Toulouse-Montpellier, révélatrice de beaucoup de choses :
– Le monde économique, nous le savions, était plutôt réticent à une appellation identitaire, jugée pas assez vendeuse à l’étranger : c’est sur son insistance, manifestement, que le sous-titre Pyrénées-Méditerranée, a été ajouté.
– Le seul souci de ces régions, ou plus précisément de leur exécutif, n’a jamais été que le branding et l’obsession publicitaire, celle de se vendre à l’étranger notamment. Ouf, Occitanie est agréable à l’écoute comme terme en anglais !
– On nous parle d’économies d’échelle, mais pour le moment, c’est là le grand scandale de cette réforme, c’est qu’il semble bel et bien que les services, un peu partout, se maintiennent en doublon, pour des raisons évidentes de gestion des ressources humaines d’une administration lambda (on ne peut pas licencier des fonctionnaires territoriaux, négociations avec les syndicats pour la suppression d’emplois, ...).
– Confirmation que l’assemblée délibérante de la grande région Occitanie sera à Montpellier. C’est un symbole mais enfin, savoir que des élus bigourdans ou gersois par exemple délibèrent à Montpellier, à plus de 4h de route, c’est probablement la première fois depuis 2.000 ans, si l’on excepte nos élus à l’Assemblée Nationale.
– Enfin, mais cela ne relève pas de l’article, vous constaterez, à la lecture de la presse, combien le terme "Occitanie" prend : en ceci, Madame Delga n’a pas tort, et profite du combat militant des occitanistes depuis 60 ans, qui sont parvenus, en effet, à imposer le mot dans l’espace public. Pour leur plus grand malheur, il n’a jamais été vraiment que populaire dans l’ancien Languedoc ...