Ce qui se passe à Bordeaux est grave. Nous assistons, à grand renfort de propagande médiatique, au travestissement de l’histoire de la ville, et au rapt de cette dernière par une classe aisée mobile.
Nous avons suffisamment fait le constat que "nos" deux grandes métropoles excentrées, Bordeaux et Toulouse, étaient des freins à la réémergence d’un mouvement culturel gascon et en avons souvent déduit la nécessité d’agir dans les villes moyennes et la ruralité. Ce constat fait, ce n’est pas une raison pour ne pas défendre l’identité profonde de ces villes.
Le discours contemporain sur Bordeaux est littéralement à vomir. Tous les pires clichés, assénés au premier degré.
Un exemple parmi d’autres :
Valérie Marquis : à Bordeaux on sait prendre le temps de l’échange
Une "ville ensoleillée", où l’on fait son marché aux Chartrons, va boire des coups au Mama Shelter, où l’on mange vegan. Une ville extirpée de son arrière-pays, au profit de l’île de Ré, de la "Nouvelle Aquitaine". Bref, une ville dont l’identité est travestie sur l’hôtel des fantasmes des bobos parisiens.
Face à ce mouvement médiatique absolument dingue, des voix s’élèvent, sur le ton de l’humour dans un premier temps : c’est le cas du FLBP, le Front de Libération Bordeluche face au Parisianisme. Je vous invite à aller voir leur page Facebook.
[Note de Tederic :
Y a-t-il bien un "hôtel des fantasmes des bobos parisiens" (ça pousserait un peu loin !), ou est-ce seulement un autel (c’est déjà pas mal) ?]
[Note de Vincent P. : Et voilà quand on ne relit pas ! Mais ne corrigeons pas !]