Pour la fusion des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées !

- Tederic Merger

La Gascogne est tronçonnée en deux régions par la frontière arbitraire entre Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Il est temps d’en finir avec les rivalités stériles, et de fusionner ces deux régions, dans une région vaste, assez homogène, prospère, à identité forte, qui ferait des choix d’aménagement cohérents, en particulier pour les transports [1].

La Gascogne constituerait à peu près la moitié de cette nouvelle région.

Comment l’appeler ?
D’abord, éviter l’appellation "Sud-Ouest" !

"Guyenne et Gascogne" ?
La "Guyenne" a parfois englobé jusqu’au Rouergue...
Mais le pays toulousain et l’Ariège se retrouveraient-ils dans cette appellation ?

"Occitanie-Gascogne" ?
Des occitanistes vont penser que cette appellation réduirait l’Occitanie...
Elle pourrait cependant être un compromis.

Voir l’article Remplacer l’appellation Sud-Ouest.

Voir aussi, vu l’évolution de l’actualité début 2009, l’article Fusion Aquitaine et Poitou-Charentes.

Un groupe Facebook s’est constitué à ce sujet : OUI À LA FUSION AQUITAINE et MIDI PYRÉNÉES !

Notes

[1Par exemple, raisonner à l’échelle de cette grande région pousserait à faire une ligne de TGV entre Bordeaux et Toulouse, et, s’il fallait un nouvel aéroport, on pourrait le mettre au milieu de cette ligne, vers Agen. Bon, j’ai bien dit "s’il en faut un"...

Grans de sau

  • Anèm zo, adara sèm 5 per la region Occitania-Gasconha (o benlèu le contrari).

    Lèu podrem far una còla de hand-ball !

    Romain

    [As signat, Roman ? Te vesi pas...

    Mès vesi lo duc d’Estrés-Vendôme qui dèu estar ua personalitat importanta...

    Tederic, cap-redactor]

    • Je suis pour suivre la proposition de Dominique Baudis : fusion de l’Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

      La ville de Toulouse deviendrait ainsi plus "naturellement" la capitale de cette nouvelle Région. Reste à trouver une place prépondérante pour Bordeaux et Montepellier...

      Le nom ? Occitanie-Pyrénées / Occitania-Pirenèus (je ne sais comment le traduire en Basque et en catalan).
      On retrouverait le "Oc" de languedoc. le suffixe "-tania" est le même que celui d’Aquitània. Et les Pyrénées seraient considérées dans leur ensemble.

  • Adiù monde de Gasconha !

    L’idée est noble, mais ne ferait à mon sens qu’apporter de nouveaux problèmes et alimenter de nouvelles anciennes polémiques !

    Que soi gascon e que m’agradaré plan viver dens ua Gasconha oficiau.

    Mais le problème de cette fusion est qu’elle engloberait des départements qui ne se retrouveraient pas du tout dans cette nouvelle entité. Il me semble que les tarnais, les aveyronnais, les lotois ou les ariégeois préfèreraient sans doute se tourner dans ce cas vers un ensemble languedocien (me semble-t-il, mais je ne veux pas parler pour eux).

    Et les basques s’y retrouveraient-ils aussi ?

    A moins de leur conférer alors un département Pays Basque au sein de cette nouvelle région (avec les problèmes que cela pose, cf. débat par ailleurs).

    De plus, se pose le problème de la taille géographique de cet ensemble (immense, puisque Aquitaine et MP sont parmi les 3 plus grandes régions de France) : imaginez un médocain obligé d’aller péter à Toulouse pour ses papiers administratifs ! (ou un Commingeois à Bordeaux).

    Enfin, et ceci n’est pas des moindres, quelle serait la Préfecture de cette nouvelle région ? Bordeaux ou Toulouse ? Toulouse ou Bordeaux ?

    Un débat millénaire qui ne ferait que raviver les passions, et sans doute accroître la rivalité entre les deux villes. (que soi bordales et que’m haré cagar que sea Tolosa !)

    A moins que tous les gascons tranchent pour une ville plus centrale (mais que dire alors aux non gascons de cet ensemble ?) : Agen ou, pour mieux faire, Auch ou même Eauze(Gers) !!!

    La fusion Aq-MP ne me dérange pas en tant que telle, mais ne peut pas à mon sens être une solution au combat gascon :

    Soit on crée une région Gascogne, avec que des gascons, soit on laisse en l’état.

    Mais si on crée une région Gascogne, alors faudra-t-il créer une (vraie) région Languedoc, une région Provence, Limousin, etc... Dans un pays si réfractaire au changement et où l’administration fait preuve d’une grande inertie, cela prendrait des siècles !!!

    J’imagine que c’est pour cela d’ailleurs que tu prônes une simple fusion, qui serait plus facile à réaliser administrativement parlant.

    Tant que la Gascogne réside dans nos coeurs et nos consciences, alors elle existera de fait ! (à ce propos, je vous invite à écouter "la découverte ou l’ignorance" du groupe TriYann, qui se rapporte à l’existance de fait de la Bretagne même si elle n’a pas de papiers : très enrichissant !)

    Adishatz a tots, Aquitans o Midi-Pyreneus (c’est vraiment nul à chier comme nom, MP !) : qu’estam Gascons avan !!!

    • Adiu amic !

      Quelques éléments de réponses sur tes objections (qui m’avaient déjà traversé l’esprit) :

      1) Taille des deux régions fusionnées :

      "Population de Midi-Pyrénées : 2 687 000 habitants (2004)"

      "Au premier janvier 2004, la population de l’Aquitaine s’élevait à 3,049 millions d’habitants."

      Donc, total approximatif = 6 millions, à peu près comme la région Rhone-Alpes actuellement, et beaucoup moins que la région Ile de France.

      Pour la surface, oui, ce serait grand, mais la plupart des administrés n’ont pas et n’auront pas à se déplacer au siège de l’administration régionale.

      Dans une France où plusieurs regroupements régionaux auraient lieu (ex : les deux Normandie), on pourrait arriver à une douzaine de régions.

      D’accord avec toi pour remarquer l’immobilisme français qui empêche ces regroupements régionaux, alors que la loi les permet.

      2) la capitale : j’ai pensé comme toi à Agen !

      Mais dans les décennies qui viennent, la notion de capitale perdra de l’importance avec le développement du télétravail.

      De plus, la région devrait être très décentralisée, avec les départements actuels, ou, de préférence, des "pays" (comme le Pays basque).

      Mais d’accord, ma proposition de fusion Aquitaine M-P est un peu une provocation. Les esprits n’y sont pas prêts, mais lancer l’idée peut faire reculer la glaciation, et au moins favoriser une coopération entre les régions (pour le TGV, pour la promotion de l’agro-alimentaire, pour le "reviscol" du gascon et de l’occitan, etc.).

    • Adiù !

      Entièrement d’accord en revanche pour un rapprochement Aq-MP afin de, comme tu dis, favoriser la coopération entre les deux régions.

      C’est d’ailleurs déjà le cas pour un certain nombre de choses, comme la coopération transfrontalière pyrénéenne entre ces deux régions et l’Euskadi, la Navarre et l’Aragon.

      Un renforcement de l’identité linguistique, de l’agro-alimentaire et des infrastructures de transports serait le bienvenu, de sorte que le Sud-Ouest ne soit plus ce désert qui intéresse les parisiens que pour racheter nos bordes.

      La France économique ne tourne qu’autour d’un axe "Paris-Lyon-les Alpes-Marseille-la Côte d’Azur".

      Le sud-ouest (parce que la Gascogne n’existe pas : "la Gascogne, c’est quoi ce truc ? encore un truc d’indépendantistes utopiques qui veulent faire parler d’eux, qui sert à rien !!!") ne vaut dans la France que pour le "terroir", les saussissons et les paysans qui parlent en "patois".

      Il est temps que l’Aquitaine et Midi-Pyrénées ne soient plus enclavés comme ils le sont.

      Le transport est une priorité (d’accord pour une LGV Bordeaux-Toulouse, mais aussi Pau-Toulouse et Pau-Bordeaux) :

      Pourquoi un palois qui veut aller à Agen en train est-il obligé de passer par Bordeaux ou par Toulouse ?

      Ensuite, et ceci pourrait faire l’objet d’un nouveau débat, le problème des anglais (qui est le même en Aquitaine et en MP, mais même en Languedoc-Roussillon) doit être désormais traité avec un grand sérieux par les deux régions conjointement.
      Ca devient urgent, l’Aquitaine a déjà été trop longtemps anglaise dans son histoire, stoppons la déferlante de retraités anglais qui rachètent tout notre patrimoine !!!

      Mais je m’emporte, tout ça pour dire qu’une coopération entre les deux régions ne serait pas superflue dans de nombreux domaines.

      Adishatz a tots !

  • AH oui ! oui !

    fusion, fusion, enfin plus écartelé (ouille les adducteurs)

    et Elusa comme capitale Gascogne comme nom cela aurait de la gueule !

    l’utopie d’aujourd’hui....etc....etc.......!!!!!!!

  • Votre site est sympathique mais complètement décalé sur la réalité de la Gascogne que vous confondez avec Aquitaine ou Guyenne appellation des Anglais .

    La Gascogne c’était un territoire centré sous l’ancien régime sur Auch, déplacement de l’ancienne capitale épiscopale romaine d’Eauze ...

    C’est encore la subsistance de la Novempopulanie territoire de gestion entre Garonne et Pyrénées de la fin de la période Gallo romaine dont l’on soupçonne Saint Bertrand de Comminges d’avoir été la capitale puis Eauze ...

    Affaire comparable à la Septimanie centrée sur Narbonne .

    Bref Toulouse et Bordeaux ne sont que des villes frontières de ce territoire Gascon qui ne peut se suffire de lui même dans le cadre des grandes régions européennes .

    L’on peut affirmer que l’influence de Bordeaux s’étendrait de la Rochelle à Bayonne dans le cadre d’un redécoupage territorial avec fusion d’Aquitaine et Poitou Charente .

    Pour vous consoler de votre scénario n’oubliez pas que les Armagnacs étaient les rivaux de l’alliance Anglais Plantagenets Bourguignons.

    Que la statue d’Henry IV est dans la cours du Capitole à Toulouse centre du territoire méridionnal des huguenots.

    Midi Pyrénées devrait fusionner avec Languedoc Roussillon pour réaliser une grande région méridionale avec peut être en plus les arrondissements de Pau et Oloron Sainte Marie .

    Trait d’Union de ce territoire l’axe E80 de Nîmes à Pau sur l’axe Rome Lisbonne.

    • Pourquoi toujours redécouper la France selon les limites administratives actuelles ?

      S’il est vrai que désormais les villes organisent le territoire, peut-être peut-on imaginer une région Gascogne selon les limites ethno-linguistiques avec plusieurs chef-lieux décentralisés : Auch, Bordeaux, Pau, Mont-de-Marsan, Saint-Gaudens, Saint-Girons ! (Vielha, facultatif).

      Il en serait de même pour le Languedoc de son côté.

  • « Pour la fusion des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées »

    « Il faut songer à articuler la « Gasconha de doman » à la Grande Aquitaine »

    Le succès ou l’échec de cette idée conditionne l’avenir de la Gascogne telle que nous l’aimons, de l’Aquitaine en général, et d’un peu plus loin si cela est possible.

    Voici donc une façon de considérer les choses, tout en admettant qu’il y en ait d’autres.

    Vers 1970, des experts ès « bonneteau-financier planétaire » ont commencé à vendre officiellement au monde occidental leur concept d’une nouvelle société universelle. Ce concept a été baptisé pour la circonstance « Le Monde, Village Global ».

    Cette tribune n’est évidemment pas le lieu où concocter un jugement de valeur sur le thème du « Monde, Village global ».

    Par contre, elle semble bien être un support de choix pour y souligner ce qui suit, en relation tant avec Gasconha de doman qu’avec « Le Monde, Village Global ».

    Premier point : Gascons de la plus authentique Gascogne, Occitanistes du Pays Cathare, Provençaux de la « Coupo Santo », Catalans du Nord et du Sud, plus quelques autres cousins des pays d’Oc, des pays de « si » et du Pays Basque, nous partageons tous une particularité qui devrait nous rapprocher :

    Nous dépendons tous, désormais, de ce Village Global, sur lequel nous ferions mieux de reconnaître très vite et très modestement que nous avons perdu tout contrôle démocratique.

    Deuxième point : Que pèse humainement, économiquement ou culturellement la Gascogne au sein de ce « Village Global » ?
    Réponse : Pas grand-chose !

    Que pèse l’ensemble méridional auquel appartiennent la Gascogne et ses cousins d’Oc et d’ailleurs !
    Réponse : Pas grand-chose de plus !

    Mais ici intervient une autre phrase importante de Gasconha.com pour l’avenir des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées :

    « Il est temps d’en finir avec les rivalités stériles »

    Avons-nous le droit, en effet, de négliger ce petit « pas grand-chose de plus » ? De faire comme si nos enfants et nos petits-enfants ne devaient plus jamais avoir besoin d’un petit quelque chose « de plus » ? De persister dans nos rivalités de Sudistes trop gâtés par l’Histoire et la géographie de nos pays ?

    Le matin, il m’arrive souvent d’écouter radio Catalogne-Nord. J’y entends parfois une petite ritournelle qui me répète : « Unis, on s’entend mieux ! ».
    Chaque fois je me surprends à ajouter : « Unis, on est plus forts. »

    Rien que pour cet exemple de l’esprit qu’il faut avoir, Moltes Graciès, Catalunya !

    Et nous ne manquons pas d’autres exemples !

    Alors cette union ? Ou ce rassemblement ?

    Ne pourrions nous pas, par exemple, nous y atteler dès maintenant, ne serait-ce qu’en affichant notre soutien à ceux qui y travaillent et la défendent.

    A moins que l’on ne préfère continuer à tout déléguer sans contrôle aux experts ès « bonneteau-financier planétaire » par le biais d’une Europe qui n’a pas été conçue bancale par hasard.

    Ce n’est pas mon cas. Ce n’est apparemment pas non plus le cas d’autres Gascons autrement plus importants que moi. Pour tout dire, ce ne serait pas très gascon.

    • Bò... pas tant qu’aquò !
      Les réactions ont été plutôt hostiles ou sceptiques.

      Selon Alain Rousset, président de la région Aquitaine, il vaudrait mieux donner plus de compétences et de budget aux régions actuelles, plutôt que les agrandir.

      Ce serait un peu un retour au duché d’Aquitaine qui a existé à certains moments au Moyen âge.

      La Gascogne n’y a bien sûr aucun intérêt, puisqu’elle resterait divisée.
      Et globalement, elle est plus proche de la Guyenne que du Poitou ou de la Saintonge.

    • Sur le blog de "la Charente libre", ils sont plutôt favorables dans l’ensemble :

      envie de se tourner vers l’Aquitaine et
      Bordeaux, beaucoup estimant que la Charente est lésée par Poitou-Charentes et
      Poitiers sa capitale.
      A part cette opinion "économique", des sentiments identitaires s’expriment aussi
      par ci par là, et vont parfois dans le même sens.

    • Mais historiquement, la Saintonge c’est la Guyenne, et ceci avec l’Angoumois, le Périgord, le Quercy, le Rouergue et le Limousin ; donc bien gentils que vous êtes les gascons, faites ce que vous voulez entre vous, mais laissez le Périgord et le Quercy, et même toute la Guyenne, tranquilles et en dehors de vos volontés unificatrices, mdr !!!!!

      Ou sinon pourquoi ne devrions nous pas plus retrouver les limites de l’Aquitania romaine ou d’Aliénor (qui siégeait à Poitiers je vous le rappelle).

    • Mais justement, même avec votre vision de la Guyenne, une fusion Aquitaine-Poitou-Charentes ne la réunifie pas plus qu’une fusion Aquitaine-Midi-Pyrénées, puisqu’elle laisse de côté Quercy et Rouergue.

      Cela dit, je défends un autre découpage de la Guyenne : l’ensemble où on parlait de l’occitan... guyennais.
      La Saintonge et l’Angoumois n’en font alors pas partie.

      Maintenant, c’est aux guyennais de choisir.

      Quant à l’Aquitaine qui englobait Poitiers, c’est encore une autre vision.
      La fusion Aquitaine-Poitou-Charentes en serait une nouvelle incarnation.
      Ce n’est pas très intéressant pour la Gascogne.
      Or les gascons ont peut-être leur mot à dire ?
      Déjà qu’on ne les a jamais consultés pour savoir s’ils acceptaient d’être tronçonnés entre Aquitaine-Midi-Pyrénées...

    • L’histoire du Sud-Ouest est plus complexe que ça.

      On ne peut pas mettre sur le même plan la Gascogne, région linguistique et finalement peu politique (rarement unifiée au cours des 20 derniers siècles sauf au début du premier millénaire après JC) et la Guyenne, entité politique (qui a changé d’ailleurs plusieurs fois de frontières) et qui n’a jamais, jamais été une région linguistique avec un occitan « guyennais ».

      Il y a au moins deux langues régionales : le limousin (en Limousin, nord-Périgord et est-Angoumois et le languedocien en sud-Périgord, Quercy et Rouergue).

      Quant à l’ouest de l’Angoumois et à la Saintonge, certes ce n’est plus actuellement la langue d’oc qui y est parlée, mais ça n’était pas le cas avant la fin de la guerre de cent ans où un occitan proche du limousin y était parlé ; c’est pour cela que la toponymie charentaise est entièrement occitane, qu’un tiers du vocabulaire saintongeais est commun au limousin et que de nombreux nobles saintongeais tels Rigaud de Barbezieux ont constitué de grands troubadours et ont écrit de magnifiques cansous.

    • Je suis d’accord : la symétrie est incomplète ente Gascogne et Guyenne.

      La Gascogne a connu son apogée politique avec le duché de Gascogne sur la fin du premier millénaire, et elle aura survécu, par sa langue, pendant quasiment tout le 2e millénaire, sans avoir jamais, quasiment, d’existence politique forte.

      La Guyenne, elle, est plus récente, son nom vient de "Aquitaine". Son moment fort, c’est la Guyenne dite "anglaise", qui d’ailleurs a largement chevauché la Gascogne, et en était même, peut-être, un peu l’héritière. Et cette Guyenne anglaise aux contours mouvants n’était pas totalement homogène lingüistiquement.

      Mais les lingüistes parlent souvent d’occitan guyennais à propos de l’occitan nord-languedocien parlé en sud-Périgord, Quercy, Rouergue, Agenais...
      Je suppose qu’ils ne parlent pas à tort et à travers. Et alors, il doit y avoir une certaine réalité historique guyennaise qui se manifeste par un langage commun...

      Donc, puisque les frontières de la Guyenne ont été changeantes, et que tracer aujourd’hui un contour de la Guyenne a forcément une dose d’arbitraire, je pense que le critère lingüistique est légitime. Mais c’est vrai qu’il exclut la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin.

      Mais je le revendique, j’ai un point de vue gascon : je choisis pour la Guyenne le critère lingüistique qui marche très bien pour la Gascogne, sachant que son application a aussi l’avantage qu’il évite tout chevauchement entre Guyenne et Gascogne.

      Comme je l’ai déjà écrit, c’est aux guyennais de disposer. Moi, je propose...

      Par ailleurs, je sais que l’histoire lingüistique ne sera pas le critère principal d’une recomposition des régions françaises.
      Le poids des métropoles joue davantage, et jouera en faveur d’une grande région Aquitaine-Poitou dont la capitale serait Bordeaux (enfin, les poitevins du nord auront quand même du mal à l’accepter...).

    • Le problème de votre « vision », c’est-à-dire le fait qu’il faille
      appliquer la règle gascone sur d’autres territoires, est qu’on devrait
      donc exclure même la moitié nord du Périgord de cette région Guyenne
      puisqu’on y parle le limousin et pas ce nord-languedocien dit improprement
      guyennais (et dont je n’avais jamais entendu parlé même en ayant lu
      pourtant de nombreux universitaires linguistes et spécialistes de la
      langue occitane).

      Or le sentiment périgourdin est si fort (certainement plus que le sentiment d’appartenance à la Gascogne pour beaucoup de gascons) que personne ne songerait à couper ce territoire en deux.

      Et ainsi en Guyenne, à l’image du beau Périgord, l’identité n’est pas constituée ici par une langue (comme en Bretagne où certains parlent breton, d’autres gallo), mais par une mentalité, des traits de caractères, une histoire, une gastronomie, des paysages, et un patrimoine commun (comme par exemple les églises et cathédrales à file de coupoles de Saintes à Cahors, en passant par Périgueux, Limoges et Angoulême).

      Certes tous ces territoires montrent une diversité évidente qui fait la richesse de la Guyenne, mais possèdent ainsi des éléments communs qui en font, en dehors d’une simple langue commune, un territoire cohérent.

      Alors oui, c’est aux Guyennais de décider et étant Libourno-Périgourdo-Charento-Limousin, je suis et je me sens 100% Guyennais et c’est pourquoi je suis pour l’unification d’une Aquitaine-Poitou, n’en déplaise aux poitevins et aux gascons.

      Je préfèrerais évidemment que des régions puissent être démantelées et reconstituées de manière plus cohérente (et que ainsi les gascons soient aussi satisfaits), mais comme ce ne sera pas le cas, je suis pour cette fusion positive pour la Guyenne et non contraignante pour nos voisins et amis du Languedoc tolosan qui veulent pour beaucoup une fusion avec le Languedoc méditerranéen (même en devant laisser partir le beau Quercy).

  • Adishatz !

    Segur que i a besonh de’s tornar « maridar » damb eths de mieidia Pirenèus. Seré de plan !
    Lhèu qu’ei eth moment de tornar lançar eth debat e har retrenir era nosta votz

    P.A.

  • Bonjour à vous tous,
    Je pense que les politiques du "nord" ont tranché pour vous avec la nouvelle carte de la France.

    Personnellement votre débat m’a intéressé, mais étant tarnais, je suis plus tourné vers l’Occitanie tout en ayant des affinités certaines avec les gascons, l’idéal aurait été de fusionner Aquitaine, Midi-Pyrénée et Languedoc-Roussillon. Ce qui aurait donné une région vraiment forte et relativement homogène mais ne rêvons pas, ça ne plairait pas à ceux d’en haut ;)

    • La carte diffusée par la presse nationale le soir où le rapport de la Comission Balladur a été rendu public est assez différente, mais elle n’est, elle aussi, qu’une proposition.

      Voir sur le site du Figaro une carte qui indique les propositions, parfois divergentes, "entendues par le Comité Balladur".

      Il se peut très bien qu’aucune des modifications de découpage et de fusion n’aboutisse.

      On a déjà vu ça avec le rapport Attali.

      Et on voit mal des régions se supprimer !

    • Mais ça ne va pas !

      D’abord, venant de Baudis, on suspecte aussitôt que fusionner les trois régions a pour but de faire de Toulouse la capitale, puisqu’elle est au milieu.
      Sur cette base, il y aura d’emblée un blocage des régions extrêmes.

      De plus, ça crée un déséquilibre avec la Provence qui se retrouve seule, alors qu’elle pourrait former un joli duo méditerranéen avec Languedoc-Roussillon.

      Finallement, face à ces propositions irréalistes de marier l’Aquitaine avec Poitou-Charentes, ou de faire un ménage à trois Aquitaine-Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, c’est la proposition de fusion Aquitaine-Midi-Pyrénées qui tient la route.
      A condition bien sûr de prévoir un partage des fonctions de capitale régionale entre Toulouse et Bordeaux.
      Pas facile, mais justement, mettre en synergie Bordeaux et Toulouse est un des enjeux forts de cette fusion.

    • Malheureusement (pour vous) Midi-Pyrenees regarde actuellement plutot vers la Mediterranee, avec notamment l’euroregion Midi Pyrenees - Languedoc Roussillon - Catalogne - Aragon. Et ce pour la raison historique que pendant 700 ans Toulouse etait la capitale - certes tres decentree- du Languedoc.

      De plus, et pour connaitre un peu le littoral mediterraneen, je pense que la culture et les mentalites y sont plus proches du sud-ouest (en tout cas pour ce qui est des PO et de l’Aude, Il est vrai que le Gard a tendance a se raprocher plus de la Provence) que du sud-est.

      La vallee du Rhone marque une frontiere geographique naturelle, qui se sent bien dans l’amenagement du territoire notamment.

      Et, j’espere ne pas me faire trop d’ennemis en disant ca, mais franchement la cote d’Azur et une partie de la vallee du Rhone n’ont plus grand chose d’occitan/provencal.

      Je pense donc qu’une fusion des trois regions serait une bonne idee (du coup le nom de Gascogne-Occitanie commencerait a prendre plus de sens), et pour ne frustrer personne en designant une capitale administrative qui n’est pas forcement une tres grande ville ou une capitale economique (un peu comme Ottawa au Canada ou Washington aux EU). Une ville symbole comme Carcassonne par exemple.

  • En dehors de tout débordement délirant, il semble évident que la fusion entre les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées dans un premier temps parait le plus logique géographiquement, sociologiquement. C’et pour cela qu’elle n’est pas envisagée par les décisionnaires. Cependant, si, par chance, une instance sérieusement représentative ou un collectif lance une pétition, je pense ne pas être le seul à signer.
    Rappelons-nous de quoi l’on parle, du regroupement de deux conseils régionaux, deux instances de l’état, on ne parle pas d’une quelconque reconnaissance d’autre chose...

  • Oui, une région n’est guère qu’un moyen décentralisé qu’à l’État central de s’organiser, mais il s’avère que ce même État a fait en sorte que les exécutifs desdites régions soient élus par les habitants concernés, de telle sorte qu’il ne faut pas négliger la possibilité que des régions, émergent des espaces politiques qui trouveraient à se consolider.

    Dans cette optique, la fusion entre Aquitaine et Poitou-Charentes serait une catastrophe pour l’identité gasconne, en ce qu’elle ne serait plus qu’un élément mineur d’un grand ensemble technocratique qui fonctionnerait à plein sur le mythe de la façade atlantique.

    Pour le reste du débat actuel, j’ai écrit un petit article auquel je renvoie :

    http://bearniaiseries.blogspot.fr/2014/01/dune-autre-abstraction-francaise-la.html

  • Le projet est construit autour des métropoles, grosses machines qui sont censées avoir le prestigieux gabarit "international" (de plus, sources de gros bénéfices pour les dirigeants), pas selon les territoires, et encore moins suivant le voeu des citoyens.

    Projet réduit : Aquitaine + Gers + Htes Pyrénées
    Plus large : Aquitaine + Midi-Pyrénées

    (À partir des territoires on concevrait Limousin + Auvergne + Lozère + Ardèche + Périgord : "Haute Occitanie".)


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