PUYOÔ PUYOO ! Les passagers sont priés de ne pas comprendre !

- Tederic Merger

Les loupés sont-ils plus nombreux que les escadudes en matière de signalisation "occitane" des gares ?
Ici on aurait dû avoir, suivant ce qui semble la logique de cette opération dans les gares, PUYOÔ PUJÒU, le second étant la graphie alibertine du premier.
On a... une idiotie.

Rappel : ce ne serait de toute façon ici pas du bilingüisme mais du bigraphisme (écriture du même mot avec deux systèmes d’écriture différents), puisque la version officielle française PUYOÔ est autant du pur gascon que la version alibertine.

(lo,eth) Pujòu
Prononcer "(lou) Puyoou" ("oou" étant une diphtongue - òw).

Grans de sau

  • J’ai remarqué la Rèula, Lengon et la Gòrp qui ont été écrits correctement en alibertin. Mais de toute façon, le 1er sera prononcé [laʁø’la] et les 2 autres seront prononcés comme en français, donc tout ça ne sert à rien. Sans compter ceux qui prendront ça pour de l’espagnol à destination des touristes.

    La question qui me ’’chacaille’’ est : qui diable supervise la conception de ces panneaux ridicules ??? Serait-ce Jérémie Obispo au Conseil régional ? L’InOc ou l’IEO s’en mêlent ? A moins que les Puyoô/Puyoo soient le fait d’un stagiaire, ce qui expliquerait bien des choses.

  • Puyoô/Puyoo est le fait de ... Grosclaude père. Ce dernier, dans ses choix d’orthographe restituée, qui font référence (sans jamais aucune contestation), a toléré, contre la graphie alibertine normée, la survivance de l’orthographe béarnaise. Sur le même modèle, Morlaàs reste tel quel dans la version "occitane" de la signalétique officielle.

    Je n’ai rien contre le respect des restes de l’orthographe béarnaise (voyelles doubles, x pour sh, -igt pour -th, ...), mais dans ce cas-là, il ne sert à rien de proposer une version "occitane", qui ne sera pas comprise, outre le paradoxe qui voudra toujours que la version officielle soit plus "authentique", à sa façon, que la forme restituée (même si l’orthographe béarnaise n’a jamais été très cohérente non plus).

  • Les loupés sont-ils plus nombreux que les escadudes en matière de signalisation "occitane" des gares ?

    Tederic pose une question : de prime abord, j’ai bien envie de dire oui, et au-delà même des gares, c’est l’ensemble des panneaux qui sont généralement mal foutus, incohérents, et truffés de fautes.

    Mais j’ai constaté au Pays Basque, à Hendaye, moi qui ne parle pas le basque, des fautes sur les panneaux en basque : par exemple, la finale -egi est orthographiée une fois sur deux -egui, à la romane.

    Les Basques d’Espagne doivent rire quand ils voient ça ...

  • J’ai souvent fait état des méfaits du digraphisme en langues dites régionales. C’est une catastrophe.

    Un début de réflexion avait accompagné nos échanges :

    http://www.gasconha.com/spip.php?article140

    Dans la pratique, inutile de réfléchir. On applique le pseudo-bilinguisme compensatoire. Jamais semble-t-il on ne s’est posé les questions théoriques de l’action toponymique.

  • Sur les panneaux de bus, la logique est quand même plus simple !
    Certes, c’est du digraphisme : on écrit le même nom gascon en suivant deux codes différents.


Un gran de sau ?

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