Un pet d’actu politique (1er tour présidentielle 2017)

- Artiaque

Salut à tous,
Je me suis livré en amateur à une rapide analyse des cartes communales des votes de premier tour selon un regard gascon.
J’ai choisi parmi les votes massifs les votes Macron et LePen qui laissent paraître quelques motifs géographiques.
Pas de commentaires en revanche sur les votes Mélenchon et Fillon qui m’ont paru moins intéressants à lire géographiquement.
Parmi les votes rares j’ai également retenu les votes Poutou et Lassalle, comme étant les deux candidats gascons de cette élection.
C’est ci-joint si cela vous intéresse. Je suis bien sûr intéressé par vos avis.

1er tour présientielle 2017 - Analyse des cartes communales des votes LePen, Macron, Lassalle, Poutou
Artiaque
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Et quoique vous pensiez de cette élection, purtap-pe plaa !

Grans de sau

  • Merci Artiaque ; intéressant en effet. On y voit comment les électeurs, à travers leurs conditionnements géographiques et sociaux, essaient, comme ils peuvent, d’exprimer quelque chose de ce qu’ils sont, individuellement sans doute mais aussi collectivement, ce qui est plus confus. A quelle collectivité, consciente ou inconsciente, se réfèrent-ils, etc...?

    A propos de carte : avez-vous pu reprendre celle des pays gascons à laquelle vous vous étiez attelé il y a quelques mois ? Elle paraissait alors assez avancée pour qu’un aboutissement soit prévisible assez rapidement, puis ... plus rien.

  •  Vote Front National : l’arc qu’il décrit au nord de la métropole bordelaise, allant du couloir FN de Moyenne Garonne jusqu’au Nord-Médoc (en enjambant l’estuaire !), passe par le "Nord-Gironde" (Castillonnais, Libournais, Blayais... donc au nord de la Dordogne) plutôt que par l’Entre-deux-Mers.
    Nous avons discuté sur Facebook à partir d’une analyse de Vincent P. du même scrutin, notamment sur cet arc qui contourne Bordeaux par le nord... J’ai rapporté un article de "Sud-Ouest" qui donne la parole à l’universitaire Le Bras. Celui-ci donne comme un des facteurs explicatifs du vote FN la présence d’une population immigrée ancienne dont les rejetons rejettent (!) une nouvelle vague d’immigration (ce pourrait être les italiens en Lot-et-Garonne, mais aussi en Nord-Médoc m’a-t-on dit). Vincent a aussi invoqué un vote "chasseur" et un vote de rejet d’une population gitane nombreuse par endroit sur cet arc.
     Vote FN sur un couloir fluvial, interrompu par des métropoles régionales : en regardant la carte, je trouve une ressemblance entre le couloir garonnais où le vote FN est interrompu par Bordeaux et Toulouse, et le couloir Saône-Rhône où il est interrompu par Lyon.
     Pour ce qui est de la Gascogne, il me semble que le vote Macron vient en négatif du vote Le Pen : Macron est fort là où Le Pen est faible.
     Vote Lassalle : vascon, occitan et corse ! Ici "occitan" veut dire pour moi " du domaine d’oc" (Gascogne, Massif central, Provence, Languedoc intérieur... partout où le fond de population d’oc n’a pas été trop minorisé) ; comme Artiaque, j’ai remarqué sa petite percée dans la "diagonale du vide" qui rejoint les Ardennes...

  • Merci Artiaque en effet pour cet éclairage, candidat par candidat.

     Concernant le vote FN, la ville-relais entre la vallée de la Garonne et le Nord-Gironde est Bergerac : la plaine de Bergerac, en effet, est totalement ouverte via la Dordogne sur Bordeaux, et Bergerac est aussi importante que Marmande pour nombre de populations du Lot-et-Garonne, très en contact avec cette ville, malgré le relief et la route, qui est loin d’être une autoroute.

    Bergerac, qui n’est pas en Gascogne pour rappel, est néanmoins aujourd’hui l’incarnation d’une ville de périphérie, ici bordelaise. L’installation de Bordelais, poussés hors la métropole via l’inflation des prix, n’y est pas rare. Il suffit de s’y rendre pour constater ses difficultés. Villeneuve-sur-Lot me semble du même acabit.

     Concernant le vote Lassalle, il marque à merveille un espace hyper-gascon, et je crois, sans exagérer, que l’on a là une marque nette d’un reste de vote ethno-culturel, par sympathie de proximité.

    Je suis également assez d’accord que le vote Lassalle du Massif Central, en fait le cœur de l’Occitanie linguistique, marque une adhésion au personnage en des pays qui n’ont pas subi les évolutions du pourtour méditerranéen. Bref, il n’est pas abusé non plus d’y voir à mon sens comme les restes d’un vote "occitan" rural.

    Le succès, relatif certes, du vote Lassalle invite à nous interroger sur la manière d’accompagner un discours réformateur quant à l’aménagement du territoire : l’attachement à la commune est fort, toute proposition de disparition violente pourrait être mal comprise des populations pourtant sensibles au maintien d’une culture locale et de solutions régionales.


Un gran de sau ?

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