"Carrèra dels (sic) Casaus" ! La languedocianisation, toujours et encore

- Vincent P.

Layrac est en Agenais gascon, rive gauche de la Garonne. Et disons les choses : la "rue des Jardins", ce ne peut pas être la "carrèra dels Casaus".

Il est probable que localement, la forme soit "des" [déss] et non "deus" [douss] (qui est une prononciation évoluée de la diphtongue et de ce qui devait encore être [déwss] il y a un siècle), mais en aucun cas cela ne justifie de ressusciter une forme "dels", propre au languedocien (qui d’ailleurs prononce majoritairement [déss] : c’est l’affaire des "Languedociens" s’ils veulent rétablir un peu partout des lettres que personne ne prononce).

Après l’affaire de "Sent Salvador del Lizos", encore un exemple de languedocianisation en Lot-et-Garonne gascon ...


Panneau en languedocien pour un village ... gascon Vincent.P

Par ailleurs, l’on peut s’interroger sur la nécessité à Layrac d’animer une conférence sur un poète d’oc du Quercy : la culture ne connaît pas de frontières, mais c’est tout de même étrange.

Voir en ligne : Des plaques de rues bilingues français occitan

Grans de sau

  • N’oublions pas que Layrac est le fief d’un occitaniste politique des plus féroces :D

  • FANTOIR :
    47145 Layrac AS BOUDETS
    47145 Layrac AS CAMPS BARRATS
    47145 Layrac AS CRABETS
    47145 Layrac AS PEYRES
    Le As suggère la vocalisation du l dans als (d’ailleurs jusqu’à la disparition de sa trace même !), et donc des plutôt que dels.
    Mais le FANTOIR donne aussi :
    47145 Layrac AL RIOU
    Layrac est clairement en zone gasconne (le FANTOIR y donne par exemple
    47145 Layrac BOUBEE
    47145 Layrac BOUHEBALLE
    47145 Layrac BOUHEBEN)
    mais a dû recevoir des influences languedociennes, par l’arribère de Garonne et Agen tout proche.

    Aouto caouso :
    Comme souvent dans ce genre d’article d’un journaliste a priori bienveillant mais profane, des erreurs de transcription presque à chaque fois :
    « adisaths* brave monde » (lire adichats brabé moundé)
    Même notre Adishatz qu’on pourrait penser populaire ne passe pas à l’écrit !

  • La « parabole de l’enfant prodigue » enregistrée à Layrac [lèyrat]
    https://cocoon.huma-num.fr/exist/crdo/#recherche_geo
    qui est manifestement gasconne - sauf n intervocalique conservé dans "luna"- , on entend [dou bilatyé] pour la traduction de « du village », le pluriel est donc logiquement [dous bilatyés].

  • Ah oui quand même !

    Quand on écoute, il n’y a pas de doute : c’est bien plus du gascon que du languedocien (c’esn est même assez étonnant : hilh, cauhar, avec un h vraiment soufflé.

    En effet "dou bilatye", la suite logique est forcément "dous"... Ça aurait donc dû être "deus casaus"... D’ailleurs, jusqu’à quand va-t-on se faire ch... avec ce "deu" qui ne prononce quasiment nulle part comme ça ?

  • C’est une tradition graphique ancienne , restée étonnament commune aux tenants de l’orthographe félibréenne et des occitanistes.Je vois mal écrire "do" ...


Un gran de sau ?

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