Quelques extraits :
– les chats des Landes ne sont ni aimés ni aimables, on les appelle ’’gats’’ (p. 12)
– En Gascon, bouhe signifie ’’souffle’’, le bouhe c’est aussi la taupe qui s’évade de son soupirail et vient souffler, prendre l’air (p. 18)
– Un ’’kiki’’ n’est pas un ’’can’’, vocable sérieux réservé aux pointers, aux setters plus ou moins purs [...] Un kiki n’est qu’un cagnot, on le traite aussi volontiers de ’’cure-uou’’ (p. 35)
– comme siffle le vent, chioule ben, qui fait craquer les grands pins. Qu’elle parle, qu’elle pleuyteuye, qu’elle borde, qu’elle radote [...]des chansons à birebourer les têtes (p. 44)
– Petit trot, grand trot, petit galop, canter du Tounedou au Baqué, de Perrac à Branelongue, de Tuyenet à Lestajaou, de Bordessoule à Plinguet (p. 46)
– Comment l’appelles-tu ? - Hé té, Cagnotte. Cagnotte sen Brigue de coude puisqu’elle n’a pas de queue. (p. 47)
– Sa mère [...] y mêlait des adages, des proverbes qu’elle récitait souvent en gascon, roulant les r, mouillant les ll, écrasant les gn et Margot l’imite,se met à réciter : Aoube rouge ben ou plouje. Puis , en mesure, comme une chanson : Per sen Miquéu, le becade que toumbe dou céu. Per sen Luc, lou gran truc. E après sen Miquéu et sen Luc, arrivent sen Roc, sen Bernat, sen Loup, sen Andriu, sen Martin et sente Catrine. (p. 51-52)
– Elle prononce enfing. Isa est de Sabres, dans la Grande Lande, et, là, l’accent gascon ne fait grâce à aucun mot, à aucune syllabe terminale, surtout quand l’émoi s’en mêle. (p. 66)
– Les vieux dansaient la roun-la-la, le saut-de-sacul et la sabringote. [...] tu as vu danser la sabringote ? - Non. - Une Sabringote qui n’a pas vu danser la sabringote, c’est désolant. - Eh oui. Mais c’est comme ça,je n’ y peux rien. - Nous vivons dans un monde où les vieux ne dansent plus. (p. 93-94)
– Un méchoui au pays du panturon, du salegras et de l’aillère, ça ne te fait pas deuil, comme dirait Adèle ? (p. 94)
– J’entends d’ici [...] ton bel accent montois (ou dacquois) qui pince les an : je me demonde vraimont ce qui a pu se passer. (p. 108)
– Simon avait la voix râpeuse de sa mère, son accent. M’ammebête, choucolat, caramebares, chinechinegomme. Et mamang, bien sûr. (p. 115)
– Hé adieu, Marregot. Ma chenille elle est dans une boîte d’allumettes, dans mon lit. Et demaing mating, ce sera un papillong. Tout jone. Ou jone et blang. (p. 117)
– Aubin Lescommère (épicier le reste de la semaine et un vrai Lanusquet, petit, nerveux, frétillant). (p. 132)
– Séraphine a chanté Adiou praoube Carnaval et les chiens sous la table en ont profité pour hurler (p 153)
– Elle roule les r avec l’accent de la Chalosse, comme si elle roucoulait (p. 203)
– A la fin de sa vie, le berger qui s’appelait Jeannon ne parlait plus qu’à un imaginaire chien labrit.Hey biye, criait-il , ou arrebire ou gahe lou. (p. 222)