L’Estela de la Mar / L’Estele de la Ma Duprat

Je recherche le chant gascon Estelle de la mar.

P.-S.

Sur http://estaca.free.fr/, vous avez dans le menu de gauche :
Textes de Cançons
Parmi eux, il y a L’Estela de la mar.
Pour la musique, vous pouvez prendre celle de Boune May dou Boun Diu, qui est la même.

Grans de sau

  • NB : N’ayant pas de serveur, la mise à disposition du fichier n’est que de 7 jours.

    Réponse de Gasconha.com :
    Aïe aïe aïe... Un peu court !

  • Bonjour,
    Le texte proposé par Estaca diffère un peu de la version que je connais (landaise ?) : Estelle de la ma
    En tout méchan passatye
    Guide lou toun maynatye
    E nous qu’et prométém
    D’et serbi d’et aïma
    Toustem toustem
    ...
    Mais je ne connais malheureusement pas la suite. Si vous la connaissez, je suis preneur !
    merci

    Réponse de Gasconha.com :
    Le texte figurant sur le site de l’Estaca est identique à la version que vous avez. Seule la graphie est différente : graphie occitane normalisée sur le site de l’Estaca.
    C’est le refrain. Quatre couplets figurent ensuite sur le site.

  • Le refrain est bon, voici les couplets de cette merveilleuse chanson (version landaise) :

    1) Lou yourn oun la souffrénse
    En’s biénéra visita,
    Apprén-sé dab patiénce
    A sabé tout suppourta.
    Berye doulourouse
    E tant générouse
    Aou Golgotha.

    2) A l’orphelin que ploure
    En sé crede abandounat
    Dits qu’ue may qu’ou damoure
    Dé tu qu’é toustem aymat
    Douce protectrice
    et counsolatrice
    Dé l’affligeat.

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci Vinvin !-)
    J’ai rectifié "biery" en "byerye". Cela me parait plus correct pour "vierge".
    Tederic

  • Bonjour, merci pour la rectification.

    Je me permets de mettre un lien youtube pour remplacer le fichier mp3 qui ne marche plus. Bien amicalement à tous.

    fr.youtube.com

  • Une version non religieuse et plus guillerette de l’Estela de la Mar, par Ric dou Piaou ; en negue.
    https://www.youtube.com/watch?v=1EIoe2Lofqc

    Aqui que l'as N° 25 "Estela de la mar" - YouTube
    <script>/*<![CDATA[*/var mejspath='plugins-dist/medias/lib/mejs/mediaelement-and-player.min.js?1699340127',mejscss='plugins-dist/medias/lib/mejs/mediaelementplayer.min.css?1699340127';
    var mejsloader;
    (function(){var a=mejsloader;"undefined"==typeof a&&(mejsloader=a={gs:null,plug:{},css:{},init:null,c:0,cssload:null});a.init||(a.cssload=function(c){if("undefined"==typeof a.css[c]){a.css[c]=!0;var b=document.createElement("link");b.href=c;b.rel="stylesheet";b.type="text/css";document.getElementsByTagName("head")[0].appendChild(b)}},a.init=function(){!0===a.gs&&function(c){jQuery("audio.mejs,video.mejs").not(".done,.mejs__player").each(function(){function b(){var e=!0,h;for(h in d.css)a.cssload(d.css[h]);for(var f in d.plugins)"undefined"==
    typeof a.plug[f]?(e=!1,a.plug[f]=!1,jQuery.getScript(d.plugins[f],function(){a.plug[f]=!0;b()})):0==a.plug[f]&&(e=!1);e&&jQuery("#"+c).mediaelementplayer(jQuery.extend(d.options,{success:function(a,c){function b(){var b=jQuery(a).closest(".mejs__inner");a.paused?(b.addClass("pausing"),setTimeout(function(){b.filter(".pausing").removeClass("playing").removeClass("pausing").addClass("paused")},100)):b.removeClass("paused").removeClass("pausing").addClass("playing")}b();a.addEventListener("play",b,!1);
    a.addEventListener("playing",b,!1);a.addEventListener("pause",b,!1);a.addEventListener("paused",b,!1);g.attr("autoplay")&&a.play()}}))}var g=jQuery(this).addClass("done"),c;(c=g.attr("id"))||(c="mejs-"+g.attr("data-id")+"-"+a.c++,g.attr("id",c));var d={options:{},plugins:{},css:[]},e,h;for(e in d)if(h=g.attr("data-mejs"+e))d[e]=jQuery.parseJSON(h);b()})}(jQuery)});a.gs||("undefined"!==typeof mejscss&&a.cssload(mejscss),a.gs=jQuery.getScript(mejspath,function(){a.gs=!0;a.init();jQuery(a.init);onAjaxLoad(a.init)}))})();/*]]>*/</script>
  • Viendrait d’un cantique basque : beti, béti... Recueilli par un certain abbé Bonnet, missionnaire au sanctuaire de Buglose et répandu dans toutes les Landes et ailleurs.

  • Ce qui est certain, c’est qu’il existe une version basque "Jainkoaren Ama", dont les paroles sont très proches des paroles béarnaises de "Bona Mair deu Bon Diu", ce qui laisse supposer que nous avons là une même source, probablement l’évêché. Reste à comprendre les paroles landaises, différentes, qui brodent plutôt sur Stella Maris.

    Jainkoaren Ama

    Interprétation sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=fo6naNqtXcE

  • J’ignore l’origine et les paroles du cantique basque en question.
    Mais l’adaptation à un public gascon landais se serait faite dans un contexte bien particulier et dramatique par le futur chanoine Bonnet : d’après des informations que je n’ai pas pris le temps de vérifier elle aurait été faite pour les régiments majoritairement (?) gascons coincés dans la petite péninsule de Gallipolli et embourbés dans des tranchées devant les troupes ottomanes vers 1915 (voir Wikipedia, je suppose).
    La situation n’était pas brillante du tout et on comprend les invocations dramatiques et les couplets évocateurs de grandes difficultés... Les troupes franco-anglaises durent être rapatriées après pas mal de pertes.

  • Dans les livres que j’ai récupérés de ma tante toulousaine mais d’origine gasconne*, il y a "Les poilus d’Orient" de Pierre Miquel qui conte cette aventure militaire voulue par Churchill et suivie par la France.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_des_Dardanelles
    Il s’agissait de conquérir Constantinople (rien que ça !) pour contrer l’adversaire allemand...
    Echec total, et environ 40 000 morts côté français (bien plus encore côté britannique), tués, ou morts de leurs blessures ou de maladie dans des conditions affreuses.
    Il est beaucoup plus question (mais je n’ai pas fini le livre, et suis maintenant à Salonique, après le désastre) de soldats coloniaux (zouaves, sénégalais, pieds noirs...) que de gascons. A creuser.

    *Le père de ma tante, donc mon grand-père, avait combattu dans cette armée d’orient, mais peut-être pas (tant mieux pour lui, et sinon je ne serais peut-être pas ici à vous en parler !) à Gallipoli...
    Dans le récit familial, ça n’avait pas une tonalité si dramatique ; il était question du Vardar et de Monastir (respectivement fleuve et ville de Macédoine).

  • Merci cher "invité" !
    C’est bien mon grand-père !

  • Mon grand-père maternel a failli être envoyé à Salonique. Seule la naissance de son sixième enfant lui a épargné cette destination. L’infâme Churchill sévissait déjà.

    Pourquoi l’"Etoile de la mer" est-elle entrée dans la titulature de la Vierge Marie ?
    C’est l’un des joyaux du culte marial.
    A l’origine, cette "bonne étoile" était un guide maritime, l’étoile du soir et du matin (ses deux aspects), à savoir Vénus, notre "étoile du berger", repère céleste indispensable à la navigation, et associé aussi aux dioscures, les Jumeaux divins, invoqués en cas de tempêtes. Rendre hommage à Marie en lui accordant ce patronage bénéfique ne posait aucune difficulté (Marie est alors tenue pour Reine du Ciel, autre exemple de titre conservé).
    Mais il y a autre chose : l’étoile de chance, avec parfois ses deux aspects "soir et matin", a perduré dans nombre de traditions d’Europe, notamment dans le sud-ouest de l’Empire romain, et la symbolique de plusieurs peuples en porte trace.
    C’est cette étoile de (bonne) chance, suscitée par sa mère, qui a guidé Enée vers les rivages occidentaux, où fut fondée Albe, mère de Rome (suivant l’histoire légendaire de Rome, notamment chez Virgile). C’est ce que les Italiens ont nommé lo Stellone, meuble principal des armoiries italiennes.
    C’est aussi l’Astrado "Destinée" des Provençaux, comme en attestent le vocabulaire et les arts populaires.
    C’est aussi l’étoile d’argent sur fond bleu qui marque au guindant le drapeau "pan-catalan".
    Sans rapport avec la Gascogne, mais efficace, Stella maris figure sur le drapeau des Acadiens, qui n’avaient que leur foi et leur natalité pour se défendre contre le sort qui leur était fait.
    L’étoile, parfois versée comme si elle tombait du ciel, figure sur des maisons et des croix de cimetière (je l’avais mentionné sur le site, mais je ne retrouve pas l’endroit ; il y avait des photos jointes).

    L’Etoile guide qui sauve n’est pas qu’une allégorie recueillie de la culture classique de l’Antiquité tardive. Elle était le repère concret et céleste qui guidait le marin, accompagnait le berger et, quand le cantique lui eut donné une nouvelle vie, elle enveloppa le dernier hommage à nos défunts, dans les églises. Peut-être l’image d’une traversée funèbre était-elle sous-jacente ?

  • La qualification stellaire de la Vierge Marie est ancienne dans la piété chrétienne.Un des nombreux qualificatifs que lui attribue les Litanies est "Stella Matutina", Estele deu matin en gascon .


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • [Se connecter]
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs