La Gascogne et le Grand débat national Pourquoi ne pas profiter de ce grand débat pour parler de la Gascogne ?

- Gerard Saint-Gaudens

Le « Grand débat national » est lancé jusqu’au 15 mars.
Un sondage du 22 janvier nous apprend que 67% des Français trouvent que c’est une bonne chose mais que 62% d’entre eux estiment que le gouvernement n’en tiendra aucun compte. De la sagesse sans doute derrière cette désillusion.
Mais est-ce une raison pour ne pas participer ? Nous avons tous des tas d’opinions à défendre sur divers sujets mais il en est un qui nous unit certainement : l’avenir des pays gascons, de nos territoires, de notre culture, de notre langue, l’organisation de nos régions. Pourquoi ne pas saisir l’occasion pour les faire entrer dans ce « Grand débat » ?

https://www.gouvernement.fr/le-grand-debat-national

Ce site dit entre autres ceci :
« Chacun peut organiser un débat que ce soit à l’échelle du quartier, du village ou de la région.. En parallèle, tous les citoyens pourront contribuer en ligne, sur une plateforme numérique dédiée qui permettra de déposer des contributions. Enfin, des conférences de citoyens tirés au sort seront mises en place dans chaque région pour échanger sur les analyses et propositions issues des différents débats. »

Voila donc trois manières éventuelles où nous pourrons faire sortir les sujets qui nous préoccupent ici. Et en particulier dans le quatrième chapitre « L’organisation de l’Etat et de ses services publics ». Nous en avons des choses à dire là-dessus, non ?

Et c’est l’occasion pour les décideurs de tout poil de se rendre compte qu’il existe en France des tas de gens pour lesquels ces sujets ne sont pas de vieilles lubies oubliées mais bien des préoccupations importantes. Même si ça ne générera probablement aucune mesure concrète, ne nous privons pas !

Grans de sau

  • En principe, nous avons nos grans de sau à mettre dans ce grand débat.
    Moi aussi je le vois dans le quatrième chapitre « L’organisation de l’Etat et de ses services publics » où il est question d’échelons administratifs, de niveaux de collectivités locales, de décentralisation.

    Quatre axes qui sont liés entre eux :
     Redire le mal que nous pensons des arrégiouasses imposées depuis l’Elysée, qui veulent créer de toutes pièces de nouvelles identités et de nouveaux bassins de vie "occitans" et "néo-aquitains", en méprisant une réalité régionale millénaire, la Gascogne.
     Contester la vision "Tout métropole" qui fait que la Gascogne, très rurale et n’ayant pas vraiment de métropole à elle, est négligée.
     Promouvoir des pays gascons sur la base des "Pôles d’équilibre" embryonnaires et de certaines "intercoms".
     Promouvoir nos petites villes et nos bourgs, en mettant l’accent sur leurs coeurs anciens, les bastides etc. Dans les bastides du Moyen âge, on attirait les habitants par des franchises (avantages fiscaux*, protection, émancipation des serfs, démocratie locale...) ; je pense qu’il faut lancer l’idée de nouvelles villes franches où soufflera l’esprit gascon, qui toutes ensemble feront le poids et seront attirantes par rapport aux métropoles !

    *"Avantager fiscalement les résidents des coeurs anciens" (dont je suis, mais ça n’a pas d’importance !-)) rentrerait dans le chapitre 2 "La fiscalité et les dépenses publiques".

  • Il y a la possibilité de faire des contributions en ligne.
    Mais elles risquent d’être noyées dans la masse.
    J’ai regardé par curiosité et j’ai trouvé la contribution de Michel dans la rubrique Organisation de l’Etat et des services publics :
    https://granddebat.fr/projects/lorganisation-de-letat-et-des-services-publics/collect/participez-a-la-recherche-collective-de-solutions-3/proposals/etat-regions-communes

    =) Quel rapport par exemple entre la région Bretagne et la région Nouvelle Aquitaine. La première à une identité géographique, historique, économique, culturelle bien établie, tandis que la Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes, sont des aberrations Quel rapport entre un Basque et un habitant de LIMOGES, entre un Auvergnat et un Savoyard. Comment les habitants de ces régions peuvent-ils s’identifier à un territoire. Je suis pour la création de régions qui disposent d’une cohérence géographique, historique, culturelle. Ces régions seraient faites par la réunion de deux ou plusieurs départements et dont certaines correspondent du reste à celles qui existaient avant la Loi NOTRE

  • Il nous faut participer. Avec des idées simples. Nous n’aurons pas de région Gascogne, en revanche, nous connaissons des solutions simples pour un moindre mal, et ce moindre mal, c’est le retour au statu quo ante, à savoir les régions avant la loi NOTRe : il nous faut récupérer les anciennes régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, qui avaient un dialogue intéressant, qui permettait l’émergence de la Gascogne, au cœur d’un ensemble plus vaste, en gros le bassin aquitain.

    Comment argumenter pour le retour à ces espaces ? En expliquant que la réforme régionale a créé des monstres, qui ont éloigné les lieux du pouvoir du citoyen, et que ledit citoyen, ainsi que l’illustre l’affaire des Gilets Jaunes, a besoin d’identification, de proximité.

    Il est trop complexe de venir avec des idées au sujet de la métropolisation, de la densification, de l’émergence des pays, c’est un travail de terrain sur de longues années, pour faire émerger une classe politique locale inventive. L’urgence du débat actuel, c’est faire acter l’immense bêtise des régions de la loi NOTRe.

  • Je suis d’accord avec Vincent.
    Il faut faire simple et demander le retour aux régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
    Par exemple il faut demander une évaluation des nouvelles régions qui devaient faire faire des économies ce qui n’est pas le cas :
    Réforme de la fusion des régions : le grand gâchis
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-enquete-de-secrets-d-info/l-enquete-de-secrets-d-info-02-novembre-2018

  • Voici un lien pour tomber sur la liste des contributions du chapitre 4.

    A prumère biste...
    C’est une jungle d’où ne pourront émerger que des idées simples.
    Par exemple, ce qui m’a sauté aux yeux à la première consultation de liste, c’est la revendication "stop au 80km/h sur route" (d’ailleurs mal placée dans ce chapitre 4 sur l’organisation de l’Etat et des Services publics).

    Quand il y aura des centaines de milliers de contributions, je ne vois pas comment les propositions en texte libre (ce qui n’est pas réponse à des questions fermées) seront exploitées : ni des êtres humains ni l’intelligence artificielle ne peuvent le faire.

    Par contre, les réponses aux questionnaires fermés pourront être analysées facilement, comme dans un sondage.
    Il faut peut-être voir dans les questions fermées si quelques unes sont particulièrement cruciales pour nous...

  • Pour revenir aux propositions en texte libre : il me semble qu’elles peuvent - mais il faut y passer beaucoup de temps et être conscient du biais introduit par les opérations collectives de manipulation - nous servir à sentir l’état de l’opinion, voire à établir des contacts avec des personnes aux idées sympathiques (il me semble qu’on peut s’abonner à des contributeurs comme sur Twitter ou Facebook).

    Bon, j’arrête, parce qu’il faut que je passe quelques heures à découvrir tout ça : je ne sais même pas si un inscrit au débat peut y intervenir plusieurs fois.

    On peut aussi créer un compte pour une "organisation non lucrative" (ce serait ReGasPros dans notre cas) ; il est possible de filtrer pour n’avoir que les contributions émanant de ces dernières, mais "a prumère biste" encore, j’ai l’impression que ça ne donne pas grand chose : des individus peuvent facilement créer un compte d’"organisation non lucrative"...

    Bon, aqueth dijaus que risca ende jo d’estar acaparat per la descobèrta d’aquera "jungle" (coma díser en gascon ? de tot aqueth batalís ?)...

    PS : Je découvre qu’avec les nouvelles pages de Gasconha.com, les grans de sau sont limités à 1500 cars. C’est surement paramétrable, je ne sais pas bien où pour l’instant...
    Actualisation qques heures plus tard : j’ai fixé le maximum à 3000.

  • Je n’ai pas encore fait de propositions sur le site mais il est possible de faire une recherche par mots clés par exemple région.

    Une demande qui doit émaner d’un languedocien :
    NON AUX REGIONS HOLLANDE-VALLS
    Il faut rapprocher l’élu du citoyen. En ce sens la réforme territoriale menée sous la présidence Hollande est un échec cuisant. A titre d’exemple, la région Occitanie n’a aucune unité. Il faut revenir à l’ancienne région Languedoc-Roussillon avec Montpellier pour capitale régionale.

    https://granddebat.fr/projects/lorganisation-de-letat-et-des-services-publics/collect/participez-a-la-recherche-collective-de-solutions-3/proposals/non-aux-regions-hollande-valls

    Je pense que je vais faire la même proposition avec le même titre en remplaçant Nlle aquitaine par Aquitaine !

  • A l’instant, j’ai fait une recherche sur le mot "Gascogne" dans les propositions : zéro ; je crois que je vais modifier la mienne pour y caser le mot Gascogne...
    Sur "Aquitaine" : 1 sur 30698 propositions (tiens, elle émane de 32406465...)
    https://granddebat.fr/projects/lorganisation-de-letat-et-des-services-publics/collect/participez-a-la-recherche-collective-de-solutions-3/proposals/revoir-certaines-regions-trop-grandes-notamment-nouvelle-aquitaine-et-demander-leur-avis-aux-habitants-par-referendum
    Sur "Alsace" : 13 sur 30706 propositions (la plupart pour demander le retour de la Région Alsace)

  • Je constate qu’il y a de nombreuses propositions intitulées langue·s régionale·s sur le site du grand débat.
    Mais parmi les propositions que j’ai lues aucune langue régionale n’était citée en particulier...


Un gran de sau ?

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