Ensenhament

- Renaud

A noter, comme ça, hé, je dis rien, on s’en fout, que l’enseignement de l’occitan pourrait disparaître à la rentrée 2019 : c’est une info des plus sérieuses...
Après, bon, c’est vrai que c’est quand même plus important de faire une 4563ème dissertation sur un truc en lien avec le gascon ou autre nampakahako...
Après, ne’ns horviim pas, lo gascon estossi desseparat de l’occitan, formaument, que seré atau parièr...

Après aver bohat un chic, que vs’ic dic com ac pensi, que’m TRUCA aquesta indiferença sus gasconha.com entà çò de’questa actualitat burlenta... Qu’èi lo sentit d’estar a le mèison d’arretirada :
" - Ah bon, c’est la 3ème guerre mondiale ?
 Et oui, c’est officiel, Mme Gasconha.com
 Ah, bé mince alors ! Mais... ils vont pas nous annuler le loto pour ça, quand-même ?"

Voilà, voilà... Bref, je crois que ça commence à me saouler gasconha.com Je vais plutôt m’inscrire dans un club de philatélie, je pense.

Grans de sau

  • Adiu Renaud,
    Non, e’ns es pas indiferenta aquera question.A maugrat que nosautes non jogam pas tot sus la lenga ,com ac sabes.
    Que sohetam duas causas:qu’i auji mèi de professors de lenga gascona e de milhora qualitat qu’abans.E (qu’es ligat) que l’Educacion nacionau deixi de considerar qu’un professor d"occitan" e puixqui ensenhar indiferament lo gascon o l’occitan, aci o aqui hens la medixa academia.Que’ns avem esplicat aqui dessus suu ton hiu "que reprochez -vous à l’occitansime". E la fin programada (mes o menx) de l’ensenhament de las lengas regionaus que va contre tot çò qui sohetam .
    Mes que har ? Se’t sembla ua bona ideia ,lançar ua petitcion (se n’existeix pas dejà) ?En parlar a cada amassada on em convidat,quiò.E que mèi ?Qu’em auberts a totas las suggestions.Mes malaia gasconha.com n’a pas la medixa popularitat que los gran media de comunicacion e qu’es de dòu har...
    Mes bon ...il y a quelques mois , agaçé par le tour permanent de certaines discussions(où tu étais partie prenante,je crois) j’avais aussi émis l’idée de ré-apprendre la pêche ou le bridge ou je ne sais plus quoi...Mais si tout ça nous tient à coeur,ça serait dommage de lâcher,non ?

  • Le (vrai) but de la réforme, c’est de supprimer 2600 postes dans le secondaire à la rentrée. Donc oui, ça passe par l’affaiblissement, voire la suppression des langues régionales, mais pas seulement (ex : les maths ne seront plus obligatoires à partir de la première, 2 matières majeures en terminale au lieu de davantage dans les filières actuelles, etc).

    Le cynisme des dirigeants est de présenter tout cela sous le prisme de la "liberté" ( = "les élèves ont le choix" ) tout en comprimant les moyens.... jusqu’à faire disparaître finalement les besoins ! Ça c’est pour la politique générale nationale...

    Pour ce qui est des langues régionales, il me semble que le rectorat de Bordeaux est plus "protecteur" (ou moins "destructeur", tout est question de point de vue) que celui de Toulouse ... peut être grâce au duo Pays-Basque / Béarn... dur à dire.

  • Merci Bruno pour cette information précise.Y a t-il en ce moment une pétition en circulation concernant l’enseignement des langues régionales en général ? Par parenthèse si elle pouvait ne pas mentionner spécifiquement l’"occitan",ça ne serait pas plus mal...

  • Dans mon gran de sau d’hier à propos des villas d’Arcachon, je relevais qu’il fallait vendre (allez... offrir) du rêve pour entraîner l’adhésion.

    Si les gens ne rêvent pas de Gascogne, ils ne rêvent pas de gascon (ni de langue ni de tout ce qui serait étiqueté comme gascon).
    Si les gens ne rêvent pas de gascon, ils ne vont pas réclamer à l’Etat que le gascon soit sérieusement enseigné.
    Et si les gens (le grand public...) ne le réclament pas "en force", l’Etat français ne va pas leur offrir, vu que c’est le dernier de ses soucis, voire même qu’il a le souci inverse d’assurer définitivement que le français soit la seule langue autochtone vivante en France !

    Donc, pour répondre à l’interpellation de Renaud, je vois Gasconha.com très en amont de la chaîne de causalité ci-dessus. Plutôt consacrer notre énergie aux causes premières qu’aux conséquences...
    Notre idée aussi, sur Gasconha.com, c’est qu’en terres gasconnes, la Gascogne pourrait faire davantage rêver que l’Occitanie.

  • Je pense, en toute froideur d’analyse, que le gascon, et les autres langues d’oc, sont condamnées. On ne les sauvera pas. C’est fini.

    En revanche, elles pourront ressusciter un jour, sous une forme normalisée je suppose. Pour cela, il faudra trouver le substrat qui pourra les porter : nous avons fait l’analyse sur Gasconha.com qu’il pourra s’agir des villes moyennes ou petites, des espaces encore ruraux, où le fait local irrigue le quotidien, loin des flux métropolitains mondiaux.

    Détecter ce substrat nécessite de trouver la bonne échelle d’action. L’Occitanie, bel idéal, ne l’était pas, trop abstraite, trop vaste. La Gascogne ? C’est notre souhait, et nous essayons de faire rêver avec elle, par ses maisons, ses paysages, ses sonorités, ses gens, mais il est possible qu’elle-même soit trop vaste, malgré sa géographique aisée. Alors le Béarn, le Couserans, le Marsan ? Voilà des pays encore un peu vivaces, sur le terrain.

    Dans tous les cas, tant que nous n’aurons pas réussi à faire rêver, à ancrer le quotidien d’un peu de transcendance mystique, comme ont su si bien faire les Basques, ou les Bretons à moindre échelle, il n’y aura pas de demande d’apprentissage de l’ancien langue vernaculaire : s’il est si facile de fermer ces classes, c’est qu’il n’y a pas de demande. Pas de fierté identitaire.

    L’occitanisme est un mouvement qui a trop raisonné en termes de politique de l’offre (notamment via les collectivités territoriales, le champ d’action privilégié pour mener des projets), sans réfléchir sur sa rencontre avec la demande. La triste affaire, dans un cadre d’école privée, de la calandreta du Boucau montre bien la situation dans laquelle nous sommes : la population autochtone, ou pas, se désintéresse du sort de la vieille langue romane locale.

    Il faut donc tout reprendre de zéro. Je ne serai pas démesurément injuste, mais quand même, l’occitanisme a été une impasse stratégique et sentimentale pendant plusieurs décennies. Nos devanciers se sont plantés : leur rêve n’a pas pris. On verra s’il est possible de redonner envie de Gascogne, de Vasconie éventuellement. J’y crois pas mal.

  • L’occitan viurà tant que serà parlat o escrivut. Ne’n hèser disparéisher l’ensenhament dens lo segondari aurà pas d’incidéncia : ’quò’s coneishut que sèrv a gritar punts au bac. Au licèu èram un quinzenat en cors d’occitan, sui lo sol ad auger contunhat a utilisar publicament lo gascon. Compreni pas coma n’i’n a que pòden pensar que l’avenir de l’occitan se jòga achí. Pensi per contra qu’i a mèi de causas que se jògan dens les classas bilingas primàrias.

  • Bonjour Renaud,

    Je ne me sens guère compétent pour parler d’enseignement des langues, n’étant ni linguiste ni prof de langue.
    J’ai donc répondu à votre demande de bilan par le témoignage sincère de mon vécu qui me semblait révélateur.

    A présent vous semblez réclamer une réponse moins neutre, plus engagée. Soit.

    Je n’ai pas suivi la dernière réforme des lycées.
    C’est quand même un sujet précis et technique il ne faut pas s’étonner qu’il mobilise peu au-delà des spécialistes du secteur... c’est le lot de tous les sujets !

    Est-ce que le milieu de l’enseignement se mobilise pour les petites communes qui ont perdu jusqu’à 60% de leur financement, ce qui va continuer à crever les zones rurales dont la Gascogne est farcie ?
    Est-ce que les professionnels de la lingüistique se mobilisent quand l’étalement urbain, la PAC et les normes européennes aliènent le monde paysan qui est un socle essentiel de la gasconitude ?
    Est-ce qu’ils ont été nombreux à soutenir les gens qui comme Vincent alertent sur le bouleversement violent des paysages, de l’architecture et de la sociabilité ?
    Etc...

    Chacun voit midi à sa porte, c’est humain. Mais franchement, la fin de l’enseignement de l’occitan au lycée, ce n’est pas plus important à mes yeux que d’autres réformes qui (hélàs) s’accumulent ces dernières années.

    Admettons l’occitan va disparaître des lycées. Moi qui n’ai jamais suivi un cours d’occitan au lycée ou à la fac, qui ne sais même pas l’écrire, je parle un moins pire gascon que beaucoup de ceux que j’entends s’exprimer même militants, profs ou journalistes !
    Je me demande donc sincèrement (sans arrière-pensée, encore une fois, je suis ça de loin) : quelle est la qualité réelle de l’enseignement ? et par corollaire, quelle serait l’impact de sa disparition ?

  • Je sais pas si une éventuelle renaissance gasconne d’ici 150 ans rassurera Renaud qui passe le CAPES cette année... !

    Le leitmotiv de l’occitanisme comme quoi "l’union fait la force" montre ses limites. Si on compare les ouvertures de postes chaque année avec les autres langues (rapportés au nombre d’élèves), on remarque que l’occitan est l’une des langues de France les plus maltraitées. Par contre, ce n’est pas qu’une question de demande... ou disons, ce n’est pas qu’une question quantitative mais aussi qualitative. Au pays basque (comme en Béarn dans une moindre mesure) il y a plusieurs formules qui sont proposées :
     enseignements immersifs (associatif type ikastola/ calandreta, privé et public aussi) : tout ou presque en langue régionale
     enseignement bilingue (50% au primaire, 3h de basque + 1 ou plusieurs matières en langue rég. au secondaire)
     option / Langue vivante au secondaire

    C’est surtout cette dernière formule qui va être attaquée (entre autre par la réforme du lycée et du bac), et ce pour toutes les langues (y compris le basque ! Les profs de lycée de basque sont aussi très inquiets).

    La force de l’enseignement en basque est d’avoir créé un maillage serré où les parents ont le choix entre ces trois formules. Pour caricaturer,
     1) les plus motivés iront en ikastola,
     2) un public plus hétéroclite (motivations plus diverses et hétérogènes) iront en bilingue,
     3) et enfin au secondaire, certains suivront l’enseignement de la langue comme option/ Langue vivante.

    Je précise que les élèves peuvent rester en ikastola jusqu’au lycée, mais pour la plupart, ils changent de formule en cours de scolarité, passant de 1) à 2) puis à 3) (l’inverse étant fortement improbable).

    Si l’enseignement de l’occitan jusqu’au bac ne se traduit que la formule 3), cet enseignement va être, comme le montre l’actualité, très exposé à n’importe quel virement : un recteur peu sensible aux langues régionales, un proviseur venu ou pas d’une autre région qui ne voit pas l’intérêt de sanctuariser certaines heures sur tel enseignement dans le cadre de son projet d’établissement, des profs d’occitan à cheval sur plusieurs établissements éloignés les uns des autres, etc etc. Bref, l’implantation d’une langue régionale doit être pensée dans une continuité spatiale et temporelle, mais aussi dans une diversité d’offres.

    PS : Par souci de clarté, j’ai peut être trop schématisé la problématique. Je comprends que chacun ici ne soit pas sur le même plan (éducation et court-terme / substrat identitaire et long-terme) mais j’espère que tout le monde comprendra que ces problématiques sont complémentaires et imbriquées.

  • J’ai du mal à me mobiliser pour quelque chose dont j’appréhende mal l’importance. Vous semblez dire qu’elle est une évidence. Peut-être que si vous l’expliquiez avec des arguments vous nous convaincriez et obtiendriez davantage de réactions ?

    Dans l’attente je puis donner mon opinion de citoyen et d’homme, sans autre qualification :

     je situerai l’enjeu plutôt à l’école maternelle et primaire. Gascon obligatoire dans toutes les écoles avec pour justification nécessaire et suffisante qu’on est en Gascogne. Cela ne doit pas "servir à quelque chose". C’est du domaine de l’être. Après huit ans d’école bilingue, c’est acquis au niveau de l’oreille et de l’attachement sentimental, peu importe alors si on n’en fait plus du tout au secondaire il me semble.

     les politiques nationales sont de plus en plus portées par des mouvements urbains, technocratiques, hors-sol, sans vision (j’ai parlé avant-hier avec un ex-collaborateur de Macaron, c’était édifiant). Ils naviguent au gré d’injonctions abstraites, lesquelles n’émanent souvent d’aucun assentiment populaire. Je n’en attends pas grand chose, hormis la base régalienne.

     toute crise est aussi une opportunité. Avec la fin des équilibres de 30 ans entre UMP-PS, militants "occitans" et administrations, peut être est-ce l’occasion de rediriger les énergies vers un nouvel équilibre plus pragmatique, proche du terrain ? Assumant sans vergogne la dimension identitaire et localisée de l’idiome (je parle du gascon) ? Plus en lien avec les autochtones ?

      lutter contre le courant des disparitions est ingrat, on peut être plus heureux dans la création d’alternatives. Pour ma part je bosse pour que demain nous puissions nous fournir en énergie, en carburant et en nourriture localement. Pour que survive notre manière d’être, ça compte autant que la langue non ?

     des combats pour la survie de notre culture, en dehors de l’enseignement :

    - maintenir les autochtones au pays en garantissant des jobs sur place, là où ils ont grandi et où sont leurs vieux,
    - investir dans un groupe média régional indépendant des humeurs ministérielles et des partis politiques nationaux,
    - obtenir une collectivité territoriale autonome aux compétences élargies (cf Corse, Nouvelle Calédonie, Autonomies espagnoles). Elle pourrait par exemple changer le rapport de force avec le ministère et les rectorats.

    A de récentes élections j’ai voté abertzale - ce qui m’était impossible avant la dissolution d’ETA et le renoncement au terrorisme - , car j’y ai vu l’offre politique la plus pertinente à ce jour au vu des constats que je fais !
    Il est peut-être temps pour les gascons de faire de la politique et de l’économie, le culturel seul a des rêves mais manque de muscles ?

  • Je renouvelle ma question concernant une éventuelle pétition.Sur le net je trouve celle-ci mais elle n’est absolument pas datée.Et comme elle évoque "la réforme du collège",je me demande si elle est bien d’actualité.
    http://petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=P2015N47607

  • J’ai signé la pétition transmise par Gascon Lanas (et Tédéric) en ajoutant un commentaire évoquant les langues d’oc et la langue gasconne pour contrebalancer la grosse croix de Saint-Gilles et la mention "pas d’Occitanie sans Occitan" figurant sur le texte d’envoi.
    https://www.mesopinions.com/petition/enfants/revalorisation-enseignement-occitan/59490

    A vos plumes,amis gasconhautes,avec ou sans commentaire.

  • Qu’èi signat damb aqueste comentari :
    « Pas de Gascogne sans gascon !
    (avossetz nomat "gascon" çò qui es gascon, benlèu que ne serem pas atau arribats aus arpunts) »

  • Jo tabé signèri damb aqueth comentari :

    L’occitan synonyme d’occitano-roman (ensemble des langues d’oc) ? Si oui, alors, je suis d’accord. Car il est infiniment dommageable pour le gascon que cette langue d’oc disparaisse, recouverte par le terme générique d’occitan. Pas d’Occitanie sans occitan ? Je dirais pour ma part "Pas de Gascogne sans gascon."

    Mès m’apercevoi après còp qu’escrivoi una pegueria fauta d’àuger pas tornat lugir coma fau perque en plaça de "...terme générique d’occitan", auré falut puslèu qu’escrivossi "...terme (faussement) unitaire d’occitan" per tant d’esvitar tota equivòca.

  • Dans les commentaires de la pétition on parle surtout de LA langue Occitane , du Pays Occitan ... Bon , elle est censée défendre LES langues régionales , mais dans l’ensemble elle défend surtout un modèle .
    Quelques voix Gasconne pour défendre notre spécificité , d’autres pour la pluralité ...mais c’est marqué dans le titre : pour les sympathisants de la cause ...Occitane .
    Comme pour Esprit du Sud , certains y trouve à boire et d’autres à manger .
    Certains défendent l’apprentissage d’une langue régionale ,d’autre un système .
    A la fin il ne restera que le drapeau à la croix et l’Occitan , et pas un mot sur les Gascons et la Gascogne . Une fois de plus ,une fois de trop ?
    Gardons notre énergie Gasconne pour quelques chose de plus productif que le Sud ou l’Occitanie . Peut être pour redonner une envie d’être Gascon , pour recréer la demande locale en Langue Gasconne .

  • Pierre,
    Donc tu sembles proner la non -signature de cette pétition.Il e semble pourtant que nous aurions tout à gagner en l’abreuvant de commentaires gascons(les commentaires sont tous lisibles,comme tu as dû le voir).Avec ces commentaires,s’ils sont assez nombreux,la pétition elle même change de sens !

  • Dans une certaine mesure, il vaut mieux faire de l’entrisme plutôt qu’opter pour la politique de la table rase... sinon il ne restera plus grand chose, voire rien, au final en tant qu’outil de transmission linguistique.

  • Je dis simplement que sur le terrain il y a une totale indifférence pour cet événement . Seul les acteurs directement concernés par la pétition s’y passionnent .
    Je suis passé à Vic Fézensac cette semaine , la seul appellation occitan concernait le panneau d’affichage de la mairie . Tout le reste c’était Gascogne et venait de la population même .
    Après le Fézensac ,le Savés et là aussi les personnes se revendiquaient Gascon .
    Pour eux Occitan c’est de la culture hors sol , un truc officiel qui vient ’’ d’en haut ’’ .
    Et il n’y a plus trop de demande pour apprendre la langue , on la tous constatés .
    Si vous pensez que nous avons une petite chance de faire entendre notre différence Gasconne ,alors oui vous avez raison de signer cette pétition .
    Je suis plus pour encourager les derniers foyers vivaces de la Gasconnité , les valoriser et comme pour le commentaire n°9 , profiter d’une opportunité pour diriger nos énergies vers les Gascons .

  • Après avoir hésité, je ne signerai pas la pétition.
    Ce qui m’intéresserait c’est le gascon (occitan) et non l’occitan gascon.
    Pourquoi passer par le mot occitan en premier ?
    Autant revendiquer le gascon (occitan) langue sœur ou cousine du languedocien.
    En 2018 est paru le livre Gascon et français chez les Israélites d’Aquitaine : documents et inventaire lexical de Peter Nahon.

    Quatrième de couverture
    Cette étude se penche pour la première fois sur l’histoire linguistique des Israélites dits portugais du Sud-Ouest de la France. Après avoir adopté la langue gasconne, ce groupe s’est forgé une identité linguistique en empruntant force mots hébreux, espagnols et d’autres langues, véhiculés notamment par la liturgie synagogale sur laquelle reposait la cohésion du groupe. Ce gascon judaïsé dans lequel survivent de rares textes jusqu’alors inédits a cédé la place au cours du XIXe siècle à un parler français riche de plus de 850 particularismes, dont on dresse un inventaire lexicographique et lexicologique en rapportant les relevés anciens aux fruits d’une enquête de terrain commencée en 2014 auprès des derniers locuteurs.

    https://www.mollat.com/livres/2297230/peter-nahon-gascon-et-francais-chez-les-israelites-d-aquitaine-documents-et-inventaire-lexical

    Il est écrit gascon et non occitan...

  • 19. Vous écrivez que "le gascon (occitan) langue sœur ou cousine du languedocien" et bien sûr vous avez raison ’je dirais même plus,comme les Dupondt :"langue sœur de l’occitan" !
    Mais si vous ne signez pas,personne ne se rendra compte de votre position ,sauf vous (et nous),tandis que si vous faites de l’entrisme(visible et bruyant,pourquoi pas), ça se verra,à commencer par tous les lecteurs des commentaires en question,enseignants,occitanistes,gens des rectorats concernés,etc… Une belle occasion de faire valoir nos positions .Mais vous êtres bien sûr libres de ce que vous signez,ça va de soi.Bonne soirée.

  • =) 20
    Finalement j’ai signé et j’ai même signé pour une deuxième pétition :
    "Pour le bilinguisme français-occitan à Ibos et Ossun
    J’aurais préféré pour le bilinguisme français-gascon (occitan) à Ibos et Ossun mais je suppose que cela du gascon qui sera enseigné si cette classe bilingue ouvre (ou bien a déjà été ouverte)

  • Un député des Landes vient de poser une question au gouvernement à ce sujet,la réponse est attendue :
    https://www.nosdeputes.fr/15/question/QE/16781?fbclid=IwAR0xhFk3KJpQsGTnHdh7BUwjWB4QDi18ZSoa

  • Ce sont des langues de France, dont le pays a la responsabilité, mais aussi, comme les langues et cultures de l’antiquité, des langues « d’héritage », de patrimoine, de culture qui font partie des humanités.

    Voilà une définition qui me convient parfaitement.

  • Alors, je réponds, quand même...
     Je précise que je ne me fais guère d’illusions sur l’efficacité des cours d’occitan ds le fait de former de futurs locuteurs... Mais il n’y a pas que ça...
    Plus de cours d’oc/gascon, cela veut dire un truc très simple : la langue n’a plus aucun rôle dans la sphère publique, elle n’est plus rien, elle n’existe plus. Ce qui convient à faire le parrallèle : gascon/occitan = patois = non langue.

     De plus, même si l’enseignement a un très faible rôle ds la formation de futurs locuteurs, il a quand même un rôle et je connais pas mal de personnes qui parlent aujourd’hui la langue en venant de là. Les gens-là ont un rôle dans la langue de demain. Si l’on cesse la formation, plus de locuteurs (aussi minimes soient-ils) et donc plus de futur. On arguera que les locuteurs sortis de l’enseignement deviennent eux-mêmes prof et que la langue est en vase clos. Ce n’est pas faux. Mais ce n’est peut-être qu’une étape. Qui sait de quoi est fait l’avenir ? Je ne suis pas aussi pessimiste que Vincent, par exemple. Et je pense, pour le coup, être assez bien placé pour en parler. Il y a des jeunes qui ont un véritable amour pour cette langue et qui en seront les acteurs de demain.
     Et puis les jeunes, certains, sortant des cours d’oc/gascon, s’ils ne parlent pas la langue, seront au moins sensibilisés à la culture, tout ce qu’il y a autour. Leurs enfants, peut-être ?, seront des acteurs de demain !
     Après, ne vous trompez pas, ce débat-là n’a rien à voir avec une opposition occitan VS gascon... L’Etat s’en contrefout, ce n’est pas ça son problème...

  • Je suis d’accord avec Renaud. Même s’il faut réfléchir en profondeur à ce qui pourrait faire attirer des nouvelles générations vers la langue (substrat identitaire, localisme, etc.), on ne peut pas faire l’économie de la transmission par l’école, aussi imparfaite soit-elle.

    Une petite précision par rapport à mon message n°2 : il y a en fait deux événements qui se cumulent :

     la réforme du lycée qui est dommageable envers toutes les langues régionales, mais aussi envers de nombreuses autres matières qui seront touchées à plus ou moins long terme...

     la décision du Rectorat de Toulouse de supprimer les heures spécifiques allouées à l’occitan. C’est quand même ironique que Bordeaux ait maintenu celles-ci à l’opposé de la nouvelle région appelée "Occitanie". Comme quoi le nom ne fait pas tout et n’a aucune propriété magique, à méditer...

  • Oui, Bruno, un nom ne devrait avoir aucune propriété magique, surtout lorsqu’il s’agit de celui d’une langue dans un si triste état sociologique comme l’est notre gascon ancestral. C’est bien pour cette raison que la querelle occitan versus gascon ou gascon versus occitan devrait être désormais enterrée. Bien qu’ancien ancien occitaniste dans les années 70-80, je suis loin d’être un fan de l’étiquette englobante "occitan" qui recouvre des langues aussi différentes que le gascon, l’auvergnat, le nissart, et j’en passe. Mais de nos jours, qu’est-ce qui est le "moins pire" pour la langue gasconne, qu’elle disparaisse complètement sous l’étiquette "gascon" ou qu’elle se maintienne tant bien que mal sous l’étiquette "occitan" ou "occitan-gascon", ce qui est le "moins pire du moins pire", avec une graphie "occitane" ? Car le problème numéro un c’est bien la survivance du gascon, même affublé de l’étiquette "occitan" s’il s’avérait qu’il n’y a pas d’autre alternative de nos jours. Je pense à l’aranais qui a réussi la prouesse de se voir normalisé avec une graphie occitane un brin révisée sous l’étiquette de "langue occitane, appelée aranais dans le Val d’Aran". Personnellement je suis opposé à l’estampille d’un gascon estampillé "occitan" mais il faut reconnaître qu’en l’absence totale d’un aéropage capable d’élaborer un gascon standardisé à l’écrit comme à l’oral, les solutions ne se bousculent pas, pour parodier Monsieur de la Palice. Le cas du basque, langue ethnique et historique d’une nation consciente d’elle-même et le cas du gascon, non-langue jusque dans les années 60-70 des derniers ruraux de chez nous, ne sauraient être comparables ni comparés. Les occitanistes m’ont toujours fait rire en comparant naguère l’"occitan" et l’hébreu comme si, historiquement, une telle comparaison tenait la route.


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