Les dépliants en gascon de l’écomusée de Marquèze

- Gaby

Sur le dépliant pour les touristes de l’écomusée de Marquèze... Catastrophique... Entre coquilles, fautes d’orthographe, conjugaison et grammaire de niveau école maternelle, mots espagnols, mots inventés... Et dire qu’il s’agit d’un organisme public !

  Orarias deu trin
 Aogost (...) setème
 Défibrilateur
 Asgratis
 Ua orà
 Tarde !!!!!
(= "après-midi")
  Que tèisher a (...)
 Escambar
(= "partager" ?)
 Servicos
 En dehora l’espaci d’arcuelh
 Jita papeirs e deishas a teira
 informacionc, visitas guavidadas
 pantauleta
(= "pique-nique")
 que va de la gara sabres
 Marquesà
(en très gros !)
 percors ponctuais de jàcs, testimànise
 Seguitz (...) Pèir lo meitedèor lo percors deusm ainats.
 Inicio de la visita comentada, salidad e la rececepcion de Marquèsa !!!!!!
 lo livràt
 products
 Despar de Marquès
 Lo parçand de Marquèsas se descobra d’un biais libre, dab un lo desplegant se deishar miar per la vosta curiositate
 har deu gorrnand au horn
 au pabalhon
(= "pavillon")
 Las exposicions au Pabahlon
 Deu desèrt lanôt
 Exposicion temporada

Par contre, les paragraphes explicatifs des différents éléments de l’airial ont sans doute été dactylographiés par quelqu’un d’autre (certainement J.-J. Fénié) car ils sont en meilleur gascon (quoique un peu hétérogène et parfois discutable), avec des aspects dialectaux intéressants (ishamis, estantada, dont "que", ajudèren, carpentèirs, tinuts, a só-dravant, acarcussadas, olièira, gemèirs, hatilhèiras, negue...)

Grans de sau

  • Effarant ! Demandons au Parc de changer de "fournisseur" de traduction gasconne ;qu’ils s’adressent en effet à J.J. et B. Fenié qui sont certainement les auteurs des textes explicatifs mentionnés par Gaby.

  • Mais que fait Renaud !
    Plus sérieusement sur le site : 18 Mai 2019 journée gasconne de 10h à 18h.

    Prèsts a parlar gascon ? Que v’esperam dissabte 18 per lo dia gascon e la Nueit deus Musèus !

    Tot lo dia, participatz aus classas de gascon organizats en aliança dab l’associacion Òc-Bi. Lo ser, que serà la Nueit deus Musèus !

    * Prêts à parler gascon ? Toute la journée, participez aux classes de gascons organisées en partenariat avec l’association Òc-Bi.

    https://www.marqueze.fr/programmation/evenement/936-journee-gasconne-nuit-des-musees.html

  • A l’époque, Philippe Lartigue et B Fénié avaient fait les textes en gascon, ce qu’il y a encore, doit être le résidu de ce temps-là. Mais... c’est l’Inoc qui a été appelé à la rescousse (si je ne dis pas de bêtise) et qui a joyeusement transformé le gascon local en un magnifique béarnais normé par on ne sait qui on ne sait comment (bref, l’Inoc a tout refait). Quand au texte actuel et aux erreurs effarantes qu’il porte, je ne sais pas... peut-être le stagiaire ?!
    Se pose quand-même la question de l’intérêt d’un quelconque texte en gascon dans un contexte pareil puisque hormis Gaby, personne, je pense, n’a réagi devant le charabia employé... Terrible à dire...
    Et quand à moi... je cultive mon jardin...

  • En parlant de béarnais : il a été mis à l’honneur (enfin l’article) le 09/05 sur la Wikipedia francophone.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Lumi%C3%A8re_sur/Mai_2019

  • A propos de cet article sur le béarnais, je copie-colle ce que j’ai écrit sur Esprit Gascon, où l’accueil était très favorable, à ma plus grande surprise :

    "Je comprends mal l’enthousiasme pour cet article. La carte du "béarnais" est une connerie absolument dingue. "L’aire béarnophone", c’est ravageant de méconnaissance du terrain.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9arnais#/media/File:Aire_linguistique_b%C3%A9arnais.png

    Rien ne va sur cette carte, dans le global comme le détail. C’est un mélange idiot entre le Béarn historique, les communes actuelles, mais au-delà de ça, c’est la cartographie d’un phénomène sociolinguistique, à savoir l’appellation de béarnais (sans d’ailleurs aucune source véritable).

    J’ai l’impression que plus les années vont, plus nous régressons.

    Je ne parviens pas à exprimer l’effroi qui est le mien face à une carte qui laisse entendre que l’on ne parlerait pas la même langue dans les enclaves et les communes historiquement béarnaises adjacentes, qui laisse croire que l’on parlerait "béarnais" comme par hasard sur les frontières départementales au nord (ce qui viendrait justifier a posteriori le découpage en question, qui est loin d’être homogène, et a donné lieu à l’annexion pure et simple de paroisses relevant depuis toujours de Dax comme Bonnut ou Léren), ...

    Même dans le détail du détail, cela n’a pas de sens : Lichos est placé en Soule historique alors qu’il s’agit d’une commune béarnaise depuis au moins le recensement des feux de 1385 (annexée depuis peu à la comcom basque mais c’est un autre débat), à rebours, Gestas est fautivement mentionnée comme béarnaise, alors qu’elle était souletine (bien que de langue gasconne et annexée depuis peu à la comcom du Béarn des Gaves), idem Escos, qui était bas-navarraise, dans le pays de Lauhire.

    Le fait de suivre les frontières communales n’a également aucun sens : Esquiule parle pour 2/3 le basque mais les maisons au plus proche d’Oloron sont gasconnes de langue. En revanche, les hauteurs des communes de Lanne ou Géronce, frontalières d’Esquiule, parlent basque. Le territoire communal de Montory, en Soule, dit de langue béarnaise, n’est lui-même gascon qu’aux 2/3 en réalité.

    De toute façon, le fait que la carte pêche dans le détail ne permet certainement pas de sauver le fond du problème, c’est qu’elle ne correspond à rien qui soit appuyé par le terrain. Moi, béarnais des confins du Béarn, dont les ancêtres sont présents en Montanérès et Vic-Bilh depuis aussi longtemps qu’on puisse l’attester par les registres généalogiques, je n’éprouve aucune satisfaction à ce travestissement des faits ethno-culturels du pays de mes ancêtres. Ce n’est pas cracher à la gueule du Béarn que de savoir reconnaître ce qui était : la langue béarnaise n’est pas un fait linguistique. Et donc ne peut être cartographié."

  • Bon, là je ne peux pas m’empêcher de réagir.

    Au sujet du (pseudo) gascon "institutionnel". J’étais hier à Marquèze avec des amis. Cet endroit, qui est censé être l’écomusée de la Grande Lande, donc une espèce de sanctuaire, devrait illustrer au mieux le dialecte du lieu, c’est à dire le gascon noir grand-landais. Et bien non ! Sur l’airial, il y a toute une série de panneaux rédigés dans un simili béarnais, d’où le QUE énonciatif, par exemple, a été quasiment expurgé, qui mêle des termes locaux avec des conjugaisons de type "béarnais", des tournures totalement étrangères au parler local, des traductions calquées mot pour mot sur la phrase française. Un "nhirgo" de mauvaise qualité. Bref, je n’ai pas réussi à les lire tous tellement ça m’a mis en colère (et je n’étais pas le seul à être en colère). J’espère au moins qu’ils ont payé bien cher le traducteur en herbe qui a fait ça. Je trouve cela tout bonnement scandaleux et me sens totalement impuissant face à cet énième affront fait à notre langue vernaculaire. Le mal est fait ! Heureusement que 99,99% des visiteurs ne sont pas en mesure de lire ça. En fait, il n’y a que les cartels du pavillon qui respectent la langue de l’endroit, ceux qui furent faits par Bénédicte Fénié à laquelle j’apportai mon aide. Ce n’est pas de l’immodestie de ma part mais nous avons vraiment tout fait pour employer un gascon véritablement local (même si c’est en graphie normée). Je précise aussi que nous fîmes ça de manière totalement bénévole. Pas tout à fait, pour être parfaitement honnête, puisqu’on me récompensa en m’accordant un laissez-passer permanent pour accéder au site et que je fus invité à l’inauguration du pavillon.
    Bref, même dans cet endroit emblématique on a droit au "béarnais" en carton pâte et je trouve ça parfaitement scandaleux et inacceptable. J’aimerais voir la tête que feraient les Béarnais si on rédigeait leurs cartels en parler "neugue". Certains diront que c’est mieux que rien. Moi je dis qu’il vaut mieux rien que ça. Notre langue a tellement peu d’occasions de se montrer de manière officielle que c’est vraiment rageant de la voir ainsi massacrée. Par contre, les petits panneaux avec les noms de plantes dans le champ de la maison de maître sont en bon gascon local et je pense qu’ils ont été faits par une guide locale, Françoise Vincent (et là, oui, JJ et B Fénié sans doute) qui parle parfaitement le gascon noir et à qui on aurait tout de même pu faire appel pour le reste. Malheureusement (heureusement pour elle), elle est partie à la retraite.
    Pour répondre à Gaby et GSG, je serais vraiment très étonné que JJ et B. Fénié soient les auteurs des petits textes en "gascon" sur l’airial, ceux qui sont sur des petits poteaux en bois.

  • Bonjour Philippe(Halip).
    As-tu pu exprimer tout cela aux responsables du Parc ou à certains salariés(hier dimanche,il n’en restait sans doute qu’une partie) ?Cela vaudrait la peine que le ménage Fenié et toi manifestiez votre mécontentement , qui pèserait plus que celui d’un visiteur lambda.
    Par ailleurs et dans le même ordre d’idée j’ai appris que le CD des Landes s’apprêterait à lancer des appels d’offre de financements d’investissements de toute sorte ,dont la catégorie"culturelle" où la signalisation des lieux emblématiques,des GR ou autres sentiers pourraient figurer ;il faudra que nous veillons à ce que la traduction n’échappe pas aux Landais eux-mêmes et soit déviée vers l’INOC ou une autre officine.Après cela, peut-être faudra-t-il éviter l’hyper-dialectal mais ce sera à voir au pied du mur à édifier,si mur il y a .

  • Bonjour Gérard,

    Non, je ne me suis pas manifesté. Je pense qu’à peu près personne ne s’émeut de ce genre de chose. Bénédicte et Jean-Jacques sont bien mieux placés que moi, qui ne suis rien au Parc. Bénédicte est même membre du conseil scientifique, je crois. Mais les panneaux sont en place, sur des supports pérennes où il y a aussi 3 autres langues. Donc, ça y est pour longtemps. Pourquoi les institutions font quasi systématiquement appel à des gens qui n’ont pas la compétence requise ? Pourtant, ils avaient les Fénié à disposition, ou bien encore Françoise Vincent, guide autochtone gasconophone qui travaillait à Marquèze depuis des décennies. Si c’est l’INOC qui a fait ça, comme le suggère Renaud, alors ce sont des mauvais. Qu’ils restent donc en Béarn et patoisent là-bas ! Mais nos occitanistes patentés préfèrent ironiser (parfois de manière agressive et idiote) sur les choix graphiques de notre ami Ric dou Piaou qui oeuvre dans son coin, avec ses moyens, pour faire vivre notre gascon "neugue" auprès des jeunes et moins jeunes. Par contre, le yaourt pseudo gascon des cartels de l’airial de Marquèze, ça ne les gène pas puisque ça vient d’eux.
    Vraiment, je me félicite chaque jour de ne plus avoir aucun contact avec ces gens-là, qui continuent à faire beaucoup de mal à notre belle langue.
    Voilà, c’est tout ce que je voulais dire. Bonnes vacances à tous.

  • Légèrement en décalage avec le présent fil de discussion, mais il s’agit, comme à Marquèze, d’une sorte d’écomusée landais...
    Ce Conservatoire veut « diffuser la culture des Landes de Gascogne ».
    Pour vous faire une idée :
    https://www.conservatoiredeslandesdegascogne.com/


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