Toponymie langonnaise : a que pòt servir ? David Escarpit

Merci pour le travail effectué dans le cadre du relevé toponymique. Grâce à vous, ces lieux-dits échapperont peut-être à la chute dans l’oubli.

J’ai sur le secteur quelques projets, avec les services du patrimoine de la ville. Ils s’intéressent aux cartes postales anciennes, à la récupération d’objets d’autrefois.
En attirant leur attention sur les potentialités d’une approche toponymique du Langon d’autrefois, je les conduit à ouvrir les yeux sur la réalité linguistique de la région (qu’ils ne tiennent pas plus que ça à voir, mais à laquelle ils ne sont pas hostiles). Des projets de circuits sont en cours.

Ma question aux webmèstes et aux internautes est la suivante :
A votre avis, la toponymie du Langonnais est-elle intéressante du point de vue de la langue, le gascon y est-il suffisamment présent et conservé dans les lieux-dits et les hameaux, et tout ceci présente-t-il un intérêt ethnologique et linguistique ?
Merci encore e a leù
David

P.-S.

Une première réponse à chaud :
La toponymie langonnaise témoigne de la gasconitat de Langon, alors que celle-ci n’est pas beaucoup, pas assez, mise en avant.
Rappeler que le Langonnais a parlé, jusqu’à il y a peu, une autre langue que le français, doit créer un déclic :
Que s’est-il passé ? Pourquoi les langonnais ont-ils changé de langue ? Pourquoi ont-ils cru que leurs mots ne valaient pas les mots français ?

Une fois ce cap de la prise du conscience et du regret dépassé, on peut se dire : il faut réparer ça !
De même qu’on restaure une vieille bâtisse en la débarrassant des ajouts ou des modifications qui l’ont dénaturée, on peut restaurer nos noms de lieu, en les expliquant, en les écrivant plan com cau, en les mettant à l’honneur...
Honneur, fierté, fidélité...

Et l’étude des noms de lieux fait aussi partie de l’étude historique, mais ça, c’est valable partout, en Gascogne et hors Gascogne.

Grans de sau

  • Merci pour la réponse et le reste. Les Langonnais se disent volontiers gascons, mais ils ne savent pas trop quel sens donner à ce mot.
    Pas linguistique, en tous cas. C’est vague, c’est comme aquitain, girondin, landais, garonnais... c’est être d’ici.
    Quelquefois, c’est un peu folklorisant.
    Les derniers locuteurs, qui parlent une langue très francisée, entre eux et dans certains lieux (palombière, marché, rugby) ne font pas le rapprochement.
    Ils ont honte de ce "patoès" de "paysans", de gens de peu à leurs yeux et la cachent. L’idée qu’on puisse s’y intéresser, ils en sont à des années-lumières.
    Quant aux lieux-dits, ils en savent parfois le sens, mais ils ne font pas le rapprochement avec le fait d’être gascon.

    Réponse de Gasconha.com :
    Il y a eu une rencontre manquée entre "ceux qui savent" et "ceux qui vivent" la Gascogne.
    Les premiers ont été peu nombreux et mal placés dans les médias et le monde politico-économique.

    Remarquez que je parle au passé, parce que le futur est ouvert. Il suffit d’y croire, et d’agir patiemment !
    Tederic


  • Adiu David,
    N’as pas sounque à ana vese à Locs de Léujats é veyras que poden s’intéressa à la toupounimie dou Langounes...


Un gran de sau ?

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