Voici l’enregistrement de la parabole de l’enfant prodigue en gascon de Verdelais, avec quelques corrections mineures (coquilles dans le texte, prétérits en -a alors qu’on trouve -èt dans le même texte).
Quelques remarques :
1. Traits plutôt bordelais, périphériques : -ut, quora, -èren, vit, sabi, vòli, damandar, menar, anuit, que pusqui, rasim.
2. Traits plutôt "bien gascons" : vorràs, farrà, avè, [-w-], -èva, arrés, luva, travessar.
3. Traits plutôt occidentaux : -èira-, gérondifs en -ens, vuit (à St Macaire voèit), sui, subj. en i.
4. Particularités : subj. qu’èsti, hasut (hyperlocal), frid, angrèi (à St Macaire anirèi), "h" muet, digut (peut-être divut mal compris ?), víer (bazadais ; à St Macaire venir), vutèth (hyperlocal), gir (hyperlocal), ec (bazado-garonnais), auger (bordelais-garonnais), -tj- [c] (garonnais je crois), -issèvi (garonnais je crois, mais à St Macaire -ivi), coexistance demb/damb.
On dit parfois que je suis hyperlocaliste, mais il y a pas mal de mots de mon village que je n’utilise pas :
– ubrir > dubrir (forme "caudrotaise" de Masson)
– landa (fr.) > lana
– hami > hame
– vuit > voit
– víer > vèner (forme présente ailleurs en pays garonnais et bazadais)
– visitar > vesitar
– avè : j’emploie aussi avèva
– canard (fr.) > guit
– ensemble (fr.) > amassa
– lur : j’emploie surtout son
– fòu > hòu/pèc
– napa (fr.?) > toalha/tavalha
– vutèth : j’emploie aussi vetèth plus répandu
– gir : j’emploie aussi geir plus répandu