Demande de traduction Stéphanie Aubert Gillet

Bonjour,
Je travaille à une édition de textes poétiques du XVIème siècle.
Un de mes auteurs, Joseph Du Chesne, évoque un proverbe gascon que je ne saurais traduire :

Plan hé bau més, que babillat ta plan :
"Lou Gareit negre aporto lou boun gran :
Et boulentés la Terro blanqu’ et bero
Au loc d’Estouil és pleo de Heuguero."

Auriez-vous l’amabilité de m’en donner la signification ?

Merci d’avance

P.-S.

Une proposition à compléter :

"Le terreau (?) noir apporte le bon grain :
Et ??? la terre blanche et belle
au lieu de ??? est pleine de fougère.
"

Grans de sau

  • Je propose :
    Le tombereau noir apporte le bon grain : et poussièreuse (volante), la terre blanche et belle
    Au lieu d’Estouil est pleine de fougères. Estouil est certainement un lieu dit
    boulentés s’utilise chez moi pour traduire la capacité à voler.

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci !
    Mais il semble bien que "gareit" ait la signification d’une qualité de terre propice à la culture, que le proverbe oppose à la "Terro blanqu’ et bero" qui ne donne que de la fougère.
    Pour "gareit", on me donne l’explication de "terre meuble" (en Médoc).
    Le sens du proverbe serait donc qu’il ne faut pas s’arrêter aux apparences, et qu’un aspect extérieur peu engageant peut recéler de grandes qualités, et vice versa.
    Tederic

  • Je n’ai jamais parlé gascon, mais entendu.
    Je suis agriculteur.
    J’ai entendu "gareit" avec un B, donc "bareit" signifiant terre labourée, voire la couche ameublie par la herse, qui constitue le "lit de semence".

    Réponse de Gasconha.com :
    Que "gareit" et "bareit" soient deux formes du même mot, cela semble probable.
    On aimerait cependant la confirmation d’un lingüiste, parce que le passage de "b" à "g" (ou l’inverse) n’est pas fréquent en gascon.

  • J’ajoute que ce mot est encore souvent utilisé en Tursan et Chalosse, même en parlant français, on dit "préparer le bareit" ou "faire le bareit", comme on disait en "patois" "ha lou bareit", pour "préparer le lit de semance".

  • J’ai oublié de préciser qu’une terre noire est une terre riche en humus, donc fertile.
    Il s’agit, typiquement, d’anciennes landes, anciens "touyas" qui ont été défrichés et sont donc devenus des "treytins".
    Au bout de quelques dizaines d’années de culture et d’amendements, la teneur en matières organiques diminue, puis se stabilise si on cultive bien. Plus l’épaisseur de cette terre noire est importante, plus la culture (maïs !) résiste à la sécheresse.
    D’anciennes prairies sont presque aussi noires.
    Une terre paraît d’autant plus noire qu’elle est humide. Pour travailler la terre, elle ne doit pas être trop humide, mais bien ressuyée. Pour assurer la germination, il faut suffisament d’humidité...

  • À Saint-Sardos (82) "barèit" = terre labourée.

  • garach / garait / garag (fr. guéret, cat ; guaret) : laurada en repaus ;
    entremièg de dos selhons (regas) de laurada. diccionari Cantalausa.

    Guaret [1342 ; del ll. vg. veractum (cl. vervactum), íd., amb pèrdua de la segona v per dissimilació, i amb pas a *waractu per influx germ. difícil de precisar]
    / 1 Paratge de terra molt gruixuda, que té la roca molt endins.
    / 2 AGR Sistema de conreu que consisteix a deixar reposar un any sí i un any no un terreny empobrit per tal que torni a adquirir fertilitat. Gran Enciclopedia Catalana

  • je ne connais pas le proverbe mais mot à mot le texte dit :

    Le guéret noir apporte le bon grain
    Et légère la terre blanche et belle
    au lieu de chaume est pleine de fougère.

  • En ce qui concerne le passage de gareit à bareit, chez Palay on trouve :
    « gareyt (Ari. et Méd.) ;sm- Gueret. V. barèyt. »
    et donc on retrouve : « barèt(Mt) ; barèyt ;sm.-Guéret ; terre labourée après une récolte et laissée en repos, mise en jachère ou encore une terre mise au point pour recevoir la semence. »
    IL y a aussi :« barèt,-rèyt,-e ; adj.- qui est réduit en poussière, en parlant du sol labouré. » varèit, varèt, garèit = terre labourée, jachère, guéret

  • Je me pose toutefois une question concernant « boulentés ».
    Pourquoi est-ce écrit avec un « e ». Il me semble que volante aurait dû être écrit « boulànte ».
    Boulentés se rapproche de volontaire. Et alors on pourrait penser que la terre blanche et belle (avec sa meilleure volonté) au lieu de chaume, est pleine de fougères.

  • Qu’es possible "volentas" per "volante" e’m pensi.
    "ant" e "ent" que son sovent prononciars tanhènts e qu’am advèrbes en "ent" que son com fòrmas femininas pluraus. Per exemple : "lentamentas" o "doçamentas" entà "lentament" o "doçament". Que’s tròba en Coseran, per exemple mes en Biarn tabé, ce’m sembla.
    Qu’am d’un aut costat, en les Lanas (e Gironda tabé ?) gerondius que prenen un "s" a le fin com "en cantants", "en disents", en "sortints" ("parlans, disëns, sortïns)

  • Los gerondius en -ans/-ens/-ins concèrnan tabé la Gironda occidentala (Lana girondina, Cernés, Buish, Medòc).

  • le mot volentés se trouve dans Garros au sens de volontiers, si le texte est ancien c’est ce sens là qu’il faut privilégier, en référence à volent -voulant - du verbe voler, plutôt que volant du verbe volar.
    "Le guéret noir donne le bon grain,
    Et volontiers la terre blanche et belle
    au lieu de chaume se couvre de fougère."

  • En effet, chez Palay on trouve aussi « boulén-te »qui a de la volonté,
    plâ boulén, bienveillant.
    La traduction de Peyraube va, à mon avis, davantage dans le sens de vouloir : et bienveillante la terre blanche et belle a, je trouve, une connotation plus poëtique.

  • Bonjour,
    La grand-mère d’une amie, lui à un jour dit "Ke beroy de laid qui ey !", voulant dire "c’est beau de sa laideur". Cette amie n’est pas sur de l’orthographe béarnais.
    Pouvez vous me confirmer la traduction exacte du texte français en béarnais, s’il vous plaît ?
    Je vous en remercie.
    Cordialement.

    • En graphie alibertine : Qu’ei beròi de lèd qui ei.
      En graphie fébusienne (sauf erreur ; pas sûr pour lèd) : Qu’ey beroy de lèd qui ey.
      Mot à mot : C’est beau de laid que c’est.

      Donc vous avez la bonne traduction, et en plus cette phrase au sens paradoxal est bien idiomatique, je trouve : c’est du bon gascon ou béarnais, et pas du calque du français !

  • Dans l’orthographe fébusienne (avec ton hésitation pour "lèd") : qu’ey béroy de lè qui ey"

    Est-ce qu’on ne pourrait pas dire (peut-être qu’il y a eu une mécompréhension parce que pour moi, cette phrase, à moins que la grand-mère soit poétesse, me semble un peu bizarre) : "qu’ei beròi de lo qui ei ! " ?

    Dans le fond de ma pensée, bon après vous commencez à me connaître, je ne vois pas en quoi le gascon, à part que c’est une langue non-normalisé, a quoi que ce soit de plus qu’une autre langue... Ce qu’on peut dire de dingue en finnois, on peut le dire en gascon et inversement et avec tous les intermédiaires du monde entier... On peut le dire... mais différemment...

  • Bonjour,

    je vous remercie beaucoup !

    Oui effectivement le sens voulut est poétique, voir philosophique à mon sens.

    Félicitations pour vos actions en vue de faire vivre et perdurer les langues et parlés propre au régions.

    Cordialement

  • "Qu’ei beròi de lèd qui ei. / Qu’ey béroy dé lè qui ey."

    Cette tournure me semble bien insolite. Par contre, je penserais plutôt à quelque chose comme "De tant qui ei beròi que n’ei lèd. " ou bien " Qu’ei tant beròi que n’ei lèd." Mais j’ai également des doutes sur ce genre de tournures tarabiscotées. On n’en trouve apparemment aucune trace dans le Palay.
    Il serait intéressant de connaître l’avis de quelque gasconaute éclairé...

  • Alors pour tout vous dire je suis à la Réunion et originaire de Guyane.
    Alors si vous avez des façons de voir le choses ou de le dire autrement c’est très intéressant, mais il va falloir m’éclairer sur la traduction française.
    Je suis curieux de vous lire !

  • Il faut s’en tenir au sens dont Ramdhani demandait confirmation : "c’est beau de sa laideur"
    Ce n’est pas laid parce que c’est beau.
    Ce n’est pas beau parce que c’est.
    mais c’est beau parce que c’est tellement laid !
    Maintenant, ce que ça veut dire ? on est dans un petit délire esthétique ou poétique...

    Sur la validité de la construction : je la ressens intuitivement.
    Cherchons d’autres exemples :
    Qu’ei pèc, d’aunèste qu’ei : il est idiot, à force d’être honnête
    En français (régional ?), ça ne me choquerait pas de l’entendre mot à mot : « il est idiot, d’honnête qu’il est »
    Ou : qu’ei vadut aganit, d’econòme qu’èra : il est devenu avare, d’économe qu’il était.
    Bon, je n’ai pas de citation de Palay à apporter en appui ; il faudrait demander à Gilabert Narioo !
    Mais je le sens bien.
    En plus, c’est une construction efficace, lapidaire, et si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer !

    Enfin, je souscris à ce que dit Renaud, si je l’ai bien compris : toute langue peut dire ce que dit une autre. C’est ce qui permet la traduction.
    Je n’adhère pas à l’idée qu’une langue porte une vision particulière du monde ; sauf si par "vision du monde" on entend le découpage sémantique, l’étiquetage du monde ; évidemment les eskimos ont 36 mots pour les différentes sortes de neige. Mais le gascon, placé dans des conditions polaires, les aurait aussi inventés !

  • Comme le dit Tederic, le sens est purement poétique/philosophique.
    A l’image de paroles pleines de sagesses dont font preuve nos anciens ! Il n’y a pas d’usage dans le quotidien, mais une inspiration pour nos vies.

    Encore une fois merci et bravo.

    Brice

  • C’est certain qu’à des fins "poétiques" on peut tordre une langue dans tous les sens jusqu’à la rendre "hermétique". Mais poésie, philosophie ou tout autre chose qui en tient lieu de nos jours, ne font pas partie du niveau de conversation quotidien. Déjà qu’à ce niveau on a parfois du mal à se comprendre, alors si on se met à parler "hermétique", on n’a pas le derrière sorti des ronces.
    Quant à ce que dit Renaud, c’est une évidence bien sûr. Toute langue est capable de dire ce que dit une autre langue quel que soit son degré d’éloignement. C’est ce qui fait les délices de la traduction, véritable gymnastique mentale qui n’est pas l’apanage des mathématiques. Et c’est malheureusement ce que les francophones ont tant de mal à comprendre en général.

  • Bonjour,
    Je suis à la recherche d’un traducteur qui pourrait me traduire cette phrase en gascon.

    Liège d’Aquitaine :
    En proposant à ses clients des bouchons Diam fabriqués à partir de liège récolté en Aquitaine par XXX , Diam Bouchage témoigne d’un attachement tout particulier à l’environnement et à l’économie locale et s’inscrit avec son partenaire dans une action concrète et pérenne de développement durable.

    Auriez vous un contact ?
    Cordialement.
    Anaïs

  • Cela dépend de la partie de Gascogne d’où vous vous exprimez.
    L’association Per Noste peut sans doute vous fournir une traduction en bon béarnais standard (sud-gascon) :

    PER NOSTE edicions - 34 ter, plaça deu Heralh - 34 ter, place du Foirail - 64300 ORTÈS / ORTHEZ - 05.59.67.07.11 - pernoste@wanadoo.fr

    Si vous attachez de l’importance au parler local et êtes, par exemple, dans la Haute Lande, certaines personnes sur ce site peuvent sans doute vous aider.
    Je puis vous suggérer la mouture suivante (sud-gascon) :

    Lèuge d’Aquitània :
    En propausant a la soa practica boçons Diam hèits en partir de lèuge amassat en Aquitània per XXX, Diam Bouchage que hè mustra deu suenh especiau qui pòrta a l’environament e a l’economia locau, e que’s collòca dab lo son sòci en ua accion concreta e perenna de desvolopament duradís.

    mais je vous invite vivement à prendre d’autres avis.

  • En prepausar aus clients boçons fabricats dab leuge llevat en Aquitània per XXX, Diam Bouchage que muishe un estacament especiau a l’économia e que s’engatja dens ua accion concreta e perenna de desvolopament duradis.

    De la part d’un ami qui veut garder l’anonymat.

  • La traduction de Mr Marsan est très intéressante, plus succinte que la mienne.
    Attention quand même à conserver une écriture régulière :
    llevat > lhevat (un mot très heureux, bien meilleur que mon “amassat”)
    muishe > muisha
    économia > economia (n’oublions pas le locau)
    — 
    Il semble bien que liège peut avoir la forme lèuge (è ouvert) ou leuge (é fermé) (comme beaucoup de mots en -èu/eu-).

  • A Jean l’Aysit : Je précise que c’est un de mes amis qui a traduit, et c’est moi qui ai fait, en recopiant, les erreurs pertinentes que vous signalez. Lui même regrette d’avoir "sautat per dessus" environnement et partenaire..."De har tròp bista "...
    Cordialement.

  • Toujours est-il que votre ami m’incite à revoir ma copie :)
    Je proposerais comme nouvelle version, moins alambiquée :

    En propausant aus clients boçons Diam hèits dab lèuge lhevat en Aquitània per XXX, Diam Bouchage que muisha lo son estacament a l’environament e a l’economia locau, e que s’engatja dab lo son sòci en ua accion concreta e perenna de desvolopament duradís.

    Bien sûr le mieux est l’ennemi du bien, mais s’il s’agit, comme je crois le comprendre, d’une communication commerciale, nous souhaitons aussi que notre langue y soit représentée le mieux possible.

  • Merci à tous pour vos réponses et très belle journée

  • Bonjour à toute la communauté gasconne,

    Ce sujet est quelque peu intéressé puisque je recherche de l’aide pour traduire un courrier ancien écrit apparemment en gascon (cf p.j.).

    Ce document fait parti des papiers de famille, datant probablement du tout début du 19ème.
    Je n’y comprends pas grand chose, mais il y serait question de guerre, et par recoupement avec l’évolution de notre nom de famille, il me semble raisonnable de le situer au moment des guerres napoléoniennes.
    La transmission très particulière en Gascogne des patronymes me laisse en effet penser que le destinataire (M. Lussagnet) était à Jurançon le nom d’usage de mon aïeul Pierre Souverbie (Pierre de Plumet dit Suberbie) né en 1756 à Lussagnet (Pyrénées atlantiques), "tailleur d’habits" installé à Jurançon (où il décèdera en 1840).
    Le scripteur serait son fils Guillaume Souverbie qui avait effectivement été enrôlé dans l’armée napoléonienne.

    En espérant que mon post rentre dans le cadre de ce site, et avec mes sincères remerciements pour l’intérêt que les spécialistes voudront bien lui accorder.

    Bien cordialement,
    Denis Souverbie

  • Ce document, que je découvre au même moment que je valide votre demande, est bien en gascon, et d’après la première phrase "ço quim desligue la paraule qu’ey lou darè truc d’eü bouçou"*, il est écrit en respectant de très près les règles graphiques que je suppose être celles de l’époque, et qui me semblent proches de celles reprises plus tard par l’Escole Gastou Fébus.
    Il mérite donc toute notre attention : à l’époque du document (je comprends que vous n’avez pas la date exacte), il n’était peut-être pas si fréquent qu’un lettré écrive en gascon.

    * ce qui me délie la parole c’est le dernier coup (?) du bouchon

  • Gasconha.com reçoit fréquemment des demandes de traduction, qu’il est difficile de satisfaire instantanément, et qui risquent de passer à la trappe (provisoirement j’espère !) comme celle-ci, reçue il y a plus d’un mois :

    Bonjour,
    Je recherche la recette du pastis bourrit en gascon (pas en français). Pouvez vous m’aider ?
    Merci d’avance


    Le Pastis bourit*

    * Déjà une correction : c’est pastis bourit, sans double r !

  • Ce n’est pas vraiment une lettre, ce sont des débuts de poèmes ou chansons, par exemple de la Bistanflute de Navarròt :

    Çò qui’m desliga la paraula
    Qu’ei lo darrèr truc deu boçon — truc deu boçon !
    Lo men rejaume qu’ei la taula ;
    Lo vin qu’apèra la cançon
    Sustot quan ei de Juranson…

    Ce qui me délie la parole
    C’est le dernier pop du bouchon — pop du bouchon.
    Mon royaume à moi c’est la table ;
    Le vin appelle la chanson
    Surtout s’il est de Jurançon
    … etc.

    On passe à une autre :

    Quan la nueit a tenut sas telas
    Aus travatèths deu cèu plan caut,
    Tà qui nos truquen las estelas
    Que cau que i jògue quauque saut…

    Quand la nuit a tendu ses toiles
    Aux entraits (poutres transversales de la charpente) du ciel bien chaud
    Pour que nous touchent (frappent) les étoiles
    Il faut qu’on nous joue un saut
    (béarnais = une danse)…

    La suite à l’avenant…
    Il faudrait trouver la source de chaque citation et c’est un peu un jeu de piste. En attendant je vous proposerai une traduction dès que possible… si personne ne va plus vite !

  • Rectification, il s’agit d’une version de la chanson la Bistanflûte. Explications dans le document PDF ci-joint…

  • Un grand merci à vous deux, Tederic et Jan, pour vos retours très rapides.

    Ce qui m’avait fait penser à un courrier c’était (outre mon ignorance du béarnais !) que ce papier est replié avec un destinataire noté au versos (voir p.j.)

    C’est curieux que ce document ait été précieusement conservé avec ceux des générations suivantes. Il est le seul en béarnais, et tous les autres sont des documents administratifs (militaires, testament, concessions de cimetière,...), plus quelques lettres. Le fils du supposé destinataire (M. Lussagnet), tailleur lui aussi, est parti de Pau pour s’installer avec sa famille à Paris vers 1840.
    J’aime à penser qu’ils sont restés attachés à leur Béarn natal, et que cette chanson avait un sens bien particulier pour eux...


Un gran de sau ?

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