Pour un département du Pays basque et bayonnais !

- Tederic Merger

Je me mêle bien sûr de ce qui ne me regarde pas, puisque je suis actuellement bordelais. Mais avec une sensibilité landaise et vasconne...

Et puisque les béarnais se croient autorisés à dire ce qui est bon pour le Pays basque, pourquoi pas moi ?

Surtout que je vais les équilibrer (enfin, la plupart d’entre eux) par une opinion opposée.

Je pense qu’on doit donner le choix aux basques de faire leur département.

Et d’ailleurs, n’importe quelle communauté assise sur un territoire particulier (à partir d’une taille minimale) et désirant créer son propre département devrait pouvoir le faire, au terme d’une procédure ordonnée et démocratique.

La Suisse est en avance sur nous : le Jura a formé un canton séparé du canton de Berne, il y a quelques années, au terme d’un débat long intense, et clos par une consultation démocratique.

Une partie du Jura a choisi de rester dans le canton de Berne, et d’y constituer une petite minorité francophone [1].

Mais (tournem aus noustes moutouns...) pour ceux qui connaissent l’histoire, un problème demeure : Bayonne (et Biarritz, et Anglet...) n’est pas totalement basque. Elle est même plutôt gasconne, tout en ayant une déplorable tendance à l’oublier.

Mais ne chicanons pas ! Pour des raisons au moins géographiques, si on fait un département basque, Bayonne doit en faire partie.

Pour les mêmes raisons, le pays landais au nord de Bayonne devrait aussi entrer dans ce département, pour qu’il ait une cohérence géographique, et finalement, humaine.

Cela nous donne un département basco-gascon (2/3 basque, 1/3 gascon), ou "vascon", qui pourrait s’appeler "Pays basque et bayonnais".

Notes

[1le reste du canton de Berne est alémanique

Grans de sau

  • La cohérence géographique ferait "avaler" 1/3 de gascons à un problématique département basque !!!!

    Pourquoi toujours par souci de cohérence ne pas garder le département 64 tel qu’il est ?

    Et si les gascons du sud des Landes refusaient ? y avez vous songé ?

    Les ikastolas devraient enseigner aussi en gascon, par souci de cohérence territoriale et d’équité !!!

    • Pourquoi ne pas garder le département 64 ? Parce que si une de ses deux composantes principales n’en veut plus, il n’est plus légitime.

      Et si les gascons du sud des landes refusaient de faire partie de ce département basco-bayonnais ?

      eh bien ils n’en feraient pas partie ! De même qu’une partie du Jura suisse a refusé de suivre le Jura dans sa sécession.

      Quant aux ikastolak qui apprendraient le gascon... Pourquoi n’en donneraient-elles pas quelques notions ?

      Mais si les gascons veulent transmettre leur langue à leurs mainatjòts, c’est à eux de se "bouléguer".

      Un département basco-bayonnais n’interdirait pas de lancer des calandretas ou des classes bilingues franco-gasconnes, bien que ce ne soit guère du ressort des départements, avec la distribution des compétences actuelle.

      Et dans notre cher département des Landes, combien y a-t-il d’écoles où on apprend le gascon ? Ce n’est pas la faute des basques...

      Si la coexistence avec les basques donne envie aux gascons de s’occuper enfin de la transmission de leur langue, allons-y !

    • Se dire vascon et accepter la partition du département 64 en Pays Basque et Béarn est une énorme incohérence, une contradiction fondamentale, pour tout dire un reniement.

      C’est le reniement de tout ce que Béarnais et Basque ont de fondamentalement commun.

      Bien sûr la langue des ancêtres communs n’est plus parlée en Béarn depuis la romanisation, mais nous partageons de longues traditions, qui n’ont rien à voir avec la Provence ou le Val d’Aoste.

      Ne cédons pas aux sirènes occitanistes qui ne demandent qu’à récupérer notre Béarn.

      Un Vasco-Béarnais.

    • TOUT A FAIT LE 64 EST REPRESENTAITF HISTORIQUE LE PLUS DESIGNE BEARN SOULE PBASQUE ALBRET MAIS AUSSI LE 65 BIGORRE COMMINGES AINSI QUE LE GERS ET LES LANDES ARMAGNAC ET AUTRES ANCIENS VICOMTES DEPENDANT DE LA VASCONIE DEPUIS LES SICAMBRES ET WISIGOTHS DEPUIS LOUP DE GASCOGNE LE FONDATEUR A HENRI IV. Mais pas l occitanie qui est à l’est du Sud Ouest ayant était soumises elles par les francais de St Louis avec Parlement et généralités au Royaume de France.

      Daniel d’ Estrées Vendôme

      Voir en ligne : BEARN NAVARRE =IDENTITE DE VASCONIE

    • Aujourd’hui, la question fondamentale n’est pas la division du département.

      La question est : quelle place pour la culture dans la République Française ?

      Quelle est la réforme fondamentale que nous pouvons apporter au pays ?

      La république a vécu sous sa forme actuelle. A l’heure où la question de l’état belge se pose sans aucun tabou, à l’heure des euro-régions et de l’Euro-cité basque, la réforme de l’état que nous attendons n’est elle pas une refonte complète de la république ? (au lieu de cette mascarade qui se prépare, privilégiant encore et toujours l’état unitaire qui n’a d’égalité que le nom).

      Ne doit-on pas considérer qu’une république fédérale assurant ses pouvoirs régaliens puisse donner toute la liberté et l’énergie aux régions (historiques et culturelles) afin de donner un nouvel élan et un nouveau futur à ses habitants ?

      L’infrastructure existe. Le jour où les régions pourront lever les impôts, mettre en place leurs propres systèmes éducatifs et hospitaliers, créer leur propre police, alors nous en aurons fini avec les déficits systématiques.
      Bien sûr, ce système implique l’abandon pur et simple de grands principes qui font plaisir aux constitutionnalistes et intellectuels.

      Je ne reviendrai pas sur l’article 2 de la constitution qui s’est faite sur le dos du peuple par quelques entrepreneurs du 18ème qui voulaient mettre à bas l’ancien Régime (et après tout ils ont bien fait) afin de commercer dans le pays.

      Mais la question économique qui a nécessité la création de la France est aujourd’hui désuète.

      Il convient de redonner à tous la possibilité de s’exprimer dans la langue voulue et de penser dans la culture héritée.

      La France avec ses soi-disant principes humanistes, cette soi-disante lumière, empêche son propre peuple à l’autogestion.

      Un état moderne est avant tout un état qui écoute ses citoyens tout en assurant les missions essentielles (péréquation, défense...).

      La réforme ne peut être simplement menée sous l’angle de la centralité.

    • Si cela survient il y aurait alors en réponse un département du Béarn, tout à fait logiquement.

      Je pense qu’un simple changement de nom des Pyrénées-Atlantiques en département Béarn et Pays-Basque-Nord pourrait suffire, sans toucher à la structure actuelle.

      Mais je ne sais pas si les béarnais approuveraient alors une forme d’annexion inverse (il y a déjà par exemple une CPAM de Béarn et Soule qui associe ainsi deux aires ethno-linguistiques).

      Je me demande même si cela ne donnerait pas alors envie aux béarnais gascons de fusionner avec les bigourdans également gascons dans l’éventualité de la création d’un département basque.

      Je sais, par ailleurs, que la disparition de l’échelon départemental est envisagé dans les conclusions du Rapport Attali, je me demande si c’est un progrès, sauf alors à imaginer ceux-ci non plus comme départements d’un Etat mais d’une Région.

  • Si un tel département devait exister, par cohérence, et pour ménager les sensibilités, autant lui donner un nom géographique : département de l’Adour conviendrait.

    Sinon, il faut réellement nuancer l’envie des Basques d’un département à eux tous seuls : la Soule ne veut pas de ce département.

    Il en est ainsi pour ce petit pays, infiniment basque, et aussi intimement lié au Béarn, par les liens familiaux, les échanges commerciaux, la proximité immédiate. Bayonne n’irradie pas dans cette région.

    Quelle est mon idée ? Que les seules régions valables sont le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule, ces 3 provinces étant à forte majorité bascophone (c’est à relativiser) et justifiées par l’histoire.

    Mais elles n’ont pas vocation à former un département...

    Le fait culturel basque se doit d’être reconnu à l’échelle départementale.

    Diviser le 64, ce ne sera que créer un nouveau département français, de langue française, aux moyens limités.

    Surtout, 200 ans d’histoire, ça ne se néglige pas : il y a désormais une identité Pyrénées-Atlantiques.

    Celle-ci est bilingue, certes, mais très convergente et en fin de compte assez logique historiquement.

    Pourquoi détruire cette harmonie basco-béarnaise, celle exprimée dans la pampa en Argentine ou lors de la seconde guerre mondiale dans les groupes de résistance ?

    Je suis de la région : Basques et Béarnais se mêlent, ont développé les mêmes repères socio-culturels.

    Ce n’est pas un mariage de raison mais bien un mariage d’amour. Nous n’avons aucune raison de divorcer.

    Au contraire même, nous sommes désireux d’agrandir la famille en acueuillant Basques du Sud, Aragonais et Gascons dans notre ère culturelle.

    • D’accord pour le dernier paragraphe. Allons au delà de cette problématique trop locale et entretenue par le pouvoir central.

      Pourquoi ne pas envisager de créer une vaste region européenne reprenant les "Vascones Nord et Sud" ou Grande Vasconia ?

      Cela serait encore plus juste au regard de l’histoire, légal parce que prévu sur un plan européen, économiquement, plus profitable au regard de l’accroissement du PIB du Sud et les possibles complémentarités.

      C’est dans un tel espace, comprenant les vascons latinisés et euskarisés, que pourraient s’exprimer toute nos diversités de la Vasconie et constituer par là même un ensemble susceptible de reconstituer dans un premier un espace gascon.

  • Juste pour saluer cette honorable initiative proposée par Batera, afin de, une fois pour toute, donner enfin la parole aux citoyens.

    Réunir 46000 signatures de personnes inscrites aux listes éléctorales du département 64.

    La loi, permet ainsi d`organiser un referendum sur la création ou non, d’un nouveau département pour notre cher pays basque.

    Alors signez et faites signer la pétition !!!

    C’est exemplaire ! démocratie locale et participative !!!

    n’hésitons pas !!

    allez à plus

    tximeleta

    Voir en ligne : DEPARTEMENT PAYS BASQUE - DEPARTEMENT BEARN

  • Pour signer la pétition en faveur du référendum pour la création d’un département basque allez sur :

    http://www.pays-basque.com

    Merci de faire passer !

    Pierre

    Voir en ligne : Pétition

  • Agur / Adissatz,

    Rappellons que le Béarn a été rattaché artificiellement au Pays Basque Nord (ou Ipparralde) pendant la période Révolutionnaire en 1790. Révolution qui a accéléré l’esprit jacobin (centraliste) de la France. Aujourd’hui, en Démocratie, et vivant dans une Europe qui va vers l’idée du Fédéralisme, si une partie des Citoyens (Basques ou autres) demandent un référendum sur la création d’une collectivité territoriale autonome du Béarn, il est du devoir des pouvoirs publics d’organiser cette consultation. Rappel que les 10 % des inscrits à été réuni par la plateforme Batera et que la Préfecture les a refoulé comme des malpropres. Je rappelle aussi que la Préfecture n’est pas un haut lieu de Démocratie dans un Etat centralisé comme le notre.

    Donc, on peut discuter au tant qu’on veut mais le fait Démocratique est là, et il faut organiser une consultation.

    ADiu
    David (24 - Périgord)

  • Je lisais un article sur la revendication d’un département basque lorsque je suis tombé sur des chiffres qui m’ont vraiment surpris concernant le sentiment identitaire en Béarn : L’auteur écrit :

    " Cependant, au-delà du recensement des deux équipes, pour ou contre le département, d’autres questions laissent entrevoir une réalité plus subtile. Il n’y a, semble-t-il, pas de liaison automatique entre le sentiment identitaire et la volonté de superposer cette identité à un territoire politique : en septembre 2000,30% des personnes interrogées en Béarn répondaient qu’elles se sentaient d’abord béarnaises avant d’être françaises ; côté basque, seulement 22% des personnes se disaient d’abord basques. Un plus grand nombre des personnes interrogées au Pays basque se disent d’abord françaises ( 49%) que du côté béarnais ( 44%). "

    Le nombre de personnes se sentant d’abord Béarnaises puis françaises me semble énorme quand on connaît un minimum la revendication béarnaise/gasconne actuelle. Existerait-il un fossé entre la pratique de la langue et le sentiment identitaire individuel ? Au contraire, les 22% de la partie basque me semblent beaucoup plus crédibles et collants parfaitement à la réalité sociolinguistique d’Iparralde. N’oublions pas que les chiffres semblent dater de 2000, quels seraient les résultats actuels, 20 ans plus tard ? Avez-vous des articles, des chiffres sur ces problématiques ? Merce plan, adishatz.

    [Adishatz Emanuel !
    J’ai associé ce gran de sau à cet article, parce que c’est nécessaire d’associer un gran de sau à un contenu pour qu’il soit publié.
    Tederic lo webmèste]

  • Adichat !

    De quel article et sondage parles-tu ? Une enquête sociolinguistique ?
    En septembre 2000,30% des personnes interrogées en Béarn répondaient qu’elles se sentaient d’abord béarnaises avant d’être françaises ; côté basque, seulement 22% des personnes se disaient d’abord basques. Un plus grand nombre des personnes interrogées au Pays basque se disent d’abord françaises ( 49%) que du côté béarnais ( 44%). ???

  • Bonsoir Emmanuel le Navarrais (le même que nous rencontrons parfois à Samatan ou St Sever ?).
    Je ne connaissais pas ce sondage. Depuis 2000 le seul sondage nouveau que je connaisse concerne l’usage des langues régionales dans les deux régions "Nouvelle" Aquitaine et "Occitanie".
    Vous posez une double question :
     liaison sentiment d’identité (régionale) et territoire politique et
     liaison sentiment d’identité et pratique de la langue(idem).
    Pour le premier,rappelons que le Béarn fut une entité politique de longs siècles ,jusqu’en 1790. Par contre les trois provinces basques n’eurent jamais de destin commun politiquement jusqu’à leur intégration dans les Basses Pyrénées(dont le premier chef lieu fut quelques années la centrale Navarrenx...). Est-ce que ce souvenir vieux de plus de deux cents ans pèse en faveur d’un plus grand sentiment d’appartenance côté béarnais ? J’en doute un peu. Plus prosaiquement ,le poids démographiques des populations importées sur la côte basque peut jouer ; la réponse eût sans doute été différente en se limitant au Pays basque intérieur.
    Quant au lien avec la pratique plus ou moins faible,je constate avec vous qu’il serait là un peu inversé mais là encore si on enlevait la population des communes de la côte et du BAB ,ce serait sans doute différent encore que les néo-basques auraient un peu tendance à en rajouter (voir pour les prénoms l’article tout frais de Baskulture : https://baskulture.com/article/les-prnoms-en-basque-3723)

  • https://www.cairn.info/revue-herodote-2003-3-page-103.htm#re13no13
    Identités et pouvoir local : le cas de la revendication d’un département Pays basque
    Barbara Loyer Dans Hérodote 2003/3 (N°110), pages 103 à 128

    Les chiffres sont vieux :
    Deux autres sondages commandés par Sud-Ouest en 1999 et 2000

  • Non ce n’est pas moi que vous semblez rencontrez à Samatan ! Un homonyme navarrais également ? Oui je pense que la vieille entité politique béarnaise doit jouer un rôle non négligeable dans le sentiment identitaire. Les chiffres me semblent néanmoins très éloignés de la réalité sociolinguistique que nous connaissons tous, de plus, ce n’est pas seulement le fait de se sentir béarnais mais d’assumer une prédominance, une supériorité à sa part française ! Vous citez le BAB, c’est vrai que l’identité basque reste très faible, ou alors elle est totalement ambigüe. Dans nos populations opprimés culturellement et linguistiquement, la haine de soi est un sentiment familier, beaucoup de purs basques refusent de se dire basque et se définissent exclusivement en tant que français, ils veulent faire plus français que français. La maladie du colonisé…

  • La réalité béarnaise est insupportable pour certains, c’est normal, car pour eux le Béarn devrait se dissoudre dans la Gascogne. Ils pensent avoir quelque chose à faire avec les Basques, en se disant Vascons etc... Mais les faits sont là, le Béarn survit bien et même très bien, attirant les jalousies dans le sillage de son élan. Que les Basques fassent leur département ne sera que mieux pour le Béarn. Le Béarn n’a rien à apprendre de l’Iparralde et son affreux marketing qui détruit le peu d’âme qu’il y reste. Hélas, pas grand chose à apprendre non plus des Gascons, tant que ceux ci n’admettent pas l’existence du peuple Béarnais, et le nient au lien de s’en inspirer...

  • Arrêtez avec votre mythe de colonisation intérieure, ça n’a aucun sens. Les Basques, comme les Gascons et les Béarnais, ont participé à la construction nationale, en tant qu’acteurs et non sujets. S’ils se disent plus français que français, c’est simplement parce qu’ils le sont jusqu’à la moelle. Ce n’est pas avec votre lecture anticolonialiste désuette que vous changerez la donne. La différence, c’est les restes d’une conscience nationale en Béarn, qui ne peut exister en Iparralde, puisqu’historiquement, ce territoire n’existe pas, et sa revendication n’est qu’une extension fantasmée des réalités d’Hegoalde.

  • Je suis pas du tout convaincu sur la très bonne santé du Béarn, que ce soit au niveau linguistique ou culturel et je suis persuadé que bon nombre de béarnais/gascons ici sur le forum seraient d’accord avec ce constat. Lorsque vous dîtes qu’ils se sentent français parce qu’ils le sont jusqu’à la moelle, cela me semble une réduction un peu hâtive... Cela reviendrait à définir ce qu’est un français, un béarnais, un basque... Je ne rentrerai pas dans ce débat. Comme dans n’importe quelle colonisation qu’elle soit extérieure ou intérieure, des acteurs des territoires opprimés ont participé à la colonisation, d’un certain point de vue, vous affirmez ce que je tentais de démontrer ! Le terme de "colonisé " est un mot qui est tellement connoté que dès lors qu’on l’emploie ou qu’on l’entend, on pense directement aux anciennes et lointaines colonies africaines alors qu’il suffirait de regarder autour de nous et dans nos régions pour voir certains rapports et comportements tout à fait semblables. Une identité peut se construire sur un socle politique ( Béarn) ou culturel, la révolution nationale des peuples du XIX. siècle est passé par là ! Dorénavant ( et même avant le XIX siècle à vrai dire) plus besoin d’état pour revendiquer une identité différente, un socle commun culturel suffit ! Vous prétendez que l’Iparralde n’existe pas, je suis d’accord, seul Lapurdi, Baxe-Nabarra et Xiberoa existent.

    Si vous prétendez qu’Iparralde n’existe pas, pourquoi Hegoalde existerait dans votre schéma de pensée ? Hegoalde non plus n’a jamais été une entité politique cohérente. Si vous accordez tant d’importance à l’histoire étatique des peuples, seul le navarrais serait légitime à se sentir navarrais ?

  • Bonjour Emmanuel lo navarrés

    Bon courage avec Gaston Fébus/Biarn Toustém/Joseph etc... vous n’allez pas être déçu du voyage.

  • 1. Le Bearn est en bonne santé identitaire. Par rapport au reste de la Gascogne, c’est une évidence. Faut il développer les statistiques : transmissions, éducation, associations, événements,
    structures sociales... ? C’est pas la Catalogne, certes, mais comment nier cela ? D’ailleurs, un nationalisme de ce type n’est pas souhaitable pour nous.

    2. La colonisation implique des facteurs historiques qui ne sont pas adaptés à cette situation. En effet, les liens économiques et historiques ne sont pas de cette nature, quant bien même l’extrême gauche et certaines militances l’utilisent. Par contre, un centralisme destructurant et néfaste pour nous, oui, pourquoi pas, mais colonie : non.

    3.La réalité étatique des Basques est la Navarre, la réalité étatique des Béarnais est le Béarn, car les autres Gascons s’y refusent. Hegoalde est aussi une invention, bien sur, mais elle est bâtie sur un fait politique, la CAB, et la Biscaye est le fait étatique qui en est à l’origine.

    4. Le débat était de savoir pourquoi le sentiment identitaire est si fort en Béarn, par rapport à la Gascogne, et je l’explique par la cohérence historique. Vous dites qu’un socle culturel suffit, mais il est indéniable que la construction nationale s’articule autour d’un fait étatique.

    Béarnais par la grâce de Dieu, dit-on, depuis des siècles, et l’Ipparalde n’a pas ce caractère patriotique, ce qui y est revendiqué, ce n’est pas ça, c’est beaucoup plus político-économique et importé. Mais pour l’histoire du département, j’y suis plus que favorable, je ne suis pas un méchant Bearnais qui empechent les Basques d’etre libres de leur sort : bon vent à Iparralde ! Et vive la confédération vasconne !

  • "1. Le Bearn est en bonne santé identitaire. Par rapport au reste de la Gascogne, c’est une évidence":oui,un borgne est en meilleur état qu’un aveugle ,c’est certain.Mais je me souviens de fils de discussion où certains béarnais (comme Vincent P) trouvaient le Béarn en pas si bon état que ça, de ce point de vue.Si on maintenait une identité forte,laisserait-on se construire des horreurs comme celles qui constellent les pourtours de villes et de villages, en Béarn comme ailleurs dans nos pays ?Désolé de faire la comparaison mais dans les provinces basques(sauf en Soule ?) on ne voit pas ça.

  • Dans le Labourd, l’architecture des banlieues residentielles infinies et tapageuses vous enchante elle dont à ce point ? Plus loin, les banlieues cage-à-poule de San Sébastien et les vallées industrielles de Tolosa font vous rêver ? Je préfère un village de Bigorre ou des Landes que tout ça. On pourrait mieux faire certes, le Vic Bilh de notre ami Vincent et la plaine de Lescar sont des gros ratés, des immondices, mais d’autres vallées de nos pays sont plutot des modèles d’identité forte exprimée par l’architecture, dans les limites imposées par une époque ou le laid domine à ce niveau, et partout. Le Haut Béarn n’est pas le plus à plaindre, loin s’en faut.

    D’ailleurs, si vous associez sentiment d’appartenance, pratiques linguistiques et architecture pour définir une identité forte, des territoires non regionalistes peuvent se trouver en meilleur état que des terreaux de nationalismes.

    Il ne faut pas prendre la partie pour le tout.

  • Je ne pensais pas au Pays basque sud (espagnol) mais à celui du nord, en bien meilleur état architectural. A cet égard je ne vois pas dans le Labourd, d’"architecture des banlieues résidentielles infinies et tapageuses". Et en Béarn je suis d’accord pour mettre le Haut Béarn à part (il faudrait savoir le pourquoi de cette différence).
    Mais oui, je suis convaincu que le sentiment d’identité est un tout, le respect de l’architecture vernaculaire n’étant pas un élément secondaire à côté de particularités linguistiques qui existent ou pas. Mais quand elles existent, elles peuvent servir de ciment fédérateur aux autres éléments constitutifs d’une identité, en effet, nationalisme ou pas.


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