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Tonneins 2015 Invitation au débat - remue-méninges

- Tederic Merger

Pourquoi 2015 ?
C’est arbitraire, mais comme Bordeaux 2015 existe déjà sur Gasconha.com, on peut ouvrir une série...

Et puis, la prochaine mandature municipale ira de 2008 à 2014. Donc, 2015, c’est l’horizon du débat pour l’élection municipale de 2008.

Voici comment je rêve Tonneins en 2015. A vous de commenter par le forum en bas de l’article !

Une ville qui a retrouvé confiance en elle-même.

La fin de la "Manu", la décadence du Centre-ville, sont de mauvais souvenirs.
On n’entend plus dire qu’il n’y a rien à faire à Tonneins.
Les jeunes veulent y rester.
On veut s’y installer : des bordelais, des toulousains, des parisiens, des européens du nord, des espagnols...
Tonneins s’inscrit dans l’axe Bordeaux-Toulouse en pleine effervescence.

La renaissance du vieux Tonneins et des quais.

La particularité du site de Tonneins, surplombant Garonne et arriba esquerra [1], commence à être réputée.
L’opération de réhabilitation des quais et du vieux Tonneins est en cours. Gros chantier...

Les quais sont un lieu de promenade très couru, mais aussi un lieu de passage piétonnier et cycliste, sur lequel certaines maisons en surplomb rouvrent leur porte (fermée jadis pour barrer le passage aux voleurs, mais il y en a moins en 2015 !-)).

Terrasse en bas de la fontaine de Lescure

Des bars, et des ateliers de création artisanale, architecturale, gastronomique, et des guinguettes à la
belle saison, sont même nés à mi-pente, accessibles à la fois depuis le quai et depuis le cours de l’Yser, qui a d’ailleurs été renommé [2].

La piste cyclable en cours de réalisation, entre Aiguillon-Nicole-Hayet-Unet et le parc de Ferron, passe par les quais.
Aux passages les plus étroits, il a fallu ruser pour faire passer à la fois cyclistes et piétons, mais quand on veut...

Effet gare, retraités et activités économiques.

Comment n’y avait-on pas pensé avant ? Tonneins a l’avantage d’avoir une gare sur la ligne de chemin de fer Bordeaux-Toulouse.
Beaucoup de villes des alentours peuvent lui envier : Villeneuve-sur-Lot, Nérac, Casteljaloux, Condom...

La politique volontariste des régions en matière de train (augmentation des fréquences, effort commercial...) a fait que, de Tonneins, il faut moins d’une heure et demi pour être place de la Victoire à Bordeaux, et guère plus pour être place du Capitole à Toulouse ou sur la jetée d’Arcachon.

Des retraités choisissent donc de s’installer à Tonneins. Pour eux, Paris, Londres, Bruxelles... sont faciles d’accès, grâce à la correspondance TGV à Bordeaux.
Ils font vivre personnel soignant et artisans.
Mais aussi, grâce à leur disponibilité en temps, ils partagent leur savoir, leur expérience, leur chaleur humaine...
Ils reçoivent leurs parents et amis venus d’ailleurs, ce qui nourrit un flot permanent de visiteurs.

Des télé-travailleurs basés à Bordeaux ou Toulouse peuvent se permettre d’habiter Tonneins, où le logement reste bon marché, et où tous les services de base sont concentrés.
Ils peuvent très facilement rejoindre leur port d’attache professionnel, si nécessaire.

Ainsi, de petites entreprises se sont implantées, employant souvent une ou deux personnes. Comme le disait le démographe Christophe Bergouignan en 2007, [3] "Ce sont plutôt les activités qui suivent les gens que les gens qui suivent les activités".

Les zones d’activités ont continué, elles aussi, à se remplir, mais les activités à fort besoin autoroutier ont été dirigées vers Marmande, pour utiliser la sortie d’autoroute existante. Dans le cadre de la communauté de communes "Val de Garonne", leur taxe professionnelle est partagée avec Tonneins.

A propos de communauté de communes, il est fortement question que Tonneins forme la sienne, couvrant le bassin de vie de Tonneins. Dans Val-de-Garonne, supposée bipolaire Marmande-Tonneins, c’est en réalité Marmande qui devient la ville centre, et Tonneins est périphérique et coupée d’une partie de sa zone d’influence.

Les circulations douces.

Ce qui marquait Tonneins d’un sceau un peu douloureux, la présence de nombreux handicapés en fauteuil roulant, s’est transformé en argument :
Tonneins s’est aussi fait une spécialité des circulations douces, adaptées aux handicapés et aux personnes âgées, sur le périmètre entre gare et Garonne.
Seul l’accès aux quais leur reste difficile, mais pas impossible, grâce à l’utilisation de la piste cyclable.

Mais la circulation à douce, ce n’est pas seulement pour les handicapés et les vieux ! C’est pour tout le monde ! vélo (électrique ou non), marche à pied...

Les quais sont devenus le fleuron de l’axe de circulation douce Ayet-Unet-camping-Pisseroulet-Ferron, avec arrêt possible aux centres commerciaux situés aux deux bouts de la ville.
L’axe Bellevue - Esplanade Saint-Pierre - Cours de l’Yser - Cours de la Marne, réaménagé, permet aussi un passage parallèle aux quais, plus facile pour les cyclistes, et agrémenté par endroits de jolies vues sur Garonne et arribère.
Voir ici le projet de voie verte Ayet-Unet-camping-Pisseroulet-Ferron.

Le trajet Villeton-Tonneins a été rendu facile pour les vélos et même les piétons, grâce à l’aménagement "doux" du pont de Tonneins jusqu’au débouché de la route de la Mazière.
Les collégiens de Villeton peuvent maintenant venir à vélo...
Voir ici le projet de circulation douce Villeton-Tonneins.

Des vélos à assistance électrique sont en location au centre de Tonneins, et permettent de rejoindre Casteljaloux (22 km) en une heure de ballade sans fatigue dans les collines du Queyran, et encore plus vite le Pech de Bère ou le moulin de Gorry à Grateloup, ou Damazan par la piste du canal.

Une appartenance gasconne "rébiscoulée".

Le nom "Gasconha", depuis quelques années, devient populaire chez les jeunes. Il évoque ce qu’on a appelé dans le passé "les couleurs sud-ouest" (rugby, surf, féria, paloumayres, cèpes...).

Tonneins (et Gasconha.com y a joué son rôle...) commence à savoir et faire savoir qu’elle appartient à la Gasconha, qu’elle en est même une porte, un point d’accès, par le pont sur Garonne qui la relie au Queyran et à sa capitale Casteljaloux.

En coopération justement avec Casteljaloux, et le Queyran en général, et dans le cadre du pays "Val-de-Garonne-Queyran" (ex "Val-de-Garonne-Gascogne" [4], la culture gasconne est "rébiscoulée" :
histoire, cuisine, chasses et pêches traditionnelles, chant et langue gasconne sont transmis aux jeunes, sans passéisme, c’est-à-dire comme des connaissances et des activités évolutives, qui s’enrichissent aussi d’échanges avec le reste de la vaste Gascogne (triangle océan-Garonne-Pyrénées) et aussi avec le reste de l’Occitanie, la Catalogne, le Pays basque...

Les communautés de différentes origines apprennent le respect mutuel et contribuent chacune à sa façon au dynamisme tonneinquais.

La population arabo-berbère, principalement marocaine, qui compte pour plus d’un quart chez les jeunes tonneinquais, est enfin prise en compte dans la politique culturelle.

Tonneins est un exemple d’intégration sans refoulement de la culture d’origine.
La compétence lingüistique en arabe et en berbère est reconnue comme une chance, et développée chez les jeunes.
Ceux-ci seront le moteur d’échanges économiques et de loisirs avec le Nord du Maroc, mais plus généralement avec le monde arabo-musulman.

De même, les arrivants du nord de la France et du nord de l’Europe (britanniques, néerlandais, allemands...) ne sont pas considérés comme des envahisseurs, mais des nouveaux habitants qui apportent du dynamisme à Tonneins.

Le Tonneinquais, qui a eu longtemps une importante minorité protestante, puis reçu une importante immigration du nord de l’Italie, devait favoriser l’apparition de ce nouveau melting pot entre tonneinquais de longue date et populations plus fraîchement arrivées.
Cela n’a pas été tout seul ; il a fallu casser la méfiance réciproque.

Mais maintenant, le visiteur de passage dans la ville est charmé de trouver ici un climat cosmopolite, insolite dans une ville de taille modeste : diversité des langues parlées et des accents, des styles vestimentaires (du berret à la chéchia...), enseignes commerciales, signalétiques officielles multilingues...

Très proches de l’esprit de cette page, puisque j’en suis aussi l’auteur :

Tonneins débat (tonneins.canalblog.com)

et, plus culturel et expérimental :

Tonens (tonens.canalblog.com)

Ces deux derniers sites fonctionnent sur le mode "Canalblog" et peuvent devenir collectifs.

Notes

[1"rive gauche" en "hyper-gascon"

[2à vous de proposer un nouveau nom !

[3L’époque où l’activité productive était le moteur de la croissance des populations est révolue depuis les années 70. Aujourd’hui, les économies résidentielle et présentielle (commerce, services, fonction publique, santé , enseignement, tourisme) sont les premiers facteurs de développement démographique.
Christophe Bergouignan,
Institut d’Etudes démographiques de l’Université Montequieu-Bordeaux IV,
"Sud-Ouest", 25 juin 2007

[4L’appellation "Val-de-Garonne-Gascogne" a été changée : cela pouvait suggérer que le Val de Garonne n’était pas en Gascogne...

Grans de sau

  • Je vois écrit Tonens en gascon, pour ma part je l’ai toujours vu inscrit ainsi Tonin ce qui fait que les habitants ne prononcent pas le s final en français.

    Alors qu’en est-il ?

    • Ce n’est pas simple.

      Depuis que j’habite Tonneins, je tends l’oreille pour savoir si les habitants prononcent ou non le "s" final.

      Dans un même débat, j’ai remarqué que le maire, vieux tonneinquais, prononçait une fois "ToninS" et une fois "Tonin" !

      Qu’en était-il quand les tonneinquais parlaient encore gascon (vers 1930, on entendait encore beaucoup parler gascon dans les rues de Tonneins, et il y a encore des témoins) ?

      L’enquête est à continuer.

      Dans des textes en langue d’oc (languedocien), on a trouvé "Tounen".

      Mais le gascon prononce davantage les finales que le languedocien.

      Pour l’instant, et pour cette raison, je prône l’écriture et la prononciation du "s".

      De plus, la première syllabe doit absolument se prononcer "Tou", selon les règles générales de la phonologie d’oc.

    • Quio tederic, un cop "tonens", un cop "tonen".

      Aquo qu’es parelh dab Buzet. Jo que disi "buzeT" e lo men gran pair que dise "buzé" o quauques cops buzeT".

      Qu’es estrange, mes ço qu’es estrange, es beroi !

    • Pour Buzet, je pense qu’il faut prononcer le "t".

      Le gascon prononce toujours le "t" d’une terminaison "et" !

      Mais ce serait trop simple s’il n’y avait pas une autre question, à cause de ma mère (!). Elle prononce "Buzèt" avec accent grave.

      Or si on prononce "èt" (avec accent grave), ça veut dire que c’est "Busèth" en graphie normalisée (comme "castèth"), et non "Buset".

      J’ai essayé de trouver des vieilles formes de "Buzet" mais ne trouve rien (par Google).

      Mais l’existence d’un "Buzet-sur-Tarn", hors de Gascogne, diminue la possibilité de la terminaison gasconne "èth", et donc ma mère aurait tort...

    • "De même, les arrivants du nord de la France et du nord de l’Europe (britanniques, néerlandais, allemands...) ne sont pas considérés comme des envahisseurs"

      Tu en es sûr, Tederic ?

      Ne sont-ils pas en partie responsables de la hausse de l’immobilier et donc de la difficulté de trouver une maison ici ou ailleurs en Gascogne  ?!

    • Adiu Julian !

      Il est certain que tout acheteur sur le marché de l’immobilier est facteur de hausse !

      Il est certain aussi qu’une ville attractive voit ses prix immobiliers grimper.

      Je me place en 2015. Si d’ici là, Tonneins a gagné en attractivité (ce que souhaite), les prix immobiliers auront monté.

      Tous ceux qui auront misé sur Tonneins en achetant et en réhabilitant des immeubles en seront responsables. Mais pas coupables !-)

      Quand un "anglais" achète pour 50 000 &
      Et s’ils passent leur retraite ici, c’est encore beaucoup d’argent qui est transféré des brumes du nord vers les brumes tonneinquaises...

      Enfin, il faut regarder, c’est vrai, ce que fait du produit de la vente le vieux tonneinquais qui a vendu ses vieilles pierres...

      Mais en moyenne, une bonne partie restera ici, quand même.

      Maintenant, qu’advient-il du jeune tonneinquais qui veut se loger ici ?

      D’abord, j’insiste, si Tonneins manque de dynamisme, le jeune ne cherchera même pas à se loger ici, il partira !

      On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, les postes de travail et l’immobilier qui se brade.

      Ce que je conseille au jeune tonneinquais, s’il peut, c’est d’acheter maintenant, en 2007.

      Les prix sont encore bas, en centre ville de Tonneins, et dans les centres bourgs avoisinants.

      Maintenant, s’il cherche une jolie "bourdette", là, les prix ont déjà monté, je crois :-(

      Et s’il ne peut pas, c’est à ses parents ou ses grand-parents de lui acheter, ou de lui réparer ce qu’ils ont déjà.

      Si on regarde là où le problème que tu signales est très aigu (la coste gascoune et la côte basque...), on voit les élus locaux tenter de faire du logement social. Mais il n’y en aura jamais pour tous ceux qui peuvent en avoir besoin.

      Alors, prenons-nous en main, économisons et investissons !

      Il n’y a pas d’autre solution pour relever la Gascogne.

      Pardon pour ces paroles un peu dures (je suis sûr, Julian, que tu n’as pas attendu mes conseils pour regarder la réalité en face et faire ce qu’il faut...).

    • Oui Tédéric, mais moi j’ai la chance d’avoir quelques vielles "bordas" retapables ; mais tout le monde n’est pas comme ça.

      Moi je sais que j’acheterai une vieille maison de campagne, mais je serai tres vexé si un hollandais ou un anglais me coiffe sur le poteau.

      Cette maison ne sera pas pour moi une résidence secondaire ou un maison de retraités.

      Ça sera une maison de jeunes fiers de travailler la terre gasconne.

      Par rapport à la côte basque, juste un chiffre, en 10 ans, elle a connu la plus grosse inflation d’Europe !!!!!

    • Tonneins ne sera pas la côte basque : elle n’a ni mer ni montagne.

      Mais Tonneins connait et connaitra un afflux de population attirée par ses charmes encore bon marché et non exploités.

      Il ne faut pas sous-estimer ce que les retraités, les handicapés, les déclassés, les exilés économiques, les artistes..., peuvent apporter à leur pays d’accueil.

      Et puis, sont-ils si nombreux, &
      Hélas non ! (A nous d’ailleurs d’augmenter leur nombre !).

      Donc il y a place pour tout le monde.

      Et je préfère un estranger passionné par son pays d’accueil à un tonneinquais de souche qui dénigre son pays et ne pense qu’à le quitter à la première occasion.

    • Personnellement je suis Alsacien, ça fait depuis 1970 que j’habite dans la commune de Tonneins, au début, j’ai fait la connaissance de Tonneinquais purs et durs qui parlaient encore le patois local, tous prononçaient Tonnein, j’avoue que c’est un petit détail qui m’a interpelé.

      Aujourd’hui j’ai l’impression que ça c’est bien perdu.

      Désolé, je ne peux répondre en Gascon.

    • C’est un peu le même cas pour Véretz, village tourangeau sur le Cher près de Chenonceaux et d’Amboise. Les uns prononcent [vé’rètt], surtout les vieux habitants, et les autres [vé’rèts].

    • J’ai 61 ans et je suis né à Tonneins et je peux vous assurer que l’on prononce le s à la fin.

      D’ailleurs vous prenez n’importe quel dictionnaire et vous verrez que la prononciation est indiquée.

      Cest vrai que le maire dit Tonin mais il se trompe.

  • "C’est jour de foire à Tonneins, mot que l’on prononce ici Tonin-ce."

    [Stendhal - Bordeaux (1838) - Editions Proverbe - p.69]

    Je pense que Stendhal, dont le livre "Bordeaux" est le récit d’un voyage qui passe aussi à Tonneins (par bateau) n’a pas voulu dire qu’on rajoutait un "e", mais bien que le "s" final s’entendait dans la prononciation locale.
    Et la remarque qu’il en fait montre qu’il en a été surpris.


Un gran de sau ?

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