Noms de maisons de Bardos (suite) Peïo Dibon

Pour continuer, voila le quartier Lerine :
Ernagnou, Agourret, Mayortegi, Garrou, Cazaubon, Peignegui, Cincau, Gassarran, Maycabar, Larrandeig, Semicourbe, Portetin (Portentin), Antiac, Burgues, Artigaux, Mauhourats, Esquila, Samacoits, Prechan, Bordenave, Loundaits, Hobincette (Horontchet), Poudenas, Anguelu, Dibon, Teulari, Potomborda, Bordato, Haget, Uguet.

Mayortegui serait un doublet basco-gascon mayor + tegi ?
Peignegui, peigne + egi
Larrandeig, Larrain -d- etxe.
Burgues, Burgu ?
Bordato, Borde Atho ?
Dibon, Ibi + on ?

Grans de sau

  • Le quartier Lerine doit tirer son nom du basque lerina :
    ler=pin + suffixe locatif -in et déterminant basque pour un sens final de "La Pinède"

    Ernagnou : on peut isoler une racine ern- qui semble basque mais qui n’a pas reçu d’explication pour l’instant hormis la similitude avec le basque ernai=poutre

    Agourret : gasconnisation du basque Agorreta (cf maison Dagourette à Bayonne) : endroit sec (agorr=sec + suffixe locatif -eta)

    Mayortegui : basque pour la demeure de Mayor avec tout ce que peut signifier Mayor (probablement simple prénom laudatif comme le Melhor gascon médiéval)

    Garrou : en gascon selon Lespy, c’est le bas de la cuisse du porc mais on a plus probablement un toponyme basque garro, énième composé sur "gar(r)" la roche

    Peignegui : c’est la demeure de "Pegn", tout le mystère étant la signification de ce qui est peut-être un sobriquet gascon (penhicar c’est piquer) ou une quelconque modification de Penin, prénom médiéval gascon (sens de Petit)

    Cincau : "cinquième" en gascon, équivalent du Quintilius latin

    Gassaran : attesté galsarran en 1594
    galzarr en basque est le buste, le giron, le sein selon Orpustan donc un surnom quelconque, -an est un suffixe patronymique d’appartenance, réduction de -ain

    Maycabar : pourrait représenter "Mayca d’en bas" (barr(en)=bas), mayca pouvant être un nom d’origine (Macaye) ou une déformation de mahaka (=défilé)

    Larrandeig : habillage béarnais pour Larrandetxe, probable larrain (=espace inculte) + d + etxe

    Semicourbe : probablement originaire de Simacourbe (Béarn) ou homonyme (Cime Courbe ...)

    Portetin : variante du gascon Porteteny

    Antiac : on trouve un Antiac dans le Gers à Pouydraguin pour ce qui doit être un toponyme antique (domaine d’Antinus).
    Maintenant, pour ce toponyme environné de toponymes basques, la gasconnisation du basque Handiaga me paraît plus crédible :

    Handiaga > Handiac > Antiac (hypercorrection gasconne)

    Burgues : "bourgeois"

    Artigaux : pluriel du gascon artigau (artiga + suffixe qualitatif -au)

    Mauhourats : le s est probablement parasite ; c’est le gascon Mauhourat "mauvais trou"

    Esquila : "cloche" en basque mais peut représenter tellement de choses (composé de ezki=tilleul, ...)

    Samacoits : la base vasconne sama reste inexpliquée (Sames, Samadet, ...), -koitz/goitz signifie à l’Est

    Préchan : doit être un sobriquet "prêchant" (gallicisme). Préchan qui serait un domaine de Priscius, parallèle à Préchac, n’est pas attesté.

    Bordenave : "borde neuve" en gascon

    Loundaits : londaitz est un toponyme attesté au Pays Basque et qui reste inexpliqué

    Hob(e)incette : formation basque romanisé qui pourrait être hobi (=fosse) + aintzi (=marécage) + suffixe locatif -eta

    Poudenas : originaire de la ville gasconne de Poudenas

    Anguelu : "terre basse" en basque

    Dibon : particule romane + basque ibon (lieu du gué ?)

    Teulari : basque pour tuilier

    Potomborda : c’est la borde de Potom (sobriquet gascon sur Poutou/Poton du gascon pòt=baiser ?)

    Bordato : -to est un suffixe dimunitif, c’est l’équivalent du gascon Bourdette

    Haget : hêtraie en gascon

    Uguet : ug- est une variante de ur (=eau) en composition bien connue, Uguet pourrait être Ugeta (=endroit où il a de l’eau) mais c’est vraiment plus probablement un diminutif du prénom Uc, Hugues en gascon

  • Cazaubon : "bon domaine" en gascon

  • La maison qui se nomme actuellement ’Eyheralde’ porte le nom de ’Mirabilin’ sur le cadastre napoléonien.

    J’hésite à y voir un ’Miramolin’ déformé.

  • Il peut s’agir d’une déformation basque classique que "Biremoulin" avec inversion classique b/m (cf Miremont qui devient Bihamoun en basque), synonyme de "Tournemoulin".


Un gran de sau ?

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