Bien heureux les ignorants lou-aner

Avant j’etais béarnais, un point c’est tout.
J’ai decouvert l’occitanisme par l’intermediaire de ma fille en calandreta, depuis peu j’ai pris la décision d’apprendre notre langue, mais laquelle, l’occitan ou le gascon ?
qui dit gascon dit Gascogne, j’ai donc fait quelques recherches sur la toile et je suis arrivé chez vous (gasconha.com).
Vos propos anti-béarnais mon profondement mit en colere (fierté oblige)
Ma réaction premiere a été de rejeter en bloc toutes idées d’appartenance a la Gascogne.
Puis, aprés avoir lu des articles de Guilhem Pépin sur gasconha-doman , je ne peux pas nier
"le béarn est une composante et pas la moindre de la Gasconha" .
que le cami est compliqué.
je ne peux donc plus m’identifier sereinement à l’Occitanie sans me sentir traitre envers les miens.
Cela ne veut pas dire que je vais faire mienne toutes vos idées
(votre nouvelle bannière ne flottera jamais a ma fenetre).
A nous béarnais maintenant de nous approprier la Gasconha
et tous ensemble, de penser et de mettre en oeuvre l’avenir d’une grande idée "la Gasconha de demain".
Amistat a tots

Grans de sau

  • Des propos anti-béarnais ?
    Anti-occitanistes orthéziens, ça doit se trouver toujours sous la plume de personnes qui assument en leur personne ces propos, mais des propos anti-béarnais...
    Maintenant, il y a des raisons objectives pour lesquelles l’occitanisme a pris en Béarn et le chauvinisme béarnais qui ne tolère pas que le Béarn soit réduit à ce qu’il est, à savoir un parçan de la Gascogne, en est une des raisons.
    Cela dit, ce refus de la Gascogne des Béarnais est un phénomène récent, contemporain de l’occitanisme, car les félibres béarnais et assimilés (Camelat, Palay, ...) agissaient toujours dans l’optique gasconne.

  • Vos échanges sur grans de sau "le béarnais est un mélange de basque et de gascon" comportaient des propos et un esprit insultants.... (méchanceté béarnaise, moins sympatiques et moins francs que les autres, nous avons (soit-disant) peur des basques, identité en train de crever, biarnes faus e cortes, mesquin et cynique ect...........)

    Je ne crois pas que cela facilite notre integration dans la demarche qui est la notre "rassembler pour pouvoir créer".

    Vous pouvez critiquer l’occitanisme béarnais, pour le reste "le respect" serait davantage de rigueur, envers un pays gascon qui s’est comporté de maniere exemplaire dans la defence de notre culture et de ses libertés.

    Son héritage, le Béarn l’a acquit seul et contre tous.

    Aujourd’hui, si vous voulez rassembler les béarnais ce n’est certainement pas en les reduisant à "un parçan de la Gascogne".

    La forte personnalité du Béarn doit etre prise en compte pour ce qu’elle est, et non pour ce que vous voudriez qu’elle soit.

    Gascon, soyez fièr du Béarn, il le merite.

  • Les béarnais ne refusent en aucun cas leurs appartenances linguistiques à la Gascogne.

    Ils doutent de l’appartenance idéologique et a juste titre puisque ils ont developpé au cour des siecles la leur, puis avec succés depuis plusieurs années une sorte de collaboration plutot positive point de vue culturel avec nos voisins occitans.

    mais demain ?

    Une certaine logique nous pousse a continuer une association, qui fonctionne et se developpe au risque de se diluer dans la masse.

    ou...... miracle nos voisins gascons ressuscitent "la Gasconha"

    Mais sur le terrain, y a t’il un tissu associatif ? mobilisation ou simplement prise de conscience des collectivités ?

    A quand une manif comme carcassonne 20 000 personnes ?

    tout est possible........

    Cela commence quand meme mal avec l’exemple de la baniere.

    Aucun béarnais ne peut s’y identifier voir pire...

    Je crois que les gascons ne sont pas maitre dans l’art du compromis.

  • Dans la mesure où je suis "Biarnés cap e tot", c’est en connaissance de cause que je me permets de tacler mes congénères.

    Parce que derrière les oripeaux ridicules du Béarn millénaire et indépendant, se cache une région qui n’a toujours pas encaissé sa modernisation à pas forcé et où le vieux monde se casse plus vite la gueule qu’en Bigorre voisine (ne parlons pas du Pays Basque).

    Je ne vois pas non plus où se trouve l’insulte à tenter de caractériser l’âme béarnaise qui en effet était faite de chicaneries, d’amour du débat procédurier, de désillusions de grandeur sympathiques ma foi, ...

    Je n’y vois nullement des défauts mais pour employer une vieille terminologie désuète du XIXème siècle, les caractères d’une "race". Caractères que je trouve sublimes d’indépendance, de distinction, qui ont fait du Béarn ce pays si politique.

    Des caractères qui ont cependant aliéné l’ensemble de la Gascogne : je renvoie aux années d’entre-deux-guerres quand l’amorce d’un mouvement pan-gascon a avorté parce que des figures comme Philadelphe de Gerde n’étaient mues que par la haine des Béarnais et des caciques du félibrige. A juste titre.

    L’occitanisme béarnais est tout entier le fruit d’une rencontre étrange entre un patriotisme béarnais déliquescent et un idéal occitan utopique.
    Tout cela en réaction puérile aux Basques : il n’y a rien de plus ridicule que ces Béarnais qui en s’adressant aux Basques parlent de ce pays des Alpes aux Pyrénées, abstraction totale qui flatte l’égo romantique quand les Basques agissent concrètement à une échelle locale.

  • Je veux bien modérer ma pensée, faute d’avoir encore exploré les méandres du régionalisme gascon, mais je ne partage pas votre analyse sur le Béarn.
    Peut-etre que le modernisme a transformé notre culture plus rapidement qu’ailleurs.
    Mon constat est tout autre, le Béarn vit avec son epoque sans pour autant oublier ses vielles souches, une symbiose reussie et bénéfique.
    Notre pays n’est plus replié sur lui meme, en resulte un developpement économique,social et culturel.
    Nous debordons de vitalité dans le milieu associatif et culturel, ses calandreta n’ont jamais eu autant d’effectif.
    On peut toujours regrétter que les choses n’aillent pas assez vite ou assez loin.
    Ce qui compte, c’est que le Béarn vive a travers son peuple de la façon qui nous importe de le faire vivre.
    Quand aux critiques exterieur qui analysent le Béarn et son patriotisme comme désuet et mourant, je leur repond qu’ils auraient grand bien a prendre exemple sur nous et que si chaque partie de la Gascogne possédait ne serait ce qu’un dixieme de notre vitalité identitaire, la "Gasconha" n’en serait pas au stade embrionaire.

  • La Gascogne n’en est pas au stade embryonnaire, mais au stade terminal. Quelle drôle de vision de la Gascogne vous avez : tout le combat des félibres gascons était dans une optique gasconne !
    Il faut vraiment être occitaniste pour oublier un combat d’un peu moins d’un siècle mené par les figures les plus brillantes du mouvement régional : Daugé, Camelat, Palay,...

    Les occitanistes béarnais ont occulté tout ce passé.
    Qu’avait-il de gênant ? Par quoi l’imaginaire gascon a-t-il été remplacé ?
    Des discussions sans fin sur la cause palestinienne pour une part, des mièvreries sur les Cathares d’autre part, un misérabilisme mièvre, un discours du martyre insupportable.

    Qui parle du Béarn dans le milieu occitan ? Qui le connait ? Qui fait-il vibrer ?
    Peu de monde en tout cas, quand on remplace avec aisance son drapeau par des symboles venus d’ailleurs.

    Le Béarn vit avec son époque, c’est un constat indéniable. Il en résulte en effet un développement économique, social et culturel. Et ce développement, il est français, dans un mode de pensée français.
    Le Béarn n’existe plus pour Pau, la langue béarnaise est moribonde.
    Parler de peuple béarnais est une galéjade : où est la vitalité identitaire dans ce Béarn informe qui devient un lotissement provençal géant noyé dans le maïs ?

    L’occitanisme a tué le vieux patriotisme béarnais, en culpabilisant les Béarnais pas assez ouverts sur le monde (la chanson de Subèr Albèrt "Biarnés cap e tot", aussi drôle soit-elle, illustre ce mépris du béarnisme béarnisant, incarné par le festival de Siros : on ne peut pas dire que sa reprise par les occitanistes soit un succès, plus personne n’en parle ...).

    L’occitanisme orthézien est lui-même l’incarnation socio-économique des changements des années 60-70 : professeurs dans le bassin de Lacq, ingénieurs chez Elf,...
    Les occitanistes béarnais se sont évertués à sauver la langue d’un monde qu’ils contribuaient eux-mêmes à détruire par leur position institutionnelle !

    Je conseille gentiment aux Béarnais qui trouvent leur pays si vivant identitairement, d’aller se promener en Bigorre dans n’importe quel village, de constater que les noms de rues sont généralement en gascon bigourdan, que les paysages sont encore assez épargnés, les villages assez grouillants (il faut voir ce qu’est devenue la vallée d’Aspe).
    Et puis, pour ceux qui ont le coeur bien accroché, il y a l’alternative basque :
    à peine l’on fout les pieds en Soule que tout respire basque.

  • Moussur Lou-Aner,
    "Gasconha" aime le Béarn, et voudrait qu’il cultive l’identité forte que l’histoire, par chance, lui a léguée, mais sans nier son appartenance à l’ensemble gascon, comme certains béarnais le font.

    En bref, "béarnais donc gascons donc occitans", mais béarnais d’abord, on est bien d’accord !

  • Mais le Béarn aime aussi la Gascogne, notre culture commune nous unit plus que nos differences d’opinion ne nous separent.

    Réponse de Gasconha.com :
    Mercés per aquestas paraulas de patz.

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